Journal (Eugène Delacroix)/10 octobre 1848

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 393-394).

Mercredi 10 octobre. — Le lendemain à Cany.

Quelques futaies ont disparu le long de la route, mais elles ne font pas encore de tort à la vue qu’on a du château. Ce lieu enchanteur ne m’avait jamais fait autant de plaisir… Se rappeler ces masses d’arbres, ces allées ou plutôt ces percées qui, se continuant sur la montagne avec les allées qui sont en bas, produisent l’effet d’arbres entassés les uns sur les autres.

Le parc est plein de magnifiques arbres, dont les branches touchent à terre, entre autres le plateau qui est à droite en venant du bout du parc. Beautés des eaux.

Revenus par Ourville. En remontant de Cany, belle vue. Tons de cobalt apparaissant dans les masses de verdure du fond et parfois doré des devants. Vu à Cany M. Foy, vieilli comme les autres.