Discussion Livre:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/Diff

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
La bibliothèque libre.

Livre:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu

-Wolfgang yon "Maximes ’et’ r’dflexio’ns’ Tome Source gallica.bnf. fr / Biblioth\177que nationale de France
+Wolfgang von Maximes et réflexions Tome
-Symbole applicable pour tout, ou partie des documents micmfi!mes Texte d\177rior\177 --re!lure d\177ectueuse NF Z 43-120-11
-Symbole applicable pour tout, ou partie des documents microfilmes Original illisible NF Z 43-120-10
-INVBNTAIRE
-ET R�FLEXIONS.
+ET RÉFLEXIONS.
-ffEIITISSEIIENT DU TRAI)IJP, TJUR, Des nombre\177ix ourrages de \177the, ses marts ont seuls (\177,t\177 tradmts en fran0ais. On l\177ut donc
+AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. Des nombreux ouvrages de Goethe, ses chefs-d’œuvre et quelques-uns de ses romans ont seuls été traduits en français. On peut donc
-France appr\177’\177’\177ier et admi\177r le po\177te et le romancier; mais
+France apprécier et admirer le poète et le romancier ; mais
-le pldlosophe, le
+le philosophe, le
-critique, \177nt encore presque enti\177rement ignorf. s. Et
+critique, sont encore presque entièrement ignorés. Et
-productions remarquahies dans tousles genres
+productions remarquables dans tous les genres
-pas .5 I’in\177puisable f\177c.ondit\177 de ce sUnit .uni.versel’\177 Ouelle r\177gion du ]nonde physique
+pas à l’inépuisable fécondité de ce génie universel ? Quelle région du monde physique
-pas explor,\177e ? Sur qttels points n’a.t-il !ms promen(:. son immens\177 curiosit\177 ? Oue de vues ing6nic;\177ses, originales et pmfondes semC\177s dans une louie d’\177rits qui int\177ressent la science, Part et la literature? En
+pas explorée ? Sur quels points n’a-t-il pas promené son immense curiosité ? Que de vues ingénieuses, originales et profondes semées dans une foule d’écrits qui intéressent la science, l’art et la littérature ? En
-que quelqu un se charge d entrep\177ndre un
+que quelqu’un se charge d’entreprendre un
-plus \177’.\177tendt,, nmss publions
+plus étendu, nous publions ce recueil
-de m\177ximes r\177il propre i\177 vnri\177h\177 des \177.jet\177 qui \177 \177on\177 imliqud\177, un idC\177 (;\177the \177m’ {ou\177 les qu\177tions moraf\177, \177litiqu\177, esth61iques qui ofit oc\177up\177 sa vas\177 intelif \177ence. !\177s \177fiexions ont un int\177t d’actualit\177%. I.\177 plup\177rt d’enlre elles, cn effet, ont rap. port au\177 id\177s et alix m\177urs contem\177 raines. iI est
+{{rom ii de maximes et de réflexions, qui nous paraît propre à donner, par la multiplicité et la variété des sujets qui y sont indiqués, une idée assez complète des opinions de Goethe sur toutes les questions morales, politiques, religieuses, philosophiques et esthétiques qui ont occupé sa vaste intelligence. Ces réflexions ont un intérêt d’actualité. La plupart d’entre elles, en effet, ont rapport aux idées et aux mœurs contemporaines. Il est
-de voit \177mment nol\177 ,%\177lue est app\177’v\177i\177 et jug6e pNr un de plus ,%crit\177 dans la vieille\177se de I’auteur, et elles s’adresscnt, pmir la pht\177rt, \177:\177 In \177n6ration p\177.\177nte. indict, et Ics jcmi(\177 l\177les, tmur\177nt y pui\177r d’utilcs directions
+de voir comment notre époque est appréciée et jugée par un de ses plus illustres représentants. Elles ont été écrites dans la vieillesse de l’auteur, et elles s’adressent, pour la plupart, à la génération présente. Les jeunes artistes, en particulier, et les jeunes poètes, pourront y puiser d’utiles directions
-de salutair.\177 conseils. !1 nous
+de salutaires conseils. Il nous
-que e’6\177it rend\177 ,m .\177rvice ,:, In jeun..\177 fran\177aise title de met. lt\177 sous
+que c’était rendre un service à la jeunesse française que de mettre sous
-yeux Its avis d’un homml?
+yeux les avis d’un homme qui, à l’autorité d’une expérience presque
-Ill \177culaire, joignait c\17711e du g\177mie, la
+séculaire, joignait celle du génie, la
-qui \177it r\177\177o do n\177 ]ours. On tmx\177ve\177, en out\177, dans ,me louie d’o\177ervations fines et piquancy, souvent
+qui soit respectée de nos jours. On trouvera, en outre, dans ce livre une foule d’observations fines et piquantes, souvent
-grande justes\177, sur le \177ract\177 d\177 difi\177rents I\177Uldes de !’Euro\177, ,\177t des jugements litt\177rai\177s du
+grande justesse, sur le caractère des différents peuples de l’Europe, et des jugements littéraires du
-haut in\177r\177t. Nous nc di\177ils qu:an mot & \177lte traduction: :{’a\177rd elle n’est \177s compl\177le. \177Nous a vons cru devoir retranchor plusie:irs de cos maximes et do \177s r\17741\177xions qui \177ai\177t croprunlet leur \177ns et leur im\177rmlice i la ci\177ns\177ncequi !es a dica\177si aliasions dont les \177rsonnes elles-m\177mes qui ont \177nnu le phis intimemela G\177the, ne l\177urraient nous
+haut intérêt. Nous ne dirons qu’un mot de cette traduction ; d’abord elle n’est pas complète. Nous avons cru devoir retrancher plusieurs de ces maximes et de ces réflexions qui devaient emprunter leur sens et leur importance à la circonstance qui les a dictées ; des allusions dont les personnes elles-mêmes qui ont connu le plus intimement Goethe, ne pourraient nous
-des o\177ervations critiques
+des observations critiques
-des augurs I\177U :\177nnus. Par com\177nsation nous
+des auteurs peu connus. Par compensation nous
-cru \177uvoir ajou\177r & co \177ueil q.elques uns des jugemcnts les phis \177ma\177uables d\177hapi\177s de la \177uche de G\177the dans les derni6o:s almd\177s de
+cru pouvoir ajouter à ce recueil quelques uns des jugements les plus remarquables échappés de la bouche de Goethe dans les dernières années de
-vie. Pore’ ce
+vie. Pour ce
-!a trad#tti.on ’en--\177!lc\177m\177u:e,’ o\177tre It My!e ] touio,tt\177 x[! \177 et pr\177i$ do I’a\177tteur, le latohiSroe de I’expression al)horislique et sen. \177encie\177se, la iorme \177uigma\177i(lue dans laquelte il
+{{rom iv la traduction en elle-même, outre le style toujours vif et précis de l’auteur, le laconisme de l’expression aphoristique et sentencieuse, la forme énigmatique dans laquelle il
-plu soureric \177 envelopper sa isens\177., hterminologie I\177hilosol)hiq\177’e dont \177ucun \177rivain ailemand n’est exeml\177t, et dont Goed\177e hfi-m(\177n\177 abus\177 quelq\177sef’ois, gout, en la critiqusnt, (\177taie\177sr autant de alii’fl. cultt, s eontre !esquell\177 nous avious ’\177 lutter,
+plu à envelopper sa pensée, la terminologie philosophique dont aucun écrivain allemand n’est exempt, et dont Goethe lui-même abuse quelquefois, tout en la critiquant, étaient autant de difficultés contre lesquelles nous avions à lutter,
-nous n’osous nous
+nous n’osons nous
-d’avoir compl\177temen\177 surmon\177,es. Iht tooins, nous
+d’avoir complètement surmontées. Du moins, nous
-de n*avoir rien u\177glig\177 pour
+de n’avoir rien négligé pour
-le tooins imparhit qu’il \177tait possible.
+le moins imparfait qu’il était possible.
-si cette.traduc\177ion a quelque m\177rite, nous nous I)laisons \177 reconnaltre qu’elle
+si cette traduction a quelque mérite, nous nous plaisons à reconnaître qu’elle
-doit \177 la cooperation du
+doit à la coopération du
-de l’Esth\177tique de
+de l’Esthétique de
-M. C,k. i\177nard, e\177 i s\177 connaissanee approf’oadie de la philosol)hie a!lemande.
+M. Ch. Bénard, et à sa connaissance approfondie de la philosophie allemande.
-IiAXIIiS ff IISlrLIXIOS0 !1 n’est
+MAXIMES ET RÉFLEXIONS. Première Partie. Il n’est
-de sens\177 qui n’ait ,\177t\177 d6ja pens6; on
+de sensé qui n’ait été déjà pensé, on
-seulement tAther de le pen. set encore une lois. Comment peut.on se connaltre soi-mOme Y Jamais
+seulement tâcher de le penser encore une fois. {{-}} Comment peut-on se connaître soi-même ? Jamais
-la m\177ditation, mais
+la méditation, mais
-par I’ae. tion. Cherche \177 faire
+par l’action. Cherche à faire
-Mals q,’est\177e que ton devolr? Io’exigence d. jot I,’humanitg\177 doit \177tre considi. ri:e cornroe hornroe immortel q.i incessamment des id\177;..e,s \177i\177.\177esmires, ct par Ih dominc I’accidentel. Plus
+— 2 — Mais qu’est-ce que ton devoir ? L’exigence du jour. {{-}} L’humanité doit être considérée comme un homme immortel qui incessamment réalise des idées nécessaires, et par là domine l’accidentel. {{-}} Plus
-de cha. grin de voit I’hommc. qui est destin\177 & [e roi
+de chagrin de voir l’homme, qui est destiné à être le roi
-la natu\177 et .:t s’affranchir
+la nature et à s’affranchir
-la pu\177xnm n\177i\177., deven. I’dclave de q.elque pr\177jug\177 a\177unle, fai\177 cL\177.ment Ic contrai\177 de
+la puissante nécessité, devenu l’esclave de quelque préjugé absurde, faire précisément le contraire de
-et, i)aice qu’i[ n’a
+et, parce qu’il n’a
-su c\177rdonner I’cn\177mhD de
+su coordonner l’ensemble de
-vie, s’\177\177r mia%\177bie\177nt dans d,;tai!s I)is-moi qui tu haute. s, ]e te
+vie, s’égarer misérablement dans les détails. {{-}} Dis-moi qui tu hantes, je te
-tu .as; dis-tool tie quoi tu t’occu\177, je Ic dirai �e que tu deviemiras. !;l\177aque I\177omme doit lenscr & sa manid\177re;
+tu es ; dis-moi de quoi tu t’occupes, je te dirai ce que tu deviendras. {{-}} Chaque homme doit penser à sa manière ;
-car il trouvo toujours snr son therein w’;rit\177 o, qaelque eho\177 de vrai.qui le tient dans I\177 \177urs d\177 la v;e; smdemont doit \177s s’y a\177ndonner, mais se h\177i-m\177me. Uinstinct dans sa simp!icit\177 primitive ne su\177t \177s 5 I’homme, Use activit\177 sans
+— 3 — car il trouve toujours sur son chemin une vérité ou quelque chose de vrai qui le soutient dans le cours de la vie ; seulement il ne doit pas s’y abandonner, mais se contrôler lui-même. L’instinct dans sa simplicité primitive ne suffit pas à l’homme. {{-}} Une activité sans
-quelque nat, ire qu’elle soit, tinit toujmlr\177 Imr fain: tmnqueroute. Dans les \177uw’es de i’homme, cornroe dana celles
+quelque nature qu’elle soit, finit toujours par faire banqueroute. {{-}} Dans les œuvres de l’homme, comme dans celles
-c’est principalchant le
+c’est principalement le
-qui m\177rite notre attention, Les homme5 \177 trompent sttr eux. m/\177mes et sur !e\177 autres, !mrce qu’ils premmnt le\177 tooyens pour le but; car
+qui mérite notre attention. {{-}} Les hommes se trompent sur eux-mêmes et sur les autres, parce qu’ils prennent les moyens pour le but ; car
-un execs d’activit\177 fait
+un excès d’activité fait
-manquer, o.u prmluit le traire de ce q[i’on attendait. C,. que no,.\177 m\177litons, \177 que nons trepren,s, devrai! \177tre d\177j’\177 si
+manquer, ou produit le contraire de ce qu’on attendait. {{-}} Ce que nous méditons, ce que nous entreprenons, devrait être déjà si
-put, si, hea., q\177e le
+— 4 — pur, si beau, que le
-ne !.il qua le gater. Nou,s conserverions ainsi I’avantage d;: n’avoir partout real, m\177 i r\177;,tablir ee, qui est dt\177tr, it. II es! ditlh;ik: d’apPr&:ier ,he en. eur co.,. Id\177h;, uae moilit’.\177 et
+ne pût que le gâter. Nous conserverions ainsi l’avantage de n’avoir partout qu’à redresser ce qui est mal, ou à rétablir ce qui est détruit. {{-}} Il est difficile d’apprécier une erreur complète, une moitié et
-d’erreur, d’cn \177te’m6.1er le vrdi, el de. le meltre. i !a place q.i lui iI ,’est i\177s tottjo, ra n(’.\177essai\177e que la v\177:.,.ri16 pren.e une forme imsitive; il su\177t qu’elle riotie vaguemerit daaa les \177pl4ts, et qu’e!le t\177uve un \177cho dans uot\177 ame. ,’\177mm’\177e le so. m/,lan\177lklue d’une el,.\177l,e ,e \177l\177md dans les aim. lies i,!i�.s gdn:;rales, joint(s :\177 une tlran:l,\177pi\177’.l:?n!ion. mette.t stir la ro.le ,i,.s l,l.s atl’r,.. x m:,iheurs. ,’4oulller [l’est i,as jouer d,’ la thilt.. II
+d’erreur, d’en démêler le vrai, et de le mettre à la place qui lui convient. {{-}} Il n’est pas toujours nécessaire que la vérité prenne une forme positive ; il suffit qu’elle flotte vaguement dans les esprits et qu’elle trouve un écho dans notre âme, comme le son mélancolique d’une cloche se répand dans les airs. {{-}} Des idées générales, jointes à une grande prétention, mettent sur la route des plus affreux malheurs. {{-}} Souffler n’est pas jouer de la flûte. Il faut encore remuer les doigts.
-I,es boi\177mistes ont une clause de pigmies qu’ils ap@ellenl fi\177omplet\177; on i\177eut dire de mc\177me qu’il
+— 5 — {{-}} Les botanistes ont une classe de plantes qu’ils appellent incompletæ ; on peut dire de même qu’il
-des hornroes im@arfails et in�omph\177ts. (\177 sont eeux dont les dfislrs et les elFotis ne sont’ pas pmpOi;ttkmm\177S fi ce q\177,’ils sont
+des hommes imparfaits et incomplets. Ce sont ceux dont les désirs et les efforts ne sont pas proportionnés à ce qu’ils sont
-de fitire et
+de faire et
-produire. L’homme le pitts mi\177diocre peut c\177tre consplet s’il salt se
+produire. {{-}} L’homme le plus médiocre peut être complet s’il sait se
-sa capacit6 et
+sa capacité et
-talent. }lais !es plus brillantes qualitas de
+talent. Mais les plus brillantes qualités de
-obscurcies, eff,ac\177’\177s et an�;anties, si
+obscurcies, effacées et anéanties, si
-juste roesure, nt;.eessaire en tout, \177’ient & manquer. Ce real se
+juste mesure, nécessaire en tout, vient à manquer. Ce mal se
-souvent sentit, dans
+souvent sentir dans
-temps o6 nous soreroes; car qul pourfait .\177t. is. fitire aux exigenees toujours �roissa\177tes d’une/:poque qui
+temps où nous sommes ; car qui pourrait satisfaire aux exigences toujours croissantes d’une époque qui
-se rt’:alise ave� h plus grande rapidit/; I,es hornroes prudents
+se réalise avec la plus grande rapidité ? {{-}} Les hommes prudents
-leur fore et s’en \177r\177ent a\177-\177 me-
+leur force et s’en servent avec me-
-sure et circonspeetion, setds iront loin les a\177ires du monde. (\177’est u,e grande
+— 6 — sure et circonspection, seuls iront loin dans les affaires du monde. {{-}} C’est une grande
-de \177 croire [dus que I’on est,
+de se croire plus que l’on est,
-s’estimer tooins. qu’on Je renc\177nt\177 de
+s’estimer moins qu’on ne vaut. {{-}} Je rencontre de
-un je, ne homme
+un jeune homme
-ne voudrnis rien changer. M\177s j’\177,pmuve un \177ntiment i\177nible \177.n royant tant
+ne voudrais rien changer. Mais j’éprouve un sentiment pénible en voyant tant
-gens dis\177 5 se lais\177r enlralner \177r Ic tor\177nl du si\177le, et
+gens disposés à se laisser entraîner par le torrent du siècle, et
-faire \177ma\177uer que
+faire remarquer que
-rames o.t \177t\177 raises ent\177 les
+rames ont été mises entre les
-de I’homme, dans \177t ba\177lue fragile,
+de l’homme, dans sa barque fragile,
-s’abandonne \177s aux \177pric\177s des vagu\177. mais \177 lais\177 gouverner par ’sa raison. Mais comment Rn jeuue hornrim peut.il parvenir, i\177tr iui-m\177.me \177’5 consid6rer cornroe hl\177mable et
+s’abandonne pas aux caprices des vagues, mais se laisse gouverner par sa raison. {{-}} Mais comment un jeune homme peut-il parvenir, par lui-même, à considérer comme blâmable et
-encourage .\177 Pourquoi, en evla aussi, ne re. !aisserait-il pas entralner par
+encourage ? Pourquoi, en cela aussi, ne se laisserait-il pas entraîner par
-? Je reganle eomm\177 le
+? {{-}} Je regarde comme le
-grand mat de notre si;\177cle, qui ne lais\177 rien mtNrir, aviditi\177 avec laque!le on d6vore h I’instaut tout
+grand mal de notre siècle, qui ne laisse rien mûrir, cette avidité avec laquelle on dévore à l’instant tout
-qui parair. On man\177 \177n bl\177 on her\177. Ilien no \177ut assouvir cot app6tit m\177’\177liq,\177e q,\177i no met
+qui paraît. On mange son blé en herbe. Rien ne peut assouvir cet appétit famélique qui ne met
-en r\177ve I’avenlr. \177’avons. nous pas d\177journanx tout\177 les heu\177s du jour? Un habile hornroe en l\177urrait encore in\177rcaler un
+en réserve pour l’avenir. N’avons-nous pas des journaux pour toutes les heures du jour ? Un habile homme en pourrait encore intercaler un
-Par I\177 tout
+Par là tout
-fait, ’treprend \177 com\177, m\177me ce qu’il p\177jette, est train6 \177us les
+fait, entreprend, compose, même ce qu’il projette, est traîné sous les
-public. Personae ne \177ut \177�rouver une joic\177 une Irainc, qui
+public. Personne ne peut éprouver une joie, une peine, qui
-au pas\177-temps des am\177s. Et ai\177i chaque um,vel!e court de mai\177n en maimn, de
+au passe-temps des autres. Et ainsi chaque nouvelle court de maison en maison, de
-ville, & royaurae en \177yaume, ,,t enfin d’une \177rtie du monde i une av\177 une elfrayame rapiditY.
+ville, de royaume en royaume, et enfin d’une partie du monde à une autre, avec une effrayante rapidité.
-I! n’est pas plus. possible d’arr\177ter le mouvetoeat moral du si6cle que
+— 8 — {{-}} Il n’est pas plus possible d’arrêter le mouvement moral du siècle que
-machines .5 yapcur. L’agitation
+machines à vapeur. L’agitation
-du paplet monnaie, l’accrois.,\177ment des derres pour
+du papier-monnaie, l’accroissement des dettes pour
-les detti\177s, voil;\177 to milieu
+les dettes, voilà le milieu
-homme. I!cureux celui que !a nature a dom’.\177 d’un
+homme. Heureux celui que la nature a doué d’un
-assez mod\177r\177 et
+assez modéré et
-ne ires faire
+ne pas faire
-demandes exag\177rt\177es, et pour con\177rver la libert\177? de \177s d\177terminations. Dans
+demandes exagérées, et pour conserver la liberté de ses déterminations. {{-}} Dans
-circonstance I’eq\177rit du jour i\177e sur
+circonstance l’esprit du jour pèse sur
-plus m\177:cessaire que
+plus nécessaire que
-but vets lequel
+but vers lequel
-diriger \177 volont\177. L’imporlanc\177, des
+diriger sa volonté. {{-}} L’importance des
-actions plus simpl\177.\177 augmente
+actions les plus simples augmente
-le hombre de nos armies. Pour pen que je rei\177arde nutour
+le nombre de nos années. Pour peu que je regarde autour de
-mo|, je n\177 pais m’em "p\177l\177er de
+— 9 — moi, je ne puis m’empêcher de
-quelle diff6renc\177. i! y
+quelle différence il y
-entre fran&is,,, ,.o,fianc\177 et indis\177ion. II n’existe ent\177 ces termes, k pmprement \177rler, aucune diff\177renee; mais
+entre franchise, confiance, et indiscrétion. Il n’existe entre ces termes, à proprement parler, aucune différence ; mais
-une I\177g6re transition
+une légère transition
-ne Compmmet pas \177 \177 qui con,p\177met gravemerit nos int\177r\177ts; \177tte distinction t\177mande h \177tre \177marqu\177 ou plut\1777\177t sentie. (]’est sur
+ne compromet pas à ce qui compromet gravement nos intérêts ; cette distinction demande à être remarquée ou plutôt sentie. {{-}} C’est sur
-de i\177rdre insensibiement !a faycur des
+de perdre insensiblement la faveur des
-les mOmes moyens qui noas i’ont fait obtenir. C’cst ce que I’on comprend
+les mêmes moyens qui nous l’ont fait obtenir. {{-}} C’est ce que l’on comprend
-par soi. ,m\177.me dans le emirs de la vie., tunis apr\177.\177s de smmbreu..\177$ I\177ons que nou5 payohS fort ,:her; mall\177eureusemcnt, nous
+par soi-même dans le cours de la vie, mais après de nombreuses leçons que nous payons fort cher ; malheureusement, nous
-pouvons I,,s ,\177lmrgner,:a \177ux qui viennent apr,\1775 nous. i\177. rapport
+pouvons les épargner à ceux qui viennent après nous. {{-}} Le rapport
--- i0vie r/\177elle est tri,\177,diff\177,rent, seton Iem’..dcgr\177 de
+— 10 — vie réelle est très-différent, selon leur degré de
-autres circonstance\177; ca qui fait qu:il est tr/,,s.dillicile de
+autres circonstances ; ce qui fait qu’il est très-difficile de
-une id\177 exacte de l’ensembl\177. L,’\177 pot’..gi\177 p ’rodUi’(’ ses
+une idée exacte de l’ensemble. {{-}} La poésie produit ses
-grands eftels 5 I’origi.e des soci6t\177s Iorsqu�11es sonl encore ent. i\177’,.rement hnrbares ou ,:, demicivi!is\177s, ’\177 I’t’,!\177lUe d’un changeme. t civilisation, ou Iorsqu’elles enlrevoient I,\177 sup\177riori\177 d’une culture \177trang\177re., de
+grands effets à l’origine des sociétés lorsqu’elles sont encore entièrement barbares ou à demi-civilisées, à l’époque d’un changement de civilisation, ou lorsqu’elles entrevoient la supériorité d’une culture étrangère, de
-qu’on t\177ut dire que Fattrait de y lrouve to.jours sa place. !.a ..u\177;,!.\177.. du tooins celle qui mi:rio’ ce nora, se
+qu’on peut dire que l’attrait de la nouveauté y trouve toujours sa place. {{-}} La musique, du moins celle qui mérite ce nom, se
-la nou. veaut4\177; et m\177me plus elle es[ ancienne,
+la nouveauté ; et même plus elle est ancienne,
-est acc\177utum\177, plus elle !.a (lignit\177 de Fart apl,u’ait leUt-\177’lre i, son plus h:ml degas’: dans
+est accoutumé, plus elle produit d’effet. {{-}} La dignité de l’art apparaît peut-être à son plus haut degré dans
-musique, p\177rce
+musique, parce
-qu’olle n*a point. dema\1776riaux dom on $oi\177 oblig\177 de
+— 11 — qu’elle n’a point de matériaux dont on soit obligé de
-Elle ent tout enti\177re /’orm\177 et/*ond. D’ailleurs\177 elle \177l\177ve el, blit totat ce
+Elle est tout entière forme et fond. D’ailleurs, elle élève et anoblit tout ce
-exprime. I.\177 musique est religieus,.. ou profane. Religieu\177 die r6pond tout-’\177-fait 5 sa di* Ipfi16, el ici die exerce na plus grande intluen\177 snr la vie\177 induenee qui reste jours la m6me dans tons les temps, ’\177 tout\177 les 6poqucs. Le caract\177re essenlid de la mudque pro�*me devrait 6tre la !,a saintet6 dans la musiquc d’\177glise el
+exprime. {{-}} La musique est religieuse ou profane. Religieuse elle répond tout-à-fait à sa dignité, et ici elle exerce sa plus grande influence sur la vie, influence qui reste toujours la même dans tous les temps, à toutes les époques. Le caractère essentiel de la musique profane devrait être la gaîté. {{-}} Une musique qui mêle ensemble le religieux et le profane est impie, et une musique bâtarde, qui se plaît à exprimer des émotions faibles, sentimentales et mélancoliques, est absurde. Car elle n’est pas assez grave pour être religieuse et le caractère du genre opposé lui manque : la gaîté. {{-}} La sainteté dans la musique d’église et
-une ga!t\177 pieinc de
+— 12 — une gaîté pleine de
-les m\177l. odies P�p\177lair\177s \177n l\177s deux
+les mélodies populaires sont les deux
-musique. (’;es deux carac\177res prmluisent in\177,vitablement leur effet: le recucillemcnt eL i\177 danse. I\177ur m\177’;lanSe g\177w. foul !,a faio blcs\177 es\177 lade; el, !orsque la musiqUe vent S\177aPpihl’uer \177:, la I\177,\177le didactique, descrq\177o tivc, ou d’un ge,\177 analo�ue, ellc derlent t�oide. La sodpt\177tre ne produit vd\177ritaldemeut son
+musique. Ces deux caractères produisent inévitablement leur effet : le recueillement et la danse. Leur mélange gâte tout. La faiblesse est fade ; et, lorsque la musique veut s’appliquer à la poésie didactique, descriptive, ou d’un genre analogue, elle devient froide. {{-}} La sculpture ne produit véritablement son
-que Io\177.qu’elle touche ’i !a perfection. Le m\177ioe\177peut bien
+que lorsqu’elle touche à la perfection. Le médiocre peut bien
-par pinsieurs cau, mais les muvrcs m\177?diocres do cc genre font plut\177t illusion qu ’elles ne plaisent r\177llement. i.a sculpture
+par plusieurs causes, mais les œuvres médiocres de ce genre font plutôt illusion qu’elles ne plaisent réellement. La sculpture
-un inff:\177t dans
+un intérêt dans
-qu’elle repr\177.\177nte, et ere le
+qu’elle représente, et elle le
-en perl\177tuant I’image des hornroes illustres; mais encore doit.elle ici at\177indre ’5 un I\177aut do g,\177, de \177rfi\177tion, si
+en perpétuant l’image des hommes illustres ; mais encore doit-elle ici atteindre à un haut degré de perfection, si
-veut \177tre vraie
+veut être vraie
-conserver \177a dignia;. La pe.i..\177re cst le tooins exigeant, h,\177
+conserver sa dignité. {{-}} La peinture est le moins exigeant, le
-plus eomm\177e do’ tons l\177s arts: le moins exigeant\177 puree qu’en
+— 13 — plus commode de tous les arts : le moins exigeant, parce qu’en
-des .mayous qu’elle cmpioie et de I.’objet qu\177elle repn\177\177nte, lots m\177.me qu’elle n’est qu:une teu\177re manuel!e, et ’,i pcine un art, ella se
+des moyens qu’elle emploie et de l’objet qu’elle représente, lors même qu’elle n’est qu’une œuvre manuelle, et à peine un art, elle se
-encore hi’an \177enlr et nons plait; ensuite, puree qu’une cxdcution technique, bien qua ddpourrue de lalent, excite I’admiration des hamroes d’art esprit cultivd comma des igno. rants, tie sor\177 qu’il su!lit d’approeher jusqu’i un
+encore bien venir et nous plait ; ensuite, parce qu’une exécution technique, bien que dépourvue de talent, excite l’admiration des hommes d’un esprit cultivé comme des ignorants, de sorte qu’il suffit d’approcher jusqu’à un
-pour atre bien
+pour être bien
-dans una sph6re SUl\177rieure. La vdrit\177 dans les eaulanes, dans
+dans une sphère supérieure. La vérité dans les couleurs, dans
-la perspeelive, nons fait ddji plaisir\177 ct comma l’o\177il d’ailleurs est habitu\177 ’,i lout voit, il n’est pus bless6 imr uno farine laide ou m6me par
+la perspective, nous fait déjà plaisir ; et comme l’œil d’ailleurs est habitué à tout voir, il n’est pas blessé par une forme laide ou même par
-image i\177ideuse, earnroe l’oreille est cboqude .par .un son flux. On to16re les
+image hideuse, comme l’oreille est choquée par un son faux. On tolère les
-mauvaises paintufas pa\177e qu’on est aeeoutum6 & voit des obje\177s plus
+mauvaises peintures parce qu’on est accoutumé à voir des objets plus
-encore. !1 suffit doric au peintre d’t\177tre artiste seulement jusqu’& un certai\177 deg..r,\177, pour lrouver un
+encore. Il suffit donc au peintre d’être artiste seulement jusqu’à un certain degré, pour trouver un
-plus nora-
+plus nom-
-Dans I’exammt de\177 productions de I’art, &oit-on compare,’ ou non Y Nous r,�ondre 5 cette
+— 14 — breux que le musicien qui a un talent égal. Au moins, le peintre médiocre peut toujours travailler seul, au lieu que le musicien faible est obligé de s’associer à d’autres musiciens pour produire quelque effet par l’ensemble. {{-}} Dans l’examen des productions de l’art, doit-on comparer ou non ? Nous pouvons répondre à cette
-la mani\177:re suivante: I\177 v\177rltalde connais\177ur doit imrer; I’id(;al est pr\177.\177nt ’5 son esprit; il a .\177i\177i I’id�\177e qui
+la manière suivante : Le véritable connaisseur doit comparer ; l’idéal est présent à son esprit ; il a saisi l’idée qui
-doit Otre rep\177nt\177; I’amateur, qui n’en est. encore, �ormer son
+doit être représentée ; l’amateur, qui n’en est encore qu’à former son
-de progr\177s .\177i, s’abstenant de cornpater, il \177tudie !e nn\177rite particulier de clmque ouvrage; par I\177, se forme peu-\177.peu le
+de progrès si, s’abstenant de comparer, il étudie le mérite particulier de chaque ouvrage ; par là se forme peu-à-peu le
-et Pintelligence en \177n\177ral. Gorepater, pour I.\177 non connniaseurs \177 est
+et l’intelligence en général. Comparer, pour les non connaisseurs, est
-de j\177ger. Trouver
+de juger. {{-}} Trouver
-le Men et l’appr\177ier,
+le bien et l’apprécier,
-e’est en
+— 15 — c’est en
-que se" montre ’l’amour de ’la v6rit6. Le sens historiquo se r\177v\177l\177 el\177,z I’l,omme met et
+que se montre l’amour de la vérité. {{-}} Le sens historique se révèle chez l’homme de tact et
-esprit exeter, qui, dans i’appr\177iatiou. ties contemporains., de. leurs. rite ri\177!s et accessoires, suit faire entrer pass6 en
+esprit exercé, qui, dans l’appréciation des contemporains, de leurs mérites réels et accessoires, sait faire entrer le passé en
-de cornpie. i,e plus
+de compte. {{-}} Le plus
-que notas retirons de i’lfistoire, c’est I’entltousiasme qu’eile excite. l,’originaliti: provoque !’originaliff’\177. On
+que nous retirons de l’histoire, c’est l’enthousiasme qu’elle excite. {{-}} L’originalité provoque l’originalité. {{-}} On
-les hornroes, il enest beauc\177up dont Fesprit est st/\177rile, et
+les hommes, il en est beaucoup dont l’esprit est stérile, et
-que I’on ,.mend des
+que l’on entend des
-si sinlpdi/\177rc-s. !.es i\177,nseurs profonds et sCrieuz sont
+si singulières. {{-}} Les penseurs profonds et sérieux sont
-dana une Public. .-. mauvaise position vis-i-sis du Si I’on veut
+— 16 — dans une mauvaise position vis-à-vis du public. {{-}} Si l’on veut
-je prate Fordlie \177 I’opinion d’autmi, qu’el!e soit exprim\177 netto.. menl. Je lrouve en
+je prête l’oreille à l’opinion d’autrui, qu’elle soit exprimée nettement. Je trouve en
-de ps\177b!6mes. La
+de problèmes. {{-}} La
-est in!,6rente’5 I’homme. Si !’on veut la !mnnir comp16tement, elle se r6fugie dans
+est inhérente à l’homme. Si l’on veut la bannir complètement, elle se réfugie dans
-plus singullets de Fame, d’oh elle
+plus singuliers de l’âme, d’où elle
-pour reparaltre tout-i-coup !orsqu’on se
+pour reparaître tout-à-coup lorsqu’on se
-plus s,’\177r tie sol. I1 y
+plus sûr de soi. {{-}} Il y
-nous connaltrions bien
+nous connaitrions bien
-si notas ne youlions pas les cmmatt\177 avee rant d’exactitude. Notre rue ne
+si nous ne voulions pas les connaître avec tant d’exactitude. Notre vue ne
-les ob]ets que
+les objets que
-un \177ngle de quarante-cinq degr6s. Le
+un angle de quarante-cinq degrés. {{-}} Le
-le t61escope troublent,
+le télescope troublent,
-.:t proprement
+— 17 — à proprement
-la p\177tre;.\177; du seas d. 9 !a \177ue. Je
+la pureté du sens de la vue. {{-}} Je
-des cho\177s, car jc no � \177eux pas
+des choses, car je ne veux pas
-le trmable dans I’osprit des
+le trouble dans l’esprit des
-suis tr/\177s-s,atisfait Iorsqu’ils se, r\177ottissent sur
+suis très-satisfait lorsqu’ils se réjouissent sur
-points dom’ je suis Ioln d’tX\177tre content. Tout
+points dont je suis loin d’être content. {{-}} Tout
-les tooyens de maltri\177r nos passruns est permcteux, l\177 qui in\177resse les Iramines t\177allS ourrage d’art, �’est ce q,’il est
+les moyens de maîtriser nos passions est pernicieux. {{-}} Ce qui intéresse les hommes dans un ouvrage d’art, c’est ce qu’il est
-non \177nt il p\177uit \177n effet; ils !\177uvent comprend\177 le premier \177int en s’at\177chant aux dans I’ensemble. Aussi, fait\177n \177rtir I.\177 endits \177m\177uables. Aprils un men attentif, !’imp\177sion p\177uite \177r rensemb!e \177 fait
+non comment il produit son effet ; ils peuvent comprendre le premier point en s’attachant aux détails ; mais ils ne peuvent saisir le second dans l’ensemble. Aussi, fait-on ressortir les endroits remarquables. Après un examen attentif, l’impression produite par l’ensemble se fait
-finalement \177ntir, on
+finalement sentir, mais on
-a \177s \177nscience.
+a pas conscience.
-Cette q,testion: De quelle |d\177 le po\177.te s’est. il inspl\177 .\177 Appardent encore
+— 18 — {{-}} Cette question : De quelle idée le poète s’est-il inspiré ? Appartient encore
-Le eommen\177 c’est
+Le comment c’est
-que per\177onne ne salt. L’art \177eul, et’ en lmrt;culler t\177 poole, impose. des limites h i’ima$ination. II n’y
+que personne ne sait. {{-}} L’art seul, et en particulier la poésie, impose des limites à l’imagination. Il n’y
-de terrrilde cornroe i’ima$i,\177ation sans le go\177t. Lc mani\177’\177,r\177 cst un faux id\177al, ,m ideal o, la !\177rsonnalit\177 se toohire seule. Au\177si, ne peut. il \177 passer fa�ilement de i’esprit. I,e point \177.\177ntiel pour le philolo�ue est I.\177 concordance des id\177 dans
+de terrible comme l’imagination sans le goût. {{-}} Le maniéré est un faux idéal, un idéal où la personnalité se montre seule. Aussi, ne peut-il se passer facilement de l’esprit. {{-}} Le point essentiel pour le philologue est la concordance des idées dans
-monuments conserv6s par 1’6criture. Un nuserit est donm\177; il
+monuments conservés par l’écriture.Un manuscrit est donné ; il
-lacunes r\177elles, des fautes mat\177rieile.\177 q\177d produi\177ent des intemq\177tions dans le \177ns, et en gt’\177n\177ral tousles d\177fauts qu’on peut reprochef manuscrit. Maintenant s’off\177 m\177e seconde
+lacunes réelles, des fautes matérielles qui produisent des interruptions dans le sens, et en général tous les défauts qu’on peut reprocher à un manuscrit. Maintenant s’offre une seconde
-’19 copie’, one’ trolsi\177me; pour les’comparer il ’ !’nut s’attacl, er h !a liaison 1ogique des i\177.es et h la penske g\177n(\177ral�. II y
+copie, une troisième ; pour les comparer il faut s’attacher à la liaison logique des idées et à la pensée générale. Il y
-un \177il t\177vail exig\177 de
+un pareil travail exige de
-la seu!e \177.n\177tration de son \177p\177t, \177ns \177\177rs ext\177rieur, il sache’ \177isir de
+la seule pénétration de son esprit, sans secours extérieur, il sache saisir de
-en plus’ la concm’dan\177 de toutes i\177 \177rlies. Un \177ct particulier, !a facul\177 de pouvoir s’identitler avec
+en plus la concordance de toutes les parties. Un tact particulier, la faculté de pouvoir s’identifier avec
-sont n,\177ssaires; il
+sont nécessaires ; il
-faut m\177me jusqu’5 un certain deg\177 de I’imaglnation et \177 I’invention. On
+faut même jusqu’à un certain degré de l’imagination et de l’invention. On
-doit done pas \177voir mauvais gff\177 au
+doit donc pas savoir mauvais gré au
-s’il \177 mole de \177rter son
+s’il se mêle de porter son
-les m\177ti;\177r\177 de go6t, quoiqu’ii ne \177it \177s toujou\177 heureux dans .\177s aper\177us. Le po\177te a ’pore’ but la reprtT, senlatio\177,; il attein,t au plus !haut degr\177 de Fart lotsqu’il rivalise avec !a r\177alit\177, c’est-ii-dit\177’iorsque ses lableaux sont tellement auimt"s par
+les matières de goût, quoiqu’il ne soit pas toujours heureux dans ses aperçus. {{-}} Le poète a pour but la représentation ; il atteint au plus haut degré de l’art lorsqu’il rivalise avec la réalité, c’est-à-dire lorsque ses tableaux sont tellement animés par
-chacun Its, croit
+chacun les croit
-son phis haut .l\177dnt de I\177r-
+son plus haut point de per-
-ti,\177ction, la imPsic parair route extdrieure; plus
+fection, la poésie paraît toute extérieure ; plus
-retire dans’ !e-monde in\177rieur, plus el le cst en
+retire dans le monde intérieur, plus elle est en
-perdre. Bepr$. senter le sentiment in\177rieur sans te rev\177tir d’une forme mat\177rielle emprunt\177. au monde. extdrieur, ne
+perdre. Représenter le sentiment intérieur sans le revêtir d’une forme matérielle empruntée au monde extérieur, ne
-spiritualiser !a forme ext/\177,rieure, sont
+spiritualiser la forme extérieure, sont
-deux extremes par le..,UlUels on
+deux extrêmes par lesquels on
-dans !a prose. L’\177lmluence ale privilege de
+dans la prose. {{-}} L’éloquence a le privilège de
-tous I\177s avantages
+tous les avantages
-la \177sie et
+la poésie et
-tous \177s dinits. E!!e s\177 !es appmprie, en u\177 et
+tous ses droits. Elle se les approprie, en use et
-dans !a vie s\177iale terrains avantages ext\177rieur\177et pa\177. \177gers tan\177t avout\177s \177ut6t K\177lu\177ttvds par la ;norMe. Iz;rd Byron
+dans la vie sociale certains avantages extérieurs et passagers tantôt avoués tantôt réprouvés par la morale. {{-}} Lord Byron
-qui $’est di;vc. lopid;. dans toa;te sa igrandeur natm\177lle, malg\177: son caract/:re sauvage et insociab!e. \177}us ce rapl\177rt il
+qui s’est développé dans toute sa grandeur naturelle, malgré son caractère sauvage et insociable. Sous ce rapport il
-a peut-etre per. .\177onne qui puis.\177 hti �tre compaff...
+a peut-être personne qui puisse lui être comparé. Lord Byron peint par Thomas Phillips en 1813
-Le m/\177rite propre
+{{-}} Le mérite propre
-ce qt,’on app\177lle les :\177. \177,l\177antspopulaires, c’est d’\177gre inspires im\177 mi\177iatement par In nature.
+ce qu’on appelle les chants populaires, c’est d’être inspirés immédiatement par la nature.
-avantage, i\177. le po\177te dont le "t,’dent est cultiv\177 par raft ,\177. pourfait I’avoir, s’il
+avantage, le poète dont le talent est cultivé par l’art pourrait l’avoir, s’il
-profiter. Mais
+profiter. {{-}} Mais
-est \177m point
+est un point
-les pre\177 mies.’s ont toujours I’avantage. i\177 talent ’:\177 simplemerit naturel
+les premiers ont toujours l’avantage. Le talent simplement naturel
-sur lesesprits \177 cultiw’s imr le
+sur les esprits cultivés par le
-de i’expn?ssion. !.a lecture
+de l’expression. {{-}} La lecture
-est dange~ re\177;se pore, |es talents naissants. ii les force \177 le
+est dangereuse pour les talents naissants. Il les force à le
-s’imaginent \177 produire eux-m\177mes. On
+s’imaginent se produire eux-mêmes. {{-}} On
-juger I’histoire que quahal on la trotave dans
+juger l’histoire que quand on la trouve dans
-vie. Ii enest ainsi
+vie. Il en est ainsi
-tout entii?re. Les ARemands ne
+tout entière. Les Allemands ne
-la litt\177rature que
+la littérature que
-qu’ils out eux-m\177mes une littCrature.
+qu’ils ont eux-mêmes une littérature.
-On
+{{-}} On
-vit rt’\177ellement que quaml on iouit de la bhmveillance, des autre. s. L’\177 d6votion n’est
+vit réellement que quand on jouit de la bienveillance des autres. {{-}} La dévotion n’est
-mais an tooyon pour
+mais un moyen pour
-le cal,ne le plus imr de fame au plus t\177ant d;\177.\177rt ’. do perfi\177tionnement moral. Aussi, peut.on remarquer
+le calme le plus pur de l’âme au plus haut degré de perfectionnement moral. {{-}} Aussi, peut-on remarquer
-ceux consid6rent la d6votion cornroe le hut sont
+ceux qui considèrent la dévotion comme le but sont
-la pin part des hypm\177rites. Quand
+la plupart des hypocrites. {{-}} Quand
-plus q[,e quand on (’,,tail jetme. Un devoi,’ rempli Inisse toujours dans I’ame un
+plus que quand on était jeune. {{-}} Un devoir rempli laisse toujours dans l’âme un
-qui rcssemble au remords: celui
+qui ressemble au remords : celui
-fait. II n’\177 a
+fait. {{-}} Il n’y a
-celui qu! ne nons aime
+celui qui ne nous aime
-bien connaltre nos dt\177faats; aussi,
+bien connaître nos défauts ; aussi,
-les dficouvrir il
+les découvrir, il
-que I’on \177dme, mais foul jusl\177 assez
+que l’on aime, mais tout juste assez
-but \177.:. qu’on
+but qu’on
-propose. ,.\177::, Le plus ha,t degn’\177 de bonhe,r consisle\177’, nous
+propose. {{-}} Le plus haut degré de bonheur consiste à nous
-et h eftacer nos d\177t’auts, sons �t.ile du prince, !mrce que nous royohs � ?:;\177 la propri\177t\177, assur\177 sous son nora. Nous ;i’):i atteildons de
+et à effacer nos défauts. {{-}} Nous ne reconnaissons la puissance qu’autant qu’elle nous est utile. Nous reconnaissons celle du prince, parce que nous voyons la propriété assurée sous son nom. Nous attendons de
-protection contie les 6v6\177-..:.. nements qul nous
+protection contre les événements qui nous
-et ..:Y \177 \177i..i\177 \177 li,. Que lui sert-ii do �ouler nonchalam:\177’:\177. ment dans la vall\177 ? t\177elui qui
+et au dehors. {{-}} Le ruisseau est l’ami du meunier à qui il est utile, et il aime à faire tourner son moulin. Que lui sert-il de couler nonchalamment dans la vallée ? Moulin de Glade Creek Grist, dans le parc naturel de Babcock en Virginie Occidentale {{-}} Celui qui
-de !a pure eX!\177’\177 ,’ience et
+de la pure expérience et
-guide, possible d,\177j\177 \177 ruis\177au est I’ami du met\177nier \177 qui il est utile, et il aime 5 faire tourner son mo.-
+guide, possède déjà
-beaucoup tie vdri\177. L’efifant qui grandit sait d\177..j’\177 beaucoup dans e\177 re. as. I.a th6orie, ca elle-mame, n’esl qu’en ee qu’dle nons fait. froire ’i I’enchaineroeat \177Ies pk,h\177om6m:s. Toute v\177rit6 abstraite cst misc. ,:, la du \177ns commun
+beaucoup de vérité. L’enfant qui grandit en sait déjà beaucoup dans ce sens. {{-}} La théorie, en elle-même, n’est utile qu’en ce qu’elle nous fait croire à l’enchaînement des phénomènes. {{-}} Toute vérité abstraite est mise à la portée du sens commun
-ainsi !e \177ns commua s’616ve, par
+ainsi le sens commun s’élève, par
-pratique e! I’oh\177rvatioa, jusqu’5 I’abslraclion. Celui q,,i vise
+pratique et l’observation, jusqu’à l’abstraction. {{-}} Celui qui vise
-haut, eelui qai se platt dans
+haut, celui qui se plait dans
-questions compliqu\177.es, est exlm.\177; s Juger par m)alo\177io, a’est pas un, maltbode i blamer; I’analo\177e a \177t avan\177ge (lu’elle n’exclut
+questions compliquées, est exposé à s’égarer. {{-}} Juger par analogie, n’est pas une méthode à blâmer ; l’analogie a cet avantage qu’elle n’exclut
-ne \177 p\177\177 \177s, 5 prop\177mcnt parDr, un but final; au contl\177i\177, I’induction est dan\177e\177u\177, i\177ce qu’el\177 a
+ne se propose pas, à proprement parler, un but final ; au contraire, l’induction est dangereuse, parce qu’elle a
-un b\177t dev\177t les ycux,
+un but devant les yeux,
-;\177.’ afl’a\177res d. monde,
+et en poursuivant elle entraîne avec soi l’erreur et la vérité. {{-}} L’intuition, dans le sens vulgaire, c’est-à-dire un coup d’œil juste pour saisir les affaires du monde,
-sens ::’i commun. ’\177; !.’intuitio, pure
+sens commun. L’intuition pure
-monde extdrieur et in. premier
+monde extérieur et intérieur est très-rare. {{-}} Le premier
-d’intuition ’"\177 16rieur est tr6s-rare. " st. manifeste avee le
+d’intuition se manifeste avec le
-par !’aco \177 tion prompte et mudair. e; le
+par l’action prompte et soudaine ; le
-par !es rapports math6mafiques, par les hombres et � les
+par les rapports mathématiques, par les nombres et les
-par Iolangage. primitif � cornroe pm’\177ie du g\177nie, comme proverim ,\17711S e. ommllll. !:’est par
+par le langage primitif figuré, comme poésie du génie, comme proverbe du sens commun. {{-}} C’est par
-le pass\177 agit
+le passé agit
-doit s’apt.\177ler historiq#e. Un� tradition plus t\177!ev6e, 3
+doit s’appeler historique. Une tradition plus élevée,
-q\177fi s’ad\177’cs\177 ’\177 I’imagi\177atio, est m\177lhiqt\177e. dans cette derni6\177 on veut on \177rouver une t\177isi;\177me, en y eherchant un
+qui s’adresse à l’imagination, est mythique. Si dans cette dernière on veut en trouver une troisième, en y cherchant un
-mystique i die prend marne facile. merit Ic caracUte \177nlimen\177l., .rant il
+mystique ; elle prend même facilement le caractère sentimental, tant il
-vrai quc nous
+vrai que nous
-approprions v\177ritablement \177lm\177 ce
+approprions véritablement que ce
-parle 5 notn\177 c\177ur. I.
