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L’Enclos du Rêve/08/Une averse pesante a flagellé les fleurs…

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Alphonse Lemerre (p. 133).




Une averse pesante a flagellé les fleurs
Dont l’air matutinal baisait les clairs pétales,
Et les lambeaux froissés des roses idéales
Parsèment le gazon de leurs tendres couleurs.

Et malgré le trépas des roses décimées,
Les verts rosiers, plus verts, du brusque renouveau,
Ondulent sous le vent et bercent à nouveau,
Au bout des longs rameaux, les grappes parfumées.

Et sur ces rosiers verts, où mainte goutte d’eau,
Brille comme une pierre en l’émail d’un joyau,
Les roses de demain qui sont à peine nées

Doivent parler tout bas du tragique destin
Qui fit tomber, dans la douceur d’un frais matin,
Les manteaux de velours de leurs sœurs profanées.