Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LA FERRIÈRE (Louis-Marie, comte DE), général français

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 1p. 55).

LA FERRIÈRE (Louis-Marie, comte DE), général français, né à Redon en 1776, mort à Vallery (Yonne) en 1834. À seize ans, il entra comme sous-lieutenant dans l’armée, se distingua, pendant les guerres de la République, au combat de Kaiserslautern, à Fleurus, devint, en 1795, aide de camp du général Monet, et, quelque temps après, chef d’escadron de hussards. Sous l’Empire, La Ferrière reçut une blessure à Iéna (1806), fut promu colonel l’année suivante, se signala à Guttstadt, à Friedland, puis en Espagne, à Tudela, à Alcoontre (1810), au passage du col de Baños, à Miranda-de-Corvo, où il fut de nouveau blessé. Napoléon lui conféra alors le titre de baron et le nomma général de brigade (1811). Pendant la campagne de 1813, La Ferrière donna de nouvelles preuves de son courage à Dresde, à Leipzig, à Hanau, où il écrasa les Bavarois, fut promu général de division en récompense de sa belle conduite en cette circonstance, et devint en même temps comte et chambellan. L’année suivante, il eut la jambe gauche emportée par un boulet à Craonne (1814). Lorsqu’il fut remis de son amputation, il devint inspecteur général de cavalerie, fut chargé, par Louis XVIII, d’organiser l’École de cavalerie de Saumur, reçut, pendant les Cent-Jours, un siège à la Chambre des pairs, et prit sa retraita en 1821. En 1832, Louis-Philippe lui rendit le siège qu’il avait occupé en 1815 à la Chambre haute, et, peu après, la garde nationale à cheval de Paris le prit pour son commandant. Le général La Ferrière était, depuis 1821, grand cordon de la Légion d’honneur. Il fut compris dans le testament de Napoléon, qui lui légua la somme de 100,000 francs. Son nom figure sur l’arc de triomphe de l’Étoile.