+parle à notre cœur. {{-}} Les causes auxquelles nous devons faire attention lorsque nous voulons obtenir un véritable succès, sont : Celles qui préparent ; Celles qui accompagnent ; Celles qui agissent simultanément, ou comme auxiliaires ; Celles qui accélèrent ; Celles qui augmentent la force ; Celles qui font obstacle ; Celles qui produisent de nouveaux effets. {{-}} Dans la spéculation, comme dans l’action, on doit distinguer le possible de l’impos-
-sibte; sans eel\177 on
+sible ; sans cela on
-peu d\177 pro\177r\177;$ dans vie cornroe dans
+peu de progrès dans la vie domme dans
-sciences. /:- cons|d\177r\177 avant
+sciences. {{-}} « Le sens commun est le génie de l’humanité. » Le sens commun, que l’on peut regarder comme le génie de l’humanité, doit être considéré avant
-ses manifesta\177.: tions. Or, si nou5 examinons h quoi I’hu::.. nlanit(\177 s’al)plique, notis trouverons
+ses manifestations. Or, si nous examinons à quoi l’humanité s’applique, nous trouverons
-qui ...\177 suit: i.:’ L’humanit\177 a
+qui suit : L’humanité a
-les con. ,. ditions de sa nature; s’ils
+les conditions de sa nature ; s’ils
-pas satis’,. faits, elle se mortire impaticate; soar-ils ’:" satisfaits, tile paralL indiffi\177rente. L’l\177omme ,]/, ,\177 nleut entre cos deux t\177tats, et il eml)1oic sa
+pas satisfaits, elle se montre impatiente ; sont-ils satisfaits, elle parait indifférente. L’homme se meut entre ces deux états, et il emploie sa
-ce qu’ot\177 al)pelle vulgairement
+ce qu’on appelle vulgairement
-raison humnine, h pourvoit ’& \177s besoins. A,.t-il atteint c\177; but, alors halt potif lui la m;.cessit6 de comblet !e vide de i’indiff6tepee. S’il se renferme ici dans d’6troites limites,
+raison humaine, à pourvoir à ses besoins. A-t-il atteint ce but, alors nait pour lui la nécessité de combler le vide de l’indifférence. S’il se referme ici dans d’étroites limites,
-les bonaes n,\177ccssaires, ilpeut
+les bornes nécessaires, il peut
-y ri,:ussir encore; mais
+y réussir encore ; mais
-besoins s’\177}!\177. \177enl, s’i!s sottent du
+besoins s’élèvent, s’ils sortent du
-des chores communes, Ic \177ns commun ne suflit plus; il
+des choses communes, le sens commun ne suffit plus ; il
-plus .q\177,\177ie. La n;gion de I’errcur ,myerto 5 rhmnme. II .’arrive \177’n ce
+plus génie. La région de l’erreur est ouverte à l’homme. {{-}} Il n’arrive en ce
-de d\177;raisonnahle que
+de déraisonnable que
-ne puissc redresser, rieu de raisonnable !a dt\177raison e,t le ha\177rd ne Imisa � faire Ill\177lllllltll’l.’-. ’l’oute grande idi,,\177, aussit6t qu’el!e apparall, t,..xcrce une dmnination lyrannique. .kassi Its avan\177ges a\177 chartgent bient6t en dd\177vantages. On lent d\177fcn&\177 cllaque i.s!.ilulion Imm ’ I.\177U qu’on ache \177 rapI.’ler .t dt\177monl. n\177r que lout \177e qu’on a’pu I,, dire maintenant, 11 exisle dans ce. monde deu\177 puissa.ce\177 paeiliques: h? droit et !a convenance.
+ne puisse redresser, rien de raisonnable que la déraison et le hasard ne puisse faire manquer. {{-}} Toute grande idée, aussitôt qu’elle apparait, exerce une domination tyrannique. Aussi les avantages se changent bientôt en désavantages. On peut défendre chaque institution pour peu qu’on sache se rappeler et démontrer que tout ce qu’on a pu dire d’elle primitivement, on peut encore le dire maintenant. {{-}} Il existe dans ce monde deux puissances pacifiques : le droit et la convenance.
-I\177 droit
+{{-}} Le droit
-le d61it, la
+le délit, la
-est do convertante publiquc. i\177 droit &\177lib/.\177re et alL. tide, la
+est de convenance publique. Le droit délibère et décide, la
-surveille e.t ordonne. I\177e droit
+surveille et ordonne. Le droit
-aux im!ividUs, la police.:\177 I’int\177r/\177t !,’histoire de\177s sci\177n\177s est un igrand concert
+aux individus, la police à l’intéret général. {{-}} L’histoire des sciences est un grand concert
-distingue successi. s’ement la
+distingue successivement la
-des diflfi’.\177rents peuples.
+des différents peuples.
-Illellxl\177me P\177lw,tJeo $i !’homme doit
+— 31 — Deuxième Partie. Si l’homme doit
-qu’il !1 y
+qu’il n’est. {{-}} Il y
-livres q\177i paraissent \177crits, non pour Finstruetio. dis !ecteur, m\177.is pour !ui apprendre que !’auteur savait
+livres qui paraissent écrits, non pour l’instruction du lecteur, mais pour lui apprendre que l’auteur savait
-!1 est lea,\177c\177up plus
+{{-}} Il est beaucoup plus
-de s\177 placer
+de se placer
-de vu\177. d’un’ homme qui \177t dans ,me er\177ur compl\177te que de de se mett\177 la
+de vue d’un homme qui est dans une erreur complète que de se mettre à la
-de \177lui qui \177 fait illusion, I\177 p!aisir que la m&liocrit\177 dans
+de celui qui se fait illusion, séduit par une demi-vérité. {{-}} Le plaisir que la médiocrité dans
-fait \177;prouw:r aux
+fait éprouver aux
-la nullity; pl\177tentieuse. La nullitd ne peut scufffir e\177 qui est bien; autrement elh? r\177:connaitrait son n\177ant. II est tris\177c de
+la nullité prétentieuse. La nullité ne peut souffrir ce qui est bien ; autrement elle reconnaîtrait son néant. {{-}} Il est triste de
-un hornroe cxtraordinaire lutle souvent avco, lui.mt\177, a\177’\177 i\177 ci\177ns\177n\177 malheure\177:\177 de sa v\177 et av\177 son sidle, \177ns jamais lmrvenir 5 I\177 fortune. Bi\177rger en \177t un ex\177mple plus
+un homme extraordinaire lutte souvent avec lui-même, avec les circonstances malheureuses de sa vie et avec son siècle, sans jamais parvenir à la fortune. Bürger en est un exemple déplorable. {{-}} La plus
-est do pro. non pas cequ’on at\177end de
+est de produire non pas ce qu’on attend de
-?.\177 ce
+ce
-eu ,\1778ard 5 son ;.;\177. propre
+eu égard à son propre
-au degr\177 de
+au degré de
-des \177.d’, \177:;: esprits a,xquels il s’adresse. \177-,.\177.,. I.a sagesse
+des esprits auxquels il s’adresse. {{-}} La sagesse
-dans lavd. rit\177L Si
+dans la vérité. {{-}} Si
-trompe, totit le
+trompe, tout le
-peut cle m\177Xme. \177.\177. s’en apercevoir; si
+peut s’en apercevoir ; si
-est p,as i:Ailemand possMe la libeft6 de penset, ’..;iet c’est
+est pas de même. {{-}} L’Allemand possède la liberté de penser, et c’est
-que, Iorsqu’i! \177 de ito\177tt et de libert\177 fiesprit, ’\177 aper�oit pas. manque il
+que, lorsqu’il manque de goût et de liberté d’esprit, il
-s’en \177’i’ Le
+s’en aperçoit pas. {{-}} Le
-pas &\177’.i asscz rempli ’\177 d’6nigmes, pour
+pas déjà assez rempli d’énigmes, pour
-pas \177’:.- en 6nigmes !es choses
+pas en énigmes les choses
-simples. I,e plus petit cheve. fait ombre. , I.a lib\177ralit(.. obtient la faycur g6n6ra!e, surtout si i’humilit\177 I’aecompagne.
+simples. {{-}} Le plus petit cheveu fait ombre. {{-}} La libéralité obtient la faveur générale, surtout si l’humilité l’accompagne.
-Avant t’orag\177 !a imu\177si\177re qui va disparaitm pour long.temps \177 souk’\177e po.r !\177 derni\177.re fi. lis \177ve� violence. commitre, mt\177me Iorsq.’ils .\177nt animus de !a meilleurc intention. (:omment y parrich. la mauvaisc. volont\177 q,li dr;\177ie.l-ils d6figm’e totit. Les hornroes se cotmaitraic\177nt mieux les trim les autr\177s si chacun ,e voulait t\177tre 1�8al de
+{{-}} Avant l’orage la poussière qui va disparaître pour long-temps se soulève pour la dernière fois avec violence. {{-}} Les hommes ont beaucoup de mal à se connaître, même lorsqu’ils sont animés de la meilleure intention. Comment y parviendraient-ils avec la mauvaise volonté qui défigure tout. {{-}} Les hommes se connaîtraient mieux les uns les autres si chacun ne voulait être l’égal de
-semblable. \177s persommges distingu\177s so.t dans position pl.s d61’\177vorahle que
+semblable. {{-}} Les personnages distingués sont dans une position plus défavorable que
-autres llOlllllit\177q; cOillille. Off no st: (\177oltlparP, I)as i)a[[s le mond,., !’essentiel .’est i)as de \177:o[ln\177itl\177; les homincs, ,aais d’6tre plus h\177ibile pottr le moment pr(:sent qtm cohti
+autres hommes ; comme on ne se compare pas à eux, on les observe. {{-}} Dans le monde, l’essentiel n’est pas de connaître les hommes, mais d’être plus habile pour le moment présent que celui
-\177i q,\177i \177t en t\177cc de nous. T oute\177 i. cs foires :\177 c! les clmrlalans en fournissent l exemple. I! n’y \177! pas de tP\177.nouilles parto;J\177 o\177J il :\177 y
+qui est en face de nous. Toutes les foires et les charlatans en fournissent l’exemple. {{-}} Il n’y a pas de grenouilles partout où il y
-de I’eau, mais
+de l’eau, mais
-a tie I’eau iratrout :\177’ o6 I’on e.tend des greno. illes. (:elui quinc .,\177it aucune langue i.[rang(\177re ne salt pas
+a de l’eau partout où l’on entend des grenouilles. {{-}} Celui qui ne sait aucune langue étrangère ne sait pas
-langue. L’erretir nous
+langue. {{-}} L’erreur nous
-bien rant quc nous soreroes jeunes; mais
+bien tant que nous sommes jeunes ; mais
-pas I:t trainer avec sol jusque
+pas la traîner avec soi jusque
-vieillesse. I [ T{}\177[ S Its tr;tvcrs qui vicillisse,t sont \177 cornroe les m:ti;:res qui rancissent. Les i.\177,tenti,ms &{.r{tisonnab!es ct despoliques dl, catalinal I{ic. holicu ont fait � t \177ornci!le s’esl troml.’.’l s.r lui-m,_\177nll: ’. Ii n’y a i\177rsonnc qlli n’ait, dail\177i liOll
+vieillesse. {{-}} Tous les travers qui vieillissent sont comme les matières qui rancissent. {{-}} Les prétentions déraisonnables et despotiques du cardinal Richelieu ont fait que Corneille s’est trompé sur lui-même. Le cardinal Richelieu, par Philippe de Champaigne Pierre Corneille {{-}} Il n’y a personne qui n’ait, dans son ca-
--- 36 -,,ael\177*...re un c\177t\177 qui
+ractère un côté qui
-jour, t,e pour� fait manque. r de d\177,plaire.,. I.orsclUe. I’hommo\177 vient .,t \177[st" \177hir sur so\177l physique
+jour, ne pourrait manquer de déplaire. {{-}} Lorsque l’homme vient à réfléchir sur son physique
-se lrouv\177 ordinair,:ment malade. I.,\177 n\177iture dem,\177nde que I’homme s’i;tom.dis\177? queiquefois sans dotmir. De I’,i vient le p!,isir de ruiner, do boire
+se trouve ordinairement malade. {{-}} La nature demande que l’homme s’étourdissse quelquefois sans dormir. De là vient le plaisir de fumer, de boire
-liqueurs fi..Io.s \177:t d\177? I.’endre de !’opium. I.’essentiel pour I’homme moral
+liqueurs fortes et de prendre de l’opium. Artiste en train de dessiner, par Joseph Müller, 1843 {{-}} L’essentiel pour l’homme moral
-de I\177ire le
+de faire le
-sans s’inqui6ter du r\177sultat. Plus d’un hornroe riorole des
+sans s’inquiéter du résultat. {{-}} Plus d’un homme donne des
-le tour en troy;mr t’rapper jusle sur la !\177le dl! c|ou. Le, s mots IYan\177ais he, viennent ires du latin \177rit, mais
+le mur en croyant frapper juste sur la tête du clou. {{-}} Les mots français ne viennent pas du latin écrit, mais
-latin parK;.
+latin parlé.
-Un
+{{-}} Un
-accidentel oa nous ne ddcouvrons :,:,..,\177� Eerire !’histoire est une n!ani\177re de :’:\177’\177 d\177.q\177:u?a\177,\177er du passe. � ,,\177"i!’ (:e que !’on ne
+accidentel où nous ne découvrons pour le moment ni une loi de la nature ni un effet de la liberté, nous l’appelons un accident de la vie commune. {{-}} Écrire l’histoire est une manière de se débarrasser du passé. {{-}} Ce que l’on ne
-le I.a n.\177moire peut toujours nous abandon::,!i.; cident de la vie commune. :. \177- pour le mo ent ni une ioi de la nature ni un : ’" ppel .\177::\177. etret de la hbert\177, nous I’a OhS un ac-
+le possède pas. {{-}} Les faveurs ne sont le symbole de la souveraineté que pour les hommes faibles. {{-}} Il n’y a rien de commun qui, exprimé d’une manière bizarre, ne paraisse humoristique. {{-}} Il n’y a personne à qui il ne reste assez de forces pour exécuter ce dont il est convaincu. {{-}} La mémoire peut toujours nous abandon-
-her I\177)urvu que que pas dans Les !)o/\177tes iusl)ir\177*s par !a nature
+ner pourvu que le jugement ne nous manque pas dans l’occasion. {{-}} Les poètes inspirés par la nature
-talents dope la verve fiaive t\177t origi\177mle est rel\177USSt’\177 par une \177ue raftin,e. {\177mme ils ne pourcut \177Tviter de lornher .\177uveut dans le trivial\177 on s’ima\177ine i\177* ciletnent qu’ils \177mt \177t\177grades. \177lais. au contraire. (\177 ..)nt d(\177s esprits q\177i pros*\177ten\177t de nous’eaux prog\177s. m\177.,u\177. Blais cette iiaute prO.satire eile lie I’obtit\177nt que\177 fort lard. I\177e\177, !!onuR(.’5 sour contraries de ’\177q)ir que la \177(;rit,/’. soit si \177iinplc \177 ils devraient st rap!\177t\177lq\177’r \177lu’il in’est pus facilP\177 au,t i\177esoius de la vi\177, pratiqu;\177,,
+talents dont la verve naïve et originale est repoussée par une époque raffinée. Comme ils ne peuvent éviter de tomber souvent dans le trivial, on s’imagine facilement qu’ils sont rétrogrades. Mais, au contraire, ce sont des esprits régénérateurs, qui provoquent de nouveaux progrès. {{-}} Le jugement d’une nation n’est formé que du moment où elle peut se juger elle-même. Mais cette haute prérogative elle ne l’obtient que fort tard. {{-}} Les hommes sont contrariés de voir que la vérité soit si simple ; ils devraient se rappeler qu’il n’est pas facile de l’appliquer aux besoins de la vie pratique.
-\177:’\177 Une e’eole doit \177tre eonsid\177ff\177 eomme .::. un bornroe qui
+{{-}} Une école doit être considérée comme un homme qui
-avec Itd. m6me ;\177. !\177ndant des sk\177cles et
+avec lui-même pendant des siècles et
-est infatu\177 de sa iG l,:rsonne q\177lelque absuvde et ridicule qu’elh, soil. Tousies adversaires d’une idd\177 nouvelle ’i::;. remuent des charboas ardents qui jeff, s ’..’;.- et i’a mettent
+est infatué de sa personne quelque absurde et ridicule qu’elle soit. {{-}} Tous les adversaires d’une idée nouvelle remuent des charbons ardents qui jetés çà et là mettent
-des endmits 06 "": il
+des endroits où il
-pris. :::’-. I,’homnle ne setsit I)aS sur Is. ten\177 le phis parfait des ,trcs, s’il n’6tait pas trop -:.,\177 parfait
+pris. {{-}} L’homme ne serait pas sur la terre le plus parfait des êtres, s’il n’était pas trop parfait
-elle. � ’’ l\177s ph,s anciennes d6couvertes peuvent .\177] : � \177,\177. ,/’ re. trer dans l’ouldi. Ouelle I.:ine n’a-t-il :" Ty ’ ... pas fallu ,:\177 oho pour fmre admettre le ....> tours n u!ier des eomOtes qm avait 6t6 ..\177 ,’econnu depuis
+elle. {{-}} Les plus anciennes découvertes peuvent rentrer dans l’oubli. Quelle peine n’a-t-il pas fallu à Tycho pour faire admettre le cours régulier des comètes qui avait été reconnu depuis
-par -.; Com\177en de ta,,I)S n’a-t-on pas dispub\177 .\177’ � .,: sur les artill. des?
+par Sénèque. {{-}} Combien de temps n’a-t-on pas disputé sur sur les antipodes ?
-!1 faut laisser ’\177 certains esprits lents idiotismes. Ii y
+{{-}} Il faut laisser à certains esprits leurs idiotismes. {{-}} Il y
-notre \177poque qui .\177nt nuil\177s sans \177t\177e prt\177is\177ment mauraises. Elles
+notre époque qui sont nulles sans être précisément mauvaises. Elles
-manquent d’id\177es Elles
+manquent d’idées. Elles
-mauvaises p,*m’\177e que I’auteur a
+mauvaises parce que l’auteur a
-devant Its yeux in forme gi,m\177rale des bons modi,\177les. Tout
+devant les yeux la forme générale des bons modèles. {{-}} Tout
-qui peur des Nous
+qui a peur des idées. {{-}} Nous
-nos maRres ceux
+nos maîtres ceux
-Mais tout ceux
+Mais tous ceux
-ne m\177ritenl. pasce tilrc. ’rout ce qui cst lyrique doit Otre tr\177sraisonnable dans rensemble, mais
+ne méritent pas ce titre. {{-}} Tout ce qui est lyrique doit être très raisonnable dans l’ensemble, mais
-les d\177.lails un peu &\177raisonnable. .X’ous ressemblez 5 la ruer qui
+les détails un peu déraisonnable. {{-}} Vous ressemblez à la mer qui
-i\177i\177 \177 f,\177rents hornS, ct ,n’est tou{o,,rs cn ddfinifivc \177.\177 ,lue de i’eau stolen (1). ...-: ::.: On d}t proptin bus sotder, cc, la peut,\177,trc; :’:/\177- mmis le ’blame qui vient d’a. tmi, lorsqu’il \177:"\177: ,;st injustg, quel
+férents noms, et n’est toujours en définitive que de l’eau salée . {{-}} On dit propria laus sordet, cela peut être ; mais le blâme qui vient d’autrui, lorsqu’il est injuste, quel
-Pour eela, ’::\177’ le
+Pour cela, le
-nez. roman
+nez. {{-}} Le roman
-une \177.pope’.e s,bjectivo dans � ’::: ii existe
+une épopée subjective dans lequel l’auteur se permet de traiter le monde à sa manière. La question est seulement de savoir s’il a une manière à lui ; le reste se trouve de soi-même. {{-}} Il existe
-natures probl,\177matiques qui "":’\177 ne
+natures problématiques qui ne
-jamais i !a hauteur
+jamais à la hauteur
-leur posi""’ lion et u’en mat jamais
+leur position et n’en sont jamais
-De li\177 �/’" cette lutte inff:rieure dans
+De là cette lutte intérieure dans
-vie ,,- ..\177 consume
+vie se consume
-permettre aucune, <" ioaissa.ce it } flor, the s*adresse k ses adversalres. ""\177: le reste se trouve de soi-mt\177me, < Itv!uel t’auteur se \177rmet de traitor le ’::" monde ’a sa mani&,e. La question est sen.� o\177 I .o" lement de savoir s’il aune mame\177 \177 h,i;
+permettre aucune jouissance. Goethe s’adresse à ses adversaires
-l;e qu*on pent appeler v6ritablement le hien se
+{{-}} Ce qu’on peut appeler véritablement le bien se
-clam, ri ..e.t pre. Un tlai e\177mpagnon-dana "an x:oyage’ ?\177 pied
+clam, vi et precario. {{-}} Un gai compagnon dans un voyage à pied
-un catosac. . I,a I\177)ue devient brillante Iorsque le \177leil I\177 menulet s’imagine
+un carosse. {{-}} La boue devient brillante lorsque le soleil luit. {{-}} Le meunier s’imagine
-le hi6 ne troll que pour fai\177 tourner \177n mouii,. il est dilllcih; de, c, mserver d’lmmeur ;i torts les instants i\177;s moments indifiErents nous .,\177n i. galili? ,le !a vie. eausent de I’ennui. les \177}ns nons I\177,..\177nt et h’\177 mauvais nons accablent. !.’hornroe le plus heure,,x t..\177t celui
+le blé ne croit que pour faire tourner son moulin. {{-}} Il est difficile de conserver son égalité d’humeur à tous les instants de la vie. Les moments indifférents nous causent de l’ennui, les bons nous pèsent et les mauvais nous accablent. {{-}} L’homme le plus heureux est celui
-sait metire en
+sait mettre en
-la Iin de
+la fin de
-vie
+vie avec le commencement.
-I,’homtne est singuli\177rement en
+{{-}} L’homme est singulièrement en
-avec Im-m6me. Quaml al s agtt de
+avec lui-même. Quand il s’agit de
-aucune con. ,rainte, et po,,r c\177 q,,i Ini iratie pn.\177judi\177 il eralure route esp\177e de violence. Nous voyons !’avenit par le p\177ss, \177. notis apparalt sous phmieurs Rien
+aucune contrainte, et pour ce qui lui porte préjudice, il endure toute espèce de violence. {{-}} Nous voyons l’avenir par un seul côté, le passé nous apparait sous plusieurs faces. {{-}} Rien
-aux impr\177Si;i".- w,yants que de chefchef des exl\177dients pou\177’ sotlit d’embarras. l,cs Indous du d\177.,sert font v\177u de
+aux imprévoyants que de chercher des expédients pour sortir d’embarras. {{-}} Les Indous du désert font vœu de
-poisson. I.:ne v,\177rit6 insufilsanle exerce son itnfluenee pendant quelques temps; mais
+poisson. {{-}} Une vérité insuffisante exerce son influence pendant quelques temps ; mais
-plus parfaire de la v\177.rit\177, paralt une e\177eur brillan\177. I\177 monde s’en \177ntenle et
+plus parfaite de la vérité, parait une erreur brillante. Le monde s’en contente et
-ainsi I,\177ndant des \177i;\177(.l\177.
+ainsi pendant des siècles.
-G’est rendre .un tr\177grand servic\177 .:\177 In science
+{{-}} C’est rendre un très-grand service à la science
-de reche\177her et de d6velopper !es v\177ritas incomp!\177tesquo poss6daient d\177’?.ii los antions. II enest des opinions hasard\177 cornroe do, s isions qu’on
+de rechercher et de développer les vérités incomplètes que possédaient déjà les anciens. {{-}} Il en est des opinions hasardées comme des pions qu’on
-dans d’\177hecs: elles peuvent \177tre batrues; mais
+dans le jeu d’échecs : elles peuvent être battues ; mais
-ont eontrihtu’,\177 au
+ont contribué au
-de !a partie. 11 est attssi certain qu’\177tonnant v\177rit,\177 et I’erreor dC\177c\177)u!ent de I\177 m,\177me so.\177e. Aussi,
+de la partie. {{-}} Il est aussi certain qu’étonnant que la vérité et l’erreur découlent de la même source. Aussi,
-toucher nuire en v\177r\177t, \177. La v\177rit\177 appartient \177 !’hornroe, i’erreur a, temp\177. G’est ce
+toucher à l’erreur sans nuire en même temps à la vérité. {{-}} La vérité appartient à l’homme, l’erreur au temps. C’est ce
-fait dire. ,l’uu hornroe extraordinaire: � Lc, malheur
+fait dire d’un homme extraordinaire : « Le malheur
-a caus\177 son
+a causé son
-mais !a force
+mais la force
-son arno i’en a fait $ortir avec gloire. \177
+son âme l’en a fait sortir avec gloire ».
-! ;hacun a ses originnlit\177s dont i! ne
+{{-}} Chacun a ses originalités dont il ne
-se !\177= df..barrasser; cependant,
+se débarrasser ; cependant,
-homme \177e perd
+homme se perd
-ses originalit,s souvent
+ses originalités souvent
-plus ’\177P. .\177::;,: t:elui qui
+plus innocentes. {{-}} Celui qui
-de /: ’\177"’l’u’ \177me boa pp! iu’il roit :..’ ,-m est ucou .s ( ne c . ;.i. r\177 ’\177/ Dans I’art et
+de lui-même est beaucoup plus qu’il ne croit. {{-}} Dans l’art et
-la \177ience, aussi bien ,\177:.. ’"’ que dans raction et
+la science, aussi bien que dans l’action et
-pratique, I’es\177ntiei � \177’ east fie saisir
+pratique, l’essentiel est de saisir
-les \177’\177 traiter cxmform\177ment/i leur nature. Si, parmi ies hornroes avana;s en age, :)Ill f il cnest qui, malgff’\177 beaucoup d’esprit. et de .._ hon sens,
+les traiter conformément à leur nature. {{-}} Si, parmi les hommes avancés en âge, il en est qui, malgré beaucoup d’esprit et de bon sens,
-vient "de ce
+vient de ce
-ont dr(;, trop exige\177mts envers .c f,lle et envers eux.m\177mes. \177;: Je
+ont été trop exigeants envers elle et envers eux-mêmes. {{-}} Je
-qui patient sans !::\177 ccsse de I’instabilit6 des choses dece monde,
+qui parlent sans cesse de l’instabilité des choses de ce monde,
-de letu’ n\177nt. Ne
+de leur néant. Ne
-pas iei-bas \177nd\177 im\177ris\177ble co qoi eat do \177a nature \177Hs\177ble ? Or \177la ne \177ut a\177iver st nous ,e savons
+pas ici-bas pour rendre impérissable ce qui est de sa nature périssable ? Or cela ne peut arriver si nous ne savons
-qui pas\177 comme
+qui passe comme
-qui esl i\177lerne!. Un \177t,I ph\177nomGne, une seule exp6rience ne prouvent rich. C’est I’anneau d’une grande chaine, et
+qui est éternel. {{-}} Un seul phénomène, une seule expérience ne prouvent rien. C’est l’anneau d’une grande chaîne, et
-qu’il .’e, est pas ,\177.’:par\177.. t\177elui qui, youlain vendre u. collier de I.\177rles, ne
+qu’il n’en est pas séparé. Celui qui, voulant vendre un collier de perles, ne
-que !a plus
+que la plus
-les nutres son! d’une 6gale Imaut(\177, et demanderait cru
+les autres sont d’une égale beauté, et demanderait à être cru
-trouverait difiicilement achefeur. On doit (le romps en temps r\177lx\177ter sa
+trouverait difficilement un acheteur. {{-}} On doit de temps en temps répéter sa
-foi, d(\177!a\177r ce
+foi, déclarer ce
-que !’on eondamne; nos adversair(:s ne s:en font I\177S fau. Dans iraire t’.,lmque, personne ,c doit.
+que l’on condamne ; nos adversaires ne s’en font pas faute. {{-}} Dans notre époque, personne ne doit se
-tait\177, ni c\177er en Hen; or; doit parlet et
+taire ni céder en rien ; on doit parler et
-pour valner\177, reals pour
+pour vaincre, mais pour
-maintenir 5 son poste; que
+maintenir à son poste ; que
-la majorit\177 ou
+la majorité ou
-la minori\177, peu iraporte. I! st rencontre
+la minorité, peu importe. {{-}} Il se rencontre
-occasions o0 une \177euvre d’art me &’.,.plait au premier "\177" \177 elle .n mi?rit\177,je !’t\177tudie davantage, et.alors ,ie fais
+occasions où une œuvre d’art me déplait au premier coup-d’œil, parce que je ne suis pas encore en état de la juger ; mais si je remarque en elle un mérite, je l’étudie davantage, et alors je fais
-de d,\177ouvertes qm me .?..._. I\177nt le
+de découvertes qui me font le
-grand plaisir; j’aper0ois dans .:..\177!: ces
+grand plaisir ; j’aperçois dans ces
-nouvelles qualit/\177s, et
+nouvelles qualités, et
-de notwelles capacitt\177s, (;e que !es Francais appellent tournure, manquent tout-/t. fait de tournure; leur pr\177tenlion est
+de nouvelles capacités. {{-}} Ce que les Français appellent tournure, est une certaine prétention tempérée par la grâce. On voit par là que les Allemands manquent tout-à-fait de tournure ; leur prétention est
-de morgue; !a \177/r:ic,; \177hez eux cs[ (louce et hmnble; l’un ’:i\177. ,,st une certaine pr6tention re. top,riTe par ia .,\177. \177i\177i g,\177tce. On voit par I/i que les Allemands
+de morgue ; la grâce chez eux est douce et humble ; l’un
-� exc!ot.t’mltre \177,"et. oes deux.-qua!il\177$ ne
+exclut l’autre, et ces deux qualités ne
-ensemble. La
+ensemble. {{-}} La
-capital \177cret eL toujOurs en n\177serve, comme il existe des caisses d’t\177:.. � pargn pour
+capital secret et toujours en réserve, comme il exite des caisses d’épargne pour
-de d\177tresse; et
+de détresse ; et
-prend !ui.mt\177me en
+prend lui-même en
-ses int\177r\177Xts. Le v\177ritable obscurantisme ne co.siste pas it s’opposcr k in propag.xtion des idi\177es vraies,
+ses intérets. {{-}} Le véritable obscurantisme ne consiste pas à s’opposer à la propagation des idées vraies,
-mais \177 en r\177pand\177 de �\177usses. jusqu’ici je
+mais à en répandre de fausses. {{-}} Jusqu’ici je
-suis occuiM.\177, avec perseverance, &.’. In biographie dos hornroes plus
+suis occupé, avec persévérance, de la biographie des hommes plus
-moins illuslres. J’en
+moins illustres. J’en
-venu i\177 penscr \177[uo, dans te tissu
+venu à penser que, dans le tissu
-la soci/\177, les u$ peuvent �Xtro consi&\177r\177s cornroe la
+la société, les uns peuvent être considérés comme la
-les autros collime la chatno. Les
+les autres comme la chaîne. Les
-la !argeur du tisslt; les se, e\177nds donnehr. la tSrce, la soliditY, et peut-\177Ttre aussi
+la largeur du tissu ; les seconds donnent la force, la solidité, et peut-être aussi
-forme. Le\177 cisoattx des lSarques tt\177termiuent ,&
+forme. Les ciseaux des Parques déterminent
-/.\177. \177 (.:elui\177 q.\177i n"a.pas manse’ son, pain !’.’\177;: (;es lignes, reinplies d’une profonde dou’"!ii leur, une
+la longueur à laquelle tout le reste doit se soumettre. {{-}} Les livres aussi ont leur histoire qu’on ne peut leur enlever : « Celui qui n’a pas mangé son pain arrosé de ses larmes ; celui qui n’a pas passé de tristes nuits assis sur sa couche, en versant des pleurs ; celui là ne vous connait pas, ô puissances célestes ! » Ces lignes, remplies d’une profonde douleur, une
-et ad. or\177c ies ri.,, ;’". paltaft sou\177ent,.daus un cruel ex!!, et’plou$\177 ’\177"- (tans un: ablme de maux (!). Elle aimaft le ’ !ivrequi eontientces paroleset d’autres tHs-. ."/’ te, s enseiguements; ellecn titaft une lation dans
+et adorée les répétait souvent dans un cruel exil, et plongée dans un abîme de maux . Elle aimait le livre qui contient ces paroles et d’autres tristes enseignements ; elle en tirait une consolation dans
-infortune. Oui songe ’5 une ’lardlie influence
+infortune. Qui songe à une pareille influence
-ainsi s’,\177tendre jusque dans 1’6temit\177. 9 On voit.\177aseo le plus 8rand-p!aisir, dans i I) La \177.lae Louise, lename du
+ainsi s’étendre jusque dans l’éternité ? {{-}} On voit avec le plus grand plaisir, dans La reine Louise, femme du
-Prusse Fr\177dGd\177o t;,dllattl\177e !11.
+Prusse Frédéric Guillaume III
-la sall\177 d\177Apo!lon ’d\177 h-villa AidObrandi\177i, \177, Frascati, avee quel \177nkeur le.\177mini. cain encadrait les mt\177t\177morph\177es d’Ovide
+la salle d’Apollon de la villa Aldobrandini, à Frascati, avec quel bonheur le Dominicain encadrait les métamorphoses d’Ovide
-le paysa\177 le plus \177nvenable. A \177tte v;\177c on \177 raplille voloutlets que i\177 \177v(%. [,emenl\177, i\177 plus I[eur\177tx pr"\177’UiS\177nt impression doublement agraable, io\177u’ils \177o\177,t plzc\177s dzns une con\177 enchnnteres\177. ,p\177i,\177rt, nt u[\177e grande im\177rtance, grSee 5 beirut(, ,\177t lieu. i.a \177x\177ri16 est ;m tlamlM\177au, mais .n immense; ;[ussi nous
+le paysage le plus convenable. À cette vue on se rappelle volontiers que les événements les plus heureux produisent une impression doublement agréable, lorsqu’ils sont placés dans une contrée enchanteresse. Les événements indifférents eux-mêmes acquièrent une grande importance, grâce à la beauté du lieu. {{-}} La vérité est un flambeau, mais un flambeau immense ; aussi nous
-de I’\177eil i,a.\177sant derant lui, dc peur de br/\177der. \177 I,es hornroes senst::s out beaucoup tie ,, p\177’i\177cipes communs., (Eschyle.) t;n d(\177thut particulier /\177 ties hornroes, d’,\177illeurs fort sen\177.\177.,s, c’est
+de l’œil en passant devant lui, de peur de nous brûler. {{-}} « Les hommes sensés ont beaucoup de principes communs. » (Eschyle) {{-}} Un défaut particulier à des hommes, d’ailleurs fort sensés, c’est
-pas snvoir whir \177’,.omple de
+pas savoir tenir compte de
-que discut les autrcs.
+que disent les autres.
-\177:. Or,
+Or,
-ne S;agit pas de ee que eeux.e, deS\177 vraie\177t dire,
+ne s’agit pas de ce que ceux-ci devraient dire,
-de eeq,fils dischr.’ parole,
+de ce qu’ils disent. {{-}} Tout homme, parce qu’il est doué de la parole,
-la !angue. Tout hornroe,. parce qu’il es! dou\177 de’ la }.:’ ".;?’i’ II suffit
+la langue. {{-}} Il suffit
-pour derchit plus in.,\177. du ent. Je ne vows pas
+pour devenir plus indulgent. Je ne vois pas
-faute L\177i que je n’aie\177mmi\177 tool-marne. \177::" I,es heureux
+faute que je n’aie commise moi-même. {{-}} Les heureux
-monde cmient-ils que !e ’\177’ malheu\177Ux aoie \177eir daant eux \177 \177v\177:la .?;; m,\177me g\177 que ia \177pula\177’ \177maiue exi::.\177.\177.\177’;. geait des
+monde croient-ils que le malheureux doit périr devant eux avec la même grâce que la populace romaine exigeait des
-? L}uehlu’ un e\177nsu!tait Timon sur i’ instruc. On regard{} par habitude une toohire qui "?i tion de ses fanIs..Faites-leur enseigner, � :\177.\177 dit-il, ce qu’ds necomprendront janaais. i’:!\177’ " .\177. :’\177.!.’ s’est arr\177t\177 �ommasi elle marchair; aimi,
+? {{-}} Quelqu’un consultait Timon sur l’instruction de ses enfants. Faites leur enseigner, dit-il, ce qu’ils ne comprendront jamais. {{-}} On regarde par habitude une montre qui s’est arrêtée, comme si elle marchait ; ainsi,
-o...\177. eon\177\177..la.\177 #6ur\177 tt;tmo, bellO, I.a rythme a queklue chose d’enclmnteur. II .ous lait erolr\177 que Io ’sublime nous I.e diJq\177’\177ttt*tm,\177 st\177’.imt\177 et .la. \177iqu\177 ts\177it,\177e: m’ee, aoiqttemen/q deaiq\177nn.ent de... t\177,damerie. I*e,\177onne ne
+on considère la figure d’une belle femme comme si elle aimait encore. {{-}} La haine est un déplaisir actif, l’envie un déplaisir passif ; aussi, ne doit-on pas s’étonner que l’envie se change si souvent en haine. {{-}} Le rythme a quelque chose d’enchanteur. Il nous fait croire que le sublime nous appartient. {{-}} Le dilettantisme sérieux et la science traitée mécaniquement deviennent de la pédanterie. {{-}} Personne ne
-au progr\177,,s ,it, I’\177irt, sice. n’t, st’!e9 grands. maltres;-’ prot\177teurs eonlribuont’ \177 faire avancer Fartisle, tunis 1%rt n’y’gagne’paS toujour\177, style do $hakeqxmre-re.t, riotre, en G. ,:xxt, ao\177n\177 q\177d\177ptoviennent d-’i.
+au progrès de l’art, si ce n’est les grands maîtres. Les protecteurs contribuent à faire avancer l’artiste, mais l’art n’y gagne pas toujours. {{-}} Le style de Shakespeare est riche en figures extraordinaires qui proviennent d’i-
-?.\177.; conviendraient certainement pas’;; maia \177’ ,...hez hit ell\177 \177 ,out, kgait 5’Ira, it IdaCe, \177’ \177rc\177 que de \177n \177mps Ms.\177&’a\177 \177 domin6s par l’all6gorie. II tin, re aussi des (.omparaisons oh nous,n’irions \177t\177t\177 les t\177her,.her. Par exemple il. twendm .poar. terme ,te c.omparaison un !iW�.. Qaoique la (’ouverte de .l’imprimerie r�;monA. t d6jh 5 plus d’un. sidle, un
+dées abstraites personnifiées. Elles ne nous conviendraient certainement pas ; mais chez lui elles sont tout-à-fait à leur place, parce que de son temps tous les arts étaient dominés par l’allégorie. Il trouve aussi des comparaisons où nous n’irions pas les chercher. Par exemple il prendra pour terme de comparaison un livre. Quoique la découverte de l’imprimerie remontât déjà à plus d’un siècle, un
-paraissait n&xn\177.:i tooins en(Mro, .une cho, s.e sacr\177c, comme nous \177 le.vo\177rons .par les reliCres .du temps-:, de ::’:. m6mo aussi un livro 6tait pour !e noble ’\177 pm’.,.te un o\177jet dil\177ae d’amour et de, v6n\177ration. Nous, au contraire., nous
+paraissait néanmoins encore une chose sacrée, comme nous le voyons par les reliures du temps ; de même aussi un livre était pour le noble poète un objet digne d’amour et de vénération. Nous, au contraire, nous
-de \177brocher !es livres
+de brocher les livres
-nous n’a’.:\177’ vons p!bs de rea .pe�.t ni .pour .la n’\177li\177Ire ni pour 5011 Confetti. I,a plus
+nous n’avons plus de respect ni pour la reliure ni pour son contenu. {{-}} La plus
-les errcurs est
+les erreurs est
-de c .es braves jeun\177s gens
+de ces braves jeunes gens
-s’imaginent lenh’e leur originalit6 on re�\177mnaissant des
+s’imaginent perdre leur originalité en reconnaissant des
-v\177ritx\177s--qu\177-’d’autres \177 o\177t. d\177. \177nnues i,a bemtt\177 n\177 peut \177amais avoir science On a accord\177 h la po\177sie suhjeetlve o\177t sentimentale les m\177m\177 dinits qu’\177 la po\177ie objetlye et d\177riptive. Et c’\177it-une’ c\177ssit\177; c\177r autrement il e\177t hllu \177jeter ti\177ment’ !a \177ie m\177erne,’On \177uvait p\177voir alers que \177’il’ nals\177it des g6ni\177 \177tiques ils S’attacheraient plutft au\177 sentiments
+vérités que d’autres ont déjà reconnues avant eux. La beauté ne peut jamais avoir la conscience d’elle-même. {{-}} On a accordé à la poésie subjective ou sentimentale les mêmes droits qu’à la poésie objective et descriptive. Et c’était une nécessité ; car autrement il eût fallu rejeter entièrement la poésie moderne. On pouvait prévoir alors que s’il naissait des génies poétiques ils s’attacheraient plutôt aux sentiments
-qu’aux penS. es g\177n\177,ral\177 de I’humani\177. II \177t arrlva en eEet jusqu’h un \177r\177in \177int que I’on’a une l\177T\177ie \177qns figu\177s, et & laquelle \177ndant . on no \177ut \177fu\177r \177ti6\177m\177nt’ son ’app\177bation.
+qu’aux pensées générales de l’humanité. Il est arrivé en effet jusqu’à un certain point que l’on a une poésie sans figures, et à laquelle cependant on ne peut refuser entièrement son approbation.
-,-Trolsl\177mo Pal’lie, II est
+Troisième Partie. Il est
-facile tie reconnatire I’erreur que de trouvcr la varit6. La i)rcmi,>re est i !a surface, et �l\177acun peut aiscmerit ia saisir; la secondo est a une profondcur oa il
+facile de reconnaître l’erreur que de trouver la vérité. La première est à la surface, et chacun peut aisément la saisir ; la seconde est à une profondeur où il
-pas donn6 a tout le morale de I\177ndirer. Nons no. vivons
+pas donné à tout le monde de pénétrer. {{-}} Nous ne vivons
-le pass6, et le passd nous
+le passé, et le passé nous
-t\177uand nous youIons apprend\177 quelque cho\177 de
+{{-}} Quand nous voulons apprendre quelque chose de
-nous \177mm\177 obli\177 de
+nous sommes obligés de
-un \177tour sur not\177 mi\177rble nature, et \177r \177!a m6me nous
+un retour sur notre misérable nature, et par cela même nous
-quelque chq. I,a superstition c.,st la podsic de la vie; ,’.’est imurquoi il
+quelque chose. {{-}} La superstition est la poésie de la vie ; c’est pourquoi il
-pas mat q,e le soit s.perstitieux. I,a vie de !’hornme a ’!.\177ea, c\177tre commune \177,t para!tre se
+pas mal que le poète soit superstitieux. {{-}} La vie de l’homme a beau être commune et paraître se
-plus v,lgaires, erie lui impose toujo. rs sc, cr\177lement dos exigences plus 61eyries, et
+plus vulgaires, elle lui impose toujours secrètement des exigences plus élevées, et
-force ’i t\177uver les tooyens de
+force à trouver les moyens de
-satisfaire. ()n \177 doit jamais souhaitor des liaisons q;d no s\177mt pas convertables; reals, pore. celui
+satisfaire. {{-}} On ne doit jamais souhaiter des liaisons qui ne sont pas convenables ; mais, pour celui
-s’y \177uve engag\177, elles sont !a pieri\177 de tou(:he (1\177 sou eara(:tt;re et \177te sa I ;. hon,\177te hornroe, d’un esprit born\177,
+s’y trouve engagé, elles sont la pierre de touche de son caractère et de sa force d’âme. {{-}} Un honnête homme, d’un esprit borné,
-.\177 p\177n6tre uvent les \177etifiee, des ’[n\177r\177 .les \177:\177 doit app\177ndre 5 flatter.
+pénètre souvent les artifices des faiseurs les plus rusés. {{-}} Celui qui ne se sent pas capable d’aimer, doit apprendre à flatter.
-ne \177:.\177 On ne pent ni \177 pmt6ger ni se dffendru \177.;. \177]ont\177 la critique; il faut !a braver, et 5 la \177!i\177 hn elle
+ne peut réussir. {{-}} On ne peut ni se protéger ni se défendre contre la critique ; il faut la braver, et à la fin elle
-lasse. i’.’11.i I,a louie ne
+lasse. {{-}} La foule ne
-se ,passer des hornroes ’"’\177’ de talent; �ependant les hommes sup/;rieurs :;’.:i ’\177 lui
+se passer des hommes de talent ; cependant les hommes supérieurs lui
-toujours ’\177 charge. \177"\177:’ t;elui qui rapl\177orte roes fan tes, !o,’s m\177,me :::. qu’i! serait
+toujours à charge. {{-}} Celui qui rapporte mes fautes, lors même qu’il serait
-mon maitre. ’-?’ Iq ,\177 Si ron impose & que tt.*un des devoirs, ;.::’ .,\177 et
+mon maître. {{-}} Si l’on impose à quelqu’un des devoirs, et
-veuille iui accotaler aucun droit, :.:,\177: il ram ie, bien payer. I ;e qu’on appe!le I’aspect romantiqued’une
+veuille lui accorder aucun droit, il faut le bien payer. {{-}} Ce qu’on appelle l’aspect romantique d’une
-con\177r\177, esr .n sentiment
+contrée, est un sentiment
-du b!ime, sous
+du sublime, sous
-forme est la m\177me chose,
+forme du passé, ou, ce qui est la même chose,
-de I’ab..\177ence et (le la mort. Lc magnifique chant d�;gllse l\177ni �reaior ., spiritus
+de l’absence et de la mort. {{-}} Le magnifique chant d’église Veni creator spiritus
-au gf:nie. Aussi agit. il Imissamment sur its ames fortes ct ,’\177levdes. beau cst une
+au génie. Aussi agit-il puissamment sur les âmes fortes et élevées. {{-}} Le beau est une
-lois s\177r6tes de
+lois secrètes de
-nature, (lui, sans cette rt\177vd,. lation, seraient toujours rest\177s inconnues. Je puispromettre la
+nature, qui, sans cette révélation, seraient toujours restées inconnues. {{-}} Je puis promettre la
-non I’im. I\177trtialit(;. L’ingratitude
+non l’impartialité. {{-}} L’ingratitude
-une esp\177 de faiblesse. .le n’ai
+une espèce de faiblesse. Je n’ai
-d’hommes sup\177rieurs in- i]"] grals. \177’\177." I\177t vraie roesure dans
+d’hommes supérieurs ingrats. {{-}} La vraie mesure dans
-ce (lui tend h perfection, sous I\177 rapport
+ce qui tend à la perfection, sous le rapport
-du ..?
+du
-"" i .et] ’nage tdes ..,...: Les paro es es It s son termes ...\177.? ..44 \177 " "’\177"’\177 rr\177i tifs qu sech rchent sa .?;.<;\177.’ c\177mme nous
+juste, est très-rare. Un excès de prudence produit ordinairement des retards. La témérité engendre la précipitation. {{-}} Les paroles et les images sont des termes corrélatifs qui se cherchent sans cesse, comme nous
-tropes .!:.;i et les comparansons. Aussi,
+tropes et les comparaisons. Aussi,
-qui, ::-::::;2 dans
+qui, dans
-s’adresse & i’esprit i( I I &li � ’ l’\177’, ’l]l \177r Finterm aire de Foredie, devrait i I :: i :I 6galemerit. frapper les. yeux.
+s’adresse à l’esprit par l’intermédiraire de l’oreille, devrait également frapper les yeux.
-nous ..\177 voyons
+nous voyons
-la i\177,gislation et la mC, decine ’,:;,. des peuples ourants, dans
+la législation et la médecine des peuples enfants, dans
-les I :: \177 :’’ anc\177ens alphabets,
+les anciens alphabets,
-et i’image se correspondre toujours, Exprimait-on
+et l’image se correspondre toujours. Exprimait-on
-la ’ I \177 \177I parole
+la parole
-aux ll I:, l\177[,l\177: yeux ? Peignait. on aux
+aux yeux ? Peignait-on aux
-ne pou, vait s’exprimer
+ne pouvait s’exprimer
-la parole? Tout Etait , � une roeprisa, et\177 on \177 servait do la lieu de E figu\177i de l& aaqui\177nt \177s mon\177ueux \177ui\177u\177 d’uu lan\177 m.\177 lique et s\177mbolique
+la parole ? Tout était dans l’ordre. Mais souvent on commettait une méprise, et on se servait de la parole au lieu de la figure ; de là naquirent ces monstrueux équivoques d’un langage mystique et symbolique.
-Une collection d’\177n \177ecdo\177.\177 et de maximc\177 est pour t’lmmmedu .moad\177 4e plu\177 .l\177rand m’.:sor, Iorsq.’il salt \177mer k.,.s premi(:res avec, trabilel,\177 dans’la \177conv\177rsati\177n .et-se rappo\177r I\177:\177 derni\177;re\177 5’prepos. moire. l,e mond,? est mi,\177 cl\177li\177; f\177l\177e., erie d. bruit reals ere ne \177,\177nm\177 IreS. On doit SUplutr,erav\177 beaucoup de \177.illance I’importunit\177 \177s jetme\177 t\177. Ils dnviean\177nt en a\177-an\177a\177t et, \177tge w,i\177 admirat,ur\177 de.: fart e; dea gram4\177 maltres.
+{{-}} Une collection d’anecdotes et de maximes est pour l’homme du monde le plus grand trésor, lorsqu’il sait semer les premières avec habileté dans la conversation et se rappeler les dernières à propos. {{-}} On dit à l’artiste : Étudiez la nature. Mais ce n’est pas une petite difficulté que de tirer le noble du commun et de donner le caractère de la beauté à ce qui est informe. {{-}} Où l’intéret cesse se perd aussi la mémoire. {{-}} Le monde est une cloche fêlée, elle fait du bruit mais elle ne sonne pas. {{-}} On doit supporter avec beaucoup de bienveillance l’importunité des jeunes dilettantes. Ils deviennent en avançant en âge les vrais admirateurs de l’art et des grands maîtres.
-Lorsque les. horninca. dev\177nnent tout,5. fait m\177chant$, ib, t’oul\177 pas, de plua: \177 ’r\177nd\177 plaisir
+{{-}} Lorsque les hommes deviennent tout-à-fait méchants, ils n’ont pas de plus grand plaisir
-le real d’autrui. [,es homm\177 s\177n\177 so\177,l les’ moillem,si ,\177: sistible, de eonnamo,son plus diBne. inter\177’\177 Fart \177 pr\177,te-, , (\177elui & qui !a nature commence i ddvoiler \177s secrets, 6pi’otlve,’un dOsir irn\177,I,e temps eat lui,m.\177me uu \177l\177ment, \177’:"\177: avoir sa w\177nte \177 lui,
+le mal d’autrui. {{-}} Les hommes sensés sont les meilleurs dictionnaires de conversation. {{-}} Il y a des hommes qui ne se trompent jamais, parce qu’ils ne se proposent rien de sensé. {{-}} La connaissance de mes rapports avec moi-même et avec le monde extérieur est ce que j’appelle vérité : aussi chacun peut avoir sa vérité à lui,
-la v(\177rit\177 :.’:"."!. moi.m\177me \177t\177 avec !e mondo ext\177riour cst ’"’ii’i/\177 ce que j’apt\177lle v\177ril\177: aussi, chactm petit. ka, c\177)nnai$sailca do mes rapports avec
+la vérité est toujours la même. {{-}} Celui à qui la nature commence à dévoiler ses secrets éprouve un désir irrésistible de connaître son plus digne interprète, l’art. {{-}} Le temps est lui-même un élément.
