L’Alouette (Hogg)

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Traduction par François Chatelain.
Beautés de la poésie anglaiseRolandivolume 1 (p. 155-156).
HOGG (JAMES).
Né le 25 Janvier 1772 — Mort le 25 Novembre 1835.

L’ALOUETTE.


                Oiseau de lieu sauvage,
                Libre de vasselage
Dont les chants au matin saluent le marécage !
                Emblême de bonheur
                Est ton nid, gai causeur.
Oh ! si l’on pouvait vivre avec toi solitaire
Sans trouver au désert les soucis de la terre !
           Ton chant est si retentissant,
Tout imprégné d’amour qu’il est, dans l’atmosphère,
                Que rien n’est plus puissant.
Où vas-tu voyager sur ton aile légère ?
Ton chant est dans le ciel, ton amour sur la terre !


                Dominant le feuillage
                Et la lande sauvage,
Et l’azur coloré qui devance au passage
                Le char du Dieu du jour
                Cet arc-en-ciel d’amour
Chérubin musical en chantant vole, vole !
Et du plus haut des cieux effleure la coupole !
           Et puis lorsqu’arrive le soir

Viens demander asile aux fleurs de la bruyère
                En ton gentil dortoir.
Oh ! que ne peut-on vivre avec toi, solitaire,
Sans trouver au désert les soucis de la terre !