...Si les défenses étaient établies en terre pleine, avec fossé sec et
contrescarpe, les assiégeants ouvraient leurs galeries de mine à une
assez grande distance, dans des maisons de faubourg, derrière des murs
ou des plis de terrain; ils allaient chercher le sol sous le fossé, le traversaient
en tunnel, arrivaient sous les fondations des remparts, et
commençaient leurs galeries et chambres étançonnées. Alors les assiégés pouvaient ignorer si on les minait, et sur quels points étaient dirigés les mineurs. Ils cherchaient à découvrir la présence de ceux-ci en plaçant
sur les chemins de ronde de petits bassins pleins d'eau: quand on voyait
la surface du liquide se rider, on en tirait la conséquence que les
mineurs travaillaient sous ce point, et l'on contre-minait. Si la place était
entourée d'eau, pour attacher le mineur aux remparts, on comblait peu
à peu le fossé au moyen de boyaux de tranchées par lesquels on apportait
des matériaux; on formait ainsi une chaussée sur laquelle le chat était
successivement allongé jusqu'au moment où l'on atteignait l'escarpe.
Alors s'attachait le mineur. Cette façon de procéder, comme la première,
désignait à l'assiégé le point où l'on sapait ses murailles; s'il ne pouvait
s'opposer à cette sape, il se remparait en arrière. Quelquefois l'assiégeant
n'essayait pas de pratiquer une brèche en faisant tomber quelques toises
de maçonnerie, mais il creusait une galerie de mine sous les fondations,
puis montant peu à peu, en s'étayant jusqu'au niveau du sol intérieur
de la place, il ne laissait sur sa tête qu'une croûte bien blindée; puis,
attendant la nuit, il faisait tomber le blindage et débouchait par cette
issue dans la place. Ces sortes de mines étaient pratiquées, autant que
faire se pouvait, à proximité d'une porte, afin que les quelques hommes
déterminés qui s'élançaient les premiers du fontis de la mine pussent se
jeter sur la garde de la porte, lever les herses, et ouvrir les vantaux à
une colonne d'attaque toute prête et masquée, à l'extérieur. La figure 3
indique la façon dont sont creusées les galeries de mine sous les maçonneries
des tours en A et des courtines en B pour faire brèche...
Cette œuvre est également dans le domaine public dans tous les pays pour lesquels le droit d’auteur a une durée de vie de 100 ans ou moins après la mort de l’auteur.
Cette œuvre est dans le domaine public aux États-Unis car elle a été publiée avant le 1er janvier 1929.
...Si les défenses étaient établies en terre pleine, avec fossé sec et contrescarpe, les assiégeants ouvraient leurs galeries de mine à une assez grande distance, dans des maisons de faubourg, derrière des murs ou des plis de terrain; ils allaient