Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/LOUIS (Pierre-Charles-Alexandre), médecin français

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 2p. 722).

LOUIS (Pierre-Charles-Alexandre), médecin français, né à Aï (Marne) en 1787, mort à Paris en 1872. Il fut reçu docteur en 1813, fit un voyage en Russie et se fit attacher à l’hôpital de la Charité. Toutefois ce n’est guère que vers 1825 qu’il commença à faire connaître son nom, et à figurer au nombre des disciples les plus éclairés de l’école anatomo-pathologique. À cette époque, en effet, le docteur Louis publia son beau travail intitulé : Recherches anatomiques et pathologiques sur plusieurs maladies aiguës et chroniques (1825, in-8o). Il fit paraître après cet ouvrage, qui lui valut d’être nommé membre de l’Académie de médecine en 1826, ses Recherches anatomiques, pathologiques et thérapeutiques sur la fièvre typhoïde, sur la phthisie pulmonaire (1828, 2 vol. in-8o), qui le placèrent au premier rang parmi nos cliniciens les plus distingués. En 1831, il concourut sans succès pour la chaire de clinique dévolue à M. Bouillaud ; puis il devint médecin de la Pitié, de l’Hôtel-Dieu, médecin en chef des épidémies de la Seine, et prit sa retraite en 1854.

Le docteur Louis prit une part très-active aux discussions de l’Académie de médecine, et publia successivement des ouvrages qui dénotent un esprit éminemment judicieux, scrupuleusement observateur, et dans lesquels on remarque une grande perspicacité, sans parti pris ni scepticisme. Voici les titres de ces ouvrages : Examen de l’Examen de Broussais, relativement à la phthisie et à la fièvre typhoïde (1834, in-8o), ouvrage dans lequel M. Louis s’attacha à démontrer par des faits irrécusables que la doctrine physiologique s’était fait la plus complète illusion quand elle avait considéré ces deux maladies comme des phlegmasies pures et simples, auxquelles le traitement antiphlogistique devait être appliqué de toute nécessité ; Recherches sur les effets de la saignée dans quelques maladies inflammatoires, et sur l’action de l’émétique et des vésicatoires dans la pneumonie (1835, in-8o) ; Mémoire sur l’emphysème vésiculaire du poumon ; Recherches sur la fièvre jaune de Gibraltar, qu’il avait eu mission d’aller étudier sur les lieux mêmes avec Trousseau ; Mémoire relatif à l’examen des malades et à la recherche des faits généraux, etc.