Journal (Eugène Delacroix)/2 juin 1857

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Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 275).

Mardi 2 juin. — J’ai été à Paris en proie à l’inquiétude de savoir si M. Bégin me céderait le logement de manière à commencer.

Ma première inquiétude a été de ne pas le rencontrer, lui et sa femme. J’ai donc maudit mon cocher d’aller lentement. J’arrive, je trouve la dame, elle me donne les meilleures nouvelles. Je cours chez Haro plein de joie. Un autre ennui m’attendait chez lui : les entrepreneurs sont diaboliques ; les uns n’ont aucune solidité ; les autres sont indolents ou trop chers. Ce n’est rien encore : Haro me parle du formidable tracé, cause des ennuis les plus grands possibles. Il me rassure pourtant en partie, ou plutôt je crois l'être, par la possibilité d’une indemnité proportionnée à la durée de mon bail.