-I,’homme ne
+{{-}} L’homme ne
-jamais cornbleu il est anthropomorphique..- .: Une difference qui
+jamais combien il est anthropomorphique. {{-}} Une différence qui
-aucun sen, .:\177 la \177raison-.n’est p,\177s’ une- diff,:renee, \177 La
+aucun sens à la raison n’est pas une différence. {{-}} La
-autre petst provenit d’un d,\177fa**t dat,s I’organe; le. change,nent des
+autre peut provenir d’un défaut dans l’organe ; le changement des
-de !’affectation. On
+de l’affectation. {{-}} On
-vivre pour.trait !e monde,
+vivre pour tout le monde,
-ceux avee lesquels
+ceux avec lesquels
-ne you.. \177lrait pas vivre. I/appel ’5 !a post6rit\177 nalt d’un semiment pur
+ne voudrait pas vivre. {{-}} L’appel à la postérité nait d’un sentiment pur
-de I’immortalit6. Lorsque j’entends .parlet des. idles **ales, je suis \177tonn\177. devoir. combien les hornroes aiment k se repaitre de mots vide,. de \177ns. Une idle ne peut \177tre !ibmtale; qu’elle .\177oit’p\177tissante, excellente; que p\177r I\177
+de l’immortalité. {{-}} Lorsque j’entends parler des idées libérales, je suis étonné de voir combien les hommes aiment à se repaître de mots vides de sens. Une idée ne peut être libérale ; qu’elle soit puissante, excellente ; que par là
-:\177.\177 elle remp!isse sa
+elle remplisse sa
-divine d’i\177tre utile ..:.\177 a I human , \177 la \177nne heu\177, En\177 ?\177/\177’\177 tale; carelie a
+divine d’être utile à l’humanité, à la bonne heure. Encore moins une idée abstraite peut-elle être libérale ; car elle a
-tout aut\177 d\177tmation. \177a\177 0\177 done doit-on chefher .\177: li\177;ral \177 Dans !es \177atiments; \177 est-a.d\177re � ’:?’ dans
+tout autre destination. Où donc doit-on chercher ce qu’on appel libéral ? Dans les sentiments ; c’est à dire dans
-de fame hu.:?.\177= maine. Les
+de l’âme humaine. Les
-rarement libt;rai...\177:..5’ les, parco qu’elles 6mm\177ent immMiatement � \177 de
+rarement libérales, parce qu’elles émanent immédiatement de
-la ..... sockerect de ses besoin’s. Nous II’on disohs ...:\177:.\177 pas davantage; on peut appn’..,cier d’apr6s ;:’- cela
+la société et de ses besoins. Nous n’en disons pas davantage ; on peut apprécier d’après cela
-entend tousles $om\177. .’:’.’\177’ Nous royohs toujours
+entend tous les jours. {{-}} Nous voyons toujours
-et imagination; la nature setale sail ce :./’{.qu’elle veutet co qu’elle
+et notre imagination ; la nature seule sait ce qu’elle veut et ce qu’elle
-voulu. ii!\177 ?mnez-moi un
+voulu. {{-}} Donnez-moi un
-d’appui, disair Ari\177:i.m\177’:de. Cherche toi-mt\177me le
+d’appui, disait Archimède. Cherche toi-même le
-un ;:? utre. \177o\177 je mrs: tia\177e cetu, que
+un autre. Moi je dirai : Garde celui que
-as. I,’observateur de’ la nature eherche les’
+as. {{-}} L’observateur de la nature cherche les
-eausa\177 les. plus ph\177ttom\177nes. samblables. ralo,\177 mais on ilens\177. ra\177ement & la-eau\177 procl!aine. !1 n.’arrive jamais k un hornroe senst.’: d:a\177 voit \177mc petlie folie, Dans tout-’ objet d’art., grand ou potit, eonsid\177 jusque
+causes les plus générales, et attribue les phénomènes semblables à une cause générale, mais on pense rarement à la cause prochaine. {{-}} Il n’arrive jamais à un homme sensé d’avoir une petite folie. {{-}} Dans tout objet d’art, grand ou petit, considéré jusque
-petits \177tails\177 tout. d\177pend. do’!a conception. Ii y
+petits détails, tout dépend de la conception. {{-}} Il y
-une po\177sie sans
+une poésie sans
-qu’une tig,;re... I,a perfection \177t in\177puisable. \177. ,\177e croit
+qu’une figure. {{-}} La perfection est inépuisable. {{-}} On ne croit
-sait pea; i avee la science augmentO le dome. so,at les
+sait peu ; avec la science augmente le doute. {{-}} Ce sont les
-de I’homme qui le remien! particuli\177rement digne d’int\177rt\177,t.
+de l’homme qui le rendent particulièrement digne d’intéret.
-Les hornroes ne sympathissnt qu’ave\177 ce 6 \177’ la)ur toUt !o monde. \1775, de tous. L’id\177 n’appartient qu’& i’esprit original, et !a form est un secret presque ’\177 On devrait soubaiter’& tout hornroe sons6 � :\177.’: nn] certaine
+{{-}} Bonus vir semper tiro. {{-}} Arrêté par l’envie et la haine l’observateur ne voit que la surface des choses, même lorsqu’il est doué d’une grande sagacité ; mais si, à cette qualité, se joignent la bienveillance et l’amour, alors il pénètre très-avant dans la connaissance du monde et du cœur humain. Il peut même espérer d’en dévoiler les mystères. {{-}} On devrait souhaiter à tout homme sensé une certaine
-de po\177sie. Go serait le \177 vra\177 tooyen de !ui donner
+de poésie. Ce serait le vrai moyen de lui donner
-la diltnit\177 et � :.. de la grace, quelle que fat sa position. \177 .. ?[ Les mate*r/razz tle’l’art sont i la m\177me Iorsqu’il est dou6 d’une grande sagai’"! cit\177; raais si, ’& cette quality, se ioignent \177’i la bienveillance et I’am.our, alors il p\177n6tre ’i\177i tras-avant dans. la connatssance au monde et \177.\177.: du cceur’humam. Ii peutm\177me esl\177rer d’en \177; &\177.voi!er les myst\177res. ’\177. teur he. voit-que. la surface des c!\177os.es, par l’envie .et la hainc .l’observa-
+la dignité et de la grâce, quelle que fût sa position. {{-}} Les matériaux de l’art sont à la portée de tous. L’idée n’appartient qu’à l’esprit original, et la forme est un secret presque pour tout le monde. {{-}} Les hommes ne sympathisent qu’avec ce
-qai e\177l plei. de Yie. t.,a \177eunesse \177e Forme d\177ns le emnmeree de !a ]eunee\177.. I\177 quelque maai6re q\177m nonis ’eo. sid6. rions le
+qui est plein de vie. La jeunesse se forme dans le commerce de la jeunesse. {{-}} De quelque manière que ous considérions le
-il a. ra toujo. rs. deux c6t&: I’an !.mineax. I’at\177tre’t\177.n6bre.x. i.’errear se rep\177duit toujom\177 ’ dans ia condui\177 des hornroes. ()a ne doit .lone \177s se insset de \177ter la v6J.it6 .\177. Rome i! y a, ind61\177emlammen! des Rom\177!!ns, to.t un pe.ple de stat\177a.es \177 d,. m\177Sme, e. d\177:hors du morale r\177:.\177.’l’, d .v :\177 un monde mr\177gi.aire bier pi.s imissanl que !\177; premier, eL a. milieu duquel’ vive. l la idup;,rt des hornroes.. I\177:s hornroes sont cornroe la m\177 Rouge: a peine
+il aura toujours deux côtés : l’un lumineux, l’autre ténébreux. {{-}} L’erreur se reproduit toujours davantage dans la conduite des hommes. On ne doit donc pas se lasser de répéter la vérité dans ses discours. {{-}} À Rome il y a, indépendamment des Romains, tout un peuple de statues ; de même, en dehors du monde réel, il y a un monde imaginaire bien plus puissant que le premier, et au milieu duquel vivent la plupart des hommes. {{-}} Les hommes sont comme la mer Rouge : à peine
-verge los \177-t-elle s6par qu’ils \177e \177tmiasent.
+verge les a-t-elle séparés qu’ils se réunissent.
--- 6Y � !\177 pm .’.a\177s re, vioan,oat \177, \177. \177on\177v. ietion\177 \177’enracinent ;\177 .le.a..6!9, I$..pa.s\177ont .sans inisser de traces, comme deS.. entremettears qui nons vantent !cs artfaits d’une belle & moiti6 voil\177; ils : \177,\177itt\177t\177n.\177oas’:u# il’r\177isttbio d\177sir \177b\177 :.. riorl\177 d\177 an�iens, mais no, pas .\17711a la poStt�1t& tl n’Y:\177qu’un I\177r\177 qm n’\177nwe pas \177 son ills la \177u!\177r\177ri\177 du talent. ileeOnha!t\177.:\177n ilafOriori.t\177 en t\177n6i’al ,’o st pas \177n ip’nml mtirite;- tunis, dans
+{{-}} Les pensées reviennent, les convictions s’enracinent ; les états passent sans laisser de traces. {{-}} De tous les peuples ce sont les Grecs qui ont rêvé le plus beau rêve de la vie. {{-}} Les traducteurs peuvent être considérés comme des entremetteurs qui nous vantent les attraits d’une belle à moitié voilée ; ils excitent en nous un irrésistible désir de voir l’original. {{-}} Nous reconnaissons volontiers la supériorité des anciens, mais non pas celle de la postérité. Il n’y a qu’un père qui n’envie pas à son fils la supériorité du talent. {{-}} Reconnaître son infériorité en général n’est pas un grand mérite ; mais, dans
-ligne des\177iadan .re \177/nettre au,dessua de nons \177+ qui est au-dessou,!.,.
+ligne descendante, mettre au-dessus de nous ce qui est au-dessous...
-Notre. principale’ habii\177t\177 eonsist\177 e..ritle\177 n\177lre. e\177’i\177l\177e\177’" ’" ’" ’ ’"" , .".\177 .....Tout\177ee qua, nous,f\177i\177S \177st\177,ne:.fntigue.; ’,: he,re,x, celui qui. ne se fatiltue pas.. \177.. i II.y a. a,ssi dans I’hommo, Ja volon\177 servir; c’est
+{{-}} Notre principale habileté consiste à sacrifier notre existence pour exister. {{-}} Tout ce que nous faisons est une fatigue ; heureux celui qui ne se fatigue pas. {{-}} L’espérance est la seconde âme du malheureux. {{-}} Il y a aussi dans l’homme la volonté de servir ; c’est
-la choralerio ehez les Fra,�ais s’aplmlait serv\177e. Au th.\177’l!re,..la.Jouis.sa.n..�e de i’ouie et.. de la vue.\177bsorlmnl la. r\177fles;ion,. ,i I,\177,x\177:rienco a.un \177champ illimit\177; la th\177;(,tie n\177 p\177ut se porfc\177,,tionnor \177l.s’6lendre dans la m\177me: proportion; \177 la. premi6re ,\177 I’uni\177’e. rs esl ouverl en tout sens:: ,la second\177, .’7
+la chevalerie chez les Français s’appelait servage. {{-}} Au théâtre, la jouissance de l’ouïe et de la vue absorbent la réflexion. {{-}} L’expérience a un champ illimité ; la théorie ne peut se perfectionner et s’étendre dans la même proportion : à la première, l’univers est ouvert en tout sens : la seconde
--- 69 -\177i’est toujours le’m!\177me monde
+reste enfermée dans les limites des facultés humaines. Aussi toutes les opinions se reproduisent-elles nécessairement, et, chose singulière, malgré les progrès de l’expérience, une théorie étroite peut reprendre faveur. {{-}} C’est toujours le même monde
-nous i!. contemplons i quo" nous’ \177tudions; ce sont ?;\177 to\177 ours les mames hornroes qui
+nous contemplons, que nous étudions ; ce sont toujours les mêmes hommes qui
-dans ::\177 le
+dans le
-le faux; plus souvent dan\177 ::\177. le
+le faux ; plus souvent dans le
-dans le’premier. La vt\177rit6 r\177pugne ’& notre. nature; il :\177’en � \177,st pas de mOme de I’errcur, imr une ramon � :\177toute simple. La v\177ri.t\177 exile que nous re..=..:connaissions. les limi\177.-do: .n\177. faeult\177, ’:.\177.l,’erreur, au contrai\177, nous fiat\177 en \177..o. le\177uadant que not\177 esprit
+dans le premier. {{-}} La vérité répugne à notre nature ; il n’en est pas de même de l’erreur, par une raison toute simple. La vérité exige que nous reconnaissions les limites de nos facultés. L’erreur, au contraire, nous flatte en nous persuadant que notre esprit
-de .\177. I,ornVs. \177’:’ ilepuis bient6t vin\177 ans,
+de bornes. {{-}} Depuis bientôt vingt ans,
-Allemands "\177i s’oce.\177nt’ d’id\177m .tram\177ndante\177.; quand
+Allemands s’occupent d’idées transcendantes ; quand
-l le, tout temps,co sour, lm indifid_\177 qa, i ont travaillt\177 a u p.rOg\177s.de \177la .sci,en\177, ,et, re n’est pas ’an sl(\177cle qu’il t’au! rattri’buer. {;’est le si&le qui a fitit pt;,rir Socrate
+ils s’en apercevront, ils se trouveront bien extraordinaires. {{-}} De tout temps ce sont les individus qui ont travaillé au progrès de la science, et ce n’est pas au siècle qu’il faut l’attribuer. C’est le siècle qui a fait périr Socrate
-le poison; .c’est, !e .s, i6cle. !qu! a brfiI6 Jea, Ituss. Lea si&les sour: to\177.ours rest;\177s lea toO. roes. l,a vraie symbotiqu e consnste .:t ,mpresen-. ter le g,;nd, ral so m une t’0rme particuli;:re,’ et
+le poison ; c’est le siècle qui a brûlé Jean Huss. Les siècles sont toujours restés les mêmes. {{-}} La vraie symbolique consiste à représenter le général sous une forme particulière, et
-non cornroe uu r6ve ou une ore. I,\177, annls eOmme une’ r&\177:ladOn ,\177ivante ct ae\177uel!e de l’alsolu. I,a, SUl\177r. ioril\177.. \177t.Souv\177t peise.pm,r Aussit\177t que ce\177nt les bonnes teuvres \177’ient la sentimenlalit\177 chez les protestants, ’rout ce qui ost q\177inesi\177e dans h pro�
+non comme un rêve ou une ombre, mais comme une révélation vivante et actuelle de l’absolu. {{-}} La supériorité est souvent prise pour de l’égoïsme. {{-}} Aussitôt que cessent les bonnes œuvres vient la sentimentalité chez les protestants. {{-}} Tout ce qui est spinosisme dans la pro-
-duction po\177ique,, ’ devient dans la r\177lexio\177:.. .. -* .maotdav61isme !1 faut payer chef ses erreurs, ol.encor\177: est.on bien heun.,.ux si
+duction poétique, devient machiavélisme dans la réflexion. {{-}} Il faut payer cher ses erreurs, et encore est-on bien heureux si
-le peui. II v a
+le peut. {{-}} Nihil rerum mortalium tam instabile ac fluxum est quam potentia non sua vi nixa. {{-}} Il y a
-de fatix .art.;sls’,..s, les
+de faux artistes, les
-et le s s\177cttlateurs Los premiers
+et les spéculateurs. Les premiers
-leur Idaisir, !es seconds p:u’ int(\177nxt. Je suis natorellement sociable; nussi dans plusieurs entreprise\177’ !lt\177raires, j’ai trouv\177 des collaboratettrs, et
+leur plaisir, les seconds par intéret. {{-}} Je suis naturellement sociable ; aussi dans plusieurs entreprises littéraires, j’ai trouvé des collaborateurs, et
-fait moi. m.\177me collaborateur; j’ai
+fait moi-même collaborateur ; j’ai
-le bo.hem,. de me voit vivre en eux \177 et
+le bonheur de me voir vivre en eux, et
-en To, tie ma vie int6rieure ee \177v\177looommo
+en moi. {{-}} Toute ma vie intérieure se révèle comme
-une’m\177thodo vivante d’i’nventton, qul, \177. connalssant une r6gle inconnue, s’efi’0ree tie la trouver o\177t do I’introduire dans
+une méthode vivante d’invention, qui, reconnaissant une règle inconnue, s’efforce de la trouver ou de l’introduire dans
-monde ext\177riet\177r .. � !1 y a ,me \177tlexion .\177 enthousiaste qtti est
+monde extérieur. {{-}} Il y a une réflexion enthousiaste qui est
-pas entrafner par elle. I/erreur est ’5 la v\177rit6 ce
+pas entraîner par elle. {{-}} L’erreur est à la vérité ce
-est 5 la veille/J’ai remarqu\177. qu’on revient �le i’erreur/i la v\177rit\177 cornroe d\177lass\177 par I\177 sommeil. (:hacun soutlre alor5 qu’il ne trav\177aille pas pour lui-mOme. On
+est à la veille. J’ai remarqué qu’on revient de l’erreur à la vérité comme délassé par le sommeil. {{-}} Chacun souffre alors qu’il ne travaille pas pour lui-même. On
-les ,xatr\177s aria. de jouir-avee enx, Nous apprenons aeulement des. livres
+les autres afin de jouir avec eux. {{-}} Nous apprenons seulement des livres
-ne pourohs juger.
+ne pouvons juger.
-nous ponyohs juger devrait ap. @rendre de norm.
+nous pouvons juger devrait apprendre de nous.
-Aussi
+{{-}} Aussi
-est on livre qui exertera une \177ternelle influence; car rant que
+est un livre qui exercera une éternelle influence ; car tant que
-on no verra personae oser \177lever in. voix el dire: Jo la con\177s dans. son ensemble et je !a compress dans sos parties. Quant h nous, nous dimns modestement: Dans
+on ne verra personne oser élever la voix et dire : Je la conçois dans ses parties. Quant à nous, nous dirons modestement : Dans
-ce livro est v\177.n\177rable, et dans sos d\177tails applicable. La penske mystique
+ce livre est vénérable, et dans ses détails applicable. {{-}} La pensée mystique
-un dt\177veloppement transcendant de i’intelligonce qui \177e \177par\177 d’une \177ie du monde rdel et
+un développement transcendant de l’intelligence qui se sépare d’une partie du monde réel et
-loin derrib, re elle.
+loin derrière elle.
-et ira. portant I’objet amluel on tenonce, plus
+et important l’objet auquel on renonce, plus
-mystiques. La po\177ie orientale mystique ace grand
+mystiques. {{-}} La poésie orientale mystique a ce grand
-que !’adepte, en renon\177ant \177 la ri. chesse du monde, I’a toujours \177 sa disposition. !1 se
+que l’adepte, en renonçant à la richesse du monde, l’a toujours à sa disposition. Il se
-de I’abondance \177t laquello il renonee, eL na\177e ,la.s les volupt/.-s dont il youaltair s’affran,’hit. , !.\177. homme
+de l’abondance à laquelle il renonce, et nage dans les voluptés dont il voudrait s’affranchir. {{-}} Un homme
-a dit: La nouve!!e mystique
+a dit : La nouvelle mystique
-la dialecdque du omur; elle tYaplm et $6duit les esprits, parcequ’elle .\177xprime des
+la dialectique du cœur ; elle frappe et séduit les esprits, parce qu’elle exprime des
-auxquelles I’homme m, pe.t arriver
+auxquelles l’homme ne peut arriver
-du rai,\177onnement, de i’i’ntelligence et de In tell. gio,. (:el.i qui
+du raisonnement, de l’intelligence et de la religion. Celui qui
-et \177le fmx-\177 po.r 1’6tudier, sans se laisse 6tour. dir, peut se pn\177ipiter dans
+et de force pour l’étudier, sans se laisser étourdir, peut se précipiter dans
-de Tr\177pl\177onCus, to\177defois*5 ses
+de Trophonius, toutefois à ses
-et p6ri Is. I,es AI!emands dertalent rester penda. t trente aris sans
+et périls. {{-}} Les Allemands devraient rester pendant trente ans sans
-mot semimerit. :\177.lors on verrait renaltre pett.’\177.peu le timent; main tenant ii est synonyme d’in.I.!Kence pour ies faib!esse des antreset pour
+mot sentiment. Alors on verrait renaître peu-à-peu le sentiment ; maintenant il est synonyme d’indulgence pour les faiblesse des autres et pour
-propres. 4 :ertains caractt\177;res (:rigent leur
+propres. {{-}} Certains caractères érigent leur
-I\177 lutte des aneiennes et
+en loi. Des hommes qui connaissent bien le monde ont dit : L’habileté accompagnée de la peur est invincible. Les hommes faibles ont souvent des idées révolutionnaires. Ils pensent qu’ils se trouveraient mieux s’ils n’étaient pas gouvernés, sans songer qu’ils sont incapables de gouverner ni eux-mêmes ni les autres. {{-}} La lutte des anciennes et
-nouvelles idles, de
+nouvelles idées, de
-de stabilltfi ou
+de stabilité ou
-est per\177ruelie. l;ordre finit
+est perpétuelle. L’ordre finit
-engendrer In rou. tine. Pour d\177truirecelle.ci, on your r\177nverser h? premier.
+engendrer la routine. Pour détruire celle-ci, on veut renverser le premier.
-moment of a !’on se. nt la n\177cessit/\177 de r\177tablir I’ordre. Ecol\177s classique et romantiquo, privileges ties corporations, !ibett\177"du’ commerce, mainrich et morcellement d\177 la propri\177t\177, c’est
+moment où l’on sent la nécessité de rétablir l’ordre. Écoles classique et romantique, privilèges des corporations, liberté du commerce, maintien et morcellement de la propriété, c’est
-la m\177me luna qui en ensendre une
+la même lutte qui en engendre une
-plus grando habileif: du
+plus grande habileté du
-consiste ’5 \177ndre cette lutte tooins acharnt\177 et ’& i\177!aneer i.’un par
+consiste à rendre cette lutte moins acharnée et à balancer l’un par
-t:autre les deux prineipes Ol\177’S\177s \177’sans \177n d\177:truire aucun.
+l’autre les deux principes opposés, sans en détruire aucun.
-pareil r\177sultat n’\177t pas aeeord\177 ’;’\177 I’homme et no parair pas
+pareil résultat n’est pas accordé à l’homme et ne parait pas
-les rues de, la divi.ni\177. Que! cst tion? R\177ponse: \177lui des I!ydriotes. Insu. laires et matins ils p\177nnent leurs
+les vues de la divinité. {{-}} Quel est le meilleur système d’éducation ? Réponse : celui des Hydriotes. Insulaires et marins ils prennent leurs
-dans teur navi\177 et I\177 h\177ituent ainsi au servi\177 de la ruer. (.\177ux\177i, Io\177u’ils \177 disti\177uent, ont .!)aft aux \177n6fi\177; ils p\177nnent \177r I\177 int\177r\177t au comme\177, aux ,\177.chang\177, au
+dans leur navire et les habituent ainsi au service de la mer. Ceux-ci, lorsqu’ils se distinguent, ont part aux bénéfices ; ils prennent par là intérêt au commerce, aux échanges, au
-et devien\177nt d’excelh\177nts malelots, d’ln\177i!\177 \177mme\177ants et dq\177 pirates in\177pid\177. \177 \177tte fou!e \177ule meili\177u’r’ \177yst6me ’d’\1776ditca - ! ]!r w\177nt sortir des ht\177ros qui do leur main atta.. t’heront le brandon deslrueteur au
+et deviennent d’excellents matelots, d’habiles commerçants et des pirates intrépides. De cette foule peuvent sortir des héros qui de leur main attacheront le brandon destructeur au
-ennemie. Tout \177 qui e\177l parfait
+ennemie. {{-}} Tout ce qui est parfait
-notre int\177lligenee, parce que noes ne nous sentens pas encore arrives \177 t\177ttc
+notre intelligence, parce que nous ne nous sentons pas encore arrivés à cette
-.- 7.7 .hauteur. Co n\177’es\177 quo q\177mnd une k!\177,,. ent\177 dans !e corelerie not\177 d6veloppement intoill, fuel, et que nou\177 I’avon\177 appropri\177.\177; ,\177x forces de notre-esprit et d\177 notre que no\177s \177n a?reevott.q la valour. il n’est pas 6tonnant que la m6diocril\177: mnzs idaise plus ou tooins; car elle nou, laisse en \177po\177; elle s\177ntlment asri. able que \177i nous nou\177 trou. vions avec nos Ne
+hauteur. Ce n’est que quand une idée est entrée dans le cercle de notre développement intellectuel, et que nous l’avons appropriée aux forces de notre esprit et de notre âme, que nous en apercevons la valeur. {{-}} Il n’est pas étonnant que la médiocrité nous plaise plus ou moins ; car elle nous laisse en repos ; elle nous donne le même sentiment agréable que si nous nous trouvions avec nos égaux. {{-}} Ne
-pas \177 corriser un esprit corn. mun, il
+pas à corriger un esprit commun, il
-toujours !o toOroe. ii y a rant d’hommes d’un. vrai m\177ritc dispers\177’:s dans
+toujours le même. {{-}} Il y a tant d’hommes d’un vrai mérite dispersés dans
-dans I\177 m\177X, me \177�oque! Mais malheureu.\177men! ils no \177 c\177nnais\177nt \177s. Quel
+dans la même époque ! Mais malheureusement ils ne se connaissent pas. {{-}} Quel
-meilleur gouven\177ement\177
+meilleur gouvernement ? Celui
-It pout arrivc\177’ quelquefois que des. mall,curs publics et domastiques viem\177ent frapper I’homa,e \177 coups raloubl\177 tl’une mamanii?\177 terrible; \177ulement \177 I’i,upassible destin,
+qui nous apprend à nous gouverner nous-mêmes. {{-}} Il peut arriver quelquefois que des malheurs publiés et domestiques viennent frapper l’homme à coups redoublés d’une manière terrible ; seulement, l’impassible destin,
-les 6pis, ne touche quc la pallie. l\177s gn, ins ne s’ea ’ressentent pas et \177naent sur Faire ca et Ii, sans se soutier s"il.\177 doi,\177ent aller
+les épis, ne touche que la paille. Les grains ne s’en ressentent pas et sautent sur l’aire çà et là, sans se soucier s’ils doivent aller
-au champ.. \177s meilleures pi6c.\177s de Shaktspcare manq\177ent dans
+au champ. {{-}} Les meilleures pièces de Shakespeare manquent dans
-de faei. lite’.,.. Elles
+de facilité. Elles
-sorte phtsqu’elles ne devraient \177tre; et,
+sorte plus qu’elles ne devraient être ; et,
-cela mcrae, elles r&\177’;.lent. le grated lmi?te..I..a plus grande probabiiiu’.’ de voit nos v\177,ux accomplis
+cela même, elles révèlent le grand poète. {{-}} La plus grande probabilité de voir nos vœux accomplis
-un doute; c’est I\177mrquoi, quahal nos espt;.rances se r,;alisent, nous soreroes toujours
+un doute ; c’est pourquoi, quand nos espérances se réalisent, nous sommes toujours
--- 79 .Nous soreroes ob!ig6s de prater aux art.\177 de
+{{-}} Nous sommes obligés de prêter aux arts de
-les 6poques; mais
+les époques ; mais
-toujours d6biteurs de !’art grec. ;*b superlni form\177, belle expression I,.\177 sentimentalit6 des
+toujours débiteurs de l’art grec. {{-}} Vis superba formæ, belle expression de Johannes secundus. {{-}} La sentimentalité des
-est h.mo,*i.\177tique eL tendre; ceile des Fran\177als eat commune
+est humoristique et tendre ; celle des Français est commune
-pleure facilement; celle des Allcmands e\177t naive et naturelie. I/absurde, repr6nent6 sous
+pleure facilement ; celle des Allemands est naïve et naturelle. {{-}} L’absurde, représenté sous
-forme excite \177-!a-fois la r6p. gnanco. et I’admiration. adam ()n a
+forme élégante, excite à-la-fois la répugnance et l’admiration. {{-}} On a
-la ijonne soci6t6: aa conw?rsation est instructive; son silence t\177st encore une lemon. Ii n’y a rich do terrible cornroe ,le voi.’ agir I’iguorance.
+la bonne société : sa conversation est instructive ; son silence est encore une leçon. {{-}} Il n’y a rien de terrible comme de voir agir l’ignorance.
-On
+{{-}} On
-se t\177nie & distance
+se tenir à distance
-la beaute’. et tie !’esprit, si i’on ae veut par daveair leur esclave. I.e mystieisme est la scholasli(ine coeur, !a dlalectiqne du sentiment. On m\177nalle les vieillards cornroe on nage ies enfants. Le
+la beauté et de l’esprit, si l’on ne veut pas devenir leur esclave. {{-}} Le mysticisme est la scholastique du cœur, la dialectique du sentiment. {{-}} On ménage les vieillards comme on ménage les enfants. {{-}} Le
-plus \177rands droits de i’humani\177: celui d’\177lre ju$\177 par ii m’est arriv\177 dans its sciences ca qui arrivefait ’5 un
+plus grands droits de l’humanité : celui d’être jugé par ses pairs. {{-}} Il m’est arrivé dans les sciences ce qui arriverait à un
-qui, s’,\177tant lev\177 grand marin, atwndrait av .\177 imlmtience que !’aurore et
+qui, s’étant levé de grand matin, attendrait avec impatience que l’aurore et
-les t\177n\177bres; et qui, Iorsque le
+les ténèbres ; et qui, lorsque le
-paru, se... trouverait aveugld par I’&lat de
+paru, se trouverait aveuglé par l’éclat de
-rayons. dispute
+rayons. {{-}} On dispute
-on disputera on-
+on diputera
--- 81 -e,core long-temps sur lea avantages et Its inc\177)nv\177.nients de la propapriori de. la Bible. [I m’est \177vident qu’ellt sera nuisib!e comme tile l’a \177t\177 ju\177lU"5 prt\177. nt, si !’on en fait \177m tmage\177 dogmalklue et fanta\177ique\177. tile sera i, tih. \177 comme enseignemen t qui s’adres\177e 5 !�sprit et au c\177eur. Les
+encore long-temps sur les avantages et les inconvénients de la propagation de la Bible. Il m’est évident qu’elle sera nuisible comme elle l’a été jusqu’à présent, si l’on en fait un usage dogmatique et fantastique ; elle sera utile comme enseignement qui s’adresse à l’esprit et au cœur. {{-}} Les
-se d\177veloppent de tottte \177ternit\177 ou dans !e ,traps, ag/ssent inees\177mment;’ mais leur ac.t\177on estelle tttile ou nuisible? C’est Une question aecidentelle. I.\177/d\177 e\177t\177.t\177rnello et unklue. Nous
+se développent de toute éternité ou dans le temps, agissent incessamment ; mais leur action est-elle utile ou nuisible ? C’est une question accidentelle. {{-}} L’idée est éternelle et unique. Nous
-de parlet iei au pluriel; toutes cho\177es que nou\177 counaiasons, et
+de parler ici au pluriel ; toutes les choses que nous connaissons, et
-nous po, vons parlet ne \177ont que !\177 manift\177ta. tions de. I’id\177. Nos conceplion\177 n’ont un \177ns et
+nous pouvons parler ne sont que les manifestations de l’idée. Nos conceptions n’ont un sens et
-qu’autant qu’elle\177 sont une forma de i’id\177 abnolu\177.
+qu’autant qu’elles sont une forme de l’idée absolue.
-Dans les trait\177s d’estht;tiqua on atm.( &. dire I’g\177e du beast. Par !i on \177st\177int h? riomaine du beaa qui, eependant, ne
+{{-}} Dans les traités d’esthétique on a tort de dire l’idée du beau. Par là on restreint le domaine du beau qui, cependant, ne
-pas Otre concu.sous uno foeme ridterrain ’ee. On ieut avoir ui\177e notion
+pas être conçu sous une forme déterminée. On peut avoir une notion
-du bean, ,,t ce!le-ci peut cxtre communiqm:\177. La
+du beau, et celle-ci peut être communiquée. {{-}} La
-de I’idde \177 .sous !a lbrme du
+de l’idée, sous la forme du
-que c\17711\177 da sublime, do ce
+que celle du sublime, de ce
-spirituel, I’altr\177ble, le eomique. (7est pour
+spirituel, l’agréable, le comique. C’est pour
-qu’il ,:st si dillicile de parlet de
+qu’il est si difficile de parler de
-sortes & Si i’on w\177ut trailer la thd\177orie du beau d’uuo maai6re didactique, o\177, doit
+sortes de sujets. {{-}} Si l’on veut traiter la théorie du beau d’une manière didactique, on doit
-tout c\177 qui
+tout ce qui
-au senti. ment; ou n’en pater qu’au moment on
+au sentiment ; ou n’en parler qu’au moment où on
-point cuiminant, et o�\177 l’esprit des auditcurs est pr6par/.\177. Mais cornroe cette condition no !\177ut \177tre biea reinpile,
+point culminant, et où l’esprit des auditeurs est préparé. Mais comme cette condition ne peut être bien remplie,
-!a plus hautt: !a’,;,,tention de
+la plus haute prétention de
-une chaim publique, derfait \177tre de p\177,\177nter h I’esprit de \177s auditeurs !es id\177 dans
+une chaire publique, devrait être de présenter à l’esprit de ses auditeurs les idées dans
-grand nomb\177 d’images toul ce qui \177t !\177n, I\177u, grand et x’rai, e: ,!e I’aeeueillir ave\177 un s,i!’ in\177r6t, \177ns s’en ape\177evoir e\177 s’en rendre \177mpte. I/id,\177, ibndamen\177le clout tout le \177,s\177 n’est
+grand nombre d’images vivantes, qu’ils fussent capables de saisir tout ce qui est bon, beau, grand et vrai, et de l’accueilllir avec un vif intéret, sans s’en apercevoir et s’en rendre compte. L’idée fondamentale dont tout le reste n’est
-le ,l,\177veloplmment, s’lnsinae ainsi dans !cur ame, el y
+le développement, s’insinue ainsi dans leur âme, et y
-forme s’ivan\177. Quand on consid6re les hornroes d’un ::sistit cultiv6, on tinave qu’ils
+forme vivante. {{-}} Quand on considère les hommes d’un esprit cultivé, on trouve qu’ils
-sont I\177thles & mmpt\177ndt\177 le princil\177 de toutes eho\177s qu\177 dans une \177a\177, ou du tooins \177lans un i\177tit hombre de \177 manif\177lations, et cela sufiit. !.e \177lent est d\177veiopl\177 dans !a pratique,
+sont capables de comprendre le principe de toutes choses que dans une seule, ou du moins dans un petit nombre de ses manifestations, et cela suffit. Le talent est développé dans la pratique,
-il n’\177t \177s \177in de p\177ndre \177nnais\177n\177 des theties \177rticuli\177. I\177 musicien imut, \177ns pri. judi\177, ignorer le \177uip\177ur, et \177ip\177uement. ’
+il n’est pas besoin de prendre connaissance des théories particulières. Le musicien peut, sans préjudice, ignorer le sculpteur, et réciproquement.
-Dam Fart, on’doit tout rnm\177.n\177, a\177l. point de wie pratiq.e, et’par \177n\177l,ent \177rte que Im.div\177s manif\177c\177tions de l’i. \177 du \177au que I’a\177is\177 est ap\177l\177 h \177t!i\177r, conservent, malg\177 I.\177r n\177’nitt\177, ieur iml\177l\177a\177t\177 \177ip\177,e, et
+{{-}} Dans l’art, on doit tout ramener au point de vue pratique, et par conséquent faire en sorte que les diverses manifestations de l’idée du beau que l’artiste est appelé à réaliser, conservent, malgré leur affinité, leur indépendance réciproque, et
-se contrnrient \177 mutuelleme.t. I\177 \177int.\177’, !a \177upltu\177 et la mimJquo ont \177t\177 des rap\177rt6 ind\177trtietibl\177. i’artis\177 nl\177ell\177 \177i un de c\177 nr\177 doit bi\177n \177e gat’der de \177voir d\177 nut res tmeatteinte mimiq\177,e, et to,m trois b\177uill\177 tellemenf les gen\177, originalitY. I.a dan\177 mimique devrnit, .:\177 prop,’em\177.,t par\177, servir de ba\177 .\177 tous le.\177 arts fig,. ratifs. Si
+se contrarient pas mutuellement. La peinture, la sculpture et la mimique ont entre elles des rapports indestructibles. Cependant, l’artiste attaché à un de ces arts doit bien se garder de recevoir des autres une atteinte funeste. Le sculpteur peut se laisser séduire par le peintre, celui-ci par l’acteur mimique, et tous trois brouiller tellement les genres, qu’aucun d’eux ne conserve son originalité. {{-}} La danse mimique devrait, à proprement parler, servir de base à tous les arts figuratifs. Si
-qu’elle \177:xeree sur s\177ns est tr/..s-vif, il est momentan\177’.. et fugi. tit’. Aussi
+qu’elle exerce sur les sens est très-vif, il est momentané et fugitif. Aussi
-produire ee elmtree.
+produire ce charme,
-doit-il pous\177r ses tooyens 5 l’extr\177me. C’est Ih ce qui efttale heureusement
+doit-il pousser ses moyens à l’extrême. C’est là ce qui effraie heureusement
-artistes. (Ypendant, avec de !a prudence \177.t tic la
+artistes. Cependant, avec de la prudence et de la
-ils Irouveraient ici. hca\177coup 5 prendre.
+ils trouveraient ici beaucoup à prendre.
-M"" Roland sur l’6chafaud demanda qu’il i;[i f,\177t permi9 d’\177.crire les pens6es remar,l\177[ables qui s’6taient prO. ntis k son
+Quatrième Partie. Mme Roland sur l’échafaud demanda qu’il lui fût permis d’écrire les pensées remarquables qui s’étaient présentées à son
-fatal Irajet. II est t\177 regretter
+fatal trajet. Il est à regretter
-sa ,lemamle ne
+sa demande ne
-pas ,\177t6 aceordUre; car, ’\177 (.e moment supreme de la vie,des esprits i\177]’mes, qui
+pas été accordée, car, à ce moment suprême de la vie, des esprits fermes, qui
-sang-froid, out souvent des perish. es extraordinaires; ce
+sang-froid, ont souvent des pensées extraordinaires ; ce
-sont cornroe des auges qui deseendeng 6elatanls de lumiare nut les sommers du passe. On
+sont comme des anges qui descendent éclatants de lumière sur les sommets du passé. {{-}} On
-faut \177v|mr dans
+faut éviter dans
-une activitY; trop mu Idpli\177 (no\177u\177r\177,z?t\177,r\177r,) et sin. tout, 5 roesure que i’on avance en \177ge, ne pas \177 cr\177r de
+une activité trop multipliée (Πολυπραγμοσυνη) et surtout, à mesure que l’on avance en âge, ne pas se créer de
-occupations. Mais On a
+occupations. mais on a
-des consefts k soi-m\177me et
+des conseils à soi-même et
-nouvelle sphere d’activit\177; tousles raplmrts elmagent, et I*on doit, ou cesar compl\177tement d’agir,
+nouvelle sphère d’activité ; tous les rapports changent, et l’on doit, ou cesser complètement d’agir,
-bon gr\177 et
+bon gré et
-cause, accepler le nouveau n\177!e qui
+cause, accepter le nouveau rôle qui
-est donn\177. Je
+est donné. {{-}} Je
-de I’absolu dans
+de l’absolu dans
-sens sp\177alatifl mais je. puis
+sens spéculatif ; mais je puis
-que eelui qui I\177 reconnalt dans
+que celui qui le reconnait dans
-et I’a toujours p\177t \177 !’esprit, en
+et l’a toujours présent à l’esprit, en
-grand avanta\177. / �ivr\177 dans I’id\177|, e’e\177i, traites* I’iml.)\177.
+grand avantage. {{-}} Vivre dans l’idéal, c’est traiter l’impos-
-si!de commo s’il \177talt POssible. La m\177mc analogle se fait rem\177uer \177ur le \177ractare. Mais si I’id\177-et !e \177rac\177 \177 \177ncont\177nt, alo\177 nais\177nt des \177v\177nemen\177 \177ls que le mondo ne \177vient \177s do \177 surpri\177 \177ndant des si\177cles. NapoE\177n-, qoi vivait
+sible comme s’il était possible. La même analogie se fait remarquer pour le caractère. mais si l’idée et le caractère se rencontrent, alors naissent des événements tels que le monde ne revient pas de sa surprise penant des siècles. {{-}} Napoléon, qui vivait
-dans !’id(\177l, n’en avait cependant pas conscience il nialt I’id\177al, et
+dans l’idéal, n’en avait cepenant pas conscience ; il niait l’idéal, et
-refusait route ri. alitd, landis qu’il en poursuivnit avec anleur la n\177.nlisation. Mais $a raison
+refusait toute réalité, tandis qu’il en poursuivait avec ardeur la réalisation. Mais sa raison
-lucide el, in* corruptible ne pouvalt supporter per!\177tueilement cette contradiction int6rieure, et ses laroles sont de !a plus
+lucide et incorruptible ne pouvait supporter perpétuellement cette contradiction intérieure, et ses paroles sont de la plus
-importance, Iorsque dans
+importance, lorsque dans
-occasions oa il
+occasions où il
-dire force, il
+dire forcé, il
-sur �e sujet la mani6re la
+sur ce sujet de la manière la
-originale etla plus rest’rote. il consid6re I’idt’\177e comme un tXtre de
+originale et la plus intéressante. {{-}} Il considère l’idée comme un être de
-qui ,\177’a, il
+qui n’a, il
-aucune r6a!itd; mats qui, !or\177qu’il s’d:vanouit, laisse
+aucune réalité ; mais qui, lorsqu’il s’évanouit, laisse après
-\177i \177t\177 opinion ch\177uanle et ma\177Halh\177, il e’exprime .ut\177men\177 io\177u’il s’ent\177tien\177 \177,nis. It pnrle alor\177 fiance d\177 sui\177 i\177vi\177bles do \177’ vie
+lui un residuum (caput mortuum) à qui nous ne pouvons refuser entièrement la réalité. Si cette opinion nous parait passablement choquante et matérialiste, il s’exprime tout autrement lorsqu’il s’entretient avec ses amis. Il parle alors avec conviction et confiance des suites inévitables de sa vie
-de \177s acdons. II av\177e vobnti\177 que vie \177nda\177 la
+de ses actions. Il avoue volontiers que la vie engendre la
-qu’une id\177 f\177nde exe\177 \177n influe[\177 sur tou\177 I\177 \177u\177. II \177 plait k \177nn\177 qu’il a \177nn6 une
+qu’une idée féconde exerce son influence sur toutes les époques. Il se plait à reconnaître qu’il a donné une
-une nouvel\177 di\177etion \177 !a marehe du monde. C’,;st une cho\177 vraiment digne d’\177tre remarqu\177e que les hornroes dont b trait caract\177ristique \177tait une tendanco tn\177-exclu. \177. . � sire vets i’idt\177al, eprouval0nt une aversion extr\177me Imur le
+une nouvelle direction à la marche du monde. {{-}} C’est une chose vraiment digne d’être remarquée que les hommes dont le trait caractéristique était une tendance très-exclusive vers l’idéal, éprouvaient une aversion extrême pour le
-Tel \177tait Hamann \177 qui
+Tel était Hamann, qui
-pouvait suppor\177r qu’on lui parldR des
+pouvait supporter qu’on lui parlât des
-monde. II s’exprime I’\177-dessus quelque imrt, dans un pa. ragrapbe qu’il changoa quatoRe lois-.
+monde. Il s’exprime là-dessus quelque part, dans un paragraphe qu’il changea quatorze fois.
--. 9t -La litt\177rature est le fragmet, t d,?s t’rnt\177merits. La plus p\177tite Partie de ce q.i a ,\177t,\177 f\177ait et
+{{-}} La littérature est le fragment des fragments. La plus petite partie de ce qui a été fait et
-a \177t\177 \177crit, et
+a été écrit, et
-ce q\177[i n ;,i, ’\177 *refit Is. plu\177 faible parlie es; r,.sl\177�. Et \177ndant quoique la litt\177rat.re incomplete, on
+ce qui a été écrit la plus faible partie est restée. {{-}} Et cependant quoique la littérature soit incomplète, on
-mille ,\177p\177titions; \177e qui montr\177 cornbleu \177ont !mrn,\177s et ladestin\177 de I’komme.
+mille répétitions ; ce qui montre combien sont bornés l’esprit et la destinée de l’homme. {{-}} Cette question : La prééminence appartient-elle à l’historien ou au poète ? ne doit pas même être soulevée ; ils ne rivalisent pas plus entre eux que l’athlète à la course et l’athlète au pugilat. Chacun a droit à sa couronne. {{-}} Il en est des livres comme de nos nouvelles connaissances. Au premier moment nous sommes très-satisfaits, lorsque nous trou-
-v\177ns en eu\177 de\177 sent;me\177(squi sont confer. roes aux m\177lrcs, Io\177ue I’au\177ur .sympa\177hise avcc quelque \177int es\177ntiel de notre existence; mais !or\177ue nons faiths plus ample connais\177nce appxrais\177nt \177utes lea ,h\177,renc\177. Et dans’\177 cas une. conduita \177agc consiste princilmlement , non pas ,\177 se r\177tiwr aussit,\177t, coremell arrive
+vons en eux des sentiments qui sont conformes aux nôtres, lorsque l’auteur sympathise avec quelque point essentiel de notre existence ; mais lorsque nous faisons plus ample connaissance apparaissent toutes les différences. Et dans ce cas une conduite sage consiste principalement, non pas à se retirer aussitôt, comme il arrive
-la jeu.esse, mais au cont\177i\177 \177 s’at\177cher’for\177. ment flux princil\177 sur. !\177luels on s’ac. corde, \177 s’expllquer \177pl\177m\177’t sur lea s:ms pour cel,x renonear 5 se.s ,!i\177:rcnces opinions. I.\177 I\177lus grande difficultt\177 dans .les ob.\177rv.a\177ions psycl,ologiques vient
+la jeunesse, mais au contraire à s’attacher fortement aux principes sur lesquels on s’accorde, à s’expliquer complètement sur les différences, sans pour cela renoncer à ses opinions. {{-}} La plus grande difficulté dans les observations psychologiques vient
-doit to.ours consida, mr paral161ement. Fin"’ "*’’ "\177 oU plut6t les\177mbiter.\177ur et \177 cxtcrleur, m,r ensemble. C’\177t un mouvement conti. nuel tie s\177stole et dimtote, I’inspiration et
+doit toujours considérer parallèlement l’intérieur et l’extérieur, ou plutôt les combiner ensemble. C’est un mouvement continuel de systole et diastole, l’inspiration et
-de I’�tre vivahr. Si I’on nc peut encore \177 pr\177oncer s.r co \177int, il m\177rile un’cxamen attentif.
+de l’être vivant. Si l’on ne peut encore se prononcer sur ce point, il mérite un examen attentif.
-Mes
+{{-}} Mes
-bien d\177termin\177.e vets le m\177me but, laco. mmunaut\177 de. nos t\177’a\177’aux ct la allill;renee des tooyens par les,incIs nous’ tachions d’atteindre ice but.’ Au
+bien déterminée vers le même but, la communauté de nos travaux et la différence des moyens par lesquels nous tâchions d’atteindre à ce but. Au
-d’une diff,\177rence dt\177licate qui s’offrit & nous
+d’une différence délicate qui s’offrit à nous
-me rapItalic un
+me rappelle un
-ses lett\177s, je Ils les observations suivantes: , i! y
+ses lettres, je fis les observations suivantes : « Il y
-grande diff;,\177rence pour le.. po6te :i chercher
+grande différence pour le poète à chercher
-du \177/dndra/et ., w\177ir le \177l&t\177ral dans le part&\177lier. Du prepoint de \177uc halt I’alh’.’gorie o�\177 l’objet particulicr est considdr\177 seulcment cornroe e. xemple, cornroe image de I’iddm g\177n\177rale. scmond est i propfoment parlet le carat. \177;.re propre
+du général et à voir le général dans le particulier. Du premier point de vue nait l’allégorie où l’objet particulier est considéré seulement comme exemple, comme image de l’idée générale. Le second est à proprement parler le caractère propre
-la po6sie; elic exprime une idde particuli;,re sans penser a’l’id,\177e tale, ou \177ms l’indiq,,er. l\177elui qui saisit x’i\177’,:ment cet objet partieulier poss6de en ,,,;:me temps l’idt’.e gt’\177n&ale sans
+la poésie ; elle exprime une idée particulière sans penser à l’idée générale, ou sans l’indiquer. Celui qui saisit vivement cet objet particulier possède en même temps l’idée génrale sans
-savoir, o,\177 il
+savoir, ou il
-sait seulcmcnt plus tanl.
+sait seulement plus tard.
-I,’amit\177 ne !\177’t s’engendrer
+{{-}} L’amitié ne peut s’engendrer
-d’une f\177ni\177 p=tique \177. e’\177t \177r IA Mul\177uem qu’elle d\177iem d\177ble. U\177 inelinatio., I’amour m\177m\177, \177ut \177h ne p\177uil pas I’amid\177, i\177 \177ie.amid\177-\177...l’\177iti\177 qui a\177il et m\177 \177v\177le \177r d\177 e\177, \177sM en c\177que \177us suivions la me\177 voie dans h vie; qua mort ami fa\177ri\177 m\177 (l\177ins et moi !os ,\177ens, que nous ma\177hions endrobie \177s nous d(\177urner, queile \177e \177it d’ailleurs ,otto manikin \177 \177n\177r et de viv\177..
