Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/amphisbénien adj. et s. m. (supplément)

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Administration du grand dictionnaire universel (16, part. 1p. 134).

* AMPHISBÉNIEN adj. et s. m. — Encycl. Les amphisbéniens sont un ordre de reptiles intermédiaire entre les lézards et les serpents. Ils n’ont point d’écailles ; leur peau est marquée de petits compartiments plus ou moins réguliers qui forment des anneaux autour du corps depuis une extrémité jusqu’à l’autre ; mais leur tête est enveloppée de plaques comme chez les lézards et les serpents. Ils n’ont point de trous auditifs externes. La grosseur de leur corps cylindrique est la même depuis la tête jusqu’à la queue, qui est courte, obtuse et conique. Ils n’ont point de pattes, excepté pourtant les chirotes, qui en ont une seule paire du côté de la tête. Ils ont des yeux très-petits, qui apparaissent comme de simples points noirs. La plupart ont un sillon longitudinal de chaque côté du corps, et quelquefois un autre sillon sur le dos. Leur bouche n’est point dilatable, ce qui les distingue des ophidiens ; mais, comme ceux-ci, ils ont deux poumons, dont l’un est très-court et l’autre beaucoup plus long. La langue est plate, élargie, peu exsertile, et elle n’a point de gaine à sa base. On peut partager les amphisoéniens en deux genres, selon le mode d’implantation des dents ; on a créé pour ces deux genres les mots acrodontes et pleurodontes. Wagler a réuni les amphisbéniens aux chalcides pour former les angues, que Ch. Bonaparte désigne sous le nom de saurophidiens.