Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LACOMBE (Louis TROUILLON, dit), compositeur français

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 34).

LACOMBE (Louis Trouillon, dit), compositeur firnçais, né à Bourges en 1818. Il reçut de sa mère les premières leçons de piano, entra, en 1830, au Conservatoire de Paris, et remporta le premier prix de piano au concours de 1831. Il entreprit alors une excursion artistique dans le nord de la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche, et s’arrêta, en 1834, à Vienne, où le jeune virtuose perfectionna son talent de pianiste sous la direction de Charles Czerny, en même temps qu’il étudiait la composition musicale avec Sechter et avec Seyfried. En 1837, Lacombe recommença ses voyages et revint, en 1839, se fixer à Paris comme professeur de piano. Depuis cette époque, il s’est fait connaître par de nombreuses compositions, qui révèlent un talent sérieux et élevé. Parmi ses œuvres, nous citerons : les Adieux à la patrie ; les Harmonies de la nature ; Manfred, symphonie dramatique ; l’Ondine et le pêcheur ; Arva ou les Hongrois (1849), symphonie d’un grand caractère ; le Retour des guerriers ; la Ronde fantastique ; la Polonaise ; la musique des intermèdes d’un drame intitulé : l’Amour, par M. Niboyet ; la Madone, opéra en un acte, joué au Théâtre-Lyrique en 1861, et qui eut peu de succès. On lui doit aussi : quinze Lieders, pour voix seule, avec accompagnement de piano, tous écrits sur des poésies de Victor Hugo, de Musset et de Gautier ; un grand chœur : Cimbres et Teutons, chanté avec un succès triomphal, par 5,000 orphéonistes, au Palais de l’industrie ; un trio en la mineur, une Marche turque, Larmes et Sourires, Simples mélodies, et, enfin, sa plus récente publication : Romances sans paroles, autant de poèmes musicaux dans lesquels l’artiste a mis tout son cœur.