Gabriel (éd. 1867)/Notice

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Gabriel (éd. 1867)
Jean ZyskaMichel Lévy frères (p. 151-152).
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NOTICE


J’ai écrit Gabriel à Marseille, en revenant d’Espagne, mes enfants jouant autour de moi dans une chambre d’auberge. — Le bruit des enfants ne gêne pas. Ils vivent, par leurs jeux mêmes, dans un milieu fictif, où la rêverie peut les suivre sans être refroidie par la réalité. Eux aussi d’ailleurs appartiennent au monde de l’idéal, par la simplicité de leurs pensées.

Gabriel appartient, lui, par sa forme et par sa donnée, à la fantaisie pure. Il est rare que la fantaisie des artistes ait un lien direct avec leur situation. Du moins, elle n’a pas de simultanéité avec les préoccupations de leur vie extérieure. L’artiste a précisément besoin de sortir, par une invention quelconque, du monde positif qui l’inquiète, l’oppresse, l’ennuie ou le navre. Quiconque ne sait pas cela, n’est guère artiste lui-même.

GEORGE SAND.

Nohant, 21 septembre 1854.


PERSONNAGES


LE PRINCE JULES DE BRAMANTE.

GABRIEL DE BRAMANTE, son petit-fils.

LE COMTE ASTOLPHE DE BRAMANTE.

ANTONIO.

MENRIQUE.

SETTIMIA, mère d’Astolphe.

LA FAUSTINA.

PERINNE, revendeuse à la toilette.

LE PRÉCEPTEUR de Gabriel.

MARC, vieux serviteur.

FRÈRE CÔME, cordelier, confesseur de Settimia.

BARBE, vieille demoiselle de compagnie de Settimia.

GIGLIO.

Un Maître de taverne.

Bandits, Étudiants, Sbires, Jeunes Gens et Courtisanes.