Légions polonaises en Italie

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VARIÉTÉS.




DES LÉGIONS POLONAISES


En Italie[1].




Après la funeste bataille de Macejowice, qui fut suivie du dernier partage de la Pologne (1794), la plupart des guerriers polonais quittèrent leur patrie, et vinrent chercher dans les armées françaises une occupation digne de leur bouillante valeur. Ami et compagnon de Kosciuszko, Dombrowski fut de ce nombre. Tandis que le héros de la Pologne languissait au fond d’une prison, Dombrowski ne crut pas que son épée suffisait pour le venger. Il conçut le vaste projet d’organiser un corps de braves, qui pût rallier autour de soi tous ses concitoyens fugitifs, et leur montrer la Pologne victorieuse sous les drapeaux de la France : voilà l’origine des fameuses légions polonaises.

À peine arrivé à Paris, Dombrowski soumit son plan au Directoire. Le travail important qu’il rédigea à cette occasion fait partie de ses Mémoires ; il montre combien son patriotisme était ardent et sincère. Affranchir la Pologne, tel était son but ; créer un point central qui servît de ralliement aux nationaux, tels étaient ses moyens. Les lois de la république française ne permettant pas au gouvernement de prendre à sa solde aucune troupe étrangère, le général Bonaparte fit incorporer les Polonais dans les légions de la république lombarde (9 janvier 1797). Dès ce moment, Dombrowski et ses soldats sont attachés à la fortune de la France. Ils pacifient Reggio, se signalent dans la campagne de Rome, s’emparent du royaume de Naples, essuient toutes les fatigues de la nouvelle guerre en Lombardie, et après avoir conquis une seconde fois l’Italie avec Bonaparte, ils arrivent à la paix de Lunéville, toujours prodiguant leur sang pour leur patrie adoptive, mais sans profit réel pour celle qui était l’objet de tous leurs efforts et de toutes leurs espérances.

À cette époque, la grande légion polonaise formait une armée de quinze mille hommes. On en fit embarquer une partie après la paix, qu’on envoya mourir à Saint-Domingue ; le reste prit du service dans les troupes napolitaines, ou fut réparti dans les bataillons français, qui trouvèrent en eux, jusqu’à la fin, de fidèles et vaillans frères d’armes.

Dombrowski reparut en Pologne dans la guerre de 1806. Sa présence y produisit un effet magique ; il parlait, au nom de Napoléon, de liberté et d’indépendance. En moins de deux mois, trente mille hommes furent levés et équipés. Après la paix de Tilsitt et la formation du grand-duché de Varsovie, il partagea avec Zaïonczek le commandement de l’armée polonaise, sous les ordres de l’infortuné Joseph Poniatowski. Dans la funeste campagne de 1812, il contribua de tous ses efforts à couvrir jusqu’au dernier moment les ponts de la Bérézina ; il y fut grièvement blessé. En 1813, sa division passait encore pour l’une des plus belles de l’armée ; elle fit des prodiges de valeur à Leipzig.

Rentré enfin dans sa patrie après tant d’inutiles travaux, le vieux défenseur de l’indépendance polonaise profita des derniers momens d’une carrière si longue et si orageuse, pour mettre en ordre ses Mémoires sur les campagnes d’Italie, d’Allemagne et de Russie. L’empereur Alexandre, qui savait honorer le courage d’un ennemi, le nomma général de cavalerie, sénateur palatin, et le décora de l’ordre de l’aigle-blanc. Dombrowski mourut en 1818, dans ses terres de Winagora, un an après Kosciuszko. Il voulut être enterré avec l’uniforme qu’il portait à la tête des légions d’Italie, avec les deux sabres d’honneur qu’il avait mérités sur le champ de bataille, et trois balles qu’on avait retirées de son corps. La République de Krakovie, dont la capitale est fière de posséder les tombeaux des rois et des héros polonais, réclama ses dépouilles mortelles, pour les déposer à côté de celles de Jean Sobieski, de Joseph Poniatowski et de Thadée Kosciuszko ; mais une force majeure empêcha cette translation nationale.

