L’Arc d’Ulysse/À un prolixe

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L’Arc d’UlysseÉditions Georges Crès et Co (p. 100).

À UN PROLIXE

Bouts rimés sur le sonnet de Job.


Jobard, que l’impuissance atteint,
Dans une ruelle connue
Brûle un très maigre encens, et craint
Que Ninon n’en soit point émue.
Elle voit sa misère nue :
Le mal de Naples s’y dépeint !
Étonnez-vous si de la vue
La belle s’offusque et se plaint…
« Dieu des vers, reçois ces souffrances ! »
De petits soins en patiences
À ses fins le pauvre n’ alla ;
Ne vint pas la goutte incroyable.
Mais si l’encre coulait par là,
Quel muids eut fait le misérable !