+d’une manière pratique et c’est par là seulement qu’elle devient durable. Une inclination, l’amour même, tout cela ne produit pas l’amitié. La vraie amitié, l’amitié qui agit et se révèle par des effets, consiste en ce que nous suivions la même voie dans la vie ; que mon ami favorise mes desseins et moi les siens, que nous marchions ensemble sans nous détourner, quelle que soit d’ailleurs notre manière de penser et de vivre.
-., 9.$ On
+Cinquième Partie. On
-dans Ic mo\177lde pour
+dans le monde pour
-se donne; mats il
+se donne ; mais il
-gens ine\177ommodes qua io\177s hornroes insignifiants. On
+gens incommodes que les hommes insignifiants. {{-}} On
-tout imposer/, la soci6t\177; mats \177ulement pour
+tout imposer à la société ; mais seulement pour
-Nous
+{{-}} Nous
-pas ’,i conn’aitre hommes !orsqu’iis viennent .,t nous; nous
+pas à connaître les hommes lorsqu’ils viennent à nous ; nous
-aller ’\177 eux
+aller à eux
-ce SOlit. ’ils je trouve assez nature4 que nous a\177ons beaucoup h r\177dire sat les
+ce qu’ils sont. {{-}} Je trouve assez naturel que nous ayons beaucoup à redire sur les
-nous voit, et que, Iorsqu’e!!es nous oat quitt6s, nous
+nous voir, et que, lorsqu’elles nous ont quittés, nous
-pas avco’ beaucoup de bienvieillanee; car
+pas avec beaucoup de bienveillance ; car
-les mi,!sr\177cier d’apr6s notre roesure. Les homm\177 sages
+les apprécier d’après notre mesure. Les hommes sages
-bienveillants eux.m6mes ont do la
+bienveillants eux-mêmes ont de la
-en !tarell cas,/\177 s’abstenir
+en pareil cas, à s’abstenir
-jugement \177v6re. Au contraire, Jorsque nous soreroes �hez les antres et qua nous los voyons
+jugement sévère. {{-}} Au contraire, lorsque nous sommes chez les autres et que nous les voyons
-leur eJ,tOurage, lears habitudes, les choses qua. leur
+leur entourage, leurs habitudes, les chose que leur
-rend nC\177saires et i.6vita. b!es; iorsqu’entin nous !es voyons agir, ii laudfait Ot\177 bien peu sens\177 et
+rend nécessaires et inévitables ; lorsqu’enfin nous les voyons agir, il faudrait être bien peu sensé et
-mauvaise volont\177, pour troaver ridi-
+mauvaise volonté pour trouver ridi-
-cole ce
+cule ce
-devrait plut5 t nous parnitre, sous
+devrait plutôt nous paraître, sous
-rapport, d|\177no d’e*time. On doit chefchef k gagnet, par duite et les \177nn\177 m\177u\177, ce
+rapport, digne d’estime. {{-}} On doit chercher à gagner, par la conduite et les bonnes mœurs, ce
-ne \177u.r\177it \177nir nutfeint \177e \177r \177 for\177, ct m\177me ce
+ne pourrait obtenir autrement que par la force, et même ce
-la fo\177 ne donne \177as tottlou\177. I.,a soci6tfi des
+la force ne donne pas toujours. {{-}} La société des
-est l’\177,l\177ment des bonnes m(eurs. Comment le carattire qui constituo I’originalit\177 dans I’homme peut-il se maintcnir avec le savoir-vivre? Le
+est l’élément des bonnes mœurs. {{-}} Comment le caractère qui constitue l’originalité dans l’homme peut-il se maintenir avec le savoir-vivre ? {{-}} Le
-nuire ’& l’origi,mlit6, devrait lui pr\177,ter un:’nouveau lustre. La familiaritfi, i la
+nuire à l’originalité, devrait lui prêter un nouveau lustre. {{-}} La familiarité, à la
-est to,ours ri\177licule. On ne d6poserait ja.main,son chapeau apr6s avoir fait It,s pro-
+est toujours ridicule. On ne déposerait jamais son chapeau après avoir fait les pre-
-si i’on \177avait eomble. rela parall e\177mique. II n’y
+si l’on savait combien cela parait comique. {{-}} Il n’y
-signe ext\177rieur de pelf l::sse qui .’air .n principe lnoral. La bonne ,Mm.’.ation serait
+signe extérieur de politesse qui n’ait un principe moral. La bonne éducation serait
-qui donnerair ’&-la-fois le sigm’ et
+qui donnerait à-la-fois le signe et
-principe. I,a conduite sociaie est
+principe. {{-}} La conduite sociale est
-dans h.q,ml chacm\177 .Iontee. \177n image. II existe m\177e po!itesse du emur; die csl parente de I’amour; c’cst d’elle que naisscn! h:s mani;.n,s h’s phis ais6es dans la line d\177.l\177,,ndance volontaire est !a position
+dans lequel chacun montre son image. {{-}} Il existe une politesse du cœur ; elle est parente de l’amour ; c’est d’elle que naissent les manières les plus aisées dans la société. {{-}} Une dépendance volontaire est la position
-plus belie; m. ais comment \177rait-elle possible sans I’an!our? NO!IS I1�’ SOl!if!lOS jamais plus 61oigrlf,,s tit; l’ohjet de nos d.6sirs que qUarid nous nous ima.ainons !e imsstMer.
+plus belle ; mais comment serait-elle possible sans l’amour ? {{-}} Nous ne sommes jamais plus éloignés de l’objet de nos désirs que quand nous nous imaginons le posséder.
-On
+{{-}} On
-plus e\177lave que quand ,mse croit libre gaas I’\177tre. (:elui qui
+plus esclave que quand on se croit libre sans l’être. {{-}} Celui qui
-se d\177lare. r libre
+se déclarer libre
-le toomen! m\177me sa d6pendance; celui
+le moment même sa dépendance ; celui
-se d’eclarer d\177�endant se
+se déclarer dépendant se
-libre. ii n’y
+libre. {{-}} Il n’y
-d’autre moyendesed6fendre contre la sup6riorit6 d’autrui
+d’autre moyen de se défendre contre la supériorité d’autrui
-d’aimer. (?est que!que chose
+d’aimer. {{-}} C’est quelque chose
-pour homme distingu6 que do voit un
+pour un homme distingué que de voir un
-tirer vanitd: de \177s rapports ave� lui. II n’y
+tirer vanité de ses rapports avec lui. {{-}} Il n’y
-pas do grand
+pas de grand
-de ehambre; mais
+de chambre ; mais
-vient simplemeat do ce
+vient simplement de ce
-le graml hornroe ne peut 6tre recomm quepar ses
+le grand homme ne peut être reconnu que par ses
-saura probablemeat bicn apprd. c\177er ses egaux.
+saura probablement bien apprécier ses égaux.
-i,a phts grande
+{{-}} La plus grande
-la ,ii\177riff\177 est de voit q.e le g,\177nie n’est
+la médiocrité est de voir que le génie n’est
-immortel. I,es phis grands kommes tieanent toujm,,.$ .:\177 le,r sit\177ele par q.elqae faiblesse. I.’art est
+immortel. {{-}} Les plus grands hommes tiennent toujours à leur siècle par quelque faiblesse. {{-}} On croit généralement les hommes plus dangereux qu’ils ne sont. Les sots et les hommes sensés sont également inoffensifs ; il n’y a que la demi-sottise et la demi-sagesse qui soient dangereuses. {{-}} L’art est
-plus s\177’tr tooyen de se sous. n’aire aux exigenees du
+plus sûr moyen de se soustraire aux exigences du
-et ,I;mt il
+et cependant il
-liaisons phas sltres celles donl I’art cst le principe. Ila.s la plus I,aute prosl\177rit\177. et dans dernier degr\177 do malheur,
+liaisons plus sûres que celles dont l’art est le principe. {{-}} Dans la plus haute prospérité et dans le dernier degré de malheur,
-avons toujom. s hesoin dr I’artiste.
+avons toujours besoin de l’artiste.
-- lgt%’oir le ditllcile traitt;. facilement donne I’id ;ee de I’impossible. I.es difllculti’\177s croissent i mesuw, ;qq)rts:he du !mi. Si nous regardohs volontiers
+{{-}} Voir le difficile traité facilement nous donne l’idée de l’impossible. {{-}} Les difficultés croissent à mesure qu’on approche du but. {{-}} Si nous regardons volontiers
-nous, ,.’,,st que
+nous, c’est que
-nous plalsons s\177.\177,\177ff..tement 5 arranger au gr\177’: de nos d6si\177 \177 qui flo\177.te vag,wn,ent dans I’avenir. Nous nous Irouvons rarement
+nous plaisons secrètement à arranger au gré de nos désirs ce qui flotte vaguement dans l’avenir. {{-}} Nous nous trouvons rarement
-grande rd, unlon sans penset que Ic baird, ,!ui a ainsi rassemb16 rant de personnels, doit
+grande réunion sans penser que le hasard, qui a ainsi rassemblé tant de personnes, doit
-avoir areera;, nos :mils. (.)n a Imau vi\177’\177e retir6, on derlent, san\177 s’en al\177’,’cevoir, cr(\177am’.ier ou di. bitear.
+avoir amené nos amis. {{-}} On a beau vivre retiré, on devient, sans s’en apercevoir, créancier ou débiteur. {{-}} Lorsque nous rencontrons quelqu’un qui nous doit de la reconnaissance, nous nous
-le rapidIons sur-le.champ. \177:ombi\177. de lois r\177’ncontrons.nous des personnes i qui
+le rappelons sur-le-champ. Combien de fois rencontrons-nous des personnes à qui
-la reconnai\177qnee, sans y !w. nser \177’ On ne parlefait pas soureat dans
+la reconnaissance, sans y penser ? {{-}} On ne parlerait pas souvent dans
-si I\177on savait eombien .,tonvent on comp\177ml real !es autt’cs. (\177lui qui parle 1onll-temps seul (levant les
+si l’on savait combien souvent on comprend mal les autres. {{-}} Celui qui parle long-temps seul devant les
-flatter .,es auditcurs, excite lear aversion. t;haquo mot qai sort
+flatter ses auditeurs, excite leur aversion. {{-}} Chaque mot qui sort
-bouche leUt t\177tre cont\177lit. tradiction mattraises. I,es conversations dom h\177 fond
+bouche peut être contredit. {{-}} Les conversations dont le fond
-la con. ou la fiatterie sont /’\177�ale\177lJenl Le.s \177mdons !esphis agr6ables sotit celles ois \177,\177gne entre toas les
+la contradiction ou la flatterie sont également mauvaises. {{-}} Les réunions les plus agréables sont celles où règne entre tous les
-politesse naturelie qui
+politesse naturelle qui
-la gait6.
+la gaîté.
-Los hornroes no r\177v6lent [mile part mien x leur \177ract\177r\177, que dan. to qu’ils
+{{-}} Les hommes ne révèlent nulle part mieux leur caractère, que dans ce qu’ils
-ridicule. Le ridicule halt d’un coattaste moral ,,hire des objets h\177t\177rogt\177nes foeluitemenl rt\177unis, et
+ridicule. {{-}} Le ridicule nait d’un contraste moral entre des objets hétérogènes fortuitement réunis, et
-que \177ur exlslen\177 en p\177raisse compromi.\177. L’homme vulgaire tit \177uvent sans
+que leur existence en paraisse compromise. {{-}} L’homme vulgaire rit souvent sans
-par !t simple
+par le simple
-satisfaction init’,rieur.qu’il ne peat t\177ntenir. A un degr\177 inf(,.ricur, la raison trouvc pre\177ue tout risible; 5 un degr\177 sut.\177,rie.r, pre,\177ue rien. q a y rellon\177r.
+satisfaction intérieure qu’il ne peut contenir. {{-}} À un degré inférieur, la raison trouve presque tout risible ; à un degré supérieur, presque rien. {{-}} On se laisse reprocher ses défauts, on supporte les punitions, on souffre patiemment tous les désagréments qu’ils nous attirent ; mais nous ne pouvons nous décider à y renoncer.
-m.\177ni\177.’.,,\177 d’,\177,tre. individuelle, Nou, serio,s tr;.\177�\177�t,*,\177 si’ nos ,.\177. &�ouiller de certaines origin\177lih.\177$. f)n dit d’.. hon, n\177e, iorsqu’il �*dt \177..,hose conire sa mani6re eL Ms h,\177hitudes: i! mourra bient6t. Q.els sont los &\177fauts que no.s devons \177’onserver et m\177me cultiver
+{{-}} Certains défauts sont nécessaires à notre manière d’être individuelle. Nous serions très-fâchés si nos anciens amis venaient à se dépouiller de certaines originalités. {{-}} On dit d’un homme, lorsqu’il fait quelque choses contre sa manière et ses habitudes : il mourra bientôt. {{-}} Quels sont les défauts que nous devons conserver et même cultiver
-Ceux fiattent les a.tres plus
+Ceux qui flattent les autres plus
-ne le.r \177uisent. i,es passions son t des d6fauts ou
+ne leur nuisent. {{-}} Les passions sont des défauts ou
-vertus imusst.’es ,\177ulement h t Les grandes i\177’\177ssions sont des maindies
+vertus poussées seulement à l’excès. {{-}} Nos passions sont de véritables phénix. Lorsqu’une ancienne est consumée, une nouvelle renait aussitôt de ses cendres. {{-}} Les grandes passions sont des maladies
-sans esp/:rance, \177 qui pourfait le.\177 gu\177.rh. les
+sans espérance, ce qui pourrait les guérir les
-plus ([angQreuses encore.. I,a l\177ssion s’ exalte et s’adoucit \177’:galement par I’aveu. I.e. juste
+plus dangereuses encore. {{-}} La passion s’exalte et s’adoucit également par l’aveu. Le juste
-n’est peut-\177tre t,n rien plu\177 d(\177sirable que
+n’est peut-être en rien plus désirable que
-la con flank’ c; la r\177serve \177 I’t’?gard des
+la confiance et la réserve à l’égard des
-que n\177ll\177 (\177iter !es Inorts ’\177 notre
+que nous aimons. {{-}} Citer les morts à notre
-ne pout ,jamais (.%tre eonforme ’\177 I’\177quit/,. La vie n’mL\177lle pas
+ne peut jamais être conforme à l’équité. La vie n’est-elle pas
-? Oui ale droit, sice n’est
+? Qui a le droit, si ce n’est
-demander \177mpte ? !,a \177s\177riti\177 doll s’\177cu\177r de leurs \177uvres el 41e !curs actions, plutfit que
+demander compte ? La postérité doit s’occuper de leurs œuvres et de leurs actions, plutôt que
-leurs timres et (le leu\177 \177uffran\177s. Les (h\177fauts ne nous monlrent (iuc I’homme; les bonnes qualitas r\177v\177lent I:in. dividu; nous
+leurs fautes et de leurs souffrances. {{-}} Les défauts ne nous montrent que l’homme ; les bonnes qualités révèlent l’individu ; nous
-les impe. rfectiou\177 et
+les imperfections et
-malheurs. (\177 qui nous dislingue, �e sont
+malheurs. Ce qui nous distingue, ce sont
--- $o? -Personne ne
+Sixième Partie. Personne ne
-peut d\177voiler Its royster’es de !’existence hunmine; il
+peut dévoiler les mystères de l’existence humaine ; il
-sur ]e therein ,le I\177[ vie des picrrt’\177s contrc lesquelles lo.t x’oyageur vie;\177t heurter. C’est :m I\177:te 5 les signaler. Ce ne \177rait pas b peiae de \177ivre jusqu’\177
+sur le chemin de la vie des pierres contre lesquelles tout voyageur vient heurter. C’est au poète de les signaler. {{-}} Ce ne serait pas la peine de vivre jusqu’à
--- 108 -soixante.dix ans, si route la sages\177 du. monde nYtait que
+soixante-dix ans, si toute la sagesse du monde n’était que
-Dieu. La vi:rit\177’.’. n\177mble ..i Dieu; elle n’appa* fait pas immi\177iatement. Nous
+Dieu. {{-}} La vérité ressemble à Dieu ; elle n’apparait pas immédiatement. Nous
-la derinet \177us \177s manifi\177station.<. I\177 vi. riLable disdp!e apprend .:\177 e\177mnaitre I’inconnu par le conn,; o,t se rapproehe ai,si du mallre. I,e.\177 dim\177x propres (eu ,,*i\177.s. que ccque nous t’aisons; nous ne connai.\177\177ns pasce que nous irairons. I,\177 .,s hornroes .\177, son! er/,\177:: eu \177;-nlGmes des
+la deviner sous ses manifestations. {{-}} Le véritable disciple apprend à connaître l’inconnu par le connu ; et se rapproche ainsi du maître. {{-}} Mais les hommes ne peuvent facilement dégager l’inconnu, car ils ne savent pas que leur raison suit les mêmes procédés que la nature. {{-}} Les dieux nous apprennent à imiter leurs propres œuvres. Cependant, nous ne savons que ce que nous faisons ; nous ne connaissons pas ce que nous imitons. {{-}} Les hommes se sont créé eux-mêmes des
-savoir s,r quoi
+savoir sur quoi
-les portaiem:
+les portaient ;
-mais Fordre qui r\177gne dans
+mais l’ordre qui règne dans
-est I’0;,vrage des dieux. �\177e que
+est l’ouvrage des dieux. {{-}} Ce que
-hommes oat \177tabli de
+hommes ont établi de
-de m\177l n’est
+de mal n’est
-au but; m.\177is ce
+au but ; mais ce
-paraisse l\177on ou mauva|s, est toujours i, s.\177 place. Je vegex moatfor que !es aris de i’homme ress\177mblent aux ph\177nom\177nes d,: la nature, qui s’accomp!issent d’une mani\177re visible oxm mwt\177rieuse. II enest ainsi de Fart divinatoire; i! conhalt le pass6 dans cequi se r6v\177le ’5 nos yeux; il
+paraisse bon ou mauvais, est toujours à sa place. {{-}} Je veux montrer que les arts de l’homme ressemblent aux phénomènes de la nature qui s’accomplissent d’une manière visible ou mystérieuse. {{-}} Il en est ainsi de l’art divinatoire ; il connait le passé dans ce qui se révèle à nos yeux ; il
-est cache; le pr6sent hii r6v\177le I’avenir; dans
+est caché ; le présent lui révèle l’avenir ; dans
-surprend vie,
+surprend la vie,
-un seas \177 ce q. ui n’en a C’est ainsi quo i’lmmme instruit connalt toujours
+un sens à ce qui n’en a pas. {{-}} C’est ainsi que l’homme instruit connait toujours
-de i’homm% tandis q\177,e I’ignorant la voit tant\177t d’une fad:on,
+de l’homme, tandis que l’ignorant la voit tantôt d’une façon,
--.- 1!o -tantSt d’une
+tantôt d’une
-chacun d’e\177iz !a re.. produit/\177 sa mani(\177;re, Si
+chacun d’eux la reproduit à sa manière. {{-}} Si
-sexes nai! un
+sexes nait un
-connu engendr\177 i’inconnu. I)’un autre c\177t\177 \177 si Fintelligence encore
+connu a engendré l’inconnu. D’un autre côté si l’intelligence encore
-de I’enfant revolt des id\177es claires,
+de l’enfant reçoit des idées claires,
-devient hornroe et apprend i, connalt\177 I’avenir par le San,.’ vouloir cornpater le princil\177’\177 vital qui est p\177rissable, ’5 |’ame immortelle,
+devient homme et apprend à connaitre l’avenir par le présent. {{-}} Sans vouloir comparer le principe vital, qui est périssable, à l’âme immortelle,
-a Celmndant aussi de !a rai\177n dans
+a cependant aussi de la raison dans
-purement vivahr. Ainsi, l’estomac salt Iris-bien s’il a faint ott s’i! a soil C’cst ainsi que !’art de
+purement vivant. Ainsi, l’estomac sait très-bien s’il a faim ou s’il a soif. {{-}} C’est ainsi que l’art de
-dans I’avenir a du ral)port avec
+dans l’avenir a du rapport avec
-nature Ironmine. Pour I’obscrvateur i\177lair\177 ils sont totas deux tou,iours d’accord. Ctte harmonic t%chapl\177 /, I’esprit born/\177. Le fer sc ramollit dans !a forge par I’ac-
+nature humaine. Pour l’observateur éclairé ils sont tous deux toujours d’accord. Cette harmonie échappe à l’esprit borné. {{-}} Le fer se ramollit dans la forge par l’ac-
---- ii1 -tion du ’t’tu qui hd enli.\177ve les mtii\177re\177 superflues.
+tion du feu qui lui enlève les matières superflues.
-est purifi\177 on
+est purifié on
-bat el on !e rend flexible, phis on
+bat et on le rend flexible, puis on
-donne de. la solidit\177 p.’\177r la irerope. ii en est dc nu%mt.\177 de IY:ducation. ’ Puisque nous soreroes persuades que ce. lui qui
+donne de la solidité par la trempe. Il en est de même de l’éducation. {{-}} Puisque nous sommes persuadés que celui qui
-monde intellecluel e! !\177ssi\177de la vtT;ritable idt\177e du
+monde intellectuel et possède la véritable idée du
-se d\177’robe aux reg,’mts ties sens, U!chons, selon
+se dérobe aux regards des sens, tâchons, selon
-forces, ,le nous rendre cornpie h nous-m\177m ,es, aurant que. ce
+forces, de nous rendre compte à nous-mêmes, autant que ce
-de clart\177, tie la mani,\177re dont
+de clarté, de la manière dont
-pouvons contern.. pier i\177t I\177aut6 de I’esprit et de l’tmivers. SuppOsons doric que
+pouvons contempler la beauté de l’esprit et de l’univers. {{-}} Supposons donc que
-sous yeux dcux blocs
+sous les yeux deux blocs
-pierre, i’un intbrme, I’autre fa\177:onn/\177 par I’art, une statue repr\177. sentant un personna�e !remain ou
+pierre, l’un informe, l’autre façonné par l’art, une statue représentant un personnage humain ou
-une divinitY, ce
+une divinité, ce
-si I’on veut, une Grace ou une Muse; si c’cst un per-\177nnnge humain,
+si l’on veut, une Grâce ou une Muse ; si c’est un personnage humain,
-ne scra pas tel hornroe
+ne sera pas tel homme
-r\177Unlt tous le\177 trmts de la he:ut\177 epars dans
+en particulier, mais plutôt un idéal, qui réunit tous les traits de la beauté épars dans
-nature. . Cette
+nature. {{-}} Cette
-dont I’art a
+dont l’art a
-une repr6sent,ation, vous parait belle; cependaut \177 n’ .est pus la pierre.’qui est belle, autrement cet aut\177 bl\177 serait beau luimt\177me; c’est
+une belle représentation, vous parait belle ; cependant ce n’est pas la pierre qui est belle, car autrement cet autre bloc serait beau lui-même ; c’est
-premier possdxle forme
+premier possède une forme
-a itt6 donn\177’\177’e par I’arl. La matii. re n’avait pus d’elle-m\177me cette \177,tait dans I’imagination de formel celle-ci \177 I’artiste avant
+a été donnée par l’art. {{-}} La matière n’avait pas d’elle-même cette forme ; celle-ci était dans l’imagination de l’artiste avant
-Et Celendant elle n’/:tait pus dans I’artisle puree qu’il
+Et cependant elle n’était pas dans l’artiste parce qu’il
-des mailas, mais
+des mains, mais
-le g\177nie de I’art. Ainsi l’imgination de I’artiste tenforum encore une idi\177e sup\177rieure de la beaut/;; car
+le génie de l’art. {{-}} Ainsi l’imagination de l’artiste renferme encore une idée supérieure de la beauté ; car
-forme idaale qu’il cone, oit ne passe pus dans la pierre; elle
+forme idéale qu’il conçoit ne passe pas dans la pierre ; elle
-fait naltre une
+fait naître une
-inf\177rieure. ,. qui no conserye..pa6 sa pLiret\177, el. no r\177pond [me c\177mpldtoment aunt v,e,.\177 de I’artiste. ,: mais soulement a,tant que [a mati\177.re rebelle. ob(\177.it 5 I’art. Mais si I’art r\177’\177alise des idt’:es hd-mtVme et
+inférieure, qui ne conserve pas sa pureté, et ne répond pas complètement aux yeux de l’artiste, mais seulement autant que la matière rebelle obéit à l’art. {{-}} Mais si l’art réalise des idées qu’il tire de lui-même et
-fond, p\177s un ty\177 fourni \177r la ralph qtti finspire dans \177ut\177 ses cr6ations, il est don\177y vrai qu e c’est I’tntelligen\177qui I)ea,b% su\177rieu\177 de l’art, I)\177Nut\177 pl,s vrai,\177 et plus pa\177ait\177 que
+fond, et cela d’après un type fourni par la raison qui l’inspire dans toutes ses créations, il est donc vrai que c’est l’intelligence qui possède cette beauté supérieure de l’art, beauté plus vraie et plus parfaite que
-ce regals. En effet, lmi\177ue la
+ce qui s’offre à nos regards. {{-}} En effet, puisque la
-la mati\177.\177re \177e projette
+la matière se projette
-dehors, (:lie derlent plus faiblo que \177!le mobile..dan\177 \177n princi\177. (\177ar ce q,ti Ioigne du \177n;\177 \177ort fo\177 qui p\177\177e de la fo\177, la chalc,[[\177m.iun\177u\177 imr la thaicur pr\177luclive doit done \177tre
+dehors, elle devient plus faible que celle qui reste immobile dans son principe. Car ce qui s’éloigne du centre sort de soi-même ; ainsi la force qui procède de la force, la chaleur communiquée par la chaleur, de même la beauté qui émane de la beauté. La cause productive doit donc être supérieure à ses
-Si. quelqu’un, se crOyait en droit tie m\177. priser le$ arts, parce qu’il8 imitent
+effets. Ce n’est pas la musique dans son enfance qui a fait le musicien, mais la vraie musique, la musique idéale qui engendre cette musique dont les sons frappent nos oreilles. {{-}} Si quelqu’un, se croyait en droit de mépriser les arts, parce qu’ils imitent
-on pourfait lui r\177pondn\177 que
+on pourrait lui répondre que
-nature e!le-mt?,.me ’5 des modules qu’elle iraire. En outre, its arts ,’imitent pas pr\177cisdment les objets tcls que nous [es avons
+nature elle-même à des modèles qu’elle imite. En outre, les arts n’imitent pas précisément les objets tels que nous les avons
-les yeux; ils remontent \177 ces ida, es de la raison, qui sotit lea lois
+les yeux ; ils remontent à ces idées de la raison qui sont les lois
-auxquelles e.!le se
+auxquelles elle se
-ses \177uvres. samsm\177 I’1 y
+ses œuvres. Il y
-plus, Fart tire. beaucoup de i.im\177.\177me, et d’un nutre cSh \177. ajoute beaucoup la natu\177; i! lui
+plus, l’art tire beaucoup de lui-même, et d’un autre côté ajoute beaucoup à la nature ; il lui
-en lerreelion, pa\177e que c’est I.i qui la vraic leaurn. Phidias
+en perfection, parce que c’est lui qui possède la vraie beauté. Phidias
-pu \177pff\177enter J.piter, quoiqu’il n’en tmuvAt \177s le mod\177le autour de lui; mais i] \177ncevail pit [a
+pu représenter Jupiter, quoiqu’il n’en trouvât pas le modèle autour de lui ; mais il concevait par la
--penstSc. le
+pensée le
-tel qu’i!.devait se manKester aux
+tel qu’il devait se manifester aux
-des hornroes. On no doit
+des hommes. {{-}} On ne doit
-vouloir :tax id6alistes anciens
+vouloir aux idéalistes anciens
-de co qu’ils
+de ce qu’ils
-vivement .4 cmur de faire prt;\177vaioir I’\177’\177tre unique d’o/\177 tout e. st sorti, o6 tout
+vivement à cœur de faire prévaloir l’être unique d’où tout est sorti, où tout
-le prin�ipe qui I\177tmml la \177’ie et fordre dans !a natm\177 est peut-,\177.tte tellement
+le principe qui répand la vie et l’ordre dans la nature est peut-être tellement
-qu’il pent/\177 peine
+qu’il peut à peine
-existence iad,’,pendante. D’un autre c\177;ti;, nons devenons trop ex�lusifs, Iorsque nons refoulons le prin�ipe formatear des i;tres et !a forme la !)Ins haute
+existence indépendante. D’un autre côté, nous devenons trop exclusifs, lorsque nous refoulons le principe formateur des êtres et la forme la plus haute
-une mill6 qui .\177 d&.obe aax seas et it la �\177nscience. La nouvelle philosophic de
+une unité qui se dérobe aux sens et à la conscience. {{-}} La nouvelle philosophie de
-de I’ouest prouve
+de l’ouest prouve
-les hornroes oat beau fi, it\177, et
+les hommes ont beau faire, et
-les hornroes, ils
+les hommes, ils
-toujours ’&leur caract/:re primitiL Et
+toujours à leur caractère primitif. Et
-en $,.rait. il
+en serait-il
-\177ulr\177.ment, pui\177q.ue \177’e,t lui qui h,ur nature
+autrement, puisque c’est lui qui détermine leur nature
-leur m,’mi,\177de vivre ? Les Fran\177ais ont abandonnt’\177 h? mat\177riaIlsroe, et dans I’cxplicaiion du princi\177 du
+leur manière de vivre ? {{-}} Les Français ont abandonné le matérialisme, et dans l’explication du principe du
-ils out \177oonnu \177an\177e la..n\177essit(\177 do fain intervenir I’esprit et
+ils ont reconnu davantage la nécessité de faire intervenir l’esprit et
-vie. ils se sont afiYanchis du \177nsualisme et mat ac. co\177 i: !a natur\177 humaine un d6velopl\177ment libre et spon\177n6. Ils
+vie. Ils se sont affranchis du sensualisme et ont accordé à la nature humaine un développement libre et spontané. Ils
-une puiss:mce cri\177atri\177 et
+une puissance créatrice et
-plus \177 expliqucr !es arts par I’imitation de
+plus à expliquer les arts par l’imitation de
-nature exti, rieun\177. Puis\177nt-ils rer &.ms eerie voie. I ’.e iddlosophie t\177cleclique n’t,st pas possible; mais i! ir\177ut y :tvoir des philosophes \177Mectiqm,s, l\177.n \177l\177tiq\177e, c’est
+nature extérieure. Puissent-ils persévérer dans cette voie. {{-}} Une philosophie éclectique n’est pas possible ; mais il peut y avoir des philosophes éclectiques. {{-}} Un éclectique, c’est
-dans to.t co qui I’environne, dans tout e,. ,lui se i;:ts\177 autour de lui\177 ce, qui est con!brine ::\177 sa nature e.t se i’approprie.
+dans tout ce qui l’environne, dans tout ce qui se pase autour de lui, ce qui est conforme à sa nature et se l’approprie.
-il faut enwndredans le m\177me sens
+{{-}} Il faut entendre dans le même sens
-de wm\177 la lois tht\177orique el pratique. Deux philo\177ophes \177lectiques pourraicnt par cons\177quent ,Xtre delex adversaires d\177elar,:s, si, n\177s avec
+de vue à la fois théorique et pratique. {{-}} Deux philosophes éclectiques pourraient par conséquent être deux adversaires déclarés, si, nés avec
-dispositions oppo.\177,\177$, ils" ’ " s eta\177ent appropr\177e,, chacun
+dispositions opposées, ils s’étaient approprié, chacun
-son e\177t(\177, dans tousles systi\177mes, ee qui convient ;, leur caract\177re. ii sufiit de
+son côté, dans tous les systèmes, ce qui convient à leur caractère. Il suffit de
-un t\177mp-d’mil autour de mi fur voit que chaque hornroe se coraltorre toujom\177 ainsi, par consi, quent ne t\177mprend pas
+un coup-d’œil autour de soi pour voir que chaque homme se comporte toujours ainsi, et par conséquent ne comprend pas
-ne !\177ut tamenet les autres 5 \177on II ost rare
+ne peut ramener les autres à son opinion. {{-}} Il est rare
-vieillard !e plus eu $ge devienne pour lui-m\177me un F nage historique,
+vieillard le plus avancé en âge devienne pour lui-même un personnage historique,
-ses conwmporains, lui apparaissent \177us le m\177me aspect.
+ses contemporains, lui apparaissent sous le même aspect.
-ne peut.il s’entendre. avec
+ne peut-il s’entendre avec
---. !18 -\177i on y \177,g\177rde de plu\177 pr ’---\177, on
+{{-}} Si on y regarde de plus près, on
-pour i’historien lai.m\177me, I’bi6mire n’est ires facilemerit de l’histoire. Chaq.e i.’crivain d\177rit les aw’.,.nements du cornroe ce, x dont
+pour l’historien lui-même, l’histoire n’est pas facilement de l’histoire. Chaque écrivain décrit les évènements du passé comme ceux dont
-est .ttTmoin, l.e chroniquour ne
+est témoin. {{-}} Le chroniqueur ne
-qui cst re. nferm,\177 dans son \177trolt horizon, los dx’dnemems particuliers
+qui est renfermé dans son étroit horizon, les évènements particuliers
-son co.vent, aussi
+son convent, aussi
-son el.XlUe. I.e..s maximes
+son époque. {{-}} Les maximes
-anciens, qae !’ou a (’0tltt!!llO dr; rt;pt;ter si
+anciens, que l’on a coutume de répéter si
-ont RII(\177 tout aut\177 signification que \17711e q\177Fo, a Im leto. donner dans I\177 temps \177st\177rieurs. Celle.ci, !mr exemple: . Piul no doit t,x;r danslY\177ole des plfilosophos, s’il necon. nait la g6on,\177trie,, ne signiiie pas: on doit art,., mathdmaticien pour \177tre pldlosophe.
+ont une tout autre signification que celle qu’on a pu leur donner dans les temps postérieurs. {{-}} Celle-ci, par exemple : « Nul ne doit entrer dans l’école des philosophes, s’il ne connait la géométrie », ne signifie pas : on doit être mathématicien pour être philosophe.
-La g6om\177trie est ici consid\177rd.e dans se.s premiers \17716menls, cornroe nous !a trouvons
+{{-}} La géométrie est ici considérée dans ses premiers éléments, comme nous la trouvons
-et relic qu’on I’enseigne aux commenqants. Ei!e est alors !a meilleure preparation st m,\177,me I’int. mluction naturelie a la philosophic. i.orsqu’.n enidant commence .5 comprendre q.e le poi.t visible
+et telle qu’on l’enseigne aux commençants. Elle est alors la meilleure préparation et même l’introduction naturelle à la philosophie. {{-}} Lorsqu’un enfant commence à comprendre que le point visible
-pour princilm Ic \177int matlnimatique invisible; que
+pour principe le point mathématique invisible ; que
-court therein d’art \177intt un
+court chemin d’un point à un
-doit Otre \177n�. cornroe ligne d\177ite, ava. t que cettc ligne soit tracie sur le paplet, il \177;pmuve di. ji u, \177ntime. t d’orguei! et de arisfaction intdrie.rc; et c\177 n’est pus roans rai\177n; .’at la .\177urce de route \177nsC\177 abstraie lui est ouverte; I’id6e et la \177alia\177 porealii et ,\177.’m lui sont c!airement \177vd\177l;\177s; le
+doit être conçu comme ligne droite, avant que cette ligne soit tracée sur le papier, il éprouve déjà un sentiment d’orgueil et de satisfaction intérieure ; et ce n’est pas sans raison ; car la source de toute pensée abstraite lui est ouverte ; l’idée et la réalité potentià et actu lui sont clairement révélées ; le
-lui dd\177uvrira rien de nouv\177u, ct. ,!.ant a. g\177m6tm, le princi\177 de pe.s.\177 abatraile lui \177t donn6.
+lui découvrira rien de nouveau, et quant au géomètre, le principe de toute pensée abstraite lui est donné.
-,\177i nous pronons ensuite
+{{-}} Si nous prenons ensuite
-mot remm’o quahie: �man..\177-\177oi \177oi-m/s\177; nous ne vons: \177s I’in\177\177er dans un \177ns dque. (.\177 n’\177t nullemeut l’\177.o9\177i, de m\177 m\177ern\177 !,\177p\177m\177r\177t\177, Immor\177 !\177e\177t\177!o\177ag\177mor\177o\177t\177s. \177l VeUt dire tout shnpi\177* mont fais :,ttenl.ion \177, toi-m\177me, premls certaine \177nnais\177nce de toi-m(\177me; afin d\177’ savoir
+mot remarquable : Connais-toi toi-même ; nous ne devons pas l’interpréter dans un sens ascétique. Ce n’est nullement l’heautognosie de nos modernes hypocondristes, humoristes et heautontumorumènes. Il veut dire tout simplement fais attention à toi-même, prends une certaine connaissance de toi-même ; afin de savoir
-te \177nduire vis de t(.\177 \177nblablcs ct du
+te conduire vis-à-vis de tes semblables et du
-il n’-\177t i\177xs nt\177ssai\177 de se tortm’er i’esprit \177ur t\177uver un \177ns psychologique
+il n’est pas nécessaire de se torturer l’esprit pour trouver un sens psychologique
-Tout hemme sens,% \177it par ex\177rienc\177 ce qu\177 \177la doit signifier; en
+Tout homme sensé sait par expérience ce que cela doit signifier ; c’est en
-un con\177il \177du\177i\177 dont i\177ut tircr le plu\177 grand
+un conseil salutaire dont chacun peut tirer le plus grand
-dans v\177 pratique. Qu’on \177.’ merle bien dans !*e\177prit que \177? qui
+dans la vie pratique. {{-}} Qu’on se mette bien dans l’esprit que ce qui
-des Ecoles de I’ant,quit\177, et en parliculter do cello do Sectate,
+des Écoles de l’antiquité, et en particulier de celle de Socrate,
-� ,- i’/,I -,’eat qu’eliaa. so. proposaient...\177pour but. prineipe .or’. la \177gl\177 -de’-tout\177: la Vio Ot’.’de. conduite humaine; elles ne s’attaehainnt: pas i de vaines sp\177.ulations, mais i la vie prnti, .... ’: "\177’ ": lUe \177! 5: !’action. \177;col\177 est I’antiqui\177 dont In \177nnais\177n\177 exiga I’,\177tuded\177 langu\177 ’\177ue et !atine, ,ous devons nous f\177ilit\177 de
+c’est qu’elles se proposaient pour but le principe et la règle de toute la vie et de la conduite humaine ; elles ne s’attachaient pas à de vaines spéculations, mais à la vie pratique et à l’action. {{-}} Puisque la base de l’éducation dans nos écoles est l’antiquité, dont la connaissance exige l’étude des langues grecque et latine, nous devons nous féliciter de
-que ces. \177;tud\177, si \177mi\177 \177ur une plus haute’ cultu\177 i,tell\177tuelle, ne\177ient \177mais r\177t\177. Grades. Si ,ous nous plae, ons en face ([\177 l !’anti. quit\177s et quo nous. nous proposions-sd\177riea. seroeat de
+que ces études, si nécessaires pour une plus haute culture intellectuelle, ne soient jamais rétrogrades. {{-}} Si nous nous plaçons en face de l’antiquité, et que nous nous proposions sérieusement de
-former k son C, oole,. il nous serohie que nou$ ..devonohs hornroes, alo\177,\177 pour la premi6re lois. Le maitre qui ensoigne le. latin dans \177;cole\177, Ionqt,’il. essaio i,-tha. ire ca, i parh;r’ oette langue \177 s’61\177ve & ses propres yeu.x et I!
+former à son école, il nous semble que nous devenons hommes alors pour la première fois. {{-}} Le maître qui enseigne le latin dans les écoles, lorsqu’il essaie à écrire ou à parler cette langue, s’élève à ses propres yeux et
-n’merait .O.t’ imagifi\177r .\177ns.ses- \177pa’t!.h’\177" i,’esl!rit n\177; pour la po\177sie et
+se croit un homme plus important qu’il n’oserait se l’imaginer dans ses occupations journalières. {{-}} L’esprit né pour la poésie et
-arts qaes se
+arts plastiques se
-en pn\177..een\177 de I’antiquit\177,, dans dis )osit, ion i,d,.\177ale pieinc de el!arm. e,.,.. ,. Eric’ore aujourd’hui. los chants hoim’:riques ont [a vertu de nons d\177livrer, au moin\177. i\177ur un
+en présence de l’antiquité, dans une disposition idéale pleine de charme. {{-}} Encore aujourd’hui les chants homériques ont la vertu de nous délivrer, au moins pour un
-du \177rrible fard\177u que traditions de plasieufi miilie\177 d’ann\177s nma\177 \177m’ nos i,\177tes. ID. m\177nie que .%er’dt\177 appella I’attentio. de !’ho,nme \177ur tui-m\177Tme, afin
+du terrible fardeau que les traditions de plusieurs milliers d’années ont amassé sur nos têtes. {{-}} De même que Socrate appela l’attention de l’homme sur lui-même, afin
-se [\177mdit comp\177 de sa natu\177 \177r un ,out ’si,np\177; ’de m\177me Platon
+se rendit compte de sa nature par un procédé tout simple ; de même Platon
-Aristote pmt’i, dent en f;\177ce de !a natu\177.comme’deu\177’.sprits destin\177.s \177, ,\177, la .\177umcttn., s\177l gdni,\177 et son hnaginatim\177, I’autm \177m esprit ob,\177rvateur etsa m6th\177e. Ainsi. \177h:,l.e lois que,
+Aristote procèdent en face de la nature comme deux esprits destinés à se la soumettre, l’un par son génie et son imagination, l’autre par son esprit observateur et sa méthode. Ainsi, chaque fois que, dans le système général
-tle’ is scien\177 \177)u dsnsses d,\177tails, nous noug npp\177hOnS de’ ees"’t\177’\177is \177rnfids’hommes, c’est-un \177v\177nement qui nous: \177u\177 la \177oie la’pl.s viv\177, ’et q.i a ’\177Ojoo. la \177erlu de c\177.trlh.er \177. plus haut degr\177 \177 notre d\177. velop\177ment intelle\177tueL Pour \177.chapper h la m\177dtiplicitt\177. des d\177tails, n. moreellement \177t h la
+de la science ou dans ses détails, nous nous approchons de ces trois grands hommes, c’est un événement qui nous cause la joie la plus vive, et qui a toujours la vertu de contribuer au plus haut degré à notre développement intellectuel. {{-}} Pour échapper à la multiplicité des détails, au morcellement et à la
-qui r61\177nent dans les seien\177s physiques �hez les modernes. on
+qui règnent dans les sciences physiques chez les modernes, on
-cette question: Cornmenl aurait
+cette question : Comment aurait
-en Im\177..,\177’\177nce de I.\177 nature, si, mal\177;r\177 son unit(., fondamentale,
+en présence de la nature, si, malgré son unité fondamentale,
-lui \177.tait apparue
+lui était apparue
-cette v, ri\177t\177 do ph\177nom\177nes? Nous troyohs po,voir affirmer
+cette variété de phénomènes ? {{-}} Nous croyons pouvoir affirmer
-cette m,’.’,thode, on parviendrait \177’, orsaniser les connais\177’\177nces h.ntaines j.sque dans leurs demi(Yes divisio.s, et q.e, s,r cette I)as\177, on pourfait \177loer I’c\177liltce de ehaqu\177 science
+cette méthode, on parviendrait à organiser les connaissances humaines jusque dans leurs dernières divisions, et que, sur cette base, on pourrait élever l’édifice de chaque science
-poser It fait,,., q,els que. soient les seeours et
+poser le faîte, quels que soient les secours et
-que i)r\177sente
+que présente
-I.ach\177li,\177 intoik\177etuel.le dtt..\177i\177...C’out ( )n vante le di\177-huitiG,m.’. si&lo Im,\177e qu’il \177 \177 st li\177’,\177 principlemerit \177 !’analy.\177; !a I\177ehc du dix-nmivi\177me \177ll\177sto maintenant \177, d&ouvHr !\177 faus\177 ssntl,\177s qui r;\177glJ(,iil. dans
+l’activité intellectuelle du siècle. C’est peut-être une recherche que nous devons nous proposer chaque jour, si nous ne voulons pas rejeter la meilleure méthode et adopter la plus mauvaise. {{-}} On vante le dix-huitième siècle parce qu’il s’est livré principalement à l’analyse ; la tâche du dix-neuvième consiste maintenant à découvrir les fausses synthèses qui règnent dans
-science, eL ,:k analy\177r de nouw\177au ce ,lu’elh\177 renfermenl. il n’ xi#t que, &:ux vraics religion\177 I’m\177 reeom,ait et
+science, et à analyser de nouveau ce qu’elles renferment. {{-}} Il n’existe que deux vraies religions : l’une reconnait et
-le Die;i saint habile cn nous ct autour
+le Dieu saint qui habite en nous et autour
-nous, invisiIdc et \177,lis f(,fim\177s; I’aut,\177 I’ad\177 \177us la G,rum !a ph,s iN,lie..To[,t \177 qul mt inter[m;diaim ent,’,\177 ces ,leux cul\177 est \177o\177trie. .\177ns dome I’esprit humain cheix\177hail & s’affranc. hir ,:\177 I’,’,,poque de la n’:forme. L’auliquit\177 grecqm \177. et rmnaiue qui yenair
+nous, invisible et sans formes ; l’autre l’adore sous la forme la plus belle. Tout ce qui est intermédiaire entre ces deux cultes est idolâtrie. {{-}} Sans doute l’esprit humain cherchait à s’affranchir à l’époque de la réforme. L’antiquité grecque et romaine qui venait d’être
-Tous Ic.,s s,’.l int.q furent-’5-ta this chass\177;,\177s du eio!; !a .divi.o wbre av\177 ’\177n le.dr\177 onfant fu\177nt d61aiss\177; lea sens, !a pence, le \177ur do I’homme m rc\177rt6rent sur (:hrist ado\177nt, a\177mplis\177nt\177 mot’ale, \177ufi\177nnt i.us\177ment,. plus ta\177l glm’iti6 \177n’lllie demi I)ieu el \177’silin ador6
+révélée fit naître le désir ardent de jouir de la liberté, du bien-être, du bon goût. Mais cette révolution ne fut pas peu favorisée par le besoin qu’éprouva le cœur humain de revenir à la simplicité des premiers temps, et l’imagination de se concentrer en elle-même. {{-}} Tous les saints furent à-la-fois chassés du ciel ; la divine mère avec son tendre enfant furent délaissés ; les sens, la pensée, le cœur de l’homme se reportèrent sur le Christ adolescent, accomplissant sa mission morale, souffrant injustement, plus tard glorifié comme demi Dieu et enfin adoré comme un Dieu véritable. {{-}} Sa figure se dessina seule en face de l’Univers ; il imprima au monde une nouvelle direction morale ; l’humanité s’appropria ses souffrances en se les proposant comme
-m.od\177les,. et aa.gloHfi .\177tion .fur :le-lt.\177ile d’.une xie \177lerne!le, Cornroe I’encens ranime !e chartson s’6teint, de m\177me la pri?:rc ranime rance dans le cmur de I’homme. Je suis persuad6 qu’on sent d\177v\177nta\177e !a i\177ut6 de
+modèles, et sa glorification fut le gage d’une vie éternelle. {{-}} Comme l’encens ranime le charbon qui s’éteint, de même la prière ranime l’espérance dans le cœur de l’homme. {{-}} Je suis persuadé qu’on sent toujours davantage la beauté de
-Bible \177 m\177ure qu’on Fentend lnJeux i C’.\177t.\177-di\177 qunnd I’on voit que cheque mot, \177mpris d’une manii\177re g6n6r\177le el \177ppItqu6 \177 not\177sm\177me, nun sens p\177rticulier imm\177ia[ Imur chaque individu et’ qui se p\177te les ci\177onstances et tOus los lieux. En y \177n\177,gardant de pff\177.s, \177mus devons .5 protes\177r �ontre !es areres quoique i.’.n.. \177:1;o\177 ’5 laquelle nous dewms tra-
+Bible à mesure qu’on l’entend mieux ; c’est-à-dire quand l’on voit que chaque mot, compris d’abord d’une manière générale et appliqué à nous-même, a un sens particulier immédiat pour chaque individu et qui se prête à toutes les circonstances et tous les lieux. {{-}} En y regardant de près, nous devons chercher tous les jours à nous réformer et à protester contre les autres quoique non dans un sens religieux. {{-}} Une chose à laquelle nous devons tra-
-v\177iiller tous l\177s jours.sans rel:\177ohe. et pore: I\177quelle. nou.\177 d.e,\177ons.\177 t\177a\177 .sans. cosso lang\177t!ge le pl. possible en harmonic imm\177iate. \177vec nos senfimems, nos pereept\177ons: nOS .pe.n\177. avec
+vailler tous les jours sans relâche et pour laquelle nous devons faire sans cesse de nouveaux efforts, c’est de mettre notre langage le plus possible en harmonie immédiate avec nos sentiments, nos perceptions, nos pensées, avec
-nous eprouv,ms, .,agmons et cq,lce. vons I\177r i\177J’ \177’:\177i.\177.. Q.e’ehaeun. s’e?\177i\177,i,e,’ et’il trouw;r.’J .e!a est plus dtffiede qu d ne emit’; car realheureu,,e. ment pour I’homme les
+nous éprouvons, imaginons et concevons par la raison. {{-}} Que chacun s’examine, et il trouvera que cela est plus difficile qu’il ne croit ; car malheureusement pour l’homme les
-des dt.peupr\177s. II pen\177 !n pl.a. temps mieux qu’i!:n\177 Parle. EfforTOns. nous sans cesse, p.’\177r la clart,\177 et la precision, de Imnnir les termes fatix, impropres, inintelligiblesqui se rencontrent ,mse 81issent dans nos disc. ours et dans ,\177,,x Aw,\177c I .\177 aanc.\177es augmenent les,�reuves.
+des à-peu-près. Il pense la plupart du temps mieux qu’il ne parle. {{-}} Efforçons-nous sans cesse, par la clarté et la précision, de bannir les termes faux, impropres, inintelligibles qui se rencontrent ou se glissent dans nos discours et dans ceux des autres. {{-}} Avec les années augmentent les épreuves.
