Histoire artistique des ordres mendiants

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Histoire artistique des ordres mendiants
étude sur l’art religieux en Europe du XIIIe au XVIIe siècles
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Il semble que la chrétienté reçoive le don des larmes…

Qui a ouvert cette source vive ? Qui a frappé l’Église au cœur ?…

Ce profond changement ne sera parfaitement compris que le jour où l’on aura écrit l’histoire des Ordres Mendiants au XIIIe et au XIVe siècles. Les franciscains et les dominicains en parlant sans cesse à la sensibilité, finirent par transformer le tempérament chrétien.

Émile Male (L’art religieux en France à la fin du moyen âge).





TABLE DES MATIÈRES


L’ÂME RELIGIEUSE AU XIIIe SIÈCLE
SAINT FRANÇOIS ET SAINT DOMINIQUE
Idée générale du sujet : importance artistique des ordres religieux. — Caractère des ordres mendiants. — Actualité de cette étude ; son sens et son objet. — I. Saint François et la Renaissance. Saint François et l’ordre franciscain. L’art franciscain est « fonction » de l’ordre franciscain. — II. Franciscains et Dominicains. Leurs luttes et leurs rivalités. Pourquoi on ne doit pas séparer les deux grands ordres mendiants. Saint Dominique et saint François. — III. Circonstances historiques de leur avènement. L’Europe mystique au XIIIe siècle. Cathares, Albigeois, Vaudois. La crise sociale et la crise religieuse. Diffusion des Ordres Mendiants. — IV. L’art des Mendiants exprime une révolution de la sensibilité. — Conclusion 
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LES ÉGLISES DES MENDIANTS
Les stigmates de saint François et la basilique d’Assise. — I. La question de la Règle : la Pauvreté franciscaine. Comment les Mendiants furent amenés à construire. — II. La basilique d’Assise. L’architecte. Les trois églises. — III. Caractères généraux de l’architecture des Mendiants. Cette architecture est du gothique modifié. Sa valeur artistique et son sens religieux. — IV. Quelques variétés de ce style en Europe. Les Jacobins de Toulouse. Individualité des églises des Mendiants. Les chaires et les tombeaux 
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GIOTTO ET LES FRESQUES D’ASSISE
Les peintures d’Assise et les origines de la Renaissance. La Vie de saint François par Giotto. — I. Les portraits de saint François. Portraits de Rome, de Pescia. La fresque du Sagro Speco. Le moyen âge et le portrait. — II. Giotto, sa vie par Vasari. Cimabue et Giotto. La Renaissance romaine : les Cosmates, Cavallini. Giotto et l’esprit franciscain. La Canzone contre les Mendiants. Caractère de Giotto. La mosaïque et la fresque. — III. Les fresques de Giotto à Assise. Les débuts du naturalisme. La peinture de la vie : les personnages, le décor. Le type de saint François chez Giotto ; le héros, le surhomme. Le Triomphe de saint François et l’idée de la gloire. Le saint François de Sassetta. — IV. Les vies des saints Mendiants dans l’art du moyen âge. — Saint Louis de Toulouse et saint Louis, roi de France. Entrée de la vie contemporaine dans l’art 
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LA VIE DE JÉSUS ET LA VIE DES SAINTS EN IMAGES
LA LÉGENDE DORÉE
Notre-Dame de l’Arena et la Vie de Jésus par Giotto. — Comment les Mendiants ont renouvelé l’intelligence de l’Évangile. — I. Saint François et la Vie de Jésus. La Noël de Greccio. Les sociétés de Laudesi et les origines du drame religieux. Les Mendiants en Terre-Sainte et l’Orient séraphique. Les mystiques et les visionnaires. — II. Les Méditations sur la Vie de Jésus-Christ. Leur influence sur les Mystères et sur l’art. Caractère symbolique de l’art au XIIIe siècle. Le thème de la Crucifixion dans la peinture gothique. Ses nouveaux caractères d’après les Méditations. Pathétique et réalité. La légende de la croix. Les femmes dans les Méditations. La Vierge. La tendresse. — III. Les Vies des Saints. La Légende dorée de Jacques de Voragine. Fortune de ce livre : son influence sur l’art. Les légendes des saints et les Conversations sacrées. Conclusion 
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LE MIROIR THÉOLOGIQUE ET LE MIROIR MORAL
LA CHAPELLE DES ESPAGNOLS ET LE CAMPO-SANTO DE PISE