Nous avons dit que Dombrowski, dans sa retraite, avait réuni des matériaux précieux sur ses campagnes ; ce sont ces Mémoires, jusqu’à présent inédits, qui ont servi de base à l’Histoire des légions polonaises que vient de terminer M. Léonard Chodzko.

« Il existait, dit-il, des Mémoires autographes du général Dombrowski, dont le public n’avait jamais eu connaissance, et qui étaient entre les mains de quelques amis intimes de cet illustre guerrier. L’un d’eux en possédait une copie exacte, transcrite sur le manuscrit original, et cette copie m’a été communiquée. Chef et créateur des légions polonaises en Italie, Dombrowski pouvait mieux que tout autre rendre compte de leurs efforts et de leur dévouement…

» Mais comme il m’était impossible de mettre en scène les légions polonaises, sans avoir retracé tous les malheurs qui donnèrent lieu à leur formation, je repasse en quelques chapitres les derniers évènemens qui précédèrent la chute de la Pologne… Je rappelle ensuite les diverses tentatives des réfugiés, pour régénérer leur patrie, leurs efforts à Paris, à Venise, à Constantinople, à Berlin, à Milan, à Vienne même… Enfin, après avoir groupé sommairement tous ces faits, j’arrive à la formation des légions polonaises ; là, prenant un à un tous ces guerriers, qui, ne pouvant combattre pour leur pays, avaient voué leurs bras à la cause qui leur offrait le plus de sympathie et le plus de chances pour l’avenir, je les suis dans leurs travaux, leurs victoires et leurs espérances… Vainqueurs à Rome, à Naples, à Florence, à Mantoue, à Milan, nous les accompagnons jusqu’à la paix de Lunéville, et là, quand tout espoir sera détruit pour la résurrection de leur patrie, les uns seront forcés de suivre en Étrurie et à Naples la fortune de leurs nouveaux rois ; les autres, plus malheureux, iront, sous le ciel brûlant des tropiques, lutter contre un climat pestilentiel. C’est au premier anéantissement des légions nomades qui portaient avec elles les destinées de la Pologne, que se terminera cette histoire. Plus tard, elles se réveilleront encore à la voix de celui qui d’un regard mesurait l’Europe ; elles eurent encore leur moisson de gloire, sans obtenir plus d’avenir pour leur patrie. Il était écrit, en effet, que les Polonais, fidèles à leur serment, serviraient désormais d’instrumens aux grandes ambitions, sans en profiter eux-mêmes… »

Les deux fragmens qui vont suivre justifieront l’intérêt puissant qui s’attache à l’histoire des légions polonaises.

MÉMOIRE DU GÉNÉRAL DOMBROWSKI AU DIRECTOIRE POUR LA FORMATION D’UNE LÉGION POLONAISE[2]. — LETTRE DE KLEBER.


« Mon but n’est pas ici de considérer sous le rapport politique, ni sous celui du commerce, le résultat funeste pour l’Europe entière du partage de la Pologne. Comme militaire, c’est sous le point de vue purement de ce genre que je voudrais fixer l’attention du gouvernement français sur les affaires de ce pays. Il est connu que le territoire de la Russie s’est avantageusement accru par l’anéantissement de la Pologne ; que cette puissance a acquis tant de forces militaires et réelles, qu’elle peut à chaque instant surprendre la Turquie, tenir la Suède sous sa dépendance, menacer la Prusse, et être sûre d’imposer toujours à l’Autriche, tant par l’impulsion de l’intérêt que par celle de la crainte. Cette situation du Nord, très-inquiétante pour les puissances du Midi, doit particulièrement les alarmer sous plusieurs rapports. Le gouvernement français les connaît, et les a sûrement déjà pesés dans sa sagesse. Il serait superflu d’en parler ; je me bornerai donc à dire que les Polonais, qui ne peuvent attendre leur existence politique de la France, peuvent encore beaucoup contribuer au développement d’un système convenable au Nord….

