Journal (Eugène Delacroix)/20 février 1824

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 63).

Vendredi 20 février. — Toutes les fois que je revois les gravures du Faust[1], je me sens saisi de l’envie de faire une toute nouvelle peinture, qui consisterait à calquer pour ainsi dire la nature ; on rendrait intéressantes par l’extrême variété des raccourcis, les poses les plus simples ; on pourrait, ainsi, pour de petits tableaux, dessiner le sujet et l’ébaucher vaguement sur la toile, puis copier la pose juste du modèle. Il faut chercher cela dans ce qui me reste à faire de mon tableau.

Aujourd’hui, je me suis mis à ébaucher ce qui me reste à couvrir.

J’ai donné à Mélie 3 fr.

  1. On trouve ici l’idée première de cette illustration de Faust que Delacroix exécuta par la suite en dix-sept lithographies admirables d’originalité et de verve. Les gravures du Faust dont il est question ici sont vraisemblablement les douze planches du célèbre artiste allemand Pierre de Cornelius qui datent de 1810.