Journal (Eugène Delacroix)/18 septembre 1855

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 81).

18 septembre. — Je m’étais flatté que je pourrais repartir le matin pour Strasbourg. Ma fatigue est extrême ; je reste au lit ou sur mon lit. Je ne sors que pour dîner à la taverne flamande de la rue de Provence. Je rentre fermer mes malles et je pars à huit heures du soir. Je ne puis dormir pendant cette route. Bon ménage, orné d’un enfant à la mamelle tenu par une Alsacienne en costume et d’un enfant de huit à dix ans qui m’a donné des coups de pied pendant toute la route.

Au jour, et avant d’arriver, je suis frappé des montagnes boisées avant Saverne et de la terre rouge qui abonde en ce pays.