Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/marcassin s. m.

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 3p. 1133).

MARCASSIN s. m. (mar-ka-sain. — Huet tire ce mot du bas latin meracus, de merus, seul, rare, parce que, dit-il, cet animal ne va pas par troupe, mais seul et sans compagnie. Quelques-uns l’ont aussi rapporté au bas latin marcasium, marais, le marcassin aimant les bourbiers. L’opinion la plus vraisemblable est celle qui le fait provenir du germanique : ancien allemand mor, morchen, dérivé, par le changement du b en m, de l’ancien haut allemand barc, porc, diminutif barcchen, petit porc, anglo-saxon bar, et aussi bearug, bearg, scandinave varaha, etc. Toutes ces formes correspondent sans doute au sanscrit varaha, qui s’applique seulement au sanglier et au verrat). Jeune sanglier au-dessous d’un an : La chair du marcassin est délicate. Le marcassin ne parait guère sur nos tables que piqué, en superbe plat de rôt. (Grimod.) Le maréchal d’Albret s’évanouissait à la vue d’un marcassin. (Balz.)

— Nom donné, dans quelques départements, aux jeunes cochons.