Hokousaï (Goncourt)/Chapitre 45

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Charpentier (p. 229-230).
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XLV

En 1835, Hokousaï illustrait le Yéhon Sénjimon, Mille Lettres illustrées, un ancien ouvrage chinois, entré dans l’éducation japonaise, et dont la traduction japonaise est donnée en regard du texte chinois.

Deux espèces de jolis culs-de-lampe : des enfants, dont l’un est sur le dos de sa mère, en contemplation devant les ombres chinoises d’une lanterne, et deux enfants entrevus sur une barque, à moitié cachée par les nénuphars d’un étang. À côté de ces culs-de-lampe, un beau dessin représente la veuve de Kousounoki Masashighé, élevant en l’air le rouleau, où est le testament de son mari, et arrêtant son fils, au moment où il va se tuer.

En 1837, dans le Nikkô sanshi, Guide de Nikkô, la montagne où sont enterrés les premiers shôgouns de Tokougawa, un recueil de 5 volumes, dont l’illustration est due à la collaboration de plusieurs artistes, Hokousaï publie deux paysages d’après la cascade de Riûdzou (tête de dragon) : deux grandes planches, où la fusée blanche de l’armature des arbres, se détache, d’une manière remarquable, sur le noir de la feuillée.