Illuminations (éd. 1886)/Âge d’or

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Les Illuminations, Texte établi par Félix FénéonPublications de la Vogue (p. 82-84).
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ÂGE D’OR


Quelqu’une des voix,
— Est-elle angélique ! —
Il s’agit de moi, 

Vertement s’explique :


Ces mille questions

Qui se ramifient

N’amènent, au fond,
Qu’ivresse et folie.

 
Terque quaterque

Reconnais ce tour
Si gai, si facile ;
C’est tout onde et flore :

Et c’est ta famille !


Et puis une voix,
— Est-elle angélique ! —
Il s’agit de moi,
Vertement s’explique ;


Et chante à l’instant,
En sœur des haleines ; 

D’un ton allemand,
Mais ardente et pleine :


Le monde est vicieux,

Tu dis ? tu t’étonnes ? 

Vis ! et laisse au feu

L’obscure infortune…

 
Pluries

Ô joli château !
Que ta vie est claire.

De quel Âge es-tu.
Nature princière
De notre grand frère ?

 
Indesinenter

Je chante aussi, moi !

Multiples sœurs ; voix

Pas du tout publiques,
De gloire pudique
Environnez-moi.