Il ne faut jurer de rien (éd. 1888)

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Œuvres complètes d’Alfred de Musset, tome IV. Comédies, ii
Il ne faut jurer de rienCharpentier.


IL NE FAUT JURER DE RIEN


COMÉDIE EN TROIS ACTES


PUBLIÉE EN 1836, REPRÉSENTÉE EN 1848.




AU LECTEUR


À la suite de chaque pièce de théâtre on trouvera les additions et changements exécutés par l’auteur pour la représentation. Des chiffres indiquent les renvois aux variantes. Les passages enfermés entre crochets [ ] sont ceux qu’on ne récite pas à la scène. Le lecteur connaîtra ainsi le texte primitif, que nous avons recherché avec soin, et la version destinée au théâtre. Parmi les passages que l’auteur a cru devoir supprimer, quelques-uns ont été déjà rétablis par les artistes, et pareille chose arrivera encore, sans aucun doute ; mais si, avec le temps, la seconde version subit de nouvelles modifications, ce ne sera que pour se rapprocher de la première, qui est désormais invariable.

Dans une pièce de théâtre imprimée, l’usage est de changer le numéro de la scène chaque fois qu’un personnage entre ou sort, et de répéter au commencement de chaque scène les noms des personnages qui doivent y figurer. L’auteur du Spectacle dans un fauteuil s’est dispensé de suivre cette règle, qui avait, selon lui, l’inconvénient de ralentir la lecture et d’interrompre trop souvent le dialogue. Il a préféré ne changer le numéro de la scène que lorsqu’il y avait changement de lieu, et n’a pas voulu que l’entrée de chaque personnage fût annoncée d’avance. Cette méthode est celle de Shakespeare et de beaucoup d’écrivains étrangers ; quoiqu’elle ne soit point usitée en France nous avons dû nous conformer aux intentions de l’auteur.