-I.’\177 censure rout. tOojou\177 e\177 lutle: ’I.e ’ "’ ..\177 l\177UW.r Gent ,e ires ,\177t\177 ’ ’ " coatarm daas sea deskins’ et sos at!es lae d\177 gens qui 616vent la voix imur le eo. tmlire. (\177ax\177i vealera prmla. met d\177 pdneil\177.qui’ h;gidment leut ol\177is\177ance. Cependant,
+{{-}} Aussitôt que je cesse d’être moral, je perds toute autorité. {{-}} La censure et la liberté de la presse seront toujours en lutte.... Le pouvoir tient à ne pas être contrarié dans ses desseins et ses actes par des gens qui élèvent la voix pour le contredire. Ceux-ci veulent proclamer des principes qui légitiment leur désobéissance. {{-}} Cependant,
-le On n’e\177t jhnmJs fromt\177’.; on \177 tmm@r S\177i. m,\177.me. \177OUS avons dana notre tan!luo ill! IIIol
+le parti qui se prétend opprimé, cherche de son côté à étouffer la liberté de la presse ; c’est surtout lorsqu’il conspire et qu’il ne veut pas que ses complots soient trahis. {{-}} On n’est jamais trompé ; on se trompe soi-même. {{-}} Nous avons dans notre langue un mot
-lateur et I’homme q,\177i gouverne doivent l\177?ndre de m\177me la
+qui exprime la différence entre le peuple considéré d’une manière abstraite, et le peuple proprement dit (Volkheit-Volk). C’est le même rapport qu’entre l’enfance et l’enfant (’Kindheit-Kind’’). Le précepteur doit écouter l’enfance et non l’enfant. Le législateur et l’homme qui gouverne doivent entendre de même la
-du peup!e. ].e ainsi \177fi\177u exp\177mo tOUj0urs ia m\177me chose. It est Sage, rai\177nnable; \177 intentions pur\177 et vraies. I.e \177Uple, comm\177 ’on i’en,end w!lgai\177meut, ne \177ait \177 qu’il ve,t. ( 7\177t da,s le p\177mier \177n\177 que la Ioi \177ut I’expr\177sion de in volont\177 \177n\177l\177 pl\177, volon\177.’.qu\177 In fo, le n\177 maniS\177sl\177 ja. tunis, q,e !e \177liliq,e \177lair\177 comp\177nd, \177, laqueile I’l[omme \177ge \177ait se confoyer, ,’t (l,e I(\177 I\177n prin(\177 .\177 idait 5 s;itist\177lire. i)e ,l,PI droit go,vernon\177.no, s .\177 (:e n’est i,a\177 la q,eslion..NoUs gouvernons. O,e fe \177pe,llde air le
+du peuple. Le peuple ainsi conçu exprime toujours la même chose. Il est sage, raisonnable ; ses intentions sont pures et vraies. Le peuple, comme on l’entend vulgairement, ne sait ce qu’il veut. C’est dans le premier sens que la loi peut être l’expression de la volonté générale des peuples, volonté que la foule ne manifeste jamais, que le politique éclairé comprend, à laquelle l’homme sage sait se conformer, et que le bon prince se plait à satisfaire. {{-}} De quel droit gouvernons-nous ? Ce n’est pas la question. Nous gouvernons. Que le peuple ait le
-nous n,\177nver\177.er. c’est ,.e donl nous nous h\177qui\177lons pc,;
+nous renverser, c’est ce dont nous nous inquiétons peu ; nous
-p\177.n0ns garde,...seul .e9\177ent .qued. cette. id,\177 Si !’on pourair. abolir
+prenons garde seulement que cette idée ne lui vienne à l’esprit. {{-}} Si l’on pouvait abolir
-il r\177fit bient\177t force: de la r\177tablir. Si la soci\177t/’, se d\177met du droit d’i.!lig\177.’.r Ja peine de IllOft,. chacun
+il n’y aurait rien à dire. Abolir la peine de mort serait difficile. Mais si cela arrivait, on serait bientôt forcé de la rétablir. {{-}} Si la société se démet du droit d’infliger la peine de mort, chacun
-fera imm\177dia-.. tementjustice/\177 lui-m6me $et la sanguinair\177 r\177ndetta vicndra frapper a.x portes. � routes ies lois
+fera immédiatement justice à lui-même, et la sanguinaire vendetta viendra frapper aux portes. {{-}} Toutes les lois
-vieillards et.lmr de\177 hornroes. I,es jeuues ge,$ el les
+vieillards et par des hommes. Les jeunes gens et les
-veulent I’exceptionl les anciens 4\177 sFcst p;is I’homme de
+veulent l’exception ; les anciens la règle. {{-}} Ce n’est pas l’homme de
-sens, thais le
+sens, mais le
-sens, !’binrime raisonnable, .,,’lis la
+sens, l’homme raisonnable, mais la
-nous t\177o.ver\177mnl. I.o,,r quelq,’,n, c ’est \177 rendre ..,on \177’:g:, !.’
+nous gouvernent. {{-}} Louer quelqu’un, c’est se rendre son égal.
-I.\177 patriotlame est t\177transer science. Tous \177ux ap\177rt’\177nnent, \177mme tout\177 les nobles ’pr\177uctions de I’esprit Ira-’ main, au
+{{-}} Le patriotisme est étranger à l’art et à la science. Tous deux appartiennent, comme toutes les nobles productions de l’esprit humain, au
-et ilS’he wuvent (\177t\177 \177rfetfionn\177s que \177r un. ralet libre de \177u\177 [c\177 homm, d’une meme ,\177[mque, Iravailhnt lea yeux sur I\177 ehef6-d’a\177uv\177 tt I;avantage inappr\177iable que les gels retirent.de notre litt\177rature, en diant aujourd’hni pour Lx I,remit\177re fols, est ,!e se pn!server do toutes
+et ils ne peuvent être perfectionnés que par un concours général et libre de tous les hommes d’une même époque, travaillant les yeux fixés sans cesse sur les chefs-d’œuvre et les découvertes du passé. {{-}} L’avantage inappréciable que les étrangers retirent de notre littérature, en l’étudiant aujourd’hui pour la première fois, est de se préserver de toutes
-par erie a ,I,\177 Iresset pendant la p6riode de son d\177veloppoment, qui a duff: pri. s d’uq si\177!e et, s’ils. sa.vent en..profitor,..de. so former. eux-m\177l, lCs do la mani\177re la plus&’\177iralde. tle ,pie les Francais du dix-lmiti\177.me sidle dt\177truisaieat, Wieland ic tournait en ridie, u!e.
+par où elle a dû passer pendant la période de son développement, qui a duré près d’un siècle ; et, s’ils savent en profiter, de se former eux-mêmes de la manière la plus désirable. {{-}} Ce que les Français du dix-huitième siècle détruisaient, Wieland le tournait en ridicule.
-Q.\177. \177n! la plopart de.s trag\177M!es, sinon. Ic,s im.ssions mis\177 en vets de genSq.i \177’ ’ barrasent fort \177u des ’eho\177 exl.\177,rieumS\177 YOrik f4 . ’"’ "’ ._tin ne cst I’t\177r, vam la plus char.,ant q.i air existS. E. !e light on sent ame s’6pa.ouir et p\177nd\177 .un esot libre; son bumo. r \177t inimitable; et louie es!\177ce d’humm.’ .’a l.\177S la vertu d’pl16ger Fame. La vat est
+{{-}} Que sont la plupart des tragédies, sinon les passions mises en vers de gens qui s’embarrassent fort peu des choses extérieures ? {{-}} Yorik Sterne est l’écrivain le plus charmant qui ait existé. En le lisant on sent son âme s’épanouir et prendre un essor libre ; son humour est inimitable ; et toute espèce d’humour n’a pas la vertu d’alléger l’âme. {{-}} La vue est
-nos !\177s quatre nutres ne nous instrui.qent par I’organe du tats, Nons ente.dons, \177ntons, nmos rotorone, nous pqlpons tons ,]bjets par leto, ehe\177’. Ln rue \177cu\177 un rang hafinhuent pins \177tev\177 ;. nile a quelqae cho.\177de .q. btil par ofs nile \177�.1o|gne de la \177:! .\177. rappn\177’J\177e de\177 eapaeit\177s de Si nous no.s mettions \177i la
+nos sens. Les quatre autres ne nous instruisent que par l’organe du tact. Nous entendons, nous sentons, nous odorons, nous palpons tous les objets par le toucher. La vue occupe un rang infiniment plus élevé ; elle a quelque chose de subtil par où elle s’éloigne de la matière et se rapproche des capacités de l’esprit. {{-}} Si nous nous mettions à la
-des tres, i’envie et
+des autres, l’envie et
-que ’ ’ notas epro.vons
+que nous éprouvons
-souvent.\177 leur \177llard \177di\177para\177traient iet nons mettion\177 le5 antres 5. notre. place, I’orgueil et !a pr6tention en se. raient beau,:oup dimi!m\177es. QUChlU’.un. a compar6- la m/\177ditation. et Faction ’5 Rachel et ’5 l.ia; i’une \177tait p. lus !�.,.condc et I’autre plus llracieuse. Aprons la san\177’et !a x\177rtu, il
+si souvent à leur égard disparaitraient ; et si nous mettions les autres à notre place, l’orgueil et la prétention en seraient beaucoup diminués. {{-}} Quelqu’un a comparé la méditation et l’action à Rachel et à Lia ; l’une était plus féconde et l’autre plus gracieuse. {{-}} Après la santé et la vertu, il
-rien , \177 de plus prt, cieux. au \177ndc q\177 Io \177voir, et rien n’mt plus facile 5 acqut�ir. Toute la di\177cul\177 consiste \177 �tre calme et it \177$’oir d(\177l\177nser le
+rien de plus précieux au monde que le savoir, et rien n’est plus facile à acquérir. Toute la difficulté consiste à être calme et à savoir dépenser le
-du \177te, nons n\177 pouvo\177 mett\177 en \177ne. Si I’on pouvait meltre de,eft,% .du temps cornroe de i’ar\177t, w serait une excu\177 \177ur i’oisi\177cti\177 de k\177 moiti� d\177 hornroes, mais non l\177S une excu\177 compl\177; \177r \177 \177rait \177* serobier iun m\177naSe qui
+du reste, nous ne pouvons mettre en réserve. {{-}} Si l’on pouvait mettre de côté du temps comme de l’argent, ce serait une excuse pour l’oisiveté de la moitié des hommes, mais non pas une excuse complète ; car ce serait ressembler à un ménage qui
-du \177l;ital sans s’\177cuFr.des in\177ts.
+du capital sans s’occuper des intérets.
-Iz...s noawau. X \177. mattout b\177,\177coup d’ea’u’dans leur encre. Parrot les hombrerises sotrises que ent\177:nd d\177biter dans les (\177coles, je n’en conn\177,is pssde pltss ridieuies. que
+{{-}} Les nouveaux poètes mettent beaucoup d’eau dans leur encre. {{-}} Parmi les nombreuses sottises que l’on entend débiter dans les écoles, je n’en connais pas de plus ridicules que
-sur i’autl\177entlcit6 des 6crits et des ourrases de i’antlquit(\177. Est-ce rantcur ou son on. vrage que lions admirons ou qlm ,sous d\177’vons b16mer? G’est seulement I’attteur nons irons sorts les yeux. Qua nons imports? le nom Iorsqne nons \177tudions ’une d’esprit *. t\177uel est
+sur l’authenticité des écrits et des ouvrages de l’antiquité. Est-ce l’auteur ou son ouvrage que nous admirons ou que nous devons blâmer ? C’est seulement l’auteur que nous avons sous les yeux. Que nous importe le nom lorsque nous étudions une œuvre d’esprit ? {{-}} Quel est
-qui vondrait soutenir quc nons avons
+qui voudrait soutenir que nous avons
-ou ilom\177’?re Iorsque nons li\177ns Its (:crils qni leur \177nt. artriling. s? Mats c’est t�\177criv\177in .que nons irons devant nons, et que demandons-qous de pit,s? I,es s:,w,nts qui a,.lachent d’impork\177nee k des
+ou Homère lorsque nous lisons les écrits qui leur sont attribués ? Mais c’est l’écrivain que nous avons devant nous, et que demandons-nous de plus ? Les savants qui attachent tant d’importance à des
-si fittiles, ne
+si futiles, ne
-qu’une trc\177s-I\177lh\177 dame
+qu’une très-belle dame
-me demandair un
+me demandait un
-avec. beaucoup de 8\177ce .’.. Q\177tel est done. I*auo teur des
+avec beaucoup de grâce : Quel est donc l’auteur des
-de Fsl, akeapeare. Y ii fa\177t"mieux faire
+de Shakespeare ? {{-}} Il faut mieux faire
-plus insignillante du
+plus insignifiante du
-une d,,i.hCme sans rien’ Fai. l a courage et !\177t modestie
+une demi-heure sans rien faire. {{-}} Le courage et la modestie
-qu’on po,tt !e tooins r\177’..,voquer en. doute; car elles soar d’uno nat\177tre telle que I’!\177ypocrisie ne
+qu’on peut le moins révoquer en doute ; car elles sont d’une nature telle que l’hypocrisie ne
-cette proprietY’de-se manifester
+cette propriété de se manifester
-deux de. t:, m\177me mani,’.’re et sous los m\177mes trails. La
+deux de la même manière et sous les mêmes traits. {{-}} La
-de volcurs, ee sont !es sots i.. ils
+de voleurs, ce sont les sots ; ils
-volent ’A-!alois notre
+volent à-la-fois notre
-bonne humcur. Le rc\177tpect ’de nous. mOme est la rt’.61e de notre moralit& Le reset de nos sembla. Ides, celle
+bonne humeur. {{-}} Le respect de nous-même est la règle de notre moralité. Le respect de nos semblables, celle
-[,’art et la seienee smtt d\177 ’mots qt/e Fon emplo|e souvent,
+{{-}} L’art et la science sont des mots que l’on emploie souvent,
-la diff’\177rence precise. On les emp!oie sottv(,’ot J’up Imur l’atttl\177e. Jc n’ahn i\177s les d,\177finitions donne.
+la différence précise. On les emploie souvent l’un pour l’autre. {{-}} Je n’aime pas les définitions qu’on en donne.
-la \177ien\177 I\177 \177 F\177rit do \177iliie.\177 Fart, \177 i’\177,\177ur. Je t\177uve en \177i plus
+la science comparée à l’esprit de saillie ; l’art, à l’humeur. Je trouve en ceci plus
-que phi\177phie. ii y
+que de philosophie. Il y
-bien diff\177nce qui I\177 \177\177, mais .nullei,\177t de le, r ca\177cti\177 pmpre. Je i\177n\177 qu’on ismtrait appeler
+bien là une idée de la différence qui les sépare, mais nullement de leur caractère propre. {{-}} Je pense qu’on pourrait appeler
-la connaissanee du g\177.nt\177*al, Io’ savoir nbstrait; l’art, a,, contraire, setall !a sconce r,:,alis6e et nlise en action. pr,’...senterait la
+la connaissance du général, le savoir abstrait ; l’art, au contraire, serait la science réalisée et mise en action. La science représenterait la
-et Fart son mt;’canisme. Aussi, peut-on appel(\177r 6$alement Fart !a science pratique. D’apr\177:\177 celt, !a
+et l’art son mécanisme. Aussi, peut-on appeler également l’art la science pratique. D’après cela la
-domatne’de I’entendement. II ’n’en.’est pas de m\177me de la p0\177sie, Cel\177i ’est’ due ’\177 i’inspiration. Elle \177it.d\177j\177 \177n\177ue dans Fame a\177ant de \177’m’ d\177geldp\177r\177*Oh ’ ne doit I’ap let ni a\177t m \177i\177n\177, ’m\177[\177 ’\177"" ’" � =\177 \177 . \177.\177 . : \177 ,, ..’ Encore aujourd’h;d.,,..touti,..hO\177. me d.’.. esprit ;cultiv\177 derfait.: tOniours avo.ir,,.,\177, main les ouv\1776 \177 d 9 Sterne, erin" ue le dut-neuWeme:mecle compr!t ce .dont.nou .so .min. es .\177dev\177l\177.’\177.eet, .\177riv. ain, et. ce \177que nous \177urrons lui
+science serait le théorème, et l’art le problème. {{-}} On m’objectera peut-être qu’on regarde aussi la poésie comme un art, et cependant il n’y a en elle rien de mécanique ; mais je nie qu’elle soit un art. Elle est encore moins une science. Les arts et la science sont du domaine de l’entendement. Il n’en est pas de même de la poésie. Celle-ci est due à l’inspiration. Elle était déjà conçue dans l’âme avant de se développer. On ne doit l’appeler ni art ni science, mais génie. {{-}} Encore aujoud’hui, tout homme d’un esprit cultivé devrait toujours avoir à la main les ouvrages de Sterne, afin que le dix-neuvième siècle comprît ce dont nous somme redevables à cet écrivain, et ce que nous pourrons lui
-par ,ta. suite\177. Dans .le. d,\177veloppement suceessif ,I,,s lit.
+par la suite. {{-}} Dans le développement successif des lit-
-.qm a,.exe..r\177. \177 .une 6rondo.. in; fluerice i\177 true \177poqoe, ant\177rieure, s’\177iip\177e momentan\177ment, et le\177 productions nou. veiles :qui en. sont at\177 obtie\177nent, hpr\177. dominance, \177 C,’est,pour. oe!a..que I’on fait hlon de jot\177r:.do.temp\177 .cu.. t\177mps.,un: d’ceil 4m. arturo,. Go qui
+tératures, ce qui a exercé une grande influence à une époque antérieure, s’éclipse momentanément, et les productions nouvelles qui en sont nées obtiennent la prédominance. C’est pour cela que l’on fait bien de jeter de temps en temps un coup d’œil en arrière. Ce qui
-original en: se eon\177rv. erait mieux
+original en nous se conserverait mieux
-forme maine doit. re\177 \177ujO\177r\177 \177a ba\177. de
+forme plus vivante, si nous ne perdions pas de vue nos ancêtres. {{-}} L’étude de la littérature grecque et romaine doit rester toujours à la base de
-haute cultufo intellectuelle. : !,es antlqu,t\177 ehi,oi \177t’s,’ indienne\177, .\177yp. ttenn’\177 =, ne Sotit. tOttjo\177e\177 qne des euttdglt\177’. on fait’trt\177,bien de I\177 c\177’tudier’ t,t avec:\177ltes ’l,es Aliensands ne\177uvent tOurlr-unT\177l.s
+haute culture intellectuelle. {{-}} Les antiquités chinoises, indiennes, égyptiennes, ne sont toujours que des curiosités. On fait très-bien de les étudier et avec elles l’histoire du monde ; mais elles sont pour nous de peu d’utilité en ce qui concerne la culture esthétique et morale de nos facultés. {{-}} Les Allemands ne peuvent courir un plus
-8i nous jeton, un eoup-d’mi! sur notre litt\177ramre telle qu’olle: existair. il
+grand danger que celui de s’associer au mouvement intellectuel et de se former sur le modèle de leurs voisins. Il n’est peut-être aucune nation plus propre à se développer par elle-même. Aussi, c’est pour eux un très-grand avantage d’avoir fixé si tard l’attention des autres peuples. {{-}} Si nous jetons un coup-d’œil sur notre littérature telle qu’elle existait, il
-a un’ demi-si6clo, nous
+a un demi-siècle, nous
-produit \177ous une influence \177trangt. re. Mais le m\177ris de Fi\177ric. le-Grand, qui ,e youInit rien.\177avoirde eeqnofai\177aient le\177 Allore,rids, le9 piquait
+produit sous une influence étrangère. {{-}} Mais le mépris de Frédéric-le-Grand, qui ne voulait rien savoir de ce que faisaient les Allemands, les piquait
-et alors. ils fai\177i\177nt’leur possib\177..\177pour paraRre’quol. que chose.i\177 ,ses yeux. Maintenant qu’unelitt(�ature universell,: commenee ’A \177 rtT\177nd\177, cello des ’Aile.mands, sion y regard\177 de pr\177.\177, doit bea\177t-
+et alors ils faisaient leur possible pour paraître quelque chose à ses yeux. {{-}} Maintenant qu’une littérature universelle commence à se répandre, celle des Allemands, si on y regarde de près, doit beau-
--- t&o -toop jMrdre..;. lln\177,fe\177nt:.:bieq\177 de !’Qire atten,. tion ’5 .ce.t .averlissemenl. , Des esprits trC. s-\177lair\177, ne
+coup perdre. Ils feront bien de faire attention à cet avertissement. {{-}} Des esprits très-éclairés ne
-qu’ils veulent’ expliquer. les
+qu’ils veulent expliquer les
-qui setvent de ba\177.\177 l’eq\177r..ience, et of\177 par con\177,qtuent. la raison doit. \177 \177.’ 4\177pendant cela mOme peut avoir n\177 avan. takes, car \177ns cela peu .gtro les recherehes de la scimic. e $’arte, temient trop tGt. A 1’6poque ofa nous
+qui servent de base à l’expérience, et où par conséquent la raison doit se reposer. {{-}} Cependant cela même peut avoir ses avantages, car sans cela peut-être les recherches de la science s’arrêteraient trop tôt. {{-}} À l’époque où nous
-pour r\177ussir elmcurt ’doit embrasser une carri\177re specia!e, s0it’ unart lil\177rni, .soit une
+pour réussir chacun doit embrasser une carrière spéciale, soit un art libéral, soit une
-Le savoir’seul ne sUiTit [ms. Dans tourbillon. du. monde,
+Le savoir seul ne suffit pas. Dans le tourbillon du monde,
-qu’on quls une connaissaneo superficielln sun’ louie chose, )a vie s’est L. cou16e. Le
+qu’on ait acquis une connaissance superficielle sur toute chose, la vie s’est écoulée. {{-}} Le
-impose d6j& la n6cessit, \177, d’une culture $\177n6rale; nous
+impose déjà la nécessité d’une culture générale ; nous
-de. uous._en. oecu\177 ;. malt il’appropri\177r une Sl\177,ialit\177. I,es plus grandes diflleultc\177s sont oO nous Its eherehons pns, : Uno ame ind\177pendante cornroe la sienne risquo de’ tomber dans I’arroganee, si
+besoin de nous en occuper ; mais il faut s’approprier une spécialité. {{-}} Les plus grandes difficultés sont où nous ne les cherchons pas. {{-}} Lorenz Sterne naquit en 1715 et mourut en 1768. Pour le comprendre, il faut faire attention à l’éducation morale et à l’influence ecclésiastique de son époque. On doit à ce sujet bien se rappeler qu’il était le contemporain de Warburton. {{-}} Une âme indépendante comme la sienne risque de tomber dans l’arrogance, si
-un eontrepoids,mornl dans.une noble \177 bienveillance. ’rout s’\177chappait spontan6men. t de
+un contrepoids moral dans une noble bienveillance. {{-}} Tout s’échappait spontanément de
-et potfait I’empreinte d’une extrOme d61ieatesse. A travei\177 leur tonilit perl\177tuel,* il
+et portait l’empreinte d’une extrême délicatesse. À travers leur conflit perpétuel, il
-la v6ril\177 de l’erreur\177 $’attaehait.
+la vérité de l’erreur, s’attachait
-fort\177ment 5 !a premiere, et
+fortement à la première, et
-prenait souci de I’antre.. I)ans \177s. 6tud.ts et aes lect,res, tltfi ,;.talent trt’s-varit,�s, il dt’couv\177it partottt les d,\177fauts et !es r\177dicules. II noraroe Sh\177ndelsme ’l’impossibilit\177 s’arr\177ter deux
+prenait aucun souci de l’autre. {{-}} Il éprouvait une antipathie prononcée contre le sérieux, parce qu’il est didactique et dogmatique, et qu’il devient facilement pédantesque. Or, il avait le pédantisme en horreur. De là aussi son éloignement pour la technologie. {{-}} Dans ses études et ses lectures, qui étaient très-variées, il découvrait partout les défauts et les ridicules. {{-}} Il nomme Shandeisme l’impossibilité de s’arrêter deux
-de suite.trot .n sujet: am. am* (letto facili\177 do passer rapidem\177m d,, st\177riaux at! plaisant, de !’litterer ’& I’indifft’tenon, de la tri6tesse ;t la
+de suite sur un sujet sérieux. {{-}} Cette facilité de passer rapidement du sérieux au plaisant, de l’intérêt à l’indifférence, de la tristesse à la
-doit t!tra.\177 dans \177araot\177re irlandais. .. .\177
+doit être dans le caractère irlandais.
-La sagacit\177 el ’la -p\177ration ’el\177. "!ui .\177m,t infinies. Pour la gaitS, la freilit5 do $’aecomoder de tout, !a !mtience dans !es voyage. mettent
+{{-}} La sagacité et la pénétration chez lui sont infinies. {{-}} Pour la gaîté, la facilité de s’accomoder de tout, la patience dans les voyages qui mettent
-point tin caraerate tYpreuve, on ne tr6uverait pas facilemerit *;gal’. ’ .\177Ol! Phis notis sommes enchant(,s de voir ainsi’ ,me nine libre et i\177ndah\177, plus nou\177 \177 :\177von’\177’ n\177 rap\177l\177. ici que, \177rmi Its quali\177s qul nous char\177nent, il i,\177u qu e nous:devions ps\177ndre \177ur \177 ’Son picurismc, ’dans ’iequCl st me.ire touta. la.,d61icatesSo pieinc d? charp..Je de
+point un caractère à l’épreuve, on ne trouverait pas facilement son égal. {{-}} Plus nous sommes enchantés de voir ainsi une âme libre et indépendante, plus nous devons nous rappeler ici que, parmi les qualités qui nous charment, il en est peu que nous devions prendre pour modèle. {{-}} Son épicurisme, dans lequel se montre toute la délicatesse pleine de charme de
-dangereux a imiter ’pour heaucoup d’hommes. \177 ,raplmrts ,’wee..sa femme ainsi qu’a\177e\177 � monde- m\177dtent d’\177We ,remarqu\177$.., I i.dit
+dangereux à imiter pour beaucoup d’hommes. {{-}} Ses rapports avec sa femme ainsi qu’avec le monde méritent d’être remarqués. Il dit
-quelque part: Je
+quelque part : Je
-su proliter de mes.malhe.rs domes. dques en
+su profiter de mes malheurs domestiques en
-sage. ii plaisante
+sage. {{-}} Il plaisante
-de grace sur I\177 eontradictions:..qui .mr, dent sa’ position \177lUi?oqtloo , Je no puis, dit. il,. Suppm’ter.les sea’, - mons; je
+de grâce sur les contradictions qui rendent sa position équivoque. {{-}} « Je ne puis, dit-il, supporter les sermons ; je
-je m’en* suis donn\177, \177 une
+je m’en suis donné une
-ma jeunesse,. i II n’est un. mm!t4e en Hen ,.mai,.ii donne de8 �tl06 811r ..tol\177s $enee. , et il \177veille. Fintel!iNotreparti\177:ipation aux aft’aires publiq[ws ’est que tie la
+ma jeunesse. » {{-}} Il est un modèle en rien, mais il donne des vues sur tout, et il éveille l’intelligence. {{-}} Notre participation aux affaires publiques n’est que de la
-cabaret. ftien" ne’ doit atre estim\177’ ’pl’us\177"haht que
+cabaret. {{-}} Rien ne doit être estimé plus haut que
-jour. ISereant qui afi\177 nm nostro di\177eruat, Un
+jour. {{-}} Pereant qui ante nos nostra dixerunt. Un
-si \177trange: ne pourfait sortlr que de .h bouel\177e d’un\177homme qui" s’imaginerait \177.tre
+si étrange ne pourrait sortir que de la bouche d’un homme qui s’imaginerait être
-[,es autourn ten plus origimmx de uotre ,:..i)0c!ue’ ne ’ le" sont’ pan paeco ’qu’1!s disent
+un autochtone. Celui qui tient à honneur de descendre d’ancêtres raisonnables, doit leur accorder au moins autant de bon sens qu’à lui-même. {{-}} Les auteurs les plus originaux de notre époque ne le sont pas parce qu’ils disent
-de nouv\177u, main seu!ement par\177 qu’ils \177nt \177b!\177 de r61\177ter chosen d\177j\177a dit\177 cornroe si el!cs ne I’avaient jam.is \177t\177. P:u’ con\177uent, la plus bo!le preuve d’origina!itc t eonsiste i savoir donner 5 la i\177li ,\177 d’a,trui de si rich\177 d6ve!op\177ments qu’il n’ei\177t 6t6 facile ,:\177 pe\177nne de voit. cornlien erie \177tait fi\177onde. U,e fo, le de pe.,.,a!es ,tdssc,t et se loisPent pan’ I.’effi.\177t tie’ i,.\177 culture g\177n\177r\177de des esprits, cornroe les
+de nouveau, mais seulement parce qu’ils sont capables de répéter les choses déjà dites comme si elles ne l’avaient jamais été. {{-}} Par conséquent, la plus belle preuve d’originalité consiste à savoir donner à la pensée d’autrui de si riches développements qu’il n’eût été facile à personne de voir combien elle était féconde. {{-}} Une foule de pensées naissent et se développent par l’effet de la culture générale des esprits, comme les
-couvrent \177eurs au printcrops. Dans !a satson des on
+couvrent de fleurs au printemps. Dans la saison des roses on
-partout fieurir des roses. !3
+partout fleurir des roses.
-Tout &ipend. des s\177ntiments. O& dment existe, la pens(\177e ne pent manquer \177 d(_.velopper \177 [el est !e sentiment, te!le esl la pence. II est i,nl,\177ssib!e de rion,,rep.rodui\177 .n exac\177 impartiali\177L On \177ur\177it di\177 q.e miroir
+{{-}} Tout dépend des sentiments. Où le sentiment existe, la pensée ne peut manquer de se développer ; tel est le sentiment, telle est la pensée. {{-}} Il est impossible de rien reproduire avec une exacte impartialité. On pourrait dire que le miroir
-et \177ndant il nous \177n\177 jamais not\177 tigu\177 v\177Htablement \17711e qu’elle
+et cependant il ne nous présente jamais notre figure véritablement telle qu’elle
-Dans !e mi\177ir, not\177 im\177[ge \177t \177to, rn\177. gauche. (\177Ue v\177n)\177rai\177n \177tlt s’al)pliquer 5 to, t\177 les n\177ilexions que nons faiS\177)tt\177 Mir A, printraps et en autorune il
+Dans le miroir, notre image est retournée. Ce qui est à droite est à gauche. Cette comparaison peut s’appliquer à toutes les réflexions que nous faisons sur nous-mêmes. {{-}} Au printemps et en automne il
-qu’on \177nge au -coin du re,; el. cependant
+qu’on songe au coin du feu ; et cependant
-par hasard,. nous venons \177 pas\177r derant un foyer allum\177., nous Rotas ,n’(_%.tons (’\177)m,te captiv(;,s par, la sensation ngn\177ble que notas (.�ro,vons. 11 y a quelq,e ,’ln.).\177 (l’analogue dans loule\177 !es tenrations.
+par hasard, nous venons à passer devant un foyer allumé, nous nous arrêtons comme captivés par la sensation agréable que nous éprouvons. Il y a quelque chose d’analogue dans toutes les tentations. {{-}}
-aiep(l\177me Par(le. !,a premi\177r\177 et la derni\177,re chose
+Septième Partie. La première et la dernière chose
-du g(\177nie, est I’amour de I\177 v\177rit\177’?.. Celui qui estet resto vrai pour lui.m\177me et
+du génie, est l’amour de la vérité. {{-}} Celui qui est et reste vrai pour lui-même et
-les _autres, poss\177e la plu bello qualit/\177 des
+les autres, possède la plus belle qualité des
-I.cs gramIs talents sent les
+{{-}} Les grands talents sont les
-beaux movens de
+beaux moyens de
-hommes. I\177’ g6nie jouit d’uno sorte d’ubiquit6; il \177!t,v:mce. et suit I’exl\177"\177rience; illa devance \177lal\177s les conceptions g\177ni.\177rales; iila sui! d:,ns les I\177,its particuliers. i.e caracti\177.re g6ni:ral d’tan tel
+hommes. {{-}} Le génie jouit d’une sorte d’ubiquité ; il devance et suit l’expérience ; il la devance dans les conceptions générales ; il la suit dans les faits particuliers. {{-}} Il y a un scepticisme pratique qui s’efforce sans cesse de se vaincre lui-même et d’arriver, par une expérience méthodique, à une espèce de certitude restreinte. {{-}} Le caractère général d’un tel
-est I:, l\177,ndance 5 chefchef en
+est la tendance à chercher en
-si relic proprll;ti; apparlient r\177ellement ’5 tel objet; el c\177.,la, dans
+si telle propriété appartient réellement à tel objet ; et cela, dans
-pouvoir app!iquer avec
+pouvoir appliquer avec
-a i.,f( \177. d\177:monh\177 , par I’exp6rien\177. I.\177u espril dou\177 d’acfivit\177 et de vivaciff?,
+a été démontré par l’expérience. {{-}} Un esprit doué d’activité et de vivacité,
-dans In pratique
+dans la pratique
-but imm\177iat, est ee qu’il
+but immédiat, est ce qu’il
-de plas disling,,6 sur In terre. I..,a perfection est. la ioi. du. ciel; y aspirtt., I:, Ioi de I’homme. On
+de plus distingué sur la terre. {{-}} La perfection est la loi du ciel ; y aspirer, la loi de l’homme. {{-}} On
-distinguer deu x choses dans l’homme: ce
+distinguer deux choses dans l’homme : ce
-a renu de
+a reçu de
-et ,.’.e. qu’il
+et ce qu’il
-par lui-m,\177me. L’lnomme est sufiisamment pourvu des ,noyens n\177essaires pour satisfaire tons its vC, ritables besoins
+par lui-même. {{-}} L’homme est suffisamment pourvu des moyens nécessaires pour satisfaire tous les véritables besoins
-condition terresire, s’il
+condition terrestre, s’il
-fie i ses
+fie à ses
-de mani6re iee qu’ils m\177.ritont toujours sa con�ante. Ce
+de manière à ce qu’ils méritent toujours sa confiance. {{-}} Ce
-pas lessens qui nons trompent\177 mais
+pas les sens qui nous trompent ; mais
-jugement. !,’animal est
+jugement. {{-}} L’animal est
-ses organes; I’komme insfruit les
+ses organes ; l’homme instruit les
-les 6ouverne.
+les gouverne.
--. !$0.A naxagore enseisnait que
+{{-}} Anaxagore enseignait que
-animaux out la
+animaux ont la
-passive, q,.ai sert en m\177me letups d’interpr/\177*te au raisonnement. Carac\177re jug[: Energie, principe
+passive, qui sert en même temps d’interprète au raisonnement. {{-}} Caractère juif : Énergie, principe
-tout, but irare&tint. Pas un init, si
+tout, - but immédiat. Pas un juif, si
-si �h6tif qu’il
+si chétif qu’il
-de I’\177nergie Pt de !a r6solution; mais pour nn but terrestre, tempore!, t’int6r\177t dtt morncm. I.e Inngage juif
+de l’énergie et de la résolution ; mais pour un but terrestre, temporel, l’intéret du moment. {{-}} Le langage juif
-de path\177’.,\177ique. Toute tendan\177 i I’id\177al est
+de pathétique. {{-}} Toute tendance à l’idéal est
-femmes. Quoiqu’il:’ en
+femmes. Quoiqu’il en
-d’un s\177rail m:t !’on traite d’id\177.\177s religieuses,
+d’un sérail où l’on traite d’idées religieuses,
-et estht’,\177tiques. Toute grande idle qui
+et esthétiques. {{-}} Toute grande idée qui
-monde cornroe un d. vangile, est
+monde comme un évangile, est
-se, audsle pour
+scandale pour
-des \177ts ot des d\177n\177s, et une t’olie anx. yeu,c ties esprits culfiv\177s, mais su\177rficiels. Tou\177 id\177 apparalt \177Fabord dans monde cornroe un ht\177t\177 \177tran\177or, ot Iorsqu’erie commence \177 st r\177ali-\177r, il cst difiitile de
+des sots et des pédants, et une folie aux yeux des esprits cultivés, mais superficiels. {{-}} Toute idée apparait d’abord dans le monde comme un hôte étranger, et lorsqu’elle commence à se réaliser, il est difficile de
-d’un \177w: et d’une chime:re de FJm,.Nl\177ination. \177 \177’est I\177 ce
+d’un rêve et d’une chimère de l’imagination. {{-}} C’est là ce
-a appek% id6olol\177ie d.\177ns le
+a appelé idéologie dans le
-et maRvais sens; c’est pour celn aussi
+et mauvais sens ; c’est pour cela aussi
-positifs ,\177;prouvent rant d’antipath\177 pour les id\177,ologues. !)n peut reeonnaltre I’utilit6 d’une id\177,? et ne pas’ savoir encore. parfaitement s’en Je �rois hun Dieu. G’est une belle parole; mais reeonnaltre Dieu
+positifs éprouvent tant d’antipathie pour les idéologues. {{-}} On peut reconnaitre l’utilité d’une idée et ne pas savoir encore parfaitement s’en servir. {{-}} Je crois à un Dieu. C’est une belle parole ; mais reconnaître Dieu
-ses ceuvres, .\177voir o\177, et
+ses œuvres, savoir où et
-se manit\177ste, c\177est !a v,’..ritnble ft\177licit6 stir cette
+se manifeste, c’est la véritable félicité sur cette
-.- 159 -i Keplder ,Ilssit: Mots dc\177sir le’ plus ;.s! de se,,lir en moi-mt;me, au fore[ de ame, ce
+{{-}} Keppler disait : Mon désir le plus élevé est de sentir en moi-même, au fond de mon âme, ce
-qui \177 tro.ve parto. t dans
+qui se trouve partout dans
-monde e\177t\177i\177,r. Le grand hornroe sea, tait, sans !e \177mp\177ndre clai\177ment., q.’en. tre le princi\177 divin q,i \177idait en I,i la divinih\177 n;pandue dans I’..ive\177, il
+monde extérieur. Le grand homme sentait, sans le comprendre clairement, qu’entre le principe divin qui résidait en lui et la divinité répandue dans l’univers, il
-avait .n rapport i.time. i r I,a raison
+avait un rapport intime. {{-}} La raison
-a rejet\177 la preuvo t&\177o. togi\177,e (I) de i’existence de Dieu; mais
+a rejeté la preuve téléologique de l’existence de Dieu ; mais
-vaut den cornmo. preuve, doit wdoir comment se. liment, et
+vaut rien comme preuve, doit valoir comme sentiment, et
-appelons 5 ce sujet h totas les I\177vaux des hornroes \177eligieux., depuis la bromoiMolog\177e jusqu’\177i la .iphothdolo\177ie. No devon\177nous I\177S \177nfir dans lYelair, le tonncrre et la \177m\177te la im\177senee d’,me lmissan\177 SUl\177Meu\177 ?
+appelons à ce sujet à tous les travaux des hommes religieux, depuis la brontothéologie jusqu’à la niphothéologie. Ne devons-nous pas sentir dans l’éclair, le tonnerre et la tempête la présence d’une puissance supérieure ?
-le parf. m des ileu\177 et dans !a douce Par ies causes finalPs. ’(
+le parfum des fleurs et dans la douce Par les causes finales.
-ha leine du primeraps, an \177tre qui son influence bienfaiaante ? O\177reqes apocr\177pAa. Ii\177rait important r\177.c’\177eil!lr’d\177 nouv\177m ’t\177ttt ee’que i’on con. mdt d6j\177 hismriquement sur \177s !iv\177s, et de d\177mont\177r que les \177crits a\177riphes dont I\177 6glises chr6tienn\177 ont 6\177 i\177nd\177 dans
+haleine du printemps, un être qui manifeste son influence bienfaisante ? {{-}} Ouvrages apocryphes. Il serait important de recueillir de nouveau tout ce que l’on connait déjà historiquement sur ces livres, et de démontrer que les écrits apocryphes dont les églises chrétiennes ont été inondées dans
-premiers ai\177cles do notre \177, et dont not\177 canon souff\177 en\177 maintenant, rant Its principal\177 catt\177 pour le\177uelles le
+premiers siècles de notre ère, et dont notre canon souffre encore maintenant, sont les principales causes pour lesquelles le
-de I’his. Ioi\177 l\177litique et \177ligieu\177, n’a pu \177 d6. velop\177r dans toum sa I\177ut6 etsa pu\177b\177. I,e mal
+de l’histoire politique et religieuse, n’a pu se développer dans toute sa beauté et sa pureté. {{-}} Le mal
-disputes reli’gieuses consiste
+disputes religieuses consiste
-les tins veulent tamenet les
+les uns veulent ramener les
-hauts int6r61s do. I’imma. $,it6 \177 des
+hauts intérêts de l’humanité à des
-et h des mots rides do sens,
+et à des mots vides de sens,
-autres l\177nsent trouver une Iasc solide I/\177 oi, personne
+autres pensent trouver une base solide là où personne
-peut ae re-
+peut se reposer.
--- is& -dan\177 un moment de, ealme et de mutuel!e sympafi:ie un
+{{-}} La foi, l’amour et l’espérance sentirent dans un moment de calme et de mutuelle sympathie un
-les Imrta i crt\177er une charmante statue,. une
+les porta à créer une charmante statue, une
-plus \177lev\177: la patient. Partout oit br,\177lent des
+plus élevé : la patience. {{-}} Partout où brûlent des
-des tacites; les fiambeaux du ciel \177pandent \177uls une lumi/,xe pure. J,es con\177mlmrains ne m,\177ritent pas qae nous
+des taches ; les flambeaux du ciel répandent seuls une lumière pure. {{-}} Les contemporains ne méritent pas que nous
-pour eux; ca,. les Itommes qui vivent aujoun!’hui peuvent
+pour eux ; car les hommes qui vivent aujourd’hui peuvent
-pour pass\177 et i’avenir que nous’ derram travaillet; pour le !mss6, aria de reconnaitre ses .\177rvices, pour la post,\177ri\177 alln d’augmenwr \177 valeur. Que chaeun se denmnde avec quel ins. trument il
+pour le passé et l’avenir que nous devons travailler ; pour le passé, afin de reconnaître ses services, pour la postérité afin d’aumenter sa valeur. {{-}} Que chacun se demande avec quel instrument il
-doit asir sur son siCtie.
+doit agir sur son siècle.
-Que personno no a’imagine avoir \177t\177 att,\177ndu cornroe un sauveur. I.e carattire, dans lea grandeaet le\177 pe. tites chores se montre Iorsque I’homme poursuit
+{{-}} Que personne ne s’imagine avoir été attendu comme un sauveur. {{-}} Le caractère, dans les grandes et les petites choses se montre lorsque l’homme poursuit
-constance !a r\177al\177sation d’\177m but qu’il \177 sent
+constance la réalisation d’un but qu’il se sent
-d’atteindre. Ce!ui qui
+d’atteindre. {{-}} Celui qui
-songer qu’5 I’k-propo5 du
+songer qu’à l’à-propos du
-On parrlent ainsi :’\177 vaincre
+On parvient ainsi à vaincre
-les dimcultS. G’est I’avantage des femmes Iorsqu’elles savent
+les difficultés. C’est l’avantage des femmes lorsqu’elles savent
-comprendre. I\177 p\177sent e\177t une esp\177ce de public; il
+comprendre. {{-}} Le présent est une espèce de public ; il
-pour lui; alors
+pour lui ; alors
-laisse tran.quille et continuer secr\177tement I’\177euvre que
+laisse tranquille et continuer secrètement l’œuvre que
-la podt\177it\177. Rien
+la postérité. {{-}} Rien
-plus d\177plorable que
+plus déplorable que
-& I’abso!u dans
+à l’absolu dans
-monde o/l tout
+monde où tout
-des limite\177. Cela conylent peut.\177tre jamais en t830. Avant la r6volution tout 6tait depuis lout est
+des limites. Cela convient peut-être moins que jamais en 1830. {{-}} Avant la révolution tout était tendance ; depuis tout est
-exigence. tendante; Existe-t-il un \177!ge m�\177r pour
+exigence. {{-}} Existe-t-il un âge mûr pour
-nations C’est I’& une question singuli;\177. Jer6pondrai oui, si tousles hornroes pouvaient naltn. i trente ans; mais
+nations ? C’est là une question singulière. Je répondrai oui, si tous les hommes pouvaient naître à trente ans ; mais
-sera to.jours imprudente
+sera toujours imprudente
-la vieilles\177 timide. rm\177r, plac6 entre
+la vieillesse timide. L’âge mûr, placé entre
-de wine 5 plaire i I’ane et ,:, l’autw. Si I’on testa que!ques mois sans lira !es journaux,
+de peine à plaire à l’une et à l’autre. {{-}} Si l’on reste quelques mois sans lire les journaux,
-on reconnalt alors
+on reconnait alors
-on pen! de temps av .ec ces paplets. Le
+on perd de temps avec ces papiers. Le
-a tou. jour.\177 6t6 divi.a’.. en parris. Pendant
+a toujours été divisé en partis. Pendant
-lutte !e journallame lesagace, entretient [es alfec-
+lutte le journalisme les agace, entretient les affec-
-et lea haines, jusqu’/t ce q!i’enfin It[ victoire s\177 d\177ido; aior\177 on
+et les haines, jusqu’à ce qu’enfin la victoire se décide ; alors on
-le fai, t, ecompli cornroe une divi’nitG. La
+le fait accompli comme une divinité. {{-}} La
-qui ale plus de m\177rite est celle ,lui est en 6tat de reinplacer !e p6re aupr\177s des enfants, iorsqu’il est absent. La wmit\177 est
+qui a le plus de mérite est celle qui est en état de remplacer le père auprès des enfants, lorsqu’il est absent. {{-}} La vanité est
-ambition tome personne!le; ce
+ambition toute personnelle ; ce
-ses qualit6s r\177elles, ses m6rites et sesactions, que I’on vet, t \177trc estin\177,\177., honor\177 ct rechercb\177, tunis pour m\177me; aussi, la vanit6 convient-e!le surto\177t \177t I\177 Iseaut\177 frivole. On m’a rel)roch6 vivement, quoiqu\177 d’\177ane mani6re aimable
+ses qualités réelles, ses mérites et ses actions, que l’on veut être estimé, honoré et recherché, mais pour soi-même ; aussi, la vanité convient-elle surtout à la beauté frivole. {{-}} On m’a reproché vivement, quoique d’une manière aimable
-d’avoir publi6 p!ut6t roes pens\177:es sur la litt6rature \177trang6re que
+d’avoir publié plutôt mes pensées sur la littérature étrangère que
-sur k, n6tre\177 et c\177pendant rien
+sur la nôtre ; et cependant rien
-Les 6tran�ers ignorant mes critiques; ne. s’en
+Les étrangers ignorent mes critiques ; ne s’en
-s’en oftensent pas.
+s’en offensent pas.
-f.)n .’est pas impoil d\177 loin ;’ mais, dans voi’sinage commedane la
+On n’est pas impoli de loin ; mais, dans le voisinage comme dans la
-de choquant; chaque critique \177rait consid\177r\177e cornroe une insuite. i.e. classique
+de choquant ; chaque critique serait considérée comme une insulte. {{-}} Le classique
-la nant\177, le romantique � la maladie. Ovide restair clas\177ique m\177me dans I’exil; ce
+la santé, le romantique la maladie. {{-}} Ovide restait classique même dans l’exil ; ce
-en lui.m\177me qu’il
+en lui-même qu’il
-la cau\177 do son
+la cause de son
-son \1771oi6nement de !a capitale
+son éloignement de la capitale
-monde. i.e tomantique s’e\177t prtcipit\177 dans I’abime qu’il s’est creu\177 lui-m\177me. ii n’e\177t gu\177’re possible
+monde. {{-}} Le romantique s’est précipité dans l’abîme qu’il s’est creusé lui-même. Il n’est guère possible
-modernes. l,es Franoais et lea Anglais ont eneo\177 plus
+modernes. {{-}} Les Français et les Anglais ont encore été plus
-dans ten exct,\177. De\177 corlm qui pourri\177ent de
+dans ces excès. Des corps qui pourrissent de
-p!aisent \177 contempler la’ d\177eompoSition &’ tous leurs membress des. morts qui viven\177 encore
+plaisent à contempler la décomposition de tous leurs membres ; des morts qui vivent encore
-en Faire i\177rir d’amres et nourrissera leurs cadayres de
+en faire périr d’autres et nourrissent leurs cadavres de
-des vivants\177 voil\177 o\177 en son! a,jourd’hui nos \177crivair\177s. Dans I’antiquit\177, \177s phGnomGnes apparaissem cornroe’des cas
+des vivants ; voilà où en sont aujourd’hui nos écrivains. Dans l’antiquité, ces phénomènes apparaissent comme des cas
-de maladie; chez lesmodernes, ils
+de maladie ; chez les modernes, ils
-devenus endGmiques er Gpidamiques. La litt\177ratu\177 se e\177orrompt dans la mOme proportion que !es hornroes. Quel temps extraordinaire..que celui oia I’on cst r\177duit h envier
+devenus endémiques et épidémiques. {{-}} La littérature se corrompt dans la même proportion que les hommes. {{-}} Quel temps extraordinaire, que celui où l’on est réduit à envier
-morts. Le
+morts. {{-}} Le
-et !e parfait
+et le parfait
-les mcXmes, quelle
+les mêmes, quelle
-Au coa\177raire, I’erreur qui provalue le blame, \177,s! au
+Au contraire, l’erreur qui provoque le blâme, est au
-haut degr\177, multiple el diverse.
+haut degré, multiple et diverse.