Les Triomphes de saint Thomas et la peinture scolastique : I. La chapelle des Espagnols. La fresque des Arts libéraux : Trivium et Quadrivium. Origine augustinienne de ce thème. L’Église militante. Évolution des idées et de l’art au XIVe siècle. — II. Les Anecdotes d’Etienne de Bourbon. Goût des exemples, des manuels. Transformation du symbolisme. La Bible moralises. Ludolphe le Chartreux et le Speculum humanae salvationis. La morale et l’histoire remplacent la théologie. — III. L’idée de la mort dans la morale chrétienne. Le Jugement dernier. Les tableaux de l’Enfer dans les sermons des Mendiants. Le Campo-Santo de Pise. La fresque des Anachorètes. Le Dit des Trois morts et des Trois vifs. Le Triomphe de la Mort 
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L’AVÈNEMENT DU PATHÉTIQUE
MYSTÈRES ET DANSES MACABRES
Caractères de l’art au XVe siècle. I. La Grande Peste et ses conséquences. Trouble et déséquilibre, névrose de ce temps. Influence des Mendiants. — II. Les motifs nouveaux dans les représentations de l’Évangile. Les « Mystères». Naturalisme et pathétique. Les Passions. L’Homme de douleurs. La Vierge de Pitié. — III. L’idée de la mort au xve siècle. Les Danses macabres. L’Ars Moriendi. Tristesse de la fin du moyen âge 
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CONFRÉRIES, DÉVOTIONS NOUVELLES.
LES CINQ PLAIES, LES SAINTS PROTECTEURS, LE ROSAIRE
La piété au XVe siècle : I. Nature et rôle des confréries ; leurs relations avec les ordres mendiants. Miséricordes, Charités. Scuole ; objet et fonctions. Les confréries de Rouen à la fin du moyen âge. Caractères de l’art des confréries. — II. Dévotions à Jésus-Christ. Sépulcres ; les origines du chemin de la Croix. Les Sept Chutes. Les Cinq Plaies. Le saint Sang. La fontaine de vie et le pressoir mystique. — III. Les saints. Saints protecteurs. Saints de la guerre et de la peste. Saint Christophe, sainte Barbe, saint Roch. — IV. La Sainte Vierge. La Madone de miséricorde. Notre-Dame des sept douleurs. Notre-Dame de Lorette. Notre-Dame du Rosaire. Alain de la Roche. La Vierge et les Mendiants. L’Immaculée conception 
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LE COUVENT DE SAINT-MARC À FLORENCE
FRA ANGELICO, SAVONAROLE. LES PROPHÉTIES DE LA SIBYLLE
Le couvent de Saint-Marc. L’Observance, La sainteté au XVe siècle. — I. Le bienheureux Angelico. L’artiste et le saint, son caractère et son génie. Angelico et la Renaissance. — II. Caractères de la Renaissance. Découverte de l’antiquité. Fra Francesco Colonna, auteur du Songe de Poliphile. Analyse et esprit du livre. L’archéologue et l’érudit. Le paganisme. La volupté. — III. Jérôme Savonarole. Le Bûcher des Vanités, Idées de Savonarole sur l’art. Le problème de la Renaissance. — IV. Antiquité et Christianisme. Essai de conciliation. Filippo Barbieri et le livre des Sibylles. La Chambre de la Signature. 
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LA FIN DE LA RENAISSANCE ET LA RENAISSANCE CATHOLIQUE
Persistance du sentiment chrétien en Italie au XVIe siècle. Progrès des ordres mendiants. — I. Influence de Savonarole sur l’art florentin. Vogue des représentations douloureuses. — Fra Bartolommeo. Michel-Ange. — II. L’école milanaise. Ses rapports avec l’art du Nord. Influence des gravures allemandes. Les Mendiants et la presse. Gaudenzio Ferrari et le Sacro Monte de Varallo. — III. Autres artistes chrétiens du Nord de l’Italie : Moretto, Lorenzo Lotto. — La peinture vénitienne. Véronèse et l’Inquisition. — IV. La Réforme et le Concile de Trente. Réaction contre le paganisme. — La nouvelle querelle des images. Molanus. La fin de la Renaissance 
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LES DERNIERS CHEFS-D’ŒUVRE FRANCISCAINS
RUBENS ET MURILLO
Les ordres mendiants à la fin du XVIe siècle. Causes et symptômes de décadence. — I. La compagnie de Jésus et les ordres mendiants. — L’architecture baroque. Le Bernin : les tombeaux de papes, le saint Sang. Les Jésuites et les miracles de la Vierge. — Les Exercices spirituels et les Méditations. — II. Survivances franciscaines dans l’art des pays du Nord. — La religion de Rubens. — L’éducation chrétienne au XVIIe siècle. La Dernière Communion de saint François d’Assise. Thomyris. — Le christianisme de Rembrandt. — III. Les Mendiants et l’Espagne. Saint Dominique et saint Antoine de Padoue. Le génie espagnol. — Les Saint François de Greco. Murillo et les Franciscains. L’Extase de saint François. — Les Vierges de Murillo. L’Immaculée Conception. — IV. Conclusion 
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