Quels succès ne pourrait-on pas se promettre d’un nouveau plan d’insurrection, qui serait le résultat d’un système combiné et réfléchi, et dont le but serait de préparer des moyens pour engager la Prusse à prendre les armes contre l’Autriche et la Russie ? J’essaierai ici de développer ces moyens, et je tâcherai ensuite de répondre aux objections qui peuvent se présenter contre leur exécution. Il s’agirait de la formation de quelques légions de corps francs polonais, près des armées de la république, du Rhin et d’Italie.

» 1o Les légions serviraient de noyau et de pépinière d’une armée à former pour la Pologne ;

» 2o Elles seraient composées de quelques officiers-généraux qui ont servi avec distinction dans les deux dernières campagnes de Pologne contre la Russie et ses alliés ;

» 3o Les corps de ces légions se formeraient des officiers subalternes réformés en Pologne, qui, par esprit national, ont presque tous refusé le service que le gouvernement des puissances co-envahissantes leur a offert, et des Galliciens forcément enrôlés au service de l’Autriche ;

» 4o Les légions serviraient comme volontaires à la suite des armées de la république française, seraient subordonnées aux généraux républicains, et suivraient telle destination que le gouvernement français leur marquerait, d’après le résultat de ses négociations… »

Ici l’auteur démontre les avantages que présenterait à la France et à la Pologne le plan qu’il propose au Directoire, puis il ajoute :

« Je terminerai ce mémoire par les observations suivantes. Sans former un noyau d’armée pour la Pologne, une nouvelle explosion dans ce pays est impossible, malgré les désirs énergiques des patriotes de l’intérieur de la Pologne pour s’y prêter. Il est cependant hors de doute que ce n’est qu’un plan insurrectionnel en Pologne, qui peut faire avorter les nouvelles combinaisons des coalisés du nord de l’Europe. Une explosion en Gallicie réveillerait l’esprit des mécontens en Hongrie, de manière que l’Autriche, au lieu d’employer toutes ses forces contre la France, serait obligée de les diviser pour assurer la tranquillité de son territoire.

» La Prusse alliée naturelle de la France par l’intérêt de sa propre conservation, adopterait un système actif au moment que la Pologne reparaîtrait sur la scène politique ; le Turc serait tiré de son apathie au moment où il verrait le feu de la guerre éclater en Pologne contre l’Autriche et la Russie ; la Suède abandonnerait un système de ménagement à l’approche d’une révolution qui occuperait la Russie, et c’est alors que cette dernière puissance, menacée de tous côtés, tant par les nations voisines que par ses propres sujets, pour la plupart mécontens, et surtout par les habitans des contrées envahies sur la Pologne, se verrait forcée de cesser de protéger les complots des émigrés français, d’allumer la guerre contre la France, et de s’agrandir aux dépens de l’Europe…

» Tels seraient les résultats nécessaires du projet que j’ai l’honneur de soumettre à l’attention du gouvernement de la république, et comme il ne confirme que des idées générales et à peine ébauchées, je me réserve à donner des détails relatifs à chacune de ses parties, si le gouvernement français le juge à propos. Je me flatte de pouvoir les présenter avec exactitude, vu que le territoire polonais, les positions, les frontières et les contrées de partage respectif, ainsi que toutes les localités propres aux opérations des armées, me sont bien connus.

» Je sens que l’acceptation de ce projet dépend beaucoup de la confiance que le gouvernement français montre dans celui qui le représente.

» Je me flatte que, par l’organe des citoyens Descorches, ci-devant ministre de France à Varsovie, Barthelemy et Caillard, j’obtiendrai les suffrages des Polonais patriotes, possédant dans toute son étendue la confiance de la nation. »


Paris, le 19 vendémiaire an v de la République (10 octobre 1796).


Dombrowski.