--- f60F, Ile ne se Imrne pas A tuttor eontre le bon el !e vrai; erie 6e comet de ses propres’ main\177 \177’ erie est
+Elle ne se borne pas à lutter contre le bon et le vrai ; elle se combat de ses propres mains ; elle est
-contradiction ave\177 elle.nu\177me. Aus\177i, dan\177 toute litt\177tu\177, !e bl\177me doit I’emporler nut I’\1771oge. (;hez It, s �;]\177cs, dom la po\177ie et la rh\177torique avaient u’n caracff.,re simple
+contradiction avec elle-même. Aussi, dans toute littérature, le blâme doit l’emporter sur l’éloge. {{-}} Chez les Grecs, dont la poésie et la rhétorique avaient un caractère simple
-positif, i’\1771oge parair phis \177uvent que le blame. II ea est aut\177ment chez les L\177tins. A ,nesurc que la I\177Sie et I*\177l\177luen\177 d\177clJnent, !e bl:\177me augmente
+positif, l’éloge parait plus souvent que le blâme. Il en est autrement chez les Latins. À mesure que la poésie et l’éloquence déclinent, le blâme augmente
-la m\177me proportion, el I’(\1771oge dimirate. II y
+la même proportion, et l’éloge diminue. {{-}} Il y
-empyriques q.i s’exlasicnt sur certaincs productions nou. veiles, touables d’ailleurs, cornroe s’,’\177.tait tie, \177’,\177 de parell au monde. Na\177.oaa!a/a (!): C’est ici qtte le po\177’\177te appa.
+empyriques qui s’extasient sur certaines productions nouvelles, louables d’ailleurs, comme s’il ne s’était rien vu de pareil au monde. {{-}} Sacountala : C’est ici que le poète appa- La Reconnaissance de Sacountala, drame sanscrit de Calidasa
-.- IGI-\177,ait dans I’exereiee de
+rait dans l’exercice de
-haute rive. (.ksmme repr&sentant de I’\177’\177tat le’ plus
+haute prérogative. Comme représentant de l’état le plus
-de in nnture, d’une d,\177llc\177tes\177 de m\177u\177 .exquise, de In tendance morale !a plus
+de la nature, d’une délicatesse de mœurs exquise, de la tendance morale la plus
-la pl,s noble majest,\177, du
+la plus noble majesté, du
-de in divinit\177 le plus \177’\177rieux, il
+de la divinité le plus sérieux, il
-se \177rmett\177 des op\177itions communes d\177s \177ntrnst\177 bizar\177. Ileari I� ds Sl\177&es\177e\177tre : Si toas Ics i:crits de cette eSl\177e, qui sont parve, us j.squ’i nous, ,\177taieat perdus, on pourfait, aa reopen de cette pit\177:e, r6tablir parfaitement la pop,sic et la rh\177toriquc. Mythotogie. -L\177..\177 de. Dans
+se permettre des oppositions communes et des contrastes bizarres. {{-}} Henri IV de Shakespeare : Si tous les écrits de cette espèce, qui sont parvenus jusqu’à nous, étaient perdus, on pourrait, au moyen de cette pièce, rétablir parfaitement la poésie et la rhétorique. {{-}} Mythologie. - Luxe de croyance. {{-}} Dans
-faut a!ier jusqu’a I’intraduisible. (?est alors \177ulement qu’on s’aper\177.\177oit combien une lan�ue notas \177t ,;trang6re, ainsique la
+faut aller jusqu’à l’intraduisible. C’est alors seulement qu’on s’aperçoit combien une langue nous est étrangère, ainsi que la
-I.es q,estions les
+{{-}} Les questions les
-importantes qul s*sdressen\177 au sentiment cornroe \177 I’intelli\177e\177tce, ’\177 I’exl\177�ien.ce cornroe h ia r\177flexion, ne
+importantes qui s’adressent au sentiment comme à l’intelligence, à l’expérience comme à la réflexion, ne
-se trailer que
+se traiter que
-voix ;et cel\177ndant un mot \177 peine prononc\177, n’existe
+voix ; et cependant un mot à peine prononcé, n’existe
-pour I’amliteur, si les suivan\177 ne le Jul ral)lwlle.t p:u’ i’enchalnement des "\177 Qu’on g\177s\177 attention h une c\177nve\177lion du monde: si la im\177le n’\177t !\177s morte Iormlu’elle arriv\177 :\177 i’auditeur, il !a rue par !es eont\177dictions, I.\177 d\177finitions, 1\177 restrictio.s, les
+pour l’auditeur, si les suivants ne le lui rappellent par l’enchaînement des pensées. Qu’on fasse attention à une conversation du monde : si la parole n’est pas morte lorsqu’elle arrive à l’auditeur, il la tue par les contradictions, les définitions, les restrictions, les
-les vaga. lions si n;\177ture!les d,ms I,\177 convei,’\177’\177tion. prole (!cri (?st encore !)lus maltrait\177.e. (3,ac.n ne ve.t life quo les ourrages aux. quels il est a(:coututm\177; il
+les divagations si naturelles dans la conversation. La parole écrite est encore plus maltraitée. Chacun ne veut lire que les ouvrages auxquels il est accoutumé ; il
-forme rio.veil(?, les i(h’\177 qui !ui sont commas ot familit\177res. I.,\177s ouvragc\177 \177rits o.t m\177nnmoins I’avantage d�,tre durables
+forme nouvelle, les idées qui lui sont déjà connues et familières. Les ouvrages écrits ont néanmoins l’avantage d’être durables
-pouvoir n\177tendro le moment ot’\177 \177.a.a donn\177 d’\177gir sur
+pouvoir attendre le moment où il leur sera donné d’agir sur
-La
+{{-}} La
-la d\177raison on t \177 souffrir icilos mi\177mes contradictions. Ce que I’on dit verb\177lement doit
+la déraison ont à souffrir ici-bas les mêmes contradictions. {{-}} Ce que l’on dit verbalement doit
-au pr\177nt; �e qu’on \177critdoit \177t\177 destin\177:’ ,.", l*avenir. La dialeetique est le perf\177ctionnoment de
+au présent ; ce qu’on écrit doit être destiné à l’avenir. {{-}} La dialectique est le perfectionnement de
-a \177t5 donnt\177 *& I’homme afin qu’il apprlt t\177 cormnitre la cliP, renee de\177 choses. A ve� les hornroes qui partagenl v\177rilablement nos id4\177 on
+a été donné à l’homme afin qu’il apprît à connaître la différence des choses. {{-}} Avec les hommes qui partagent véritablement nos idées on
-se brouil!er pour long-temps; on se nk\177nciiie toujours.
+se brouiller pour long-temps ; on se réconcilie toujours.
-sont opposes aux nt;tres, on cherehe vaine. merit i rester d’acco\177; ilsurvient toujours
+sont opposés aux nôtres, on cherche vainement à rester d’accord ; il survient toujours
-rupture. Nos adversain’s croieut nons n;fttlcr ea
+rupture. {{-}} Nos adversaires croient nous réfuter en
--- IG8rdp\177tant leurs
+répétant leurs
-faire at\177ntion :i !a n\177tr\177.. Un
+faire attention à la nôtre. {{-}} Un
-vraiment liberal est ce!ui qui sait reconnaltre le m6rite. Un probl\177tne difficile 5 r\177soudre pour !es jeunes talents, c’\177t de reconnaitre le m\177rite de leurs contemporainsplus!lg\177s, sans se lais.\177;r \177mtrainr par liners d\177,fauts. II y
+vraiment libéral est celui qui sait reconnaître le mérite. {{-}} Un problème difficile à résoudre pour les jeunes talents, c’est de reconnaître le mérite de leurs contemporains plus âgés, sans se laisser entraîner par leurs défauts. {{-}} Il y
-des hornroes qui s’\177,tudient & ddcouvrir les d\177;fauts de lears amis. !1 n’en rC-sul\177 aucun
+des hommes qui s’étudient à découvrir les défauts de leurs amis. Il n’en résulte aucun
-Pour moi,j’ai toujours
+Pour moi, j’ai toujours
-au m,’.,rite de roes advm’saires, et
+au mérite de mes adversaires, et
-ai prolift.,. q Le public vcut t\177tre trait\177 cornroe une fi:mme; on
+ai profité. {{-}} Le public veut être traité comme une femme ; on
-lui dis\177 que
+lui dire que
-veut entendre.. A chaque:1!\177a do !’heroine con’e.qpond une
+veut entendre. {{-}} À chaque âge de l’homme correspond une
-,:\177.rtalne pl\177ilo\177ophie. [,’enfant parntt \177’\177!iste; card est aunt conva\177neu de i e.x\177stence des
+certaine philosophie. L’enfant parait réaliste ; car il est aussi convaincu de l’existence des
-et de\177 poirea que
+et des poires que
-la s\177enne. II est naturelquelejeune llomme’, tourment\177 par \177 pa\177ions \177e replie sur I,\177i-m\177me. devient id\177a!iste. Quant 5 I’l\177omme fait, \177ntraire, tout concourt \177 lere. ndre tique. 11 fait
+la sienne. Il est naturel que le jeune homme, tourmenté par ses passions se replie sur lui-même. Il devient idéaliste. Quant à l’homme fait, au contraire, tout concourt à le rendre sceptique. Il fait
-si le\177 tooyens qu’il a clioisis pour arriver \177 son but \177ont j\177,stes. Avant
+si les moyens qu’il a choisis pour arriver à son but sont justes. Avant
-pendant I’action il
+pendant l’action il
-contenir \177n intelligence., pour ne p.xs avoir 5 \177e repentir
+contenir son intelligence, pour ne pas avoir à se repentir
-fait u\177, mauva\177s choiz. Le vieillard inclit\177e toniours vets le m.ysticisme; i| voit
+fait un mauvais choix. Le vieillard incline toujours vers le mysticisme ; il voit
-de ci\177o\177e\177 d\177:pendent du I, asanl, que
+de choses dépendent du hasard, que
-folie r\177ussit et
+folie réussit et
-la rai\177on \177,.clso\177,e; que le bonl\177e\177r et
+la raison échoue ; que le bonheur et
-font \177.quilibre dans monde. La vieilles\177e la plus avanet\177e ,.epose dan\177 celui
+font équilibre dans le monde. La vieillesse la plus avancée se repose dans celui
-a \177tO, qui estet qui .\177er:\177 toujo**r\177. I.orsq\177’on viei|!it il
+a été, qui est et qui sera toujours. {{-}} Lorsqu’on vieillit il
-savoir s’arrt\177ler a\177’ec :.\177ol\177seience 5 un certain deg\177.
+savoir s’arrêter avec conscience à un certain degré.
-Ii ne conylent pas .\177 un
+{{-}} Il ne convient pas à un
-de s,,ivrv tes opinions
+de suivre les opinions
-dans !es Irabits. Mais
+dans les habits. {{-}} Mais
-savoir o\177t I’on estet naitrc la
+savoir où l’on est et connaître la
-autres. COlIF La
+autres. {{-}} La
-tradition momentan\177e. Or, route tradition entralne avec eile une c\177rgaine m\177ssit\177.: \17711e tie s’y eonfi\177rmer. On s’est occ. Ul\177 long-temps de ta criti,l\177s de/a ra/son; je d\177sirerais uno cr/t\177/ae & bon ss\177u. Ce \177rait uu v6ritab!e service rendu ’,t I’esi\177’\177 humaine, si i’on pouvait
+tradition momentanée. Or, toute tradition entraîne avec elle une certaine nécessité ; celle de s’y conformer. {{-}} On s’est occupé long-temps de la critique de la raison ; je désirerais une critique du bon sens. Ce serait un véritable service rendu à l’espèce humaine, si l’on pouvait
-commun ]usqu’:’, l’6vidence, quelles
+commun jusqu’à l’évidence, quelles
-ses v\177ritablm limites; et c’�st tout
+ses véritables limites ; et c’est tout
-vie. Tout bien considt\177r6 la philosophic n’est
+vie. {{-}} Tout bien considéré la philosophie n’est
-en langase ampbigourklue.
+en langage amphigourique.
-Le senn commun, dent in sph;..re est
+{{-}} Le sens commun, dont la sphère est
-se irerope que
+se trompe que
-il vetat r\177soudre des ’prolml\177mes lrop (\177lev\177s; reals aussi on trouw. rarement
+il veut résoudre des problèmes trop élevés ; mais aussi on trouve rarement
-haute th\177rie dans le \177rcle o\177, il se di\177ve!oPpe. lhr si I’on met de c,\177t\177 des prob16mes qu’on ne pourfait r\177soudre que \177r I\177 lois propres \177 la nature vivahie, !es explications m\177niques \177viennent \177ns \177s\177 :\177 I’ord\177 du jour. Dans
+haute théorie dans le cercle où il se développe. {{-}} Car si l’on met de côté des problèmes qu’on ne pourrait résoudre que par les lois propres à la nature vivante, les explications mécaniques reviennent sans cesse à l’ordre du jour. {{-}} Dans
-qui cone\177ne la pratique, tan sens
+qui concerne la pratique, un sens
-la IdUS haute
+la plus haute
-que, vis-h*vis du ben sens,
+que, vis-à-vis du bon sens,
-haute fenorion 5 rempllr qne de
+haute fonction à remplir que de
-donner cegte fermet\177. To;is Io\177 philosophes
+donner cette fermeté. {{-}} Tous les philosophes
-ont pont but i’id\177, et
+ont pour but l’idée, et
-la dt. couvrir sotis !.\177 diversit,\177 des faits. Tousles th,[,oricien.\177
+la découvrir sous la diversité des faits. Tous les théoriciens
-!\177 eh\177,\177ehent dans I\177 rz\177l, et n’y peuven! i\177 retroliver. (;es deux d16ments, I’id\177l st le n’\177l, se trouvent r6anisdans la. vie, dans route action,
+la cherchent dans le réel, et n’y peuvent la retrouver. {{-}} Ces deux éléments, l’idéal et le réel, se trouvent réunis dans la vie, dans toute action,
-dans l’art, On I’a dit
+dans l’art. On l’a dit
-mais pea de
+mais peu de
-en prorite,,. i,es philosophes, tq i\177Nrticuier, se trompeat Iorsqu’ils che\177hent \177lm\177ment la cau\177 et i’effet. Tout\177 deux
+en profiter. {{-}} Les philosophes, en particulier, se trompent lorsqu’ils cherchent séparément la cause et l’effet. Toutes deux
-un I)h\177nom\177ne indivisible.
+un phénomène indivisible.
-qui \177it \177connaRre la v\177riff, de ce princil\177 , c\177t bien p\177 de
+qui sait reconnaître la vérité de ce principe, est bien près de
-vraie m\177th\177e. i,e p\177\177x \177. t\177e nons met d\177,j5 sur
+vraie méthode. Le procédé génétique nous met déjà sur
-meilleure vole, quoiqu’il ne sufii\177 pas. Tousles hommes pratlques cherchent mettre le moqde sur
+meilleure voie, quoiqu’il ne suffise pas. {{-}} Tous les hommes pratiques cherchent à mettre le monde sur
-horizontal \177 !es esprits Sl\177ulalifs aur un
+horizontal : les esprits spéculatifs sur un
-vertical. Jusqu’\177, quel
+vertical. Jusqu’à quel
-cela peut-i| lenr n\177ssir T l:’est leur
+cela peut-il leur réussir ? C’est leur
-Cest settlement.lorsqu’on-ne voit pus de terme .\177.’.sa" iten\177e .’, qu’il faut penset, II ell est &’rliistoire cornroe’ de’ !’6tude de
+{{-}} C’est seulement lorsqu’on ne voit pas de terme à sa pensée, qu’il faut penser. {{-}} Il en est de l’histroire comme de l’étude de
-sciences proIbndes, prt;sentes, pasties ct rutre*es; plus resprit p\177n,’..!.re avant dans !es probl\177mes, plus
+sciences profondes, présentes, passées et futures ; plus l’esprit pénètre avant dans les problèmes, plus
-deviennent diffi�ilcs. (:elui qui ,\177e redoute
+deviennent difficiles. Celui qui ne redoute
-qui marehe hardiment, sent, i mesure qu’il avarice, les hautes fac,lg.s de
+qui marche hardiment, sent, à mesure qu’il avance, les hautes facultés de
-se d\177.velopper, et 8m}te m\177e jouissa,,ee d,\177licieuse. Celui
+se développer, et goûte une jouissance délicieuse. {{-}} Celui
-livrer 5 I’\177tude d’une science slK. ciale , ae pent manquer d’t\177tre troml\177 ou
+livrer à l’étude d’une science spéciale, ne peut manquer d’être trompé ou
-tromper lui-m6me, .\177 tooins que
+tromper lui-même, à moins que
-circonstances in&.;pendantes de sa volont\177 ne raient fora\177 d’embrassor cette c, arri6re. Qui voudrait \177tre m&lecin, s’il pr6voyait tons les d\177sagr\177ments qui rattendent \177
+circonstances indépendantes de sa volonté ne l’aient forcé d’embrasser cette carrière. Qui voudrait être médecin, s’il prévoyait tous les désagréments qui l’attendent ?
-t\177mmf. Celui qui ,’encontre de
+{{-}} Celui qui rencontre de
-parvient ’5 une libert\177 tranquille; celui qni n rencontre des obstacles. que ph,..\177 lard, ne connail qu’une liberr(?
+parvient à une liberté tranquille ; celui qui ne rencontre des obstacles que plus tard, ne connaît qu’une liberté amère.
-Pl.!ll\177ll DIVI\177ISIS iOI L’&RT. L’art
+Pensées diverses sur l’art. L’art
-une esl)\177eo de sons reli\177ieux, stir un sentiment s\177rieux, profond, inalt\177rable; c’est po.rquoi il
+une espèce de sens religieux, sur un sentiment sérieux, profond, inaltérable ; c’est pourquoi il
-volontiers ’,\177 !a religion.’ La teli$ion n’a nnllement besoin du sons do I’art’; erie repose sur Ic carattire s\177rieux des idc\177es qui
+volontiers à la religion. La religion n’a nullement besoin du sens de l’art ; elle repose sur le caractère sérieux des idées qui
-sont propres; mais
+sont propres ; mais
-ne domto nile seas d. beau ni !e 6oSt.
+ne donne ni le sens du beau ni le goût.
-l)ans role cxce. llente gravure (le l{,enabrandt, qui rcpr6sente Jdsus-Chris! chassaat les marel,ands et
+{{-}} Dans une excellente gravure de Rembrandt, qui représente Jésus-Christ chassant les marchands et
-temple, I’aur6ole qui ordinalfoment environnc !a t\177x. te du \177%igneur est n’;pandue aulour de
+temple, l’auréole qui ordinairement environne la tête du Seigneur est répandue autour de
-main qui \177 dans i’aetion divine, iYappe a�cc force, rayonaantc de Imni6rc. !,a 161\177..el le \177isage sont dans I’ombre. I\177ne. ancienne tradition rapls\177rte que I)t’.d:lh.,, le premier sCalpt\177ilr\177 ’mauvais \177eil I’inYeation du tom’ i poticr. II est I\177ssible que Fenvie n’y fat pour rien; mais
+main qui, dans l’action divine, frappe avec force, rayonnante de lumière. La tête et le visage sont dans l’ombre.thumb|right|300px|center|Rembrandt van Rijn, Jésus chassant les marchands du temple {{-}} Une ancienne tradition rapporte que Dédale, le premier sculpteur, vit de très-mauvais œil l’invention du tour à potier. Il est possible que l’envie n’y fût pour rien ; mais
-homme vrai\177mblablement pressentait que l’616ment te�!m\177lue. dans Fart finirait par entralner �elui-.ci & sa rui.n. \177 e. Un aob!e !)hilosophe (.!)a dit d e i’archiI(\177t’lure .qu’elle est une m\177si\177e l\177aril\177e, t,t cc mot a d6 exciter plus d’m\177 sourire d’incrd. dulitt;. Nous nc .croyons pouvoir mieux , I
+homme vraisemblablement pressentait que l’élément technique dans l’art finirait par entraîner celui-ci à sa ruine. {{-}} Un noble philosophe a dit de l’architecture qu’elle est une musique pétrifiée, et ce mot a dû exciter plus d’un sourire d’incrédulité. Nous ne croyons pouvoir mieux Novalis
-,.epmluire_. eette I\177lle IM\177.u\177e qu’en appdant l’\177rchit .\177lure true m\177s\177q\177w Qu’on \177 mp\177nte Orph(\177 b\177tis,aut ville aux ac\177rds de sa lye. I ln vaste eraplacement est pn;par6; le
+reproduire cette belle pensée qu’en appelant l’architecture une musique muette. Qu’on se représente Orphée bâtissant une ville aux accords de sa lyre. Un vaste emplacement est préparé ; le
-divin, apes a\177ir choisi I’end\177it D. phis \177nveaable, p\177nd \177 lye. \177udain les \177hers, ob6is\177ant au charme irg\177istible de rharmonie, se d6tachent d\177 monmgnes li6rement dt\177ul\177S et taill\177s. Cornroe saisis d’enthm, siasme ils \177 menvent et branlent; puis ils \177 coordonnent d’apri..\177 les n\177.gles d’une
+divin, après avoir choisi l’endroit le plus convenable, prend sa lyre. Soudain les rochers, obéissant au charme irrésistible de l’harmonie, se détachent des montagnes régulièrement découpés et taillés. Comme saisis d’enthousiasme ils se meuvent et s’ébranlent ; puis ils se coordonnent d’après les règles d’une
-architecture, ’ suivant
+architecture, se disposent en assises, suivant
-du disposent en ass[ses, rythme, et formerit des murallies. Ainsi s ahgnent des
+du rythme, et forment des murailles. Ainsi s’alignent des
-aux antres. I\177l ville cst b’\177tie; des tours de. d�.fense formerit son en\177inte. I,es sons de !a lyre. ont �css\177; mais i’bartoohie subsiste. [,es habitants d’une pareilie ville
+aux autres. La ville est bâtie ; des murs de défense forment son enceinte. Les sons de la lyre ont cessé ; mais l’harmonie subsiste. Les habitants d’une pareille ville
-au millc’u de cos m6lodies i, ternelles; I’csprit ne d6faille j\177unais; \177n activit$ est sans c(,sse te;\177;e
+au milieu de ces mélodies éternelles ; l’esprit ne défaille jamais ; son activité est sans cesse tenue en
-\177n r\177l\177 et \177a tonorion. Le\177 habi\177n\177, \177ndant \177 jo\177 les plus ordinals, \177nt \177n\177 ,m \177t id\177l. ,\177ns y \177nger, \177ns \177mon\177r \177 I’origine, ils goa\177nt la plus hau\177 jouis\177n\177 morale et \177l\177ieu\177. Oue l’on \177 prom\177no souvent dans ,\177int-Pier\177 de
+éveil ; l’œil se substitue à l’oreille, usurpe son rôle et sa fonction. Les habitants, pendant les jours les plus ordinaires, sont dans un état idéal. Sans y songer, sans remonter à l’origine, ils goûtent la plus haute jouissance morale et religieuse. Que l’on se promène souvent dans Saint-Pierre de
-on \177p\177uvera quelquo cho\177 d’analogue A \177 que
+on éprouvera quelque chose d’analogue à ce que
-osons exp, mer. Au
+osons exprimer. Au
-ville real bAtie, o:, le
+ville mal bâtie, où le
-son miserable balai, a entas\177 ptX. le-m\177le les
+son misérable balai, a entassé pêle-mêle les
-les \177difices, !es habitants
+les édifices, les habitants
-au mJlieu du d\177sordre et
+au milieu du désordre et
-triste nutour d’eux. Pour I’\177tranget, Iorsqu’il entre
+triste autour d’eux. Pour l’étranger, lorsqu’il entre
-ce spec.. tacle produit
+ce spectacle produit
-la m\177me impression que s’il entendait un bruit de comemuses, de firres, tie u, mbours de imbue, et
+la même impression de fifres, de tambours de basque, et
-se pr(,\177p:,rait 5 le faire a\177sister ’5 une
+se préparait à le faire assister à une
--- t?$ -HUMOUR. L’art
+NAÏVETÉ ET HUMOUR. L’art
-une c\177uvre s\177rieuse \177 il l�st art !dus haut degr\177 Iorsclu’il trait\177 des
+une œuvre sérieuse ; il est au plus haut degré lorsqu’il traite des
-Mais I’artisto est SUlX\177. r;eur $ I’ar( et \177 I’obje\177 qu’i! repr\177sente; su\177rieur h I’art, puisqu’il !e fai\177 servir ,:a son but; SUl\177rieur ’\177 l’objet, In\177is(ltfil le iraitc \177 \177 mani;\177re.
+Mais l’artiste est supérieur à l’art et à l’objet qu’il représente ; supérieur à l’art, puisqu’il le fait servir à son but ; supérieur à l’objet, puisqu’il le traite à sa manière.
-|,\177s .’wls figur.1tlif:(I) : ] monde
+{{-}} Les arts figuratifs représentent le monde
-les mnnilbstatio.s exff.,rieures de la natu\177. Nm]s appelons .,\177[ e\177 qui est Imrement .atari, et en mcrae tem\177 nous plait morMe\177.t. I\177s objets naifs \177nt done du
+les manifestations extérieures de la nature. Nous appelons naïf ce qui est purement naturel, et en même temps nous plait moralement. Les objets naïfs sont donc du
-de I’\177,rt, qui
+de l’art, qui
-une exlu\177ssion morale
+une expression morale
-Les objels qui off\177nt I.s deux c\177raeti\177s nat.\177l et
+Les objets qui offrent les deux caractères naturel et
-sont I,’s plus agr\177ables. I\177 naif. eomme natu\177!\177 a de i’a\177nit� a\177’ee le frei; \177\177ue te \177el n’off\177 aucun \177rait moral, nous I’ap\177!ons �ommun. :1 i.\177, s\177’ulpture et !a I\177’iul,re.
+sont les plus agréables. Le naïf, comme naturel, a de l’affinité avec le réel. Lorsque le réel n’offre aucun trait moral, nous l’appelons commun. {{-}} L’art en lui-même est essentiellement noble. Aussi l’artiste ne recule pas devant le commun. Il y a plus, par cela seul qu’il l’accueille il l’anoblit, et c’est ainsi que nous voyons les grands artistes user hardiment de leur droit de majesté. La sculpture et la peinture.
-Dans to.t artiste,
+{{-}} Dans tout artiste,
-un \177erme de hardJesse, sans [eque! le
+un germe de hardiesse, sans lequel le
-se �on\177..oit pas,
+se conçoit pas,
-perce particuli\177rement Iorsqu’on Yeut imposer des. limites .\177 son ima�ination, ou i’employer cornroe |nstrument ,:\177 la rs\177alisation d’une i&:\177 \177trolte. llaplia\177l est
+perce particulièrement lorsqu’on veut imposer des limites à son imagination, ou l’employer comme instrument à la réalisation d’une idée étroite. {{-}} Raphaël est
-ici, parmi’ !es artistes modernes, It t..dent It plus pur\177 II \177st’ parf\177itcment nail. Chez !ui le \1771 n"\177t \177int’en opicilion aw\177 le
+ici, parmi les artistes modernes, le talent le plus pur. Il est parfaitement naïf. Chez lui le réel n’est point en opposition avec le
-le \177igieux. lapis sur le(luel est \177p\177nt\177 l’A\177mtio\177 de.s \177o\177, chef4’muvm de \177mp\177ition qul ne \177ut \177t\177 sur\177ss\177, nous mont\177 tout
+le religieux. Le tapis sur lequel est représenté l’Adoration des Rois, chef-d’œuvre de composition qui ne peut être surpassé, nous montre tout
-monde, aleputs le vieux prin\177 en pri\177s j,squ’au mau\177, et
+monde, depuis le vieux prince en prières jusqu’au maure, et
-singe q. s’amu\177 :w\177 une \177mme sur le d\177 du chamea. S:dnl Josepl\177 derail aussi film \177raet\177ri\177 d’une manicure \177u14-fail naive, \177mme nourricier qui \177 r.:jouit des pr\177nl\177 porb\177s i\177r les m:\177ges.
+singe qui s’amuse avec une pomme sur le dos du chameau. Saint Joseph devait aussi être caractérisé d’une manière tout-à-fait naïve, comme père nourricier qui se réjouit des présents apportés par les mages.
-Les
+{{-}} Les
-en g\177’,\177n\177ral, ont
+en général, ont
-une id(\177e origlnale au
+une idée originale au
-saint Jo\177ph. Les Bizantins, h qui
+saint Joseph. Les Bizantins, à qui
-vain J\177urnour, repr\177sentaient ie Saint
+vain humour, représentaient le Saint
-triste, ’\177 la hals’ sanco du Sanvent. l,’enfimt est coucht\177 dans la cr\177.che. Les
+triste, à la naissance du Sauveur. L’enfant est couché dans la crèche. Les
-le contetnplent, \177tonn\177s de trouver t\177 la
+le contemplent, étonnés de trouver à la
-de !a paiile aride d\177mt ils
+de la paille aride dont ils
-une cr\177.ature vivarite, c\177ieste, et d’une grace divine.
+une créature vivante, céleste, et d’une grâce divine.
-adorent io nouveau-n\177; la mitre cst aussi pros de lui, silencieuse; mais
+adorent le nouveau-né ; la mère est aussi près de lui, silencieuse ; mais
-Joseph \177st tourm\177 de cSt\177 et re\177arde ob!i. quement, avec
+Joseph est tourné de côté et regarde obliquement, avec
-air pen satisfait\177, la sc\177ne mervei!leuse. L’huour est tin des \17716ments du g\177nie; mais
+air peu satisfait, la scène merveilleuse. {{-}} L’humour est un des éléments du génie ; mais
-moment o\177t it pr6domino, it n’est
+moment où il prédomine, il n’est
-faux-semblant. II accompagne I’art .5 son dC\177elin, le d6truit et
+faux-semblant. Il accompagne l’art à son déclin, le détruit et
-par I’an\177antir.
+par l’anéantir.
-I;n travail
+{{-}} Un travail
-nous p\177parons, pourra donner s\177.\177r ce
+nous préparons, pourra donner sur ce
-explications intt\177ressantes. Nous
+explications intéressantes. Nous
-de consid6rer exclusivement,
+de considérer exclusivement,
-le cft\177 moral, tousles artistes
+le côté moral, tous les artistes
-sont d\177’\177’A contain sous d’a\177,tres rapports; de montrer, d’apr\177s les sujet$ qu’ils ont choi$is et leur mani/are de
+sont déjà connus sous d’autres rapports ; de montrer, d’après les sujets qu’ils ont choisis et leur manière de
-quoi !e temps, !e lieu, !a nation
+quoi le temps, le lieu, la nation
-les maltres d’un c/lift, ’et d’\177m autre
+les maîtres d’un côté, et d’un autre
-propre indlvidualit6, leur inde\177 tructible originalit6, ont contribu6/i !es former
+propre individualité, leur indestructible originalité, ont contribué à les former
-ont \177t6, ou 5 les
+ont été, ou à les
-qu’ils 6taient devenus. L’art
+qu’ils étaient devenus. {{-}} L’art
-un interpr,;,l\177 de
+un interprète de
-qui \177e .peut s’exprimer par !a parole; par cons&luent, il
+qui ne peut s’exprimer par la parole ; par conséquent, il
-de vouioir i’interprfter \177 son
+de vouloir l’interpréter à son
-des efibrts que nous raisons dans
+des efforts que nous faisons dans
-but plusie\177rs avantages,
+but plusieurs avantages,
-la i)ratique pent aussi beaucoup proflier.
+la pratique peut aussi beaucoup profiter. {{-}}
-APHORISMES BUR L’ART. (\177uiconque veut aujounl’hui \177’,erire ou disct[ter sur I’art, ne doit pns aux id\177’,\177s que la @hilo\177ophie a continue \177t d6veloppcr de
+APHORISMES SUR L’ART. Pour mes amis et mes adversaires. {{-}} Quiconque veut aujourd’hui écrire ou discuter sur l’art, ne doit pas être étranger aux idées que la philosophie a développées et continue à développer de
-jours. AN’ant de reprochef .:, un aulcur son obscuriti., o,, derfait regarder en \177i.m\177me\177
+jours. {{-}} Avant de reprocher à un auteur son obscurité, on devrait regarder en soi-même,
-� -,* tbf’four voit s’il
+pour voir s’il
-bien clair; au cK;!\177uscule I’t, criture lap!usnettedevientfilisible. Dans
+bien clair ; au crépuscule l’écriture la plus nette devient illisible. {{-}} Dans
-discussion !’on doit bi\177ns\177 garder di\177 d .es chosea que
+discussion l’on doit bien se garder de dire des choses que
-vous enntesie. Quand
+vous conteste. {{-}} Quand
-il flint 6ire en 6tat de les eXlmser clairement ot di\177 les r6fi\177ter aVe\177 ia m\177.me clart6’, sans l.’obsc’urit\177 de.certaines maximes n’est que. relative. Ge .qu! est
+il faut être en état de les exposer clairement et de les réfuter avec la même clarté, sans quoi on risque de combattre des fantômes créés par son imagination. {{-}} L’obscurité de certaines maximes n’est que relative. Ce qui est
-la \177la\177;!ori.c.l\177eut dev. e!fir .?lr/\177s-clair da!! s. !a pralique. Un arlisto,qui produit des muvres romar,luables n’est
+la théorie peut devenir très-clair dans la pratique. {{-}} Un artiste qui produit des œuvres remarquables n’est
-en ,Rat.de so rendre cornpie de
+en état de se rendre compte de
-propres crOations, ni de celles: ties nutres.
+propres créations, ni de celles des autres.
--- f8ff -La nature et i’iddo sont insd\177arables. Les styarer, ce serait d\177truire I’art aussi
+{{-}} La nature et l’idée sont inséparables. Les séparer, ce serait détruire l’art aussi
-que !a vie r6elle. ’(\177uand ii\177S’ aitisted parlent’de la" nat\177t\177e"\177 ils sous-entendent tou]ours i’id\177 sans avoir
+que la vie réelle. {{-}} Quand les artistes parlent de la nature, ils sous-entendent toujours l’idée sans en avoir
-conscience. II enest de m\177me de
+conscience. {{-}} Il en est de même de
-qui proressent une eslime exclusive pour I’exi\177rien\177; ils
+qui professent une estime exclusive pour l’expérience ; ils
-que I’exp6rienee proprement
+que l’expérience proprement
-la moiti\177 de I’exp\177rience. On
+la moitié de l’expérience. On
-belle natu\177; il faut done choisir,
+belle nature ; il faut donc choisir,
-doute co qu’il
+doute ce qu’il
-a do plus parfait’; mats *& quel
+a de plus parfait ; mais à quel
-le reconnaltre Y D’apres quelle r\177le doit-on faire ee choix? 0�, est cette rc\177tlle .* Elle n’est pourrant pas dans nature. Et,
+le reconnaître ? D’après quelle règle doit-on faire ce choix ? Où est cette règle ? Elle n’est pourtant pas dans la nature. {{-}} Et,
-que I’objet soit donn6,,
+que l’objet soit donné,
-quece .soit, par exemp!e, le’plus bel
+que ce soit, par exemple, le plus bel
-d’une foist reconnu eomme !e type
+d’une forêt reconnue comme le type
-son espSee; maintenant, pour m\177tamorphoser cet
+son espèce ; maintenant, pour métamorphoser cet
-image, tourne a**tour de iui, je cherche k le
+image, je tourne autour de lui, je cherche à le
-plus ’beau’ ’c\177t\177’, je me place’\177;\177 - une distance conyenable pour le voit imrfaitement dans
+plus beau côté, je me place à une distance convenable pour le voir parfaitement dans
-jour favorable\177 et, apres tout cela, eroyez-vous que beaucoup ties ehoses qui appartiennent .:, I’arbre r\177l soient pass\177es sur le papjer. ii est
+jour favorable ; et, après tout cela, croyez-vous que beaucoup des choses qui appartiennent à l’arbre réel soient passées sur le papier ? {{-}} Il est
-le eroire; tunis i’artiste\177 qui doit poster le
+le croire ; mais l’artiste, qui doit posséder le
-pas tombet dans une pareiile m\177prise. Pr\177is\177ment, ce
+pas tomber dans une pareille méprise. {{-}} Précisément, ce
-le phis cornroe nature A la
+le plus comme nature à la
-un ouvrase d’art,
+un ouvrage d’art,
-nature ext\177rieure, mai$ I’homme, !a nature int\177rieure. Le
+nature extérieure, mais l’homme, la nature intérieure. {{-}} Le
-nous int\177resse que
+nous intéresse que
-r\177ppor\177t’avec:l’.homme’..Nous ne:goStons danss !’art que
+rapport avec l’homme. Nous ne goûtons dans l’art que
-est roxpression de. Ce, rap\177 port\177 -’ ..11 est\177 \177egalement difllcile d’apprcndre des I,ons.mml\177,les et, de Is.. nature., � On,: doit. s’assimiler..la forme
+est l’expression de ce rapport. {{-}} Il est également difficile d’apprendre des bons modèles et de la nature. {{-}} On doit s’assimiler la forme
-la mati\177’\177re, et m\177me cette lrai\177sformation de la forme,est ce
+la matière, et même cette transformation de la forme est ce
-a tie, plus difiiAvoir tent\177 sans succ\177,\177 de
+a de plus difficile. {{-}} Avoir tenté sans succès de
-plus laautes exigences de raft, m6rite islets d!estime- q,.e. d’avoir rempli .parfaitemcnt !\177s conditions inf\177’rieures. It
+plus hautes exigences de l’art, mérite plus d’estime que d’avoir rempli parfaitement les conditions inférieures.
-.- IilSLorsque !es dilettantes mat fait !cur possine, ils
+CONSEILS AUX JEUNES ARTISTES. Lorsque les dillettantes ont fait leur possible, ils
-dire, pout* s’excuset, que !\177r travail n’est \177s en\177 achevf,. ,\177ns dou\177 ils n’ont \177s lini, \177xr\177 qu’ils n’ont \177s bien \177mmen\177% QueUings trails sufii\177nt au malt\177 \177m’ rep\177nter \177n \177,\177v\177 cornroe finie. Ex,\177,,\177 oil ram, erie
+dire, pour s’excuser, que leur travail n’est pas encore achevé. Sans doute ils n’ont pas fini, parce qu’ils n’ont pas bien commencé. Quelques traits suffisent au maître pour représenter son œuvre comme finie. Exécutée ou non, elle
-est ,.l\177j5 parf:\177i\177. Le
+est déjà parfaite. Le
-habile diletta.te t.\177tonne tm\177jours dans \177n in\177rtiiUde, et \177 roesure que !e travail av\177, \177ion du pwmierjet \177 trahit de plu\177 en plus. d\177faut qui
+habile dilettante tâtonne toujours dans son incertitude, et à mesure que le travail avance, l’indécision du premier jet se trahit de plus en plus. C’est seulement à la fin que se découvre le défaut qui
-que I’muv\177 est manqua, qui, d;.\177-Im\177, ne i\177ut phis de eelle fad:on, en effet\177 I’ouvrage ne \177tre aehev/,. Dans I’art v\177:ritable, il
+que l’œuvre est manquée, et qui, dès-lors, ne peut plus se réparer ; de cette façon, en effet, l’ouvrage ne peut être achevé. {{-}} Dans l’art véritable, il
-pas d’\177ol,: pnp:\177ratoire; ma|s seuiement un travail de.. preparation. La me\177lleure pr6paralion est
+pas d’école préparatoire ; mais seulement un travail de préparation. La meilleur préparation est
-dernier \177l\177ve au travail d, maitre. ,%uvent I’appn;nli qui
+dernier élève au travail du maître. Souvent l’apprenti qui
-des c\177mleurs, estde, venu un excellent mal. h\177. II h’en est pasdem\177me de Fimiiation e:,,]iq,e Yens laquello :, en$6nGtal..,:!:h.omme e.\177t naturelleme,it povtG\177, .\177l In. T\177to.d’:un artiKle do talent qui execute des choses dillieih:s \177vee facilitY.
+des couleurs, est devenu un excellent maître. {{-}} Il n’en est pas de même de l’imitation mécanique vers laquelle, en général, l’homme est naturellement porté, à la vue d’un artiste de talent qui exécute des choses difficiles avec facilité.
---* fS.� -Quo I(\177ljetfitd] artlate.\177 les dimaneh’e\177.et.ie\177 jourS. do’. r\177t\177; a\177i\177t\177’\177d,\177 dan\177c\177.’du ,\177ill"\177ge; qu’it \177ett\177 mo\177Wement\177.’naturels’-! qu’i’l. donn’e.’.\177*, h. ]eune.\177.i\177my\177no \177 .!e-.’vetement d’uno ,nYmph\177 \177 au\177,* jeune\177- viti\177Beoi\177. !ongues oreilles,
+{{-}} Que le jeune artiste, les dimanches et les jours de fête, assiste aux danses du village ; qu’il observe les mouvements naturels ; qu’il donne à la jeune paysanne le vêtement d’une nymphe, aux jeunes villageois de longues oreilles,
-de bout. S’ii a .bien ,\177isi In natufo, s’[! a donn6 \177 .se\177 ii y a plus: s’il a que!querois I’�Cea.ioa de
+de bouc. S’il a bien saisi la nature, s’il a donné à ses personnages des poses nobles et libres, personne ne saura d’où il a tiré son tableau, et chacun jurera qu’il a copié l’antique. {{-}} Il y a plus : s’il a quelquefois l’occasion de
-de eorde et des Inomroes qui .so l,i, vrent .en, public
+de corde et des hommes qui se livrent en public
-exercices d’&iuitation, qu’i! ne’nOglise pasde les oh. server; quail’. fasso ’abStraction de
+exercices d’équitation, qu’il ne néglige pas de les observer ; qu’il fasse abstraction de
-y aen eux d’exag\177r\177, de
+y a en eux d’exagéré, de
-de co qui l]ent aux
+de ce qui tient aux
-leur metier, et qu d apprenne *,i, uisir, la gra .�e iniinie done est le \177eo.rpq. ,. capaide ’ ’ , ,:, . .m, -’.*i - : \177 � :-’-’ ’,(,lue I\177jeune ’Mtis\177 n\177. d\177daigne pan non
+leur métier, et qu’il apprenne à saisir la grâce infinie dont est capable le corps humain. {{-}} Que le jeune artiste ne dédaigne pas non
-plus d’\177tadier \177.les’hrmes. des-. ani .mau\177; qu’il cherehe ..\177i..M :.fai\177 ..* une -id\177 :.. g\177n\177rale des .animau’\177. domestiques, da. e..heval ’,’ du chiem. Les animaux .fro. uvagm el \177trangers m\177rite..M ’a’nussi d’atti\177er son: attentions". ’ .:. ;’ Nous ,omme5 bien’COnVnineus de Ja n\177eesslt\177 dt-\177 \177tudes d:aPr\177s’natur\177 pou r le seulpte..ur et le peintre.\177. seulement
+plus d’étudier les formes des animaux ; qu’il cherche à se faire une idée générale des animaux domestiques, du cheval, du chien. Les animaux sauvages et étrangers méritent aussi d’attirer son attention. {{-}} Nous sommes bien convaincus de la nécessité des études d’après nature pour le sculpteur et le peintre ; seulement
-nous soreroes souvent troublt\177s en royant I’abus qu’on
+nous sommes souvent troublés en voyant l’abus qu’on
-si Iouable � It existe dans !a nature bea ucoupd’objets qui, consid\177.r\177s isol,\177ment, ’pr\177sentent ie caraet\177i;e’ de"la ItJ\177a:U\177; ce ’pendiint ie talent consiste \177 d\177ouvrir [es harmonies,
+si louable exercice. {{-}} Il existe dans la nature beaucoup d’objets qui, considérés isolément, présentent le caractère de la beauté ; cependant, le talent consiste à découvrir les harmonies,
-par Ji .a produire des eeuvres d’art. ’Le papillon
+par là à produire des œuvres d’art. Le papillon
-vient se, poser star la fieur, la SouRe de ros\177 qui humcote son ealie\177, ’le\177vase qui
+vient se poser sur la fleur, la goutte de rosée qui humecte son calice, le vase qui
-la tendent ’plus belle encore. It n’y
+la rendent plus belle encore. Il n’y
-buisson, \177pas un ,arbve :qui
+buisson, pas un arbre qui
-he. Imisse davenir.int\177\177nt par \177mge d’un roc.h.er\177, d?une fontaine, et. \177 qui
+ne puisse devenir intéressant par le voisinage d’un rocher, d’une fontaine, et à qui
-habilement m\177nag\177e ne
+habilement ménagée ne
-grand .eharme.. 11 en.est de m\177me dO’-la’ figu’re’humaine \177 de la;i-fo\177me.’deS maux d\177 route esl)\177e, ... � I.e’ ieune artiste ’trouvera Plus d’un avantage\177 ii apprendra d\177abOrd .\177 r\177ch\177r, \177 combinet, \177 saisir
+grand charme. il en est de même de la figure humaine, de la fome des animaux de toute espèce. {{-}} Le jeune artiste y trouvera plus d’un avantage ; il apprendra d’abord à réfléchir, à combiner, à saisir
-les ob\177je\177s qui"s ’h \177armonisent"ensemble. Si
+les objets qui s’harmonisent ensemble. Si
-cette mani\177re ii’ eom.pose a\177;ec talent, ce qu ’on"nomtne I’in\177ention, c.*est-\177’dire =l ’ art de
+cette manière il compose avec talent, ce qu’on nomme l’invention, c’est-à-dire l’art de
-une foul\177 (l’i’d\177s d’une simple particularitY, ne iui’manquera pas. , $i. je.demande \177. de
+une foule d’idées d’une simple particularité, ne lui manquera pas. {{-}} Si je demande à de
-peintres alle,nands,’ m\177m.e \177. ceux
+peintres allemands, même à ceux
-ont s\177journ\177 long* temps en ilalie, DOU\177UOi on
+ont séjourné longtemps en Italie, pourquoi on
-dans !es tons qu’ih donnent A. leurs paysages.., lant .de .durelA et de s/\177che\177 s- pourquoi ils semblent. a\177ant tout fuir Fharmonie,..ils
+dans les tons qu’ils donnent à leurs paysages tant de dureté et de sécheresse, pourquoi ils semblent avant tout fuir l’harmonie, ils
-Kant. noue,, a fait-eemanltter ,qu:il ,\177iste moti[\177 de s,rveJller \177m..fa\177l\177 Jn.,plus hnu\177 que I’homme \177\177e. Chncun \177ut v\177rifier sur lui.m\177me \177m\177en \177t\177 maxime est ,,tile; mais je’voudra\177s, au do vue, fai\177 \177ntir la ’ ’" "’" n\177siu\177 d’Une critique des .ans, dans I’in\177t de Fart en .... � gfinff\177ra !,: e, ruadier d.rarta eman , s’il "est d\177tina a \177p\177n,\177 u\177e nsuvelle vie et i ’fid\177 de nbu\177aux p\177rl, s. L’homme, originaimment dou\177 d\177 plus keu\177\177 dis\177itions \177ur be\177in d’\177M form6 par’ I’\177]ueation.’ Ses heuit\177.s ne peuvent so. di\177voloPl\177"que par les s0ins ’que i’hl-pt\177’\177gttent..seS"’parents et \177es-matt\177,.\177r rexemple ou Une\177’exp\177’.. ’ tiene\177 "libo\177eusement "aequlse; de ’ m\177md l’ar41st\177 n’est \177 pas’ .’ni\177-\177tout- form\177 t,; m"nis
+répondent avec beaucoup d’aplomb : C’est ainsi que nous voyons la nature. {{-}} Kant nous a fait remarquer qu’il existe une critique de la raison ; qu’il y a des motifs de surveiller cette faculté, la plus haute que l’homme possède. Chacun peut vérifier sur lui-même combien cette maxime est utile ; mais je voudrais, au même point de vue, faire sentir la nécessité d’une critique des sens, dans l’intérêt de l’art en général, et en particulier de l’art allemand, s’il est destiné à reprendre une nouvelle vie et à faire de nouveaux progrès. {{-}} L’homme, originairement doué des plus heureuses dispositions pour la science, a besoin d’être formé par l’éducation. Ses facultés ne peuvent se développer que par les soins que lui prodiguent ses parents et ses maîtres, par l’exemple ou une expérience laborieusement acquise ; de même l’artiste n’est pas né tout formé, mais seu-
-. \1779\177 \177’. . letoeat avee !e g\177rm\177 du
+lement avec le germe du
-La nattn, e Wut bien lui avolr donn\177 Io’plus heureux coup.d’feil pour salsir ies formes, !es pro. portions, les mouvements \177 mais pour !a i,auti\177 comPositiOn’,’ i,emembi"\177, la distribution do la lumi;\177re et
+La nature peut bien lui avoir donné le plus heureux coup-d’œil pour saisir les formes, les proportions, les mouvements ; mais pour la haute composition, l’ensemble, la distribution de la lumière et
-ombres, !e ehoix des
+ombres, le choix des
-bien I’ui manquer,
+bien lui manquer,
-doute. S’il na \177 sent pas dispos\177 ,:\177 apprendre
+doute. {{-}} S’il ne se sent pas disposé à apprendre
-grands mi!’t’re\177 des Si\177la "pasts ou
+grands maîtres des siècles passés ou
-un v.\177ritabla artisto\177 abu\177 par la �ausse idle de son originalitY, il
+un véritable artiste, abusé par la fausse idée de son originalité, il
-en arri6re et au.dessous de lui-m!\177me; car ce a’est pas s.eulement co qui est inn\177:\177n not/s ,.. mais
+en arrière et au-dessous de lui-même ; car ce n’est pas seulement ce qui est inné en nous, mais
-avons ’pu aCqn\177rir qui nous appament st se e0nfond avec
+avons pu acquérir qui nous appartient et se confond avec
-Le terme d’j\1770\177,’ comme on i’emploi\177 dans i’histoi re ’des arts figuratifs, ot\177’ I’on parled’one/M\177ole Florentine,
+THÉÂTRE ALLEMAND. Le terme d’École, comme on l’emploie dans l’histroire des arts figuratifs, où l’on parle d’une école Florentine,
-et �\177nitlenne, ne
+et Vénitienne, ne
-plus s*appliquer d\177normais au th\177tre Allemand.
+plus s’appliquer désormais au théâtre Allemand.
