Journal (Eugène Delacroix)/6 novembre 1856
6 novembre. — Enterrement du pauvre Delaroche[1]. Je suis resté une heure à la porte de l’église par une gelée intense, et j’ai dû enfin me sauver avant la fin, tant le froid m’avait pénétré.
Le matin, enterrement aussi triste : celui de Tattet ; j’ai revu ce salon où nous avons passe des moments gais et agréables chez la bonne Marlière.
Dumas fils et Penguilly[2] me parlaient des effets de la digestion dans plusieurs cas : un nommé Rougé, athlète de son métier, ne mangeait rien avant de lutter : il avait alors toute sa force. Penguilly nous disait que l'étape du matin était excellente et se faisait gaiement, quand les soldats sont en marche. Le matin, ils partent à jeun. Après le déjeuner, elle se fait péniblement.