L’Encyclopédie/1re édition/BRAIE

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 393).

BRAIE, s. f. (Marinc.) c’est ainsi qu’on nomme des morceaux de toile poissée ou de cuir goudronné qu’on applique autour d’un trou pratiqué dans le tillac pour passer le mât ; ce qui empêche que l’eau de la pluie ou des coups de vagues ne tombent à fond de cale. On applique aussi des braies à l’ouverture par où passe la barre du gouvernail ; parce que de gros tems, & sur-tout de vent arriere, les vagues qui sautent souvent par-dessus la dunette, rempliroient la sainte-barbe, ou il n’y a ni dalots ni maugeres pour la faire écouler. Voyez Dalot & Maugere. (Z)

Braie, (Corderie.) Voyez Broye.

Braie, en terme de Cirier, est un instrument sur lequel on écache la cire. Voy. Ecacher. Il est composé d’un banc garni d’un anneau dans lequel est retenue la braie proprement dite ; c’est-à-dire, une planche de bouis joüant dans cet anneau, sous laquelle on pétrit la cire.

Braie, chez les Imprimeurs, c’est une peau ou parchemin préparé pour l’usage de l’Imprimerie, qui sert à recouvrir le grand tympan.

On appelle encore braie une feuille de papier gris ou une maculature découpée en frisquette, qui sert à faire des épreuves. V. Epreuve, Maculature, Tympan, Frisquette.