-on pourair pout\177tre en* core 5e servir
+on pouvait peut-etre encore se servir
-ou q,mrante ans, parce qu’alora it \177tait petrols. de
+ou quarante ans, parce qu’alors il était permis de
-� - .193 -une rep\177n\177tion conforme & la
+une représentation conforme à la
-et \177. i’art,. d\177,.termin\177: .ira r’ des circons. tances !oca!es; reals., 8i on y resarde de pros, le mot \177fe ne Conv|ent aux arts JlSuratJf5 eux, m\177nesque damJ !e\177rs._comm(\177n\177ements._.. AussitSt qu.’une \177cole a
+et à l’art, déterminée par des circonstances locales ; mais, si on y regarde de près, le mot école ne convient aux arts fiugratifs eux-mêmes que dans leurs commencements. Aussitôt qu’une école a
-de 8rands artistes, Fart s’\177,tend etse propage au loin.. Florence e\177terce son inf!,ence sur
+de grands artistes, l’art s’étend et se propage au loin. Florence exerce son influence sur
-et I’Eslmsne; les Hollanda|s et les Alie. mand\177 apprefinent des Ital|ens et aequArent aihsi plus de liberia dans I’imasination et dans !e g\177t, tandis
+et l’Espagne ; les Hollandais et les Allemands apprennent des Italiens et acquièrent ainsi plus de liberté dans l’imagination et dans le goût, tandis
-nous uno technique
+nous une technique
-une ex\177ution plus par-hire. -. 1,8 tk\177tre Allemand. so tmu\177e \177 une Opoque d6finiti ’re, o\177 une culture 8\177n\177rale est tellement r\177lmndue partout, qu’elle n’ap!mrtient plus {tun lieu !m’ticuiier, et
+une exécution plus parfaite. {{-}} Le théâtre Allemand se trouve à une époque définitive, où une culture générale est tellement répandue partout, qu’elle n’appartient plus à un lieu particulier, et
-peut parfir d’un point d(\177tormin& Le. PNa\177i\177 \177 I’art tll\177tral, cornroe de J\177
+peut partir d’un point déterminé. {{-}} Le principe de l’art théâtral, comme de
-touu\177 augr\177 \177Sl\177,ee d’art,
+toute autre espèce d’art,
-le naturel..- Plus eeiui,ei a
+le naturel. Plus celui-ci a
-et do [ sens,
+et de sens,
-le po\177te et l’auteur s,’tvent !e prendre ,\177 un deST\177 (\177!ev\177; plus la sc\177ne .occul\177. elle*r\177me un raa 8 \177lev\177.. \177us ee rapport
+le poète et l’auteur savent le prendre à un degré élevé ; plus la scène occupe elle-même un rang élevé. Sous ce rapport
-grand avanta! e pour lemagne que la r\177c/Mffo,\177 des chefs*d’�euvre soit devenue 8\177n\177rale et
+grand avantage pour l’Allemagne que la récitation des chefs-d’œuvres soit devenue générale et
-soit r\177pandue mSme en
+soit répandue même en
-du th\177tre (t). La d\177clamation et la mimiquo reposent sur la’ r\177i\177t\177n. Maintenant,
+du théâtre . {{-}} La déclamation et la mimique reposent sur la récitation. Maintenant,
-dans !a lecture, c’est \177 ce!!e*ci que i’on doit
+dans la lecture, c’est à celle-ci que l’on doit
-s’exercer \177 il est manifesto que !es lectures publiques devraiept \177.ro i’\177ole d.u vr\177i et du mturel, si les h�m m�s qul entreprennent iln e !mreille t\177lche ,Ttaient i\177n\177tr\177s de I’importan\177e et
+s’exercer ; il est manifeste que les lectures publiques devraient être l’école du vrai et du naturel, si les hommes qui entreprennent une pareille tâche étaient pénétrés de l’importance et
-la disnit\177 de !eur mission. (t) Les
+la dignité de leur mission. Les
-qui ]ou ’tsseut de
+qui jouissent de
-haute r\177pulation ’ en A\177mugne, Tieck et lesdeux Schlegel, par exempte, ae d\177a!sma\177t pas de tire en l\177ublfc tea muVres dumallques do Goethe,
+haute réputation en Allemagne, Tieck et les deux Schlegel, par exemple, ne dédaignaient pas de lire en public les œuvres dramatiques de Goethe,
-Shakespeare, do Calderen, et�,
+Shakespeare, de Calderon, etc.
-’Les. \177euvres de Shakespeare.et .do, (:aideton ont surtout gash6 aux
+{{-}} Les œuvres de Shakespeare et de Calderon ont surtout gagné aux
-public lmr do. I\177illJ\177 !eelores; cependant, prenons tou\177Ours’bien’ garde’ iei"que’les d\177fa’uts"" imposants des pontes \177trangers qui, ma!gr6 leur 8\177nie, s’\177artent souvent
+public par de pareilles lectures ; cependant, prenons toujours bien garde ici que les défauts imposants des poètes étrangers qui, malgré leur génie, s’écartent souvent
-vrai, no contribuent \177t corrompre notre $o6t. L’origiamlitd dans !’expressfon est. commencement et !a fin
+vrai, ne contribuent à corrompre notre goût. {{-}} L’originalité dans l’expression est le commencement et la fin
-tout art; mais clmque nation
+tout art ; mais chaque nation
-une originalit\177 particuli\177re qut s’\177carte des qua!itd. s communes 5 i’hu. manitd:. Getto originalit�\177 peut
+une originalité particulière qui s’écarte des qualités communes à l’humanité. Cette originalité peut
-choquer d’abonl; mais, 5 la
+choquer d’abord ; mais, à la
-si e!le parvient nous pla|re, si
+si elle parvient à nous plaire, si
-laissons entrainer, ello peut I’emporter sur
+laissons entraîner, elle peut l’emporter sur
-propre nature. orlginale et I*\177toufi*er. Gombien Shakespeare et (alderon n’ont. ils pas fauss\177 notre Boat ? combien ees deux antres brillants
+propre nature originale et l’étouffer. {{-}} Combien Shakespeare et de Calderon n’ont-ils pas faussé notre goût ? combien ces deux astres brillants
-ciel po\177tique ne
+ciel poétique ne
-ont.il8 ires \1778a\177s ? G’eM \177 que poufont \177,\177i\177 t\177mawluer . jo.r les his(orien de ia I|ttGratur\177. Je
+ont-ils pas égarés ? C’est ce que pourront faire remarquer un jour les historiens de la littérature. {{-}} Je
-imitation c. ompl\177.te du thf. ttre Espagnol. (:alderon, m\177lg\177 \177 \177autc\177, a \177nt de cho\177 \177nventionnell\177, qu’il \177t di\177ci\177 ’5 un o\177rvatcur ordinairo de \177nnalt\177 le grand t:dent du \177 \177:, traven I’\177tiquet\177 du th\177M\177. Si i’on met quelquo cho\177 \177 \177mblable sous
+imitation complète du théâtre Espagnol. Calderon, malgré ses beautés, a tant de choses conventionnelles, qu’il est difficile à un observateur ordinaire de reconnaître le grand talent du poète à travers l’étiquette du théâtre. Si l’on met quelque chose de semblable sous
-lui supsset \177ujours u\177e \177nne volon\177 tile, qu’il soit dispos\177 & passer
+lui supposer toujours une bonne volonté telle, qu’il soit disposé à passer
-est \177tran6er, 5 got4ter un
+est étranger, à goûter un
-des mani\177res, un rythme \177trangers, ;, \177 d,\177pooiller de \177 habiludes, pour
+des manières, un rythme étrangers, à se dépouiller de ses habitudes, pour
-temps dana un ;itlfro monde. l\177s fragments du Traig d’Jr/sto\177 mr \177 I’o\177sie offrent un sinlplier earaet\177re. $i I’on cormair !e th\177tre en hornroe du m\177tier,
+temps dans un autre monde. {{-}} Les fragments du Traité d’Arioste sur la Poésie offrent un singulier caractère. Si l’on connaît le théâtre en homme du métier,
-e)mme moi,
+comme moi,
-ai consum\177 un\177 notable
+ai consumé une notable
-vie t\177 cultiver
+vie à cultiver
-art, q\177d ai m\177,ne \177aucoup travaill\177 pour le th\177itre, on
+art, qui ai même beaucoup travaillé pour le théâtre, on
-il hut avoir i\177n\177tr\177 \177 fond
+il faut avoir pénétré à fond
-opinions philosophiquek de I’auteur, pour comprendr\177 colnmen\177 il ,,\177nvisageait cmle form\177 do Fart. \177fis eela, il
+opinions philosophiques de l’auteur, pour comprendre comment il envisageait cette forme de l’art. Sans cela, il
-nos \177tude9. C,’est ain$i que le\177 po,’:tiques modernes,
+nos études. C’est ainsi que les poétiques modernes,
-ne $’attaehant qu’5 la
+ne s’attachant qu’à la
-se sour \177gar\177s sur ses traees. Le
+se sont égarés sur ses traces. {{-}} Le
-de Fart tragique eonsiste uniquemerit k manifester \177ou5 la
+de l’art tragique consiste uniquement à manifester sous la
-d’un \177v\177nement pas\177, et ’5 repr\177enter, dans un ,:xemple frappant, un ph\177nonu\177ne de I’ame, fait moral. (\177equ’oll appelle de\177 motifs,
+d’un événement passé, et à représenter, dans un exemple frappant, un phénomène de l’âme, un fait moral. {{-}} Ce qu’on appelle des motifs,
-sont done des pb\177nom,\177nes proprement dits de Fame humaine,
+sont donc des phénomènes prprement dits de l’âme humaine,
-sont d\177j’5 mille lois prodtdls et
+sont déjà mille fois produits et
-cesse. Seu[,:-
+cesse. Seule-
-m\177n[ le po\177te ne !es’repr\177.sente qoe sm\177s nne forme historique. (]oreposer use \177,,v\177 dramatiq**e n’ appartie[,t qu’au g,\177nie. La sensibilit\177 doit dominer \177 Im \177n im plus I,auto in\177lli\177n\177 ,\177,\177 mili\177u, et la raima, p\177p\177ment dite (I), a\177 \177m\177n\177nl; I’en\177mble doit \177t\177 \177p\177nt\177 par one imagination
+ment le poète ne les représente que sous une forme historique. {{-}} Composer une œuvre dramatique n’appartient qu’au génie. La sensibilité doit dominer à la fin, la plus haute intelligence au milieu, et la raison, proprement dite , au commencement ; l’ensemble doit être représenté par une imagination
-et brilI’an\177. (!) II .’y a pusale termes en francis pour \177ndre les mots all\177mauds Fem,m\177 et Ferst, md. t’ern,m/\177est la
+et brillante. Il n’y a pas de termes en français pour rendre les mots allemands Vernunft et Verstand. Vernunft est la
-haute facu!b\177. de i’esprit, ia raison qttl conduit !*tribal. �\177sfnndest In ratsrot Iogique, le raisonutmost.
+haute faculté de l’esprit, la raison qui conçoit l’idéal. Verstand est la raison logique, le raisonnement.
-R\177FLEIJONJJ I.e monde
+RÉFLEXIONS SUR LA LITTÉRATURE, LA POÉSIE, ETC. Le monde
-si fiche, et !a vie si vari\177e, que
+si riche, et la vie si variée, que
-de po\177sie ne m,an(!ueront jamais. Mais route po\177sie doit ;.tre de circonstance; c’est-.&-dire que la { t) (;es r(2fiexion$ sout tire:es des conversations de. t;\177th** ,\177espraeehe mir G\177the in den \177e\177ten Jah\177n \177eine\177 !.eben\177 1825-1832. Von };ekefromm. Leipzig. BrockbaRs. t83\177.
+de poésie ne manqueront jamais. Mais toute poésie doit être de circonstance ; c’est-à-dire que la Ces réflexions sont tirées des conversations de Goethe avec Eckermann. </p> Gespraeche mit Goethe in den letzten Jahren seines Lebens 1823-1832. Von Eckermann. Leipzig. Brockhaus, 1837.
-r\177alil\177 doit ’an fournir !"oceasiotr \177 el’ la m\177. ti\177. Un \177 \177rticulier derlent \177ral el \177tique par \177la \177ul qu’il est t\177it\177 le \177. Tou\177s m\177 \177si .\177 rout d\177 \177sics do cirmns\177nce. EII\177. rant inspi\177 \177r la \177litO. C’est iA qu’est leur princi\177 et leur \177.\177. Quant aux i\177’\177ies dont le ca. racom est un va\177e idea!, je
+réalité doit en fournir l’occasion et la matière. Un cas particulier devient général et poétique par cela seul qu’il est traité par le poète. Toute mes poésies sont des poésies de circonstance. Elles sont inspirées par la réalité. C’est là qu’est leur principe et leur base. Quant aux poésies dont le caractère est un vague idéal, je
-fais au. Qu’on ne disc pas
+fais aucun cas. {{-}} Qu’on ne dise pas
-la r\177alit\177 manclue d’in\177r\177l; car le \177lent du \177te consiste p\177i\177ment \177 \177tre \177ble de t\177uver un c5\177 int\177ssant dans
+la réalité manque d’intérêt ; car le talent du poète consiste précisément à être capable de trouver un côté intéressant dans
-ordinaire. \177 r\177li\177 doit
+ordinaire. La réalité doit
-motifs, I\177 \177ints es\177ntiels, \177 qu’on \177ut ap\177ler le
+motifs, les points essentiels, ce qu’on peut appeler le
-de ia \177ml\177sit. ion \177 mais tirer \177 i\177 un en. \177unble harmonieux et viwmt, c’est I’a\177i\177 du pd\177tc. On
+de la composition ; mais tirer de là un ensemble harmonieux et vivant, c’est l’affaire du poète. {{-}} On
-les monunlents de l’ancienne \177rchitecture allemande, la fieur d’une civi. lisatiou e,\177lraordinai\177. Celui qui contemplt,
+les monuments de l’ancienne architecture allemande, la fleur d’une civilisation extraordinaire. Celui qui contemple
-eeLto fieur en elle-meme ne
+cette fleur en elle-même ne
-que nor; mais
+que s’étonner ; mais
-on consid\177re la vie int\177tieore et each\177 de
+on considère la vie intérieure et cachée de
-que i’on \177.tudie l’action
+que l’on étudie l’action
-ont pr\177sid\177 son organis.\177Ltion, et
+ont présidé à son organisation, et
-examine comment’ I.\177 fieur s’est d\177vetopp\177 peu-\177-peu, on
+examine comment la fleur s’est développée peu-à-peu, on
-autre ceil, et I’on \177.’dt ee que I’on voit. Quand
+autre œil, et l’on sait ce que l’on voit. {{-}} Quand
-en artiste stir roes premieres ann\177s et mon ;\177ge !nt, r, et que, maintenantdans ma
+en arrière sur mes premières années et mon âge mûr, et que, maintenant dans ma
-je vols eombien est
+je vois combien est
-le hombre ties contemporains
+le nombre des contemporains
-encore, jo ne puis m’emptXcher de songet au s\177jour d’6f\177dans une
+encore, je ne puis m’empêcher de songer au séjour d’été dans une
-bains. Aussit\177t apres \177n an’lyre, on
+bains. Aussitôt après son arrivée, on
-qui d\177tj5 ,\177.taient Ik depuis
+qui déjà étaient là depuis
-les premieres semaines. Cette perte est i\177.nible. Maintenant, on s’auche seconde g\177n\177ration, a vee laquelle
+les premières semaines. Maintenant, on s’attache à la seconde génération, avec laquelle
-la mei!leure parlie de
+la meilleure partie de la saison, et avec la-
-quelle on’ se li\177.intimement,.. Mais celle. ci \177 \177n. tour s’ea va, el, nons iaiss\177 seul avee la troisi6me, qui arrive pen de
+quelle on se lie intimement. Mais celle-ci à son tour s’en va, et nous laisse seul avec la troisième, qui arrive peu de
-avant not\177 &�art, et
+avant notre départ, et
-laquelle nons no youIons pas avoir do raplmrts. On
+laquelle nous ne voulons pas avoir de rapports. {{-}} On
-toujours considt’:r\177 comme un hornroe parliculii:rement favoris,.’.’. de la for\177 tune, et en ell’et, je ne vcux pus me plaintire, ni
+toujours considéré comme un homme particulièrement favorisé de la fortune, et en effet, je ne veux pas me plaindre, ni
-ma destim’\177e. Mais
+ma destinée. Mais
-dans !es soixante\177uinze annt:.es de
+dans les soixante-quinze années de
-jamais compt\177 quatre
+jamais compté quatre
-d’un v,\177ritalde bonl,eur. C’t;tait rouler contlnue!lement une
+d’un véritable bonheur. C’était rouler continuellement une
-qui re. tombait sans cease. Mort vrai bonheur consistair dans
+qui retombait sans cesse. Mon vrai bonheur consistait dans
-et roes thf\177ries politiques; mais elles 6talent renvers6es, contrari&s ou I\177ehdes par
+et mes théories politiques ; mais elles étaient renversées, contrariées ou empêchées par
-position ext\177rieure. Si
+position extérieure. Si
-pu tooins m’occuper des afthires publiques
+pu moins m’occuper des affaires publiques
-vivre tlavantage dans la soil.
+vivre davantage dans la soli-
-rude,. j’aurais. \177 plus. heureuSl. ot j’aurais plus loin cornroe po\177te. Mais, apres la publication deWerther et
+tude, j’aurais été plus heureux et j’aurais été plus loin comme poète. Mais, après la publication de Werther et
-devait ne con firmer pour moi ees paroles d’un sage: \177 Si I’on a
+devait se confirmer pour moi ces paroles d’un sage : « Si l’on a
-pour .\177 plaire
+pour plaire
-a ,mitt qu’on ne !e , fasse
+a soin qu’on ne le fasse
-une seeonde fois. , U n nora \177pandu au
+une seconde fois. » Un nom répandu au
-pas \177 d\177aisner dans. In vie, Mais,
+pas à dédaigner dans la vie. Mais,
-ma r\177putation et
+ma réputation et
-aller phm loin
+aller plus loin
-me tnire derant Fopinion d’nutrtli, pour
+me taire devant l’opinion d’autrui, pour
-une ma\177vaise plaisanterie,
+une mauvaise plaisanterie,
-je n’avais.pas eu I’avantage sur
+je n’avais pas eu l’avantage sur
-de p\177n\177trer leurs pen\177, tandis
+de pénétrer leurs pensées, tandis
-ignoraient miennes. Partout
+ignoraient les miennes. {{-}} Partout
-s’occupe da,m les universit, s de
+s’occupe dans les universités de
-et surfout de
+et surtout de
-professeur d\177veloppe sa sp\177cialit\177 bien au-d,\177t\177 de
+professeur développe sa spécialité bien au-delà de
-que rs\177clament les
+que réclament les
-enaeipait .la ehim\177e et
+enseignait la chimie et
-botanique eomme’ d,\177pendant de la m\177decine, et le m\177ecin on \177avait as\177ez. Mais
+botanique comme dépendant de la médecine, et le médecin en savait assez. Mais
-la ehimie et !a botanique \177ont devenue\177 des science\177 a pert\177 de vue; I’c\177tude de
+la chimie et la botanique sont devenues des sciences à perte de vue ; l’étude de
-demande I\177 vie d:u n. homme, et on. le\177 ex-ige \177pendant du m6decin. Un tel \177.ta! de cho\177,s ne \177, r\177sultat; on
+demande la vie d’un homme, et on les exige cependant du médecin. Un tel état de choses ne mène à aucun résultat ; on
-on m\177:ne \177! aueun ould;e une science \177ur une
+on oublie une science pour une
-esprit \177ns\177 refuse de st, plier ’5 toutes ces exi. gentes en
+esprit sensé refuse de se plier à toutes ces exigences en
-contraire, so borne 5 une sp\177ialit(\177, et
+contraire, se borne à une spécialité, et
-une seuie partie. Si I’esprit et un d,\177:veloppement sup\177rieur de I’intelligence potlvaient tombet dans !e domaine
+une seule partie. {{-}} Si l’esprit et un développement supérieur de l’intelligence pouvaient tomber dans le domaine
-le I\177te aurait beau jeu; il pourfait \177tre toujours
+le poète aurait beau jeu ; il pourrait être toujours
-pas ’5 traintire d’exprhner les
+pas à craindre d’exprimer les
-belles pen\177s. Mais
+belles pensées. Mais
-est ires ainsi: !e est oblig\177 de
+est pas ainsi ; le poète est obligé de
-toujours \177 on certain niveau; il doit songet que sos ourrages tomberont dans I.es mains
+toujours à un certain niveau ; il doit songer que ses ouvrages tomberont dans les mains
-public
+public mêlé ;
-il ’doit prendre
+il doit prendre
-une francldse trop grande. Ensuite ,\177le temps
+une franchise trop grande. Ensuite, le temps
-une sinsuli\177re puissance. G’est un
+une singulière puissance. C’est un
-qui a. ses
+qui a ses
-et qui,/\177 chaq\177,e slbcle, �ait Une ftsUre difi*\177rente attx actions
+et qui, à chaque siècle, fait une figure différente aux actions
-des hornroes. (]e qu’|l \177tait permis de. dire
+des hommes. Ce qu’il était permis de dire
-conviendrait plus; ca qui,
+conviendrait plus ; ce qui,
-des m\177eurs d\177 ses
+des mœurs de ses
-les An81ais de
+les Anglais de
-le supporter; de
+le supporter ; de
-que, d\177ns ces
+que, dans ces
-a sonti le
+a senti le
-d’une f\177m\177tle de $&,kespar\177 (Family. Shakespeare). Sije n’avais port\177 en moi.m\177me le monde per anticipation,
+d’une famille de Shakespeare (Family-Shakespeare). {{-}} Si je n’avais porté en moi-même le monde par anticipation,
-serais rest\177 aveugle
+serais resté aveugle
-toutes roes exp\177rien\177 et roes \177tudes n’auraient \177t\177 qu’un
+toutes mes expériences et mes études n’auraient été qu’un
-La lumi\177re est hots de nous, etles cou!eurs nous environnent \177 mais
+La lumière est hors de nous, et les couleurs nous environnent ; mais
-la lumi\177e et
+la lumière et
-yeux, nons ne les aperce. vrions pas hers de nons. Ily a
+yeux, nous ne les apercevrions pas hors de nous. {{-}} Il y a
-ne pen. vent rien pro&tire i rimproviste, ni d’aprC, s une w\177e superficielle; mais dent la
+ne peuvent rien produire à l’improviste, ni d’après une vue superficielle ; mais dont la
-a be\177in du c\177’dme et
+a besoin du calme et
-se p\177n\177trer profond6ment de chaque sujct. \177 semblables talents nons impatien\177nt .souvent, parce que nons obtenons raremerit d’eux ce quc nons de. sirens pour le moment; mais
+se pénétrer profondément de chaque sujet. De semblables talents nous impatientent souvent, parce que nous obtenons rarement d’eux ce que nous désirons pour le moment ; mais
-cette maui6re que I’on attoJar i la perfection. Cest surtout D, sp\177’.\177euiation philosophique
+cette manière que l’on atteint à la perfection. {{-}} C’est surtout la spéculation philosophique
-aux AIIcmands et
+aux Allemands et
-souvent leur
+souvent à leur
-un caract6re incomprehensible, vague
+un caractère incompréhensible, vague
-ils approctnent do certaines \177oles philosophiques,
+ils approchent de certaines écoles philosophiques,
-est d\177fectueux. Les AIImuands qui s’occupent d’affaires, et dent la
+est défectueux. Les Allemands qui s’occupent d’affaire, et dont la
-est route pratique, sent ceux qui \177erivent le
+est toute pratique, sont ceux qui écrivent le
-Ainsi, !\177 style de 8chiller dovient fiche en
+Ainsi, le style de Schiller devient riche en
-et path\177tique, aussit\177t qu’i[ ne Phi. Iosopise plus. Dem,.me, i! y
+et pathétique, aussitôt qu’il ne philosophe plus. De même, il y
-qui \177rivent dans
+qui écrivent dans
-de surpaaser en eeia beaucoup
+de surpasser en cela beaucoup
-nos 6�rivains estim,$s. En gdn\177ral, les A.glais \177crivent bien, cornroe des hornroes m;s orateurs
+nos écrivains estimés. En général, les Anglais écrivent bien, comme des hommes nés orateurs
-qui ap. pliquent leur
+qui appliquent leur
-pratique & ia r’ealit\177. Les Franfais ne dd\177’mantent pas leur carac. t6re dans leur style; leur
+pratique à la réalité. Les Français ne démentent pas leur caractère dans leur style ; leur
-est \177minemment sociable, et, ’5 ce
+est éminemment sociable, et à ce
-ils n’oub!ient pas !e public
+ils n’oublient pas le public
-ils s’adressent; ils s’efforcent d’\177tre clairs
+ils s’adressent ; ils s’efforcent d’être clairs
-et agr\177ables pour l ui pieire. En g\177.ndral, !e style d’un \177crivain est
+et agréables pour lui plaire. En général, le style d’un écrivain est
-miroir fid\177le de son ame. $’il veut
+miroir fidèle de son âme. S’il veut
-ses pens\177.es soient
+ses pensées soient
-style i;lev\177, il
+style élevé, il
-qu’il air !e caract\177re \177iev6. Mes
+qu’il ait le caractère élevé. {{-}} Mes
-de !es classer. *
+de les classer.
-sf,\177pidit\177. Ce
+Je commence par ceux qui le sont par stupidité. Ce
-qui no m’ont pas corn. pris, qui me bl\177tmaient sans me connaitre. Cette raa\177se c\177n\177’\177rablo m’a \177u\177 \177ns ma vie \177u\177up d’ennuis\177 mais
+qui ne m’ont pas compris, qui me blâmaient sans me connaître. Cette masse considérable m’a causé dans ma vie beaucoup d’ennuis ; mais
-leur \177t\177 \177\177an\177, \177r ils-no \177vaient \177a \177 qu’ils fai\177ient. Une \177nde cla\177, t\177nomb\177u\177, \177 \177m\177 d\177 enu\177ea\177. Cms \177ns \177nt jaloux de \177n \177nheur et de 5 \177sition ho\177rable que
+leur être pardonné, car ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Une seconde classe, très-nombreuse, se compose des envieux. Ces gens sont jaloux de mon bonheur et de la position honorable que
-suis fai\177 \177r mon \177lent. ils d(.chi\177nt ma \177puta\177n, ils m’au\177ient volontie\177 an\177nfi. Si j’\177is malheumux, ou
+suis faite par mon talent. Ils déchirent ma réputation, ils m’auraient volontiers anéanti. Si j’étais malheureux, ou
-une \177ifion miserable, ils \177raient leur5 at\177qu\177. Vient main\177nant un grand nomb\177 de \177ux qui \177nt devenus m\177 ad\177i\177 k \177me d\177 \177u \177e s\177s \177 \177n \177a. \177i eux
+une position misérable, ils cesseraient leurs attaques. Vient maintenant un grand nombre de ceux qui sont devenus mes adversaires à cause du peu de succès de leurs ouvrages. Parmi eux
-a d\177 homm\177 de \177ent \177 \177i\177 il\177 ne \177uvaient \177 me \177onner de i\177 avoir Une quatri\177me cl\177 do \177 adv\177i\177 \177nt \177us qui
+a des hommes de talent ; mais ils ne pouvaient pas me pardonner de les avoir éclipsés. Une quatrième classe de mes adversaires sont ceux qui
-font \177 \177\177 e\177
+font une opposition systé-
-mat!qtte, je suis homme\177 et eomme tel des dt\177fauts et
+matique. Je suis homme, et comme tel j’ai des défauts et
-faiblesses hum\177ines. Mes ,\177crits, par const\177uent, n’en pouvaient pus ,\177tre exempts; mais cornroe je m’oceupais \177rieusement et sans relYthe de I\177rfectionnet et d’anob!ir mes facult\177s, je me tro.. vais 6tre dans un progrts contire, el, et
+faiblesses humaines. Mes écrits, par conséquent, n’en pouvaient pas être exempts ; mais comme je m’occupais sérieusement et sans relâche de perfectionner et d’anoblir mes facultés, je me trouvais être dans un progrès continuel, et
-qu’ils bl\177tmaient un d6faut dont j’6tais depuls long-temps d\177;liva’... tles braves
+qu’ils blâmaient un défaut dont j’étais depuis long-temps délivré. Ces braves
-de real; ils
+de mal ; ils
-moi 1orsque j’6tais d,;\177ji loin d’eux. ’En g6n\177ral, je
+moi lorsque j’étais déjà loin d’eux. En général, je
-me soudais pus d’un ourrage apr6s i’avoir terming; je
+me souciais pas d’un ouvrage après l’avoir terminé ; je
-Une louie d’au\177res personnes
+Une foule d’autres personnes
-sont mort. lrt\177s roes adversaires ’\177 cause
+sont montrées mes adversaires à cause
-la d\177�erge,ice ’d’ opinions \177! d\177 I\177t. di\177r\177nes d\177 \177ues.. dit
+la divergence d’opinions et de la différence de vues. On dit
-d’un arbr\177 qu’on en troave h peine
+d’un arbre qu’on en trouve à peine
-se resemblem. l)e m\177me, patrol des milllets d’hommes,
+se ressemblent. De même, parmi des milliers d’hommes,
-en verait ’i peine
+en trouverait à peine
-qui s’aeeordent tement dans lears pens,\177es et lears senti-
+qui s’accordent parfaitement dans leurs pensées et leurs senti-
-menIs. (\177tte \177rit\177 reco\177mue, je dois tooins m’\177tonner du hombre de. roes adversaire\177 que
+ments. Cette vérité reconnue, je dois moins m’étonner du nombre de mes adversaires que
-de roes ami\177 el de me\177 patti. \177n\177. Mon sidle \177’est \177par\177 de moi; car il marchair dans la \177oie du \177entimentalisme; landis qu’avec ma ternlance objectiveje restais seul, \177 mon prejudice, dans
+de mes amis et de mes partisans. Mon siècle s’est séparé de moi ; car il marchait dans la voie du sentimentalisme ; tandis qu’avec ma tendance objective je restais seul, à mon préjudice, dans
-route opposite. l\177.’est une
+route opposée. {{-}} C’est une
-des horn. roes de
+des hommes de
-monde wit d’accord
+monde soit d’accord
-Je n*ai jamais eu ceue faiblesse.
+Je n’ai jamais eu cette faiblesse.
-toujours consid\177r\177 I’homme eomme un \177t\177 exampier en
+toujours considéré l’homme commme un être complet en
-que jecher. thais 5 \177tudier et \177 connaRre dans son originalit\177,\177, et
+que je cherchais à étudier et à connaître dans son originalité, et
-je auis arriv\177 .\177 fr\177quen\177r tous le\177 hominem. C’est
+je suis arrivé à fréquenter tous les hommes. C’est
-parvenons 5 connattre les diffOrenta caract\177res et
+parvenons à connaître les différents caractères et
-nous acqu\177:rons i*\177habile\177 nc\177essaire dans la vie; car c*est pr\177is\177ment avec des caraG\177res oppo\177s au n\177tre quail faut
+nous acquérons l’habileté nécessaire dans la vie ; car c’est précisément avec des caractères opposés au nôtre qu’il faut
-.obse. rver avee une. $rande a\177tention, si i’on veut vivre avee, eux sans !es ehoquer. !\177 les difl’\177rengs c\177;\177s do no\177re earattire se d\177veloppen\177 e\177 se perfecfionnen\177, de sorte quo bient\177 on \177 sent capsIsle de \177utenir toute es\177 de La
+observer avec une grande attention, si l’on veut vivre avec eux sans les choquer. Par là, les différents côtés de notre caractère se développent et se perfectionnent, de sorte que bientôt on se sent capable de soutenir toute espèce de vis-à-vis. {{-}} La
-est avee I’art dans le rapport
+est avec l’art dans le même rapport
-autre int\177r\177t ,\177lev\177 de
+autre intérêt élevé de
-De me%me que
+De même que
-autres \177k\177ments de vie
+autres éléments de la vie
-doit c\177tre consid,\177,ni\177 que cornroe lui
+doit être considérée que comme lui
-sujets, el, ,:, ce
+sujets, et, à ce
-elle ales m\177mes droits.
+elle a les mêmes droits.
-et I’incrtklu!itfi ne
+et l’incrédulité ne
-pas los sens
+pas les sens
-doit appr\177cier une teuvre d’art. jugement appartient il d’autres capacit\177s, 5 d’autres facult\177s. I,’art doit travailler pout. ceux de nos.. organes
+doit apprécier une œuvre d’art. Ce jugement appartient à d’autres capacités, à d’autres facultés. L’art doit travailler pour ceux de nos organes
-pas, i! manque son but; il passe derant nous
+pas, il manque son but ; il passe devant nous
-produire .son effet.
+produire son effet.
-sujet reli�ieux petst ,\177tre sujet
+sujet religieux peut être un sujet
-pour I’art, mais seulemcnt dans leeas ois il est i’expression d\177’ i:, nature
+pour l’art, mais seulement dans le cas où il est l’expression de la nature
-Im,n.in d.n-e\177 q.’elb \177 de gGn\177r\177L C’es\177 pourquoi la �|erge av\177 \177on ent’\177.\177 est tin sujet qui \177 \177t\177 trGit6 �eni lois, et q.’on verr. Ioujous avec plaisir. La pens6e de
+humaine dans ce qu’elle a de général. C’est pourquoi la Vierge avec son enfant est un sujet qui a été traité cent fois, et qu’on verra toujours avec plaisir. {{-}} La pensée de
-mort n� .trouble pas mon esprit; car
+mort ne trouble pas mon esprit ; car
-la prorondo conviction que Fame est
+la profonde conviction que l’âme est
-un \177tre dont I’activit\177 se d;;velopl\177’ \177ternellement. Elle
+un être dont l’activité se développe éternellement. Elle
-semblable an soleil qui paralt se eoucher pour nos ycux mains; mais qui nese touche rt’;ellement jamais,
+semblable au soleil qui parait se coucher pour nos yeux humains ; mais qui ne se couche réellement jamais,
-la lumi\177X,\177 \177laire 6ternelDment le monde. Pour t\177lire \177l\177lUe dans
+la lumière éclaire éternellement le monde. {{-}} Pour faire époque dans
-il lltut de,x �hoses: d’abord
+il faut deux choses ; d’abord
-bonne t\177:.tc, , ,:t e,suite avoir
+bonne tête, et ensuite avoir
-grand h\177riiage. Nai.oh!o\177, h\177ritait de la r\177volution franoaise; I"r&!d;ric-le-Grand do la gacrre Si16sienne; Lmher de i’ignorance du clergt’,.. J’al h\177ritd? de i\177erreur de
+grand héritage. Napoléon héritait de la révolution française ; Frédéric-le-Grand de la guerre Silésienne ; Luther de l’ignorance du clergé. J’ai hérité de l’erreur de
-de Newto. (!). Goethe ,\177eut parlor d\177 sa t!i;\177orie des
+de Newton . Goethe veut parler de sa théorie des couleurs.
-I.es Fran\177ais font tr\177a-bien d’6tudier et do traduire
+{{-}} Les Français font très-bien d’étudier et de traduire
-nos \177rivains; car, lirnit\177$ cornroe ils le son t dan\177 la forme, !imit\177 dans !es motifs: il
+nos écrivains ; car, limités comme ils le sont dans la forme, limités dans les motifs, il
-leur resto d’autre moyen qu\177 do \177e tourner vets I’(\177tranger. On peut \177upposer aux Allomands un
+leur reste d’autre moyen que de se tourner vers l’étranger. On peut supposer aux Allemands un
-manque d\177 formes; mais nous sommessup\177rieur\177 aux Fran0ais par
+manque de formes ; mais nous sommes supérieurs aux Français par
-fond. Lea pi\177ees tie th\177.\177tre d’lmand et
+fond. Les pièces de théâtre d’Iffland et
-Kotzebue oat une
+Kotzebue ont une
-grande fichesac d’id\177s qu’ils
+grande richesse d’idées qu’ils
-avoir \177pui\177%,s. Notre id\177llt\177, philosophique
+avoir épuisées. Notre idéalité philosophique
-convient particuli\177rement; car
+convient particulièrement ; car
-est id,\177.al peut se. rvir & un but r\177vo!r\177tionnaire. I\177es l\177�an\177ais oat do la rai\177on et de l’e$prit, mais
+est idéal peut servir à un but révolutionnaire. Les Français ont de la raison et de l’esprit, mais
-de prin�ipes et
+de principes et
-leur serf dans
+leur sert dans
-peut c\177tre utile ’5 leur Ik\177rti est
+peut être utile à leur parti est
-eux !e bien. C’est pourquol ils ne nou\177 Iouent pas,
+eux le bien. C’est pourquoi ils ne nous louent pas,
--- tit& -qtt:ils � t\177oonnaissent notre m\177rite., �mais dans i’espoir de fortitter leur opinion i\177r nos idles. � Ce. qui manque i la plulmrt de
+qu’ils reconnaissent notre mérite, mais dans l’espoir de fortifier leur opinion par nos idées. {{-}} Ce qui manque à la plupart de
-jeunes pontes, c’est
+jeunes poètes, c’est
-personnels qu’ilu expriment
+personnels qu’ils expriment
-assez d’imporrance, et
+assez d’importance, et
-arrive dc trouver
+arrive de trouver
-traduisent fid\177.lement leur pensive et r\177pondent ’\177 la
+traduisent fidèlement leur pensée et répondent à la
-leur nine; mais
+leur âme ; mais
-pour ellesm\177mes, parce qu’elles sent po\177.liques, et lots m\177me qu’elles
+pour elles-mêmes, parce qu’elles sont poétiques, et lors même qu’elles
-en hermonte avec
+en harmonie avec
-disposition inteneure, c’est k quoi
+disposition intérieure, c’est à quoi
-au roeins, nos pontes lyriques.\177taient des
+au moins, nos poètes lyriques étaient des
-importants, form\177s par
+importants, formés par
-fortes \177tudes et
+fortes études et
-relations so. ciales, leurs
+relations sociales, leurs
-de va!eur.
+de valeur.
-Lo malheur
+{{-}} Le malheur
-notre soci\177t\177 est quau lieu
+notre société est qu’au lieu
-de e\177 qu’i! possMe, chaeun your gouverner, ll’ enest do mOme dans I’art; au
+de ce qu’il possède, chacun veut gouverner. Il en est de même dans l’art ; au
-des eeuvres que nous poss&/ons, chacun, do son \1776t\177 \177 vcut aussl produire.
+des œuvres que nous possédons, chacun, de son côté, veut aussi produire.
-ne sonbe h so frayer une rotate inda\177ndante par une \177euvre originale do pinkie; on
+ne songe à se frayer une route indépendante par une œuvre originale de poésie ; on
-le mt\177me cercle. i! n’y
+le même cercle. Il n’y
-d’efforts sdrieux pour arriver 5 .un ensemble, Chacun ne ponse qu’5 so faire remarquer, ’5 metire en d..vidence son individualitY. (\177tte fausse ten. dance se mortire partout, ct on
+d’efforts sérieux pour arriver à un ensemble. Chacun ne pense qu’à se faire remarquer, à mettre en évidence son individualité. Cette fausse tendance se montre partout, et on
-pour !eur exC\177cution dos morceaux
+pour leur exécution des morceaux
-aux auditcurs une v\177ritable jouissance
+aux auditeurs une véritable jouissance
-mais plutgt eeux dans !esquels i’ex\177utant peut
+mais plutôt ceux dans lesquels l’exécutant peut
-son habilet\177 acquise. G’est ,partout i’individu qui
+son habileté acquise. C’est partout l’individu qui
-sa splendeur, et
+sa spendeur, et
-heroine d\177sint\177res\177 qui,
+homme désintéressé qui,
-pour I’art en 8\177n\177ral, v\177ille iui fai\177 Io sacrifice do son individuali\177. Ajou\177 h \177la que l’on p\177uit les cho\177s les plus pitoyab!es, sans
+pour l’art en général, veuille lui faire le sacrifice de son individualité. Ajoutez à cela que l’on produit les choses les plus pitoyables, sans
-douter. i\177.s e\177t’ants font &’..j\177i d\177 ve\177 jeun\177 gens dS s’,magi,sent \177t\177 quelque c!,\177, ju\177.’i ee qu’en/in, alevenus I\177ommes, ils ouvrent yen.x, comprennent ies chefs-d’ceuvre, et
+douter. Les enfants font déjà des vers ; jeunes gens ils s’imaginent être quelque chose, jusqu’à ce qu’enfin, devenus hommes, ils ouvrent les yeux, comprennent les chefs-d’œuvre, et
-leurs meilleu\177s anne. es dans
+leurs meilleures années dans
-D’autres mc\177me n’arrivent jamais faire une id\177 d\177 ia perf\177tion et & reconhalire leur insuffisance. !b produisent
+D’autres même n’arrivent jamais à se faire une idée de la perfection et à reconnaître leur insuffisance. Ils produisent
-choses mC,.diocres jusqu"5 !a fin. ii est
+choses médiocres jusqu’à la fin. Il est
-si ehacun pouvait
+si chacun pouvait
-assez rS! 5 reconnaltre tousles chefs-d’\177euvre dom le
+assez tôt à reconnaître tous les chefs-d’œuvre dont le
-ce qn’il faudrait
+ce qu’il faudrait
-produire quelq,e chose disne d’\177tre mis \177 cSt\177 do ces ourrages, sur cent jeun\177s gens qui s’occu\177t de po\177sie, .5 peine
+produire quelque chose digne d’être mis à côté de ces ouvrages, sur cent jeunes gens qui s’occupent de poésie, à peine
-se sondrait assez do courage,
+se sentirait assez de courage,
-et do perseverance pour contint\177er
+et de persévérance pour continuer à
-Aprt. s \177phocle ,. il
+vouloir atteindre à une semblable perfection. Beaucoup de jeunes peintres n’auraient jamais pris un pinceau, s’ils avaient su comprendre de bonne heure ce qu’est un maître comme Raphaël. {{-}} Après Sophocle, il
-a pen d’\177criwd,s que j’aime auk’rot que Mcanandre. I! est par. tout par, noble, grand, piein de \177:r\177nit\177; sagrace est. inimitable. il est bien. 5 regretter
+a peu d’écrivains que j’aime autant que Ménandre. Il est partout pur, noble, grand, plein de sérénité ; sa grâce est inimitable. Il est bien à regretter
-de lui; mais pen est, inimitable; et
+de lui ; mais ce peu est inimitable ; et
-y peuve. t \177aueoup apprendre. L’ess\177ntiel esi que eelui dont nons you. ions apprendr\177 s’a�\177ord\177 avec notre nat, re. Ai,si., i..mr...e\177emple, Cald\177ron, quel. grand qu’il soit., n’a exorc\177 aucune i.fluencc sur
+y peuvent beaucoup apprendre. L’essentiel est que celui dont nous voulons apprendre s’accorde avec notre nature. Ainsi, par exemple, Caldéron, quelque grand qu’il soit, n’a exercé aucune influence sur
-bien, ,i en n,al; mais il \177t\177 dangereux pour, \177hiller, il l’\177turait ,\177gar\177. Ainsi, e’est tin bonheur pour celuiei que C, ald\177ron n’ait \177t6 connu
+bien, ni en mal ; mais il eût été dangereux pour Schiller, il l’aurait égaré. Ainsi, c’est un bonheur pour celui-ci que Caldéron n’ait été connu générale-
-n,ent’en’AHemagne qu’apr\177 aa mort. Cal. d(*,ron est tr6s.grand en
+ment en Allemagne qu’après sa mort. Caldéron est très-grand en
-et i’art th,\177tral. \177hiller, au
+et l’art théâtral. Schiller, au
-plus rlm\177x et
+plus sérieux et
-qui eoneerno [es carattires ;’ et i! eat \177t\177 dommago.pour lui de penIre quolq\177ie chose do ces sans atteind\177, sous d’autre\177 rapports, \177 la
+qui concerne les caractères ; et il eût été dommage pour lui de perdre quelque chose de ces qualités, sans atteindre, sous d’autres rapports, à la
-de C, ald,3ron. .Moli\177re est 6i grand qu’on I’admire tou. jour\177 de noq\177ve,\177u en le \177linant, (.?\177t un au\177r \177 part. \177 \177]n\177i\177 \177nfinent .:\177 la trag\177di\177. 11 \177t hcile de le \177mprend\177, el ce\177ndant \177nne, en \177la, n’a le \177u\177ge de I’imiter. ,\177n Ar\177 hurtout, dan\177 I\177u\177 la pNsnion’ dOtmir-tout. \177time\177t natural entre !e \177w et le fil, \177 \177t grand et t\177g\177ue dans la Imu\177 \177ignifi\177tion du mot. \177\177ue dans ui\177e pi\177 all\177nande on
+de Caldéron. {{-}} Molière est si grand qu’on l’admire toujours de nouveau en le relisant. C’est un auteur à part. Ses comédies confinent à la tragédie. Il est facile de le comprendre, et cependant personne, en cela, n’a le courage de l’imiter. Son Avare surtout, dans lequel la passion détruit tout sentiment naturel entre le père et le fils, est grand et tragique dans la haute signification du mot. Lorsque dans une pièce allemande on
-du filn un irarent, on d01ruit tout I’effet\177 et \177la n’a phis. de \177ns. On c\177int de lai\177 apprall.\177
+du fils un parent, on détruit tout l’effet, et cela n’a plus de sens. On craint de laisser apparaître
-It vi\177 dans sa v\177ritable nature. Mals alors., quel interest pt4sente*t-i! f,Et qu’y a.t. il de tragique , sice n’est
+le vice dans sa véritable nature. Mais alors, quel intéret présente-t-il ? Et qu’y a-t-il de tragique, si ce n’est
-ne \177uruns sup\177rterY Je !is tous Im ans quelqu\177 pi\177 de M\177 I\177., de m\177me q\177e je \177ntemple de \177mps en
+ne pouvons supporter ? Je lis tous les ans quelques pièces de Molière, de même que je contemple de temps en
-les gravur\177 d’apr\177 I\177 ma!tr\177 i\177liens. Car nous autos pygm\177 nous ne \177mmes \177s \177pabl\177 de \177n\177ver dans
+les gravures d’après les maîtres italiens. Car nous autres pygmées nous ne sommes pas capables de conserver dans
-de pa\177ill\177 ch\177$ i il
+de pareilles choses ; il
-y \177venions de \177mps en temps, \177ur \177nouveler en nou5 de \177m. blabl\177 imp\177ions. On parle toujou\177 d’originali�. Mais qu’es\177e que \177la veut dire Y &ussi\177t apres no\177 nai\177n\177 ]e monde \177mmence i exeter sur nous \177n influence, et \177la continue ainsi ju\177u’\177 !a fin i. et, en g\177n\177ral, que \177uvons-nous \177vendiquer \177mme nous \177nt \17711ement pmp\177 \177 sice n’\177t !’\177nergie, !a fo\177, la \1771ont\177 ? . $i je pouvais dir\177 totat ce
+y revenions de temps en temps, pour renouveler en nous de semblables impressions. On parle toujours d’originalité. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Aussitôt après notre naissance le monde commence à exercer sur nous son influence, et cela continue ainsi jusqu’à la fin ; et, en général, que pouvons-nous revendiquer comme nous étant réellement propre, si ce n’est l’énergie, la force, la volonté ? Si je pouvais dire tout ce
-grands humroes qui m’ont pt&
+grands hommes qui m’ont pré-
-C\177d\177 o\177’ qni out fit\177 mo\177 eontempor\177ins, .il ne me \177es\177raitpltm rien. Maia, en outre, I’\177�oqt\177 d\177 notre} vie, o\177 une wando sonnalit6 exer\177 s\177r nous \177on inffuen\177, n’\177st \177 mmn\177nze. il fur \177ur moi d\177 Plus ’h\177tte-im\177mn\177 qne l\177sing, W\177kMmann et Kant fus\177nt plus 5g\177s que moi; que i\177 deuz p\177iers aient \177xe\177 de I’influenc\177 s\177r ma jeun\177; le
+cédé ou qui ont été mes contemporains, il ne me resterait plus rien. Mais, en outre, l’époque de notre vie, où une grande personnalité exerce sur nous son influence, n’est pas indéfférente. Il fut pour moi de la plus haute importance que Lessing, Winkelmann et Kant fussent plus âgés que moi ; que les deux premiers aient exercé de l’influence sur ma jeunesse ; le
-ma vi\177lles\177. II y
+ma vieillesse. Il y
-de m\177me qn’il im\177rtant que \177hiller ft\177t en\177 je\177me dans la p\177mi\177 \177ve de son g\177nie, je commen\177ais d\177j5 5 me g\177liguer du
+de même qu’il était important que Schiller fût encore jeune et dans la première sève de son génie, lorsque je commençais déjà à me fatiguer du
-il he. !’\177tait pa\177 moins que i.\177 fK.,.res de Humlmldt et de ,\177ldege! commen\177.assent paraltte sur !a sc\177ne, \177us roes yeux. Je nc phis dire. combion d’avantages sont re’suites pour moi do ce\177 circonstance\177. En toutes
+il ne l’était pas moins que les frères de Humboldt et de Schlegel commençassent à paraître sur la scène, sous mes yeux. Je ne puis dire combien d’avantages sont résultés pour moi de ces circonstances. {{-}} Entre toutes
-de cenx qu’on
+de ceux qu’on
-trouve, \177 mon \177gard, dans !a g\177m\177ration
+trouve, à mon égard, dans la génération
-acme!le de\177 jeunes talent\177 ;. m\177|s j;ai raiment 6prouw\177 la m\177me sympalhi\177 a\177 d61mt de ma \177rri\177re !itt6raire. Je ne samurais noraruer un \177ul homme d\177 m6ri\177 dont
+actuelle des jeunes talents ; mais j’ai très-rarement éprouvé la même sympathie au début de ma carrière littéraire. Je ne saurais nommer un seul homme de mérite dont
-n’aie ett \177l esauyet la critique. lmmMialement ,\177pr�\177 la publi\177don de
+n’aie eu à essuyer la critique. Immédiatement après la publication de
-y .t\177uva rant de cho\177$ 5 blamer, que sl j’avais voulu effa\177r tons les end\177ils atmqm\177s, il ne semit paa \177t6 une \177ule !igne dn tont le liv\177. Mais co b\177me ne \177 nui\177it pas; car e\177s jugemen\177 \177\177nnels de qt\177lqu\177 homm\177, m6\177 d\177fino\177, 6miont \177lan\177 \177r le suE\177 de la louie; mais \177lui qui n’at\177nd \177s un
+y trouva tant de choses à blâmer, que si j’avais voulu effacer tous les endroits attaqués, il ne serait pas resté une seule ligne de tout le livre. Mais ce blâme ne me nuisait pas ; car ces jugements personnels de quelques hommes, même distingués, étaient balancés par le suffrage de la foule ; mais celui qui n’attend pas un
-de I\177teurs, ne dev\177itjamais (\177ri\177 une !igne. 51ain\177nant, le public \177spute depuis vingt ana, Imur \177vo\177 I\177uel \177t le
+de lecteurs, ne devrait jamais écrire une ligne. Maintenant, le public dispute depuis vingt ans, pour savoir lequel est le
-de ..%hiller ou de moi; il de,\177ait plut6t se rd\177jouir d’avoir doux hommes sur i\177lUels il !mis\177 ainsi dispuler. Le. s\177’,ntiment vif
+de Schiller ou de moi ; il devrait plutôt se réjouir d’avoir deux hommes sur lesquels il puisse ainsi disputer. {{-}} Le sentiment vif
-situations el !a J\177t-
+situations et la fa-
-Le d\177faut de caract\177re chez
+culté de les exprimer, c’est là ce qui fait le poète. {{-}} Le défaut de caractère chez
-les ,crivains, est la souroe de
+les écrivains est la source de
-mal d\177.la literature. J\177rne, , (\177 d\177faut se mont\177 surtout dans ,=ritique, et
+mal de la littérature moderne. Ce défaut se montre surtout dans la critique, et
-en \177uEm\177 \177r e!ie \177nd le faux imur \177 vr\177i; on, \177r une mi\177rable v\177d\177, el!o d\177truit ee qui
+en souffre ; car elle répand le faux pour le vrai ; ou, par une misérable vérité, elle détruit ce qui
-mieux \177ur nous. Ju\177u’\177 p\177nt le monde c\177yait \177 I’h\177= ,\177isme de Luc\177 et de Muciu5 \177vola, ,\177t so iais\177it enthousiasm\177 \177r leu\177 tion\177. Yient maln\177nant In erit\177ue. his\177riqne, qui pretend que \177 l\177nnag\177 doivent \177t\177 \177nsid\1775 \177mme d\177 fabl\177 et
+mieux pour nous. Jusqu’à présent le monde croyait à l’héroïsme de Lucrèce et de Mucius Scévola, et se laissait enthousiasmer par leurs actions. Vient maintenant la critique historique, qui prétend que ces personnages doivent être considérés comme des fables et
-fictions invent\177s \177r le
+fictions inventées par le
-des Ronmin\177. Oue devon\177nou\177 fai\177 d’une anssi p.\177uv\177 v,�it\177 \177 \177i I\177 Romains \177ient ;\177.\177 8rands imur inven\177r de \177t\177ille5 lions, nous devrion5 \177t\177 a\177z grands y c\177i\177.