Ce Mémoire frappa vivement l’attention du gouvernement républicain ; mais, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, les lois n’autorisant pas en France l’emploi de troupes étrangères soldées, le Directoire adressa Dombrowski au général Bonaparte, alors en Italie. Dombrowski s’empressa d’annoncer à son ami Kleber le résultat de ses démarches. La réponse de Kleber est un de ces documens caractéristiques où respirent la franchise du guerrier et l’ame du compagnon d’armes[3].


LE GÉNÉRAL DE DIVISION KLEBER.


commandant l’aile droite de l’armée, au général dombrowski.


Au quartier-général à Coblentz, ce 29 frimaire an v (1796).


« Je vous attendais, mon cher général, avec une impatience égale au plaisir que j’aurais éprouvé, si les circonstances avaient permis de nous rapprocher l’un de l’autre, lorsque je reçus votre lettre de Bâle, par laquelle vous m’annoncez votre départ pour l’armée d’Italie.

» Je désire, mon cher général, que vous puissiez tirer de ce voyage tout l’agrément, tout le fruit que vous paraissez en espérer. Dans quelque coin de la terre que le sort et les événemens pourront vous jeter, je n’éprouverai jamais de plus grand plaisir, qu’en apprenant que vous êtes heureux, et que tout va au gré de vos souhaits.

» Songez, mon cher général, que vous devez à l’attachement que vous m’avez si bien inspiré de me donner souvent de vos nouvelles, et de me tenir au courant de tout ce qui pourra vous intéresser individuellement, ainsi que votre patrie. Si celle-ci devait se relever de sa chute, et que vous eussiez besoin d’un homme capable de donner un coup de collier, appelez-moi près de vous ; en quelque pays que je puisse être, je serai fier de faire recouvrer la liberté à un peuple si bien fait pour en jouir, ne fût-ce que de la manière la plus indirecte.

» Soyez sûr, mon cher général, que tous les Polonais qui s’adresseront à moi, ou qui tomberont en mon pouvoir, trouveront en votre ami un appui fidèle qui leur fera donner une destination particulière, qui recueillera leurs noms, et qui vous en fera passer le contrôle ; pour cela, vous sentez la nécessité de m’instruire exactement de votre séjour.

» J’adresse celle-ci au général Bonaparte. Je vous embrasse de tout mon cœur, vous et votre fils. Rappelez-moi aussi au souvenir de votre fidèle aide-de-camp Elie Trémo.

» Toute ma famille militaire vous assure de ses respects. Le général Bernadotte, qui prend le plus vif intérêt à la réussite de vos projets, vous embrasse bien cordialement.

» Adieu, mon général, je vous serre contre mon cœur.


» Kleber. »


II.


ENTRÉE À ROME DES LÉGIONS POLONAISES. – DRAPEAU DE MAHOMET. – SABRE DE SOBIESKI.


… Le 29 germinal (18 avril), le corps destiné à l’expédition de Rome se rassembla à Rimini, et le général Dombrowski, en passant par Ancône et Spolette, entra dans la capitale du monde chrétien, à la tête de ses légions, le 14 floréal an vi (3 mai 1798), jour anniversaire d’une époque bien mémorable.

Le général Kniaziewicz, ayant sous ses ordres le 1er bataillon d’artillerie, occupa le Capitole, où fut établi le quartier-général polonais.

Ainsi l’on vit cette poignée de braves, exilés de leur pays et jouets d’un sort contraire, venir s’asseoir, conquérans, sur les débris de la splendeur romaine.