+des Romains. Que devons-nous faire d’une aussi pauvre vérité ? Si les Romains étaient assez grands pour inventer de pareilles actions, nous devrions être assez grands pour y croire.
-� Ainsi, j.’avais toujours \177prouv\177. beaueo..up de
+Ainsi, j’avais toujours éprouvé beaucoup de
-du treizi\177me si\177cle, A l’\177poque ot\177. I’empereur Fr\177ri\177 !i \177tait en d\177m\177.lc\177 avee le
+du treizième siècle. À l’époque où l’empereur Frédéric II était en démêlé avec le
-nord tie I’Ailernagne \177.t.\177nt ourerr de tour.parts \177...l\177invasion, i\177s hordes asiati? ques entrerent en elfet et s’avane\177rent qu’en $i!6sie\177 ior\177que le due do !,iegnitz lea e!l’raya par .une grande d6faite. A!or\177 elles se tourre%rent ver$ la Moravie; mnis les barimre\177 fureat de nouve,\177u batrue par [e’eomte de Sternberg..C es vaillant\177 homroes vivalent en moi cornroe les lil\177ra,eurs de !a nation allemande. Maie que
+nord de l’Allemagne étant ouvert de toutes part à l’invasion, les hordes asiatiques entrèrent en effet et s’avancèrent jusqu’en Silésie, lorsque le duc de Liegnitz les effraya par une grande défaite. Alors elles se tournèrent vers la Moravie ; mais les barbares furent de nouveau battus par le comte de Sternberg. Ces vaillants hommes vivaient en moi comme les libérateurs de la nation allemande. Mais que
-critique historique. EI!e pr6tend que ces h6ros ae sont sacrifi\177 tout-’\177fait inuti!ement; car I’arm\177e a$iatique ayant \177.t6 rappel’\177, \177e sernit retiree d’elle-md\177me. Par 1\177 un
+critique historique ? Elle prétend que ces héros se sont sacrifiés tout-à-fait inutilement ; car l’armée asiatique ayant été rappelée, se serait retirée d’elle-même. Par là un
-est d\177truit, et nous ,\177prouvons an sentiment p6nible. ’aurais jamais
+est détruit, et nous éprouvons un sentiment pénible. {{-}} Je n’aurais jamais
-bien conuu to. te
+bien connu toute
-la. imlitosse des I.mmmes, et combien pen.-ils ont en rue un but vraimont Brand, si je no nt’i,\177tais pas trouv\177 en
+la petitesse des hommes, et combien peu ils ont en vue un but vraiment grand, si je ne m’étais pas trouvé en
-par roes recherches sur !es sciences naturelies. J’ai remarqu6 alors que ia science n’a d’iut,.\177r\177 .pour \177ux .qu’autant qu’oile !es..rait vivre, et qu’i!sador\177.nt m\177me I’err. eurquand erie sourlent leur existence. I! enest de mOme dans la litre. rufus. La cono\177p!iou d’un but \177lev6, le senn du vrui et du bien le d(sir de
+par mes recherches sur les sciences naturelles. J’ai remarqué alors que la science n’a d’intéret pour eux qu’autant qu’elle les fait vivre, et qu’ils adorent même l’erreur quand elle soutient leur existence. Il en est de même dans la littérature. la conception d’un but élevé, le sens du vrai et du bien, le désir de
-propagation sour des ph\177 nont\177n\177 t\177.,S. rdres. Les hornroes se linussent et so prot\177,,gent naturellement, ’\177 qui
+propagation sont des phénomènes très-rares. les hommes se poussent et se protègent naturellement. Ce qui
-vraiment grated lout r\177pusne, et ils you* draient !e Ironnit de ee monde\177 utin, d’ voit eux*m\177mes quelqu’importnnce. Te!le ,,st la 15ule\177 et lee hornroes distingu\177 qui .\177’6h\177vent au-dessus
+vraiment grand leur répugne, et ils voudraient le bannir de ce monde, afin d’avoir eux-mêmes quelqu’importance. Telle est la foule ; et les hommes distingués qui s’élèvent au-dessus
-ne valetit iIIII\17711X. Tel, que \177 pourrais noramet \177 ave� son gnand tal\177m etna vante instruction,
+ne valent guère mieux. Tel, que je pourrais nommer, avec son grand talent et sa vaste instruction,
-pu ;:tre tort utile aa imys\177 mais
+pu être fort utile au pays ; mais
-de caract;.,n\177 a priv6 la
+de caractère a privé la
-d’ouvrages all
+d’ouvrages
-genee aussi d\177velopl\177e \177 mais o�\177 trouver
+remarquables, et la nation l’a privé de son estime. Un homme comme Lessing nous manque. Car, pourquoi est-il si grand ? C’est par son caractère, par sa fermeté. Il y a beaucoup d’hommes aussi sensés, et d’une intelligence aussi développée ; mais où trouver
-semblable earact\177m? Beaucoup
+semblable caractère ? Beaucoup
-de I’esprit et
+de l’esprit et
-en mt\177me temps
+en même temps
-de vanita; et, pour s\177 faire
+de vanité ; et, pour se faire
-de !a louie cornroe des hornroes d’esprlt, ils
+de la foule comme des hommes d’esprit, ils
-la d&\177ence de c\177t\177, et
+la décence de côté, et
-est sacr\177. M" De GeMis a done bien raison do s’op. po\177r au\177; impudences
+est sacré. Mme De Genlis a donc bien raison de s’opposer aux impudences
-au liberdna�e d’\177prit de �oltaire; ear, dans
+au libertinage d’esprit de Voltaire ; car, dans
-quelque spirituei qu’on
+quelque spirituel qu’on
-gagne Hen, Q\177 peut-on dievet sur ce\177te ba\177 .9 (.:ela peut causer !e plus
+gagne rien. Que peut-on élever sur cette base ? Cela peut causer le plus
-donnant i\177 vertige aux hommes \177 et
+donnant le vertige aux hommes, et
-perdre I’\177quilibre, (.h\177e savons-nous done, ap\177.s tout \177 et
+perdre l’équilibre. Que savons nous donc, après tout ? et
-j. usqu’of\177 pouvons-nm\177 allor ave\177 tout notIx.. c-sprit ? L’homme n’est’pas n\177 pour r\177soudre les problc\177mes du
+jusqu’où pouvons-nous aller avec tout notre esprit ? L’homme n’est pas né pour résoudre les problèmes du
-sa destinge est de chefchef o�i le probl\177me commence, et do8o.tenir ensuilz- dans l. !es !imites-du tom’ prt%hensible. Ses facult\177s ne sufilsent p,\177s pour me. surer les ph(\177,nom/\177nes de ’l’univers, et vouioir transporter dans I’univers sa
+sa destinée est de chercher où le problème commence, et de se tenir ensuite dans les limites du compréhensible. Ses facultés ne suffisent pas pour mesurer les phénomènes de l’univers, et vouloir transporter dans l’univers sa
-tentative, I’intelligence humaine (\177tant renfermt. e, cornroe elle
+tentative, l’intelligence humaine étant renfermée, comme elle
-si t\177troit. 1.,\177 raison de i’homme et In raison de
+si étroit. La raison de l’homme et la raison de la divinité sont deux choses très-différentes. Aussitôt que nous accordons à l’homme la liberté, c’en est fait de l’omniscience de Dieu ; car aussitôt que la divinité sait ce que je ferai, je suis forcé d’agir comme elle sait. Je mentionne cela comme un exemple qui prouve combien nous devrions nous garder de toucher aux mystères de la nature di-
-vine. Ansi| ’he ’devon’s-notts exprtmer \177d’ea maximes
+vine. Aussi ne devons-nous exprimer des maximes
-aussi \177lev,\177 ,’ qu’autant qu’elles son’t utilos au monde. Ouant aux antres, nons devons lea garder en nons. m\177mes; mais qu’elles refi,\177tent leur iumi\177.;re sur’ notre ’condaite’; colame’ ’!e doux’"rayon d’un .qoleil each6. Shakespezre nons donne des potatoes d’or
+aussi élevé, qu’autant qu’elles sont utiles au monde. Quant aux autres, nous devons les garder en nous-mêmes ; mais qu’elles reflètent leur lumière sur notre conduite, comme le doux rayon d’un soleil caché. {{-}} Shakespeare nous donne des pommes d’or
-coupes ’d’argent. Nons obtenons
+coupes d’argent. Nous obtenons
-par I’e.’tude do res pi/\177ces les coupes d’argent; mais nons n’avons’\177 y m\177re quo des
+par l’étude de ses pièces les coupes d’argent ; mais nous n’avons à y mettre que des
-terre. G’est 1’5 !e real, Si Byron e\177lt on occasion
+terre. C’est là le mal. {{-}} Si Byron eût eu occasion
-se d\177harger !mr de
+se décharger par de
-parlement do tout \177 qu’il
+parlement de tout ce qu’il
-d’opposition an lui, il \177rait un
+d’opposition en lui, il serait un
-plus put cornroe po\177.te. Mais cornroe il parhit & peine dans io parlement,
+plus pur comme poète. Mais comme il parlait à peine dans le parlement,
-son cmur tout co qu’il avait centre \177 nation,
+son cœur tout ce qu’il avait contre sa nation,
-il no lui’resfait d’autre moy\177.n de s’en d\177livrer que de I’exprimer sous uno forme po\177tique. J’ap-
+il ne lui restait d’autre moyen de s’en délivrer que de l’exprimer sous une forme poétique. J’ap-
-� kli. queklu:un .vent .app\177ndre \177,-chanter, \177us !es \177ns qui \177nt dans
+pellerais volontiers une grande partie des effets négatifs de Byron : Des discours du parlement rentrés (Verhaltene Parlamentsreden), et je ne croirais pas les avoir mal désignés. {{-}} Si quelqu’un veut apprendre à chanter, tous les sons qui sont dans
-voix seroblent nat.\177ls et faeiles; eeux qui n’y \177ut parais\177nt dans !e princi\177 t\177difliciles. Main alui qul vent devenir
+voix semblent naturels et faciles ; ceux qui n’y sont pas paraissent dans le principe très-difficiles. Mais celui qui veut devenir
-grand chan\177ur, doit app\177nd\177 \177 vainc\177 I\177 di\177cul\177s; faut que tons !es sons \177ient \177i \177 dls\177ition. II en.\177t de mOmedu \177\177. Tantqu\177il prime que s\177 \177ntiments \177\177nnels, il n’est \177as en\177 i\177tei il
+grand chanteur, doit apprendre à vaincre les difficultés ; il faut que tous les sons soient à sa disposition. Il en est de même du poète. Tant qu’il n’exprime que ses sentiments personnels, il n’est pas encore poète ; il
-moment og, il s’app\177prie le monde ext\177ieur et salt l’exprimer; slots, il \177t in\177pui\177ble et lent ,\177t\177 toni’our5 nouveau. An \177ntrait\177, uric nature subj\177tive a bient\177t \177n\177 le i\177u qu’elb ims\177le de oon fond, et \177 pe\177l \177 la lin dans la mam\177re. On I\177rle toujm\177rs de lYerude d\177 antlens, mais
+moment où il s’approprie le monde extérieur et sait l’exprimer ; alors, il est inépuisable et peut être toujours nouveau. Au contraire, une nature subjective a bientôt dépensé le peu qu’elle possède de son fond, et se perd à la fin dans la manière. On parle toujours de l’étude des anciens, mais
-ne \177eut pas di\177 aut\177 eh\177e, si
+ne veut pas dire autre chose, si
-c\177 n’e\177t. :- ob\177rvez Io monde. r\177l et -t\177ehez de le rendre; ear e’e\177t ee que fai\177ient de
+ce n’est : observez le monde réel et tâchez de le rendre ; car c’est ce que faisaient de
-vivant le\177 aneiens. Toutes les Opoques r\177trosrades et de di\177olufion \177ont \177u&j\177.\177�\177s; au .centraise, toutes les Opoques progressives
+vivant les anciens. {{-}} Toutes les époques rétrogrades et de dissolution sont subjectives ; au contraire, toutes les époques progressives
-une ten. dance objective. Notre sickle tout
+une tendance objective. Notre siècle tout
-est r\177trograde, car
+est rétrograde, car
-est subjecti� C’est
+est subjectif. C’est
-nous royohS, non.seu!ement dans la po\177sie, mais
+nous voyons, non-seulement dans la poésie, mais
-dans phisieurs autres
+dans plusieurs autres
-contraire, route saine
+contraire, toute saine
-quitte I’\177nt\177rieur lmur le monde ex. t\177rieur, cornroe on
+quitte l’intérieur pour le monde extérieur, comme on
-toutes grandes dpoques qui iralent rdel!ement en progr/,\177, et qui prt, sen\177ient un taraclare objectif. ’ S’i une piC. ce de th\177tre nous a caus6 une
+toutes les grandes époques qui étaient réellement en progrés, et qui présentaient un caractère objectif. {{-}} Si une pièce de théâtre nous a causé une
-impression tl !a lecture,
+impression à la lecture,
-produirait ie m\177me offer sur la sc\177ne; et
+produirait le même effet sur la scène ; et
-& ee ,.but,,.Mais pour r\177u\177ir au. diMtre,. la
+à ce but. Mais pour réussir au théâtre, la
-bien diff\177rente. Un epiC, ce qui n’a ires. \177t6 originailment \177m\177\177. \177ur. !a sc\177ne et \177mbin\177 \177r le \177te dans ce des\177n f\177el, n’off\177 \177 une progr\177sion a\177ez ra .\177e ;. elle..\177nfermc to,ours que ch\177e de d\177la\177 et do \177ntradic\177i\177. Ponr r6ussir au th6Atre, une piC, ce doit 6tre symboli\177,\177, c’est-\177-dire que chaque sc3ne en el!e-m\177me doit
+bien différente. Une pièce qui n’a pas été originairement composée pour la scène et combinée par le poète dans ce dessein fomel, n’offre pas une progression assez rapide ; elle renferme toujours quelque chose de déplacé et de contradictoire. {{-}} Pour réussir au théâtre, une pièce doit être symbolique, c’est-à-dire que chaque scène en elle-même doit
-un sespropre, et conduire 5 une
+un sens propre, et conduire à une
-significative en. core. Le Tarttsffe do Moli;\177re est
+significative encore. Le Tartuffe de Molière est
-ce rap. port un grand module. Songez sculement ’\177 la premiere sc\177ne *. quelle
+ce rapport un grand modèle. Songez seulement à la première scène ! quelle
-significatif d,’\177s le d6but, et
+significatif dès le début, et
-conclure *\177 queique chose
+conclure à quelque chose
-venir \177t la
+venir à la
-la m\177me perfection th6A. trale cl\177ez Calderon. 5es pi\177.es conviennent tout-/a.fait ’\177 ia sc\177ne; il
+la même perfection théâtrale chez Calderon. Ses pièces conviennent tout-à-fait à la scène ; il
-a ires un
+a pas un
-qui n\177 soit calcu16 pour I’effet dra-
+qui ne soit calculé pour l’effet dra-
-marlclUe... Calderon .est !e g\177’nie l\177.’tique qui
+matique. Calderon est le génie poétique qui
-en mOmo temps
+en même temps
-raison. Shakespe\177. re \177crivait ses pit, ces sous
+raison. {{-}} Shakespeare écrivait ses pièces sous
-sa nature; il faut audi consider \177n \177poque, et le thMt\177-de’-’\177\177mD n’exig\177it de
+sa nature ; il faut aussi considérer son époque, et le théâtre de ce temps n’exigeait de
-plus. (\177 que Shakes\177a\177 avait fait \177tait bien a\177 cueilli. Si Sl\177akesp\177 eSt \177rit \177ur !a \177ur de
+plus. Ce que Shakespeare avait fait était bien accueilli. Si Shakespeare eût écrit pour la cour de
-ou \177ur le th\177t\177 de \177uis XiV, il audit adop\177 une forme’ th\177trale plus \177guli\177. (\177ndant, il
+ou pour le théâtre de Louis XIV, il aurait adopté une forme théâtrale plus régulière. Cependant, il
-nous plaind\177; car \177 que Shak\177\177\177 \177 \177ur nous comme \177te dramatique, il I’a \177gn\177 \177m\177 \177te dans un \177ns plus g\177n(\177ral. Shak\177am est
+nous plaindre ; car ce que Shakespeare perd pour nous comme poète dramatique, il l’a gagné comme poète dans un sens plus général. Shakespeare est
-grand psychoIogue , et on append de \177s piC\177s :\177 conhalt re’ le cttur humain. ’" ltapha\177l, et
+grand psychologue, et on apprend de ses pièces à connaître le cœur humain. {{-}} Raphaël, et
-avaient pass\177 par une manic%re \177troite et
+avaient passé par une manière étroite et
-et \177i la
+et à la
-libertY.. Les. artistes
+liberté. Les artistes
-nos jours,..au..li\177u de remereier la pm\177den\177 d’g\177 \177nus plus \177, au
+nos jours, au lieu de remercier la providence d’être venus plus tard, au
-de profile d\177 avanmg\177de.le\177,r \177sition, et do marcher
+de profiter des avantages de leur position, et de marcher
-avant dans.la vole qui leur \177t ouverte, reto\177aent & \177t\177 a\177 m\177i6\177. Geb..fait peine & voit, et on \177 \177ut \177,\177vdr un \177arei! aveuglement. Aussi, \177mme ils ,e t\177t\177vent \177s sur cette \177;\177 un
+avant dans la voie qui leur est ouverte, retournent à cette fausse manière. Cela fait peine à voir, et on ne peut concevoir un pareil aveuglement. Aussi, comme ils ne trouvent pas sur cette route un
-le che\177hent dans la \177!igion et da,s un patti; car \177ans \177s denx appuis,
+le cherchent dans la religion et dans un parti ; car sans ces deux appuis,
-ne \177urraient \177 son,nit dans leur faibles\177, Dans le d6velo\177ent do I’art il existe m\177e filiation. (\177nsid\177z un grand ma\177t\177, vous tmuve\177 \177ujou\177 qu’il p\177fite dc\177 \177nn\177 quali\177 de \177n p\177\177\177ur, et c’est ik p\177i\177ment hornram \177mme Raphael ne sor\177nt ires du sol. ils avaient \177ur \177 qui avait \177 p\177uit de
+ne pourraient se soutenir dans leur faiblesse. Dans le développement de l’art, il existe une filiation. Considérez un grand maître, vous trouverez toujours qu’il profite des bonnes qualités de son prédécesseur, et c’est là précisément ce qui le rend si grand. Des hommes comme Raphaël ne sortent pas du sol. Ils avaient pour base l’antique et tout ce qui avait été produit de
-pas pmli\177 des avan\177ffes de leur tem\177, on aur\177t dire
+pas profité des avantages de leur temps, on aurait peu de choses à dire
-Je, n’,\177i jamais \177,tudi\177 lit ,mture dans [m but !\177t’\177ue. Mais
+{{-}} Je n’ai jamais étudié la nature dans un but poétique. Mais
-paysage I\177ndant majeunesse, et plus \177 des re�lt�\177h\177 de
+paysage pendant ma jeunesse, et plus tard des recherches de
-m’ont condilit \177 une i\177nnaissan\177 exae\177.d\177 ol\177etstle Ja. nature. J’ai ain,t appris peu-\177-peu \177 \177nnaltre la nntu\177 indue dans
+m’ont conduit à une connaissance exacte des objets de la nature. J’ai ainsi appris peu-à-peu à connaître la nature jusque dans
-plus \177tit\177 d,%tails \177 de \177e que,
+plus petits détails ; de sorte que,
-j’ai I\177oin de quelq\177e those \177mme \177te, je I’ai \177 ma dts\177ition. Je i\177ehe ramneat eont\177 In v\177rit\177. C\177tte \177rvation de la nalure manquait \177 \177hiller. \177 lui ai \177n\177 tout
+j’ai besoin de quelque chose comme poète, je l’ai à ma disposition. Je pèche rarement contre la vérité. Cette observation de la nature manquait à Schiller. Je lui ai raconté tout
-a do des. c\177ptions I\177al\177 dan\177 \177n Tell/mats e’\177tait un
+a de descriptions locales dans son Tell ; mais c’était un
-admirable 8\177nie, que, m\177me d’ap\177s roes \177cits, il put faire. quelque chose qul e\177t de la \177,alit\177. .I.es Fran\177ais s’/\177veillent (I), et leur ri:veil m\177.rite bien
+admirable génie, que, même d’après mes récits, il put faire quelque chose qui eût de la réalité. {{-}} Les français s’éveillent , et leur réveil mérite bien
-Je re’applique avee soin A me
+Je m’applique avec soin à me
-une id\177 de. la situation
+une idée de la situation Ceci a été dit en 1827.
-Imuvoir, si \177la me \177u\177it, \177n I\177rtr men jugement. Ii est d’,m trt\177raml int\177n\177t imu.r moi de voit qu\177 I\177 m(\177mes idles qui d(\177j5, depuis long.temps, i\177sm\177s clmz � \177mmenc\177nt \177u\177ment. 5 \177lui\177 \177ur el[,t chez eux. \177S;me dou\177 le talent m\177di\177re \177ste toujou\177 e,,ferm\177 dans
+actuelle de la littérature française, afin de pouvoir, si cela me réussit, en porter mon jugement. Il est d’un très-grand intéret pour moi de voir que les mêmes idées qui sont déjà, depuis long-temps, passées chez nous, commencent seulement à produire leur effet chez eux. Sans doute le talent médiocre reste toujours enfermé dans
-temps, doit \177 nms\177ir des idles c\177ntem\177raines. (3,ez les Fran\177,is de
+temps, et doit se nourrir des idées contemporaines. Chez les Français de
-jours, tm, t .\177st cornroe il en \177tait autolois chez nous, qu’\177t In d\177votiou, qui \177tnmencc 5 se mentor de nouveata ehez eux, av\177 la \177ulo diff\177,\177nce qu’ils !’\177]n\177r\177nt sur nm,s pr leur \177,l\177gan\177 et leur \177prit. J*al lu ,[, r\177m;m chineis; i! n’\177t gas si \177,trnnReq\177’\177n ptmrrait le-emi\177. !\177s homme\177 y \177n\177nt, agis\177nt el \177ntent \177mme. nous; \177n \177 \177t bien vl\177 leur \177mbl\177le.. ment chex eux tout ost. plus clair,. plu\177 simple et phis moral. En m\177me temps
+jours, tout est comme il en était autrefois chez nous, jusqu’à la dévotion, qui commence à se montrer de nouveau chez eux, avec la seule différence qu’ils l’emportent sur nous par leur élégance et leur esprit. {{-}} J’ai lu un roman chinois ; il n’est pas si étrange qu’on pourrait le croire. Les hommes y pensent, agissent et sentent comme nous ; on se sent bien vite leur semblable. Seulement chez eux tout est plus clair, plus simple et plus moral. En même temps
-est \177itif, \177urg\177is, \177ns grande \177qssion
+est positif, bourgeois, sans grande passion
-sans verve’p\177tlque-’; par li, \177- roman re\177. \177ble \177u\177up 5 men Hermann et Dor\177 the, et aax \177mans ang!ai\177de Riehanlmn. Mais il s’ea distingua en \177 que la natu\177 exa\177rieu\177 \177 d\177velop\177 paall\177lement natU\177 Iramaine.’ On \177ntond \177ujou’\177 l\177au g\177mir dans I\177 \177tangs, \177us I\177 \177ups dora\177, \177ujoua I\177 oi\177ux chan\177r sur branchq. \177 jour est mujoufi put et \177ns n\177ge; la nuit \177ujou\177 \177lair\177 Imr les rayons d\177 la
+sans verve poétique ; par là, ce roman ressemble beaucoup à mon Hermann et Dorothée, et aux romans anglais de Richardson. Mais il s’en distingue en ce que la nature extérieure se développe parallèlement à la nature humaine. On entend toujours l’eau gémir dans les étangs, sous les coups des dorades, toujours les oiseaux chanter sur les branches. Le jour est toujours pur et sans nuage; la nuit toujours éclairée par les rayons de la
-On \177rle \177u\177up hme, mais
+On parle beaucoup de la lune, mais
-ne ch\177ga \177s le \177y\177e; \177 el\177t\177 \177t \177n\177 \177t\177 !a m\177me que \177lle du jour. L’in\177rieur de lents miens \177t aussi p\177p\177, audi a\177ble que leu\177 imag\177. Je ci\177 \177mme exemple \177 \177s\177ge: \177 J’en\177n. , dis \177 lea aimabl\177jeun\177 fill\177, et, 1o\177, que je i\177 aperous, el\177 \177ient , sur d\177 si\177ges de canne. \177 On voit une situation \177u\177-fait gmeieu\177; on ne pent \177 \177p\177nter d\177 si\177g\177 de canne yjoind\177 une id\177 d\177 I\177g\177.\177 et d’61\177ance. Viennent
+ne change pas le paysage ; sa clarté est censée être la même que celle du jour. L’intérieur de leurs maisons est aussi propre, aussi agréable que leurs images. Je cite comme exemple ce passage : « J’entendis rire les aimables jeunes filles, et, lorsque je les aperçus, elles étaient assises sur des sièges de canne. » On voit par-là une situation tout-à-fait gracieuse ; on ne peut se représenter des sièges de canne sans y joindre une idée de légèreté et d’élégance. Viennent
-une fouiede l\177;gendes qui
+une foule de légendes qui
-:Jccompagnent toujours ie r6clt, et ’dont I’applic,\177tion est
+accompagnent toujours le récit, et dont l’application est
-exemple, ce!le d’une
+exemple, celle d’une
-qui \177tait si I\177g\177re \177l\177’e!le pourair \177 Isaiahocr sur une fieur sans
+qui était si légère qu’elle pouvait se balancer sur une fleur sans
-tige. Uneautre, d’un jeune hornroe qni \177 comportair si bravemerit et sl i,onn,% lement, qs,’il av,xit !’honneur, dans sa lrenlii;me ant\177t\177, de Parlet \177 I’emimreur; une ,\177tatre d’un
+tige. Une autre, d’un jeune homme qui se comportait si bravement et si honnêtement, qu’il avait l’honneur, dans sa trentième année, de parler à l’empereur ; une autre d’un
-avaient mort. It6 une relic continence
+avaient montré une telle continence
-une Iongue fr6quentation, que, Iorsqu’ils furent oblig;;s de
+une longue fréquentation, que, lorsqu’ils furent obligés de
-la m\177me chamb\177, ils veil16rent ensemble
+la même chambre, ils veillèrent ensemble
-se toucher; e.t d’.\177utres innoanbrables 16gertdes, qui rapport 5 la df\177:ence et \177 la
+se toucher ; et d’autres innombrables légendes, qui ont rapport à la décence et à la
-n’est qtae par �\177tte rigide mod6ration, quc l’e,npire cltinois s’est main renu pendant
+n’est que par cette rigide modération, que l’empire chinois s’est maintenu pendant
-milliers d’ann\177s, et
+milliers d’années, et
-J’ai trouv6 dans
+J’ai trouvé dans
-de P,6ranger \177tn contraste trC, s-remarquable avec co rom\177ta chinois.
+de Béranger un contraste très-remarquable avec ce roman chinois.
-des chan\177ns de Lk’\177s’angcr est
+des chansons de Béranger est
-d\177,l,lairait auplus haut d\177 ," ’s’il’ n’\177tnit trait\177 \177r un
+déplairait au plus haut degré, s’il n’était traité par un
-grand \177lent que \177ranget. gra\177 .&-hfi, d\177 \177reils sujets devienneat sap\177rtables et m\177m\177 agrahies. Mais n’\177t-il \177s bien \177ma\177uable qae le suj\177 du l\177te ckinoi\177 \177t ton\177.fait’mo\177l,’et \177ux da p\177mier \177\177 de !a Fran\177 p\177is\177a\177ni le contraire. Je
+grand talent que Béranger. Grâce à lui, de pareils sujets deviennent supportables et même agréables. Mais n’est-il pas bien remarquable que le sujet du poète chinois soit tout-à-fait moral, et ceux du premier poète de la France précisément le contraire. {{-}} Je
-plus cn plus. que la poole appattieat en cornman ’5 I’lmmanit\177, et
+plus en plus que la poésie appartient en commun à l’humanité, et
-se prmluit partout
+se produit partout
-une louie d’individus. L’un fait un pen mieux que I’autre, \177q sa renommC\177 dure un pea plus
+une foule d’individus. l’un fait un peu mieux que l’autre, et sa renommée dure un peu plus
-autre. �oi1’5 tout. Ghacun doit
+autre. Voilà tout. Chacun doit
-la poP, sic n’est pus ,he chose
+la poésie n’est pas une chose
-doit \177tre tier d’avoir
+doit être fier d’avoir
-bonne pit, ee de
+bonne pièce de
-nous nequittons pas
+nous ne quittons pas
-cercle ,\177roit de notre en tourage, nous
+cercle étroit de notre entourage, nous
-bien rite 5 cette pr\177tention p\177ante\177ue. \177uant ’5 moi,
+bien vite à cette prétention pédantesque. Quant à moi,
-tourne roes regards vets le\177 nations
+tourne mes regards vers les nations
-,:.tvang\177’res, et je eon’se\177lle \177 tout le tooado de fidre la m\177xme chose. LittOature nationale ne vent pns dire grand’chose aujourd’!mi. C’est maintenant I’c�oque d’une litt\177ratm\177 du
+étrangères, et je conseille à tout le monde de faire la même chose. Littérature nationale ne veut pas dire grand’chose aujourd’hui. C’est maintenant l’époque d’une littérature du
-et ehaeun doit eontribuer :t limiter son av\177.nement. ]lais mc\177mo e, appl\177. eiant des p\177uctions \177ang6\177, nons ne devons ires \177s\177 at\177eh\177 \177 quelque eho\177 de
+et chacun doit contribuer à hâter son avènement. Mais même en appréciant des productions étrangères, nous ne devons pas rester attachés à quelque chose de
-et \177 \177nsid\177r tomme un m\177l\177de. Nous
+et le considérer comme un modèle. Nous
-devons \177s \177n\177r q.e ce mml\177!e soit I\177 llttaratu\177 ebinoi\177. ou une aut\177 lit\177t.\177, ou \177Id\177mn ou les Nieb\177 ’lun\177. Mais
+devons pas penser que ce modèle soit la littérature chinoise, ou une autre littérature, ou Calderon ou les Niebelungen. Mais
-avons \177n d’un mo. d\177le, il faut \177jou\177 \177tourner aux G\177cs, dont ks ouvra\177 nous \177pn’senleut le
+avons besoin d’un modèle, il faut toujours retourner aux Grecs, dont les ouvrages nous représentent le
-du !\177au. Ii fnut \177nsid\177r tout !e restc d’u\177 mani\177 historique\177 et nous app\177 prier le bien \177 aught que \177la \177t \177sible. La setde chose qui manqt\177e h Manzoni
+du beau. Il faut considérer tout le reste d’une manière historique, et nous approprier le bien, autant que cela est possible. {{-}} La seule chose qui manque à Manzoni
-grand po\177te, eL quels
+grand poète, et quels
-droits cornroe tel. II a
+droits comme tel. Il a
-de r\177st\177et pour .l’histoire; e’est pourquoiil aime .:\177 ajo.\177r h ses piC\177es quelqu\177 explications, da.s le\177luelles ii In\177uve \177mbien il est lidh!e aux d,\177tails historiq.\177. I\177 fails qu’il raceme pc. vent \177t\177 historiquc\177. mais mort !’!.\177.\177 el m,)n Iphi\177:,sie. Auc,m I\177te .’a corem !es c;,rac\177res I,istoriques q.’i! ,\177p\177;\177sentait; s’il les eht eo.,ms, il aurait ,lifiicilement pu i\177 employer
+de respect pour l’histoire ; c’est pourquoi il aime à ajouter à ses pièces quelques explications, dans lesquelles il prouve combien il est fidèle aux détails historiques. Les faits qu’il raconte peuvent être historiques, mais ses caractères ne le sont pas, pas plus que mon Thoas et mon Iphigénie. Aucun poète n’a connu les caractères historiques qu’il représentait ; s’il les eût connus, il aurait difficilement pu les employer
-qu’ils oat (,t,L i.e F.%\177 doit s;[voir quels ell\177ts il veut \177iille d’enfants,
+qu’ils ont été. Le poète doit savoir quels effets il veut produire, et arranger, d’après cela, la nature de ses caractères. Si j’avais voulu représernter Egmont comme père d’une douzaine d’enfants,
-que I’histoi\177 nous le toohire, ,\177 conduite k’;l\1776re aUldtit lmru nbsu\177e. II me fa!lait done un mitre E8mont, an Egmont
+que l’histoire nous le montre, sa conduite légère aurait paru absurde. Il me fallait donc un autre Egmont, un Egmont
-en rap\177rt ll :lv\177 \177 8\177l tions et-av\177 roes intentions \177tiques; et c\177t, \177mmo dit Clai\177: ,\177vn Et h quoi \177raient \177ns les i\177\177 s’ils \177k\177ient \177ulement le \177it d’un his\177ien.? I.e \177te doit aller au-del,\177, et nons donner,
+en rapport avec ses actions et avec mes intentions poétiques ; et c’est, comme dit Claire : Mon Egmont. Et à quoi seraient bons les poètes s’ils répétaient seulement le récit d’un historien ? Le poète doit aller au-delà, et nous donner,
-earact�?\177s dr: Shakespoare ont ,l.elque chose de \177 It, sienne. (\177’est ainsi vr.i, et
+s’il est possible, quelque chose de mieux, de plus élevé. Les caractères de Sophocle portent en eux quelque chose de l’âme élevée du grand poète, de même que les caractères de Shakespeare ont quelque chose de la sienne. C’est ainsi qu’on est dans le vrai, et
-doit to.jours t’aire Shakespeare w, ph,s Ioi,, il \177n,I ses IIom.Ni,s A,glaist et
+doit toujours faire de même. Shakespeare va plus loin, il rend ses Romains anglais ; et
-raison, vat sails eeta h, halion ne !’aumit pas compris. i\177s montraient en\177 ici leur s,,p,\177riori\177, en \177 qu’ils s’o\177upaient tooins de la fid\177lit/\177 hismriq,,e av\177 la,luelle u, \177it \177tait repff\177\177n\177, que de h mauii\177m do.t !\177 I)\177te I’avait trai\177%. Nons en
+raison, car sans cela la nation ne l’aurait pas compris. Les Grecs montraient encore ici leur supériorité, en ce qu’ils s’occupaient moins de la fidélité historique avec laquelle un fait était représenté, que de la manière dont le poète l’avait traité. Nous en
-un exemls[e ma\177uable dans it Phil\177ff\177te. �\177e \177rand sujet fi\177t traia\177 ik\177r I\177 t\177is gra,ds tragiqu\177, en
+un exemple remarquable dans le Philoctète. Ce grand sujet fut traité par les trois grands tragiques, en
-et do la manihre \177]r \177ph\177le. !.ffex\177llente \177t heu\177u\177ment imrvenue \177ut entii\177mjusqu’k nous. I)’un aut\177 c\177t\177 on a tmuv\177 (1\177 f\177gments du Philoc\177te d’E\177hyle et de \177lui d’Euripide, par I\177ue!s on I\177Ut voit suf-
+et de la manière la plus parfaite par Sophocle. L’excellente pièce de ce poète est heureusement parvenue tout entière jusqu’à nous. D’un autre côté on a trouvé des fragments du Philoctète d’Eschyle et de celui d’Euripide, par lesquels on peut voir suf-
-flsainmont eommeut ils ont trait\177 lent sujet, ,.Nile temps me \177 \177rmet\177it, je \177urerais c\177 pi\177 \177mmeje I’ai fait \177ur \177 Pha6thon d’Euripide, et \177 travail ne \177rait \177ur moi ni d\177sn\177ble ni sans utilitY. I\177 n\177ud de la pi\177. \177t fort aimpie. 11 a’agit do.. tirer Phil\177t\177le et !’are d’Hetule de File de \177mn\177; mais \177mment Y Par quel moyens? C’6mit I’afai\177du \177,\177; eL ici ehaeun \177uvait tooritter \177n esprit
+fisamment comment ils ont traité leur sujet. Si le temps me le permettait, je restaurerais ces pièces comme je l’ai fait pour le Phaéthon d’Euripide, et ce travail ne serait pour moi ni désagréable ni sans utilité. Le nœud de la pièce est fort simple. Il s’agit de tirer Philoctète et l’arc d’Hercule de l’île de Lemnos ; mais comment ? Par quel moyens ? C’était l’affaire du poète ; et ici chacun pouvait montrer son esprit
-et surpas\177r \177s rivaux. C’est Uiys\177 qui doit i’\177 t\177er, \177is \177it-il \177t\177 ou non r\177nmt do Phlf\177\177 YEt \177 que! signe doit-il \177t\177 \177nnuY Ulysso doit*il al\177r \177ul \177 chefcher, ou tXtre accompagn(\177 ? Dans co cal\177 qui doit I’accompagner\177 Chez
+et surpasser ses rivaux. C’est Ulysse qui doit l’en tirer, mais doit-il être ou non reconnu de Philoctète ? Et à quel signe doit-il être reconnu ? Ulysse doit-il aller seul le chercher, ou être accompagné ? Dans ce cas qui doit l’accompagner ? Chez
-le pagnon est inconnu; chez Euripide c’es.t Dio,kle; chez \177phocle e’eat’. le.-fils d’Achille.
+le compagnon est inconnu ; chez Euripide c’est Diomède ; chez Sophocle c’est le fils d’Achille.
-quel \177tat doit-il trou. ver Philo�\177te? L’lle doit-erie 4\177tre habit/\177e ou
+quel état doit-il trouver Philoctète ? L’île doit-elle être habitée ou
-? Et, si
+? Et si
-est habit,\177e, une ame compatissante
+est habitée, une âme compatissante
-non s’int\177resser luif et
+non s’intéresser à lui ? et
-\177taient laiss\177’\177es k la disposition.des. pontes; et
+étaient laissées à la disposition des poètes ; et
-desquelles i’un pouvait
+desquelles l’un pouvait
-autres. \177’est Ih le point essentiel; les po\177,\177tes de
+autres. C’est là le point essentiel ; les poètes de
-de m\177me, et
+de même, et
-pas taujours domander si
+pas toujours demander si
-a o\177 n’a pas \177t\177 traitS. Ens;ti\177, ils \177’en vont ehercher au
+a ou n’a pas été traité. Ensuite, ils s’en vont chercher au
-des ,\177v\177nements extraordinaires
+des évènements extraordinaires
-soient sumsamment barbares,
+soient suffisamment barbares,
-nous qu\177 cornroe simples \177v\177nemenls. Mais l\177ire quelque
+nous que comme simples événements. Mais faire quelque
-par !a mani\177.re supt%rieure do\177,t on le iraitc, exige
+par la manière supérieure dont on le traite, exige
-talent, ct c’est I\177 aussi
+talent, et c’est là aussi
-manque. Si
+manque. {{-}} Si
-est pr\177judiciable quelq[m par!, c’est surlout en mali\177re reli$ieuse, car
+est préjudiciable quelque part, c’est surtout en matière religieuse, car
-foi ’\177 laquelle
+foi à laquelle
-perdue. Mcs \177crits ne
+perdue. {{-}} Mes écrits ne
-laires.. Le .�roire ourrages ne sont serait
+laires. Le croire serait
-Mes pas fidts pour la !bule, mais
+Mes ouvrages ne sont pas faits pour la foule, mais
-pour queklues I\177ommes d’61ite qui
+pour quelques hommes d’élite qui
-des id,\177s Semblables, el qui out la m\177me tendance. l.e,s femmes
+des idées semblables, et qui ont la même tendance. {{-}} Les femmes
-des COUlmS d’argent dans !esquelles nous pla�ons des potatoes d’or; Mes idd\177s sur
+des coupes d’argent dans lesquelles nous plaçons des pommes d’or. Mes idées sur
-sont ires tir\177s nees avec de !a vie rd\177lle; mais elles \177nt moi
+sont pas tirées de la vie réelle ; mais elles sont nées avec moi
-ont pvis !cur originc en moi-m\177me. I)ieu salt comment \177 Ainsi, les \177ra\177s des
+ont pris leur origine en moi-même. Dieu sait comment ? Ainsi, les caractères des
-je \177pr6senle dans m\177 ourrages ne s’en \177nt !\177as real trouvt’\177s; Solit toutes meilleures qU’Ol! lit’, !es rencontl\177: daas la vie rdelle. Tout
+je représente dans mes ouvrages ne s’en sont pas mal trouvés ; elles sont toutes meilleures qu’on ne les rencontre dans la vie réelle. {{-}} Tout
-qui �st Brand ct sens6 \177’exi.slc que
+qui est grand et sensé n’existe que
-la minorit6. ii y
+la minorité. Il y
-des ministre.s qui avaient conire eux le !\177euph? ct le roi, qui cx6culaient seuls
+des ministres qui avaient contre eux le peuple et le roi, et qui exécutaient seuls
-grands desst. ins. Ii ne
+grands desseins. Il ne
-pas penset que
+pas penser que
-devenir popu!aire. Les passions \177t le\177 sentiments penvent devenir populaires; :::ais la r\177aison sera
+devenir populaire. Les passions et les sentiments peuvent devenir populaires ; mais la raison sera
-de que!quc, s hornroes d’\177lite. J’ai
+de quelques hommes d’élite. {{-}} J’ai
-est !a sasstt, el. le tomantique I\177 rnaladie. Alors, les Niebe!,regen sont classiques cornroe Ilom\177re... car tousles deux
+est la santé, et le romantique la maladie. Alors, les Niebelungen sont classiques comme Homère ; car tous les deux
-la s\177nt\177, de la viltueur. !.a plupart
+la santé, de la vigueur. La plupart
-ne sosst pas tomantiques paree qu’elles
+ne sont pas romantiques parce qu’elles
-mais paree qu’elles
+mais parce qu’elles
-ou malades; et les muvres antiques
+ou malades ; et les œuvres antiques
-parce qu’e!ies sont antiques; mais paree qu’elles
+parce qu’elles sont antiques ; mais parce qu’elles
-la fra\177cheur et de !a sant\177. Si
+la fraîcheur et de la santé. Si
-distinguions, d’ap\177l’S ces qua!it,s, le \177..lt\177ssiq\177e et le tomantique, nous nous tendriolls sans difllcult\177:.. Ce qui s\177duit aujourd’hui
+distinguions, d’après ces qualités, le classique et le romantique, nous nous entendrions sans difficulté. {{-}} Ce qui séduit aujourd’hui
-vivons \177 une :}poque
+vivons à une époque
-o\177 i’ios\177,ruction. est si. r\177pandue q.tt, el.le. \177e communique, en quoh!ue sorte, 5 l’atmospla/\177re que le jetme holnme respire. Des pen. s\177es pltilosoplfiques et po\177tiques vivent .\177 meuvent
+où l’instruction est si répandue qu’elle se communique, en quelque sorte, à l’atmosphère que le jeune homme respire. Des pensées philosophiques et poétiques vivent et se meuvent
-il los a respities avec Fair qui l’en.vironne.; mais
+il les a respirées avec l’air qui l’environne ; mais
-pense qu’e!les sont sa proprice. t,’:, et
+pense qu’elles sont sa propriété, et
-parle cornroe lui nppartenant. Apr\177:s avoir rend,t nu temps
+parle comme lui appartenant. Après avoir rendu au temps
-a re0u de
+a reçu de
-il derlent p,’mvre. !1 re\177somble ’5 une source d’oi, a
+il devient pauvre. Il ressemble à une source d’où a
-de i’eau qu’on
+de l’eau qu’on
-avait port\177 et quri ces\177e de murmurer aussit6t que !a provision
+avait portée et qui cesse de murmurer aussitôt que la provision
-est \177.pui\177e. (:’est une
+est épuisée. {{-}} C’est une
-bien d\177licate que de donher un consell, et si I’on ob\177ve que cho\177s. \177 plus \177n\177 ne r\177ussis\177nt ires \177 q\177 I\177 cho\177 I\177 plus a\177unles mi\177nent au
+bien délicate que de donner un conseil, et si l’on observe que les choses les plus sensées ne réussissent pas, que les choses les plus absurdes mènent au
-on revlent de I’id\177e de vou\177ir donner un conill \177 quelqu’un.
+on revient de l’idée de vouloir donner un conseil à quelqu’un.
-un homm\177 qui
+un homme qui
-un tonsil montre un \177prit \177rn\177, et
+un conseil montre un esprit borné, et
-qui !e donne,
+qui le donne,
-la pt4tention. On n\177 derfait donner un co\177\177il que
+la prétention. On ne devrait donner un conseil que
-les allFaires sur !e\177uell.es on
+les affaires sur lesquelles on
-de I’in!luence. S! quelqu’un
+de l’influence. Si quelqu’un
-suis prat .,t le
+suis prêt à le
-donner, maiS& co.ditiOn qu’i! promettra &:’he agir en cons&l,ence. On I\177nse. lo,jours qu’il fma devenir vie, x pout’ Ot\177 \177ns\177; main, dans
+donner, mais à condition qu’il promettra de ne pas agir en conséquence. {{-}} On pense toujours qu’il faut devenir vieux pour être sensé ; mais, dans
-bien a\177z, \177 mesu\177 q.’on avance
+bien assez, à mesure qu’on avance
-vie, de\177 maintenir
+vie, de se maintenir
-que I’on a g\177. i.’homme derlent il
+que l’on a été. L’homme devient il
-les dill\177\177nt\177 61\1771.\177 de
+les différentes époques de
-vie, aut.\177 qu’il n’atait; mais
+vie, autre qu’il n’était ; mais
-ne leUt pas
+ne peut pas
-meilleur. II c\177t d\177 d,oses sur le\177uelles il i\177ut avoir nutant raison’ a vingt ann qu’i " s ) aspect du inonde SOIX;tlllO. ,\1771\177,. dotlie , change \1771on q,’on leconsid\177,re de la pininc, .l’un p\177mo. toire o. d\177 gincica. O. voit
+meilleur. Il est des choses sur lesquelles il peut avoir autant raison à vingt ans qu’à soixante. Sans doute, l’aspect du monde change selon qu’on le considère de la plaine, d’un promontoire ou des glaciers. On voit
-de c\177 points de rue un
+de ces points de vue un
-du mollde que d’un autre: main o,
+du monde que d’un autre ; mais on
-peut dir\177 qu’on le \177Oit plus ex\177�tement. (\177est ’urquoi, I’essentiel, \177ur un’au\177ur qui !ais\177 des
+peut dire qu’on le voit plus exactement. C’est pourquoi, l’essentiel, pour un auteur qui laisse des
-de diff\177rent\177 \177ri\177les de \177 vie,
+de différentes périodes de sa vie,
-solide, el d’\177t\177 anim\177 d’un \177n esprit,
+solide, et d’être animé d’un bon esprit,
-et Ioyalement \177 pence. S’il en e\177t ainsi, si \177 c\177rits \177nt i’image fi\177le du moment oia ils
+et loyalement sa pensée. S’il en est ainsi, si ses écrits sont l’image fidèle du moment où ils
-ils jouimnt tou]ours de I’estime, que!!e que \177it la
+ils jouiront toujours de l’estime, quelle que soit la
-le d\177velop\177ment, et m\177me le
+le développement, et même le
-de \177 ida.
+de ses idées. Fin.
+Sommaire]] Avertissement du traducteur|page={{rom|i}}}} Première partie 1 Deuxième partie 31 Troisième partie 55 Quatrième partie 87 Cinquième partie 95 Sixième partie 107 Septième partie 147