Ce rapprochement fit battre d’orgueil le cœur de ces généreux patriotes, et ils puisèrent dans l’aspect de la ville monumentale, l’amour des beaux-arts, qui console des malheurs. Aussi Dombrowski, voulant que le séjour de Rome profitât à ses compagnons d’armes, cherchant d’ailleurs à préserver leurs loisirs d’une oisiveté corruptrice, leur conseillait, dans un ordre du jour, de consacrer les momens libres d’occupations militaires à la culture des langues, de l’histoire et des mathématiques. Il leur faisait sentir que dans toutes les positions, et plus particulièrement dans celle où ils se trouvaient, les Polonais devaient attirer sur eux l’attention de l’Europe, non point par leur nombre, mais par des connaissances et des vertus au-dessus de celles que l’on exige des guerriers vulgaires…

Un siècle s’était écoulé depuis l’époque où Jean Sobieski, délivrant la capitale de l’Autriche d’une prise certaine, avait taillé en pièces les Turcs campés sous ses remparts, et leur avait enlevé le drapeau de Mahomet. La campagne terminée, Sobieski avait envoyé à Notre-Dame de Lorette, avec l’étendard ottoman, le sabre dont il avait fait usage pour conquérir ce trophée. Lorette avait accepté ces dépouilles, et depuis lors elles étaient demeurées suspendues aux murs de son temple.

Le consulat romain, prenant en considération que Rome régénérée était alors habitée et défendue par des légions polonaises, conçut l’idée de faire entre leurs mains une restitution glorieuse. Il prévint donc le général Dombrowski qu’il existait dans Lorette un monument de la gloire militaire de sa patrie, et témoigna vivement le désir de pouvoir lui en faire hommage. Dombrowski ne fut pas insensible à cette démarche, et profitant des bonnes dispositions du consulat romain, il chargea le capitaine Kozakiewicz, qui était resté à Fano et Sinigaglia avec quelques centaines d’hommes, de prendre, à son passage par Lorette, l’étendard de Mahomet, et de le porter à Rome. Cet ordre fut exécuté. Le capitaine Kozakiewicz, ayant réuni tous les détachemens éparpillés, arriva à Rome le 19 prairial (7 juin), avec le drapeau, qui fut déposé, avec tous les honneurs militaires, chez le général Dombrowski. Le drapeau, depuis ce jour-là, suivit constamment le quartier-général de la légion, et même, lorsqu’elle fut dispersée, fidèle à la fortune de Dombrowski, il fut, après sa mort, déposé, en 1818, dans une salle du château de la société royale des Amis des sciences de Varsovie, où il est religieusement conservé.

Quant au sabre, le général Dombrowski le reçut en présent ; mais, voulant donner à cette arme une destination digne d’elle, il l’envoya plus tard, au nom des légions, à l’immortel défenseur de la liberté polonaise, le généralissime Kosciuszko. Le héros reçut ce gage de reconnaissance des mains de Kniaziewicz, lorsque plus tard cet officier supérieur des légions fit le voyage de Paris, pour présenter au Directoire les drapeaux enlevés aux Napolitains[4].


  1. L’Histoire des Légions polonaises en Italie, par M. Léonard Chodzko, d’après les Mémoires autographes du général Dombrowski, vient de paraître chez Barbezat, libraire à Genève, et chez le même, à Paris, rue des Beaux-Arts, no 6.
  2. Ce Mémoire a été écrit en français par Dombrowski lui-même. On sera peu surpris d’y trouver quelques formes de style étrangères à notre langue.
  3. Cette lettre n’a pas encore été publiée.
  4. « Un jour la Pologne pensa renaître ; un homme eut dans la main son avenir, car il avait, en quelque sorte, la puissance du destin, la puissance du temps. Il pouvait donner à la société polonaise, avec des lois nouvelles, une nouvelle vie. Il pouvait le tenter du moins. Il aima mieux briser des trônes que de refaire un peuple. Il courut au Kremlin, y trouva la borne fatale marquée à sa grandeur, et quand, plus tard, le monde l’enferma vivant dans le sépulcre de Sainte-Hélène, il emporta sur ce rocher lointain, sur ce trône de l’exil, parmi les débris de sa gloire, le sabre de Jean Sobieski. Était-ce comme souvenir de ses triomphes, ou comme monument de ses fautes ?… » (Histoire de Pologne, par M. de Salvandy.)