L’Encyclopédie/1re édition/DINDON

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DINDON, s. m. (Œcon. rustiq.) petit du coq & de la poule-d’Inde. Voyez Coq d’Inde. La poule-d’Inde peut couver depuis quinze œufs jusqu’à dix-huit. Les dindons éclosent au bout d’un mois de couvée. Il n’est guere d’animaux de basse-cour plus difficiles à élever. Le froid leur est mortel. Il ne les faut laisser sortir de l’endroit chaud où on les éleve, que quand il fait soleil, & les faire rentrer aussi-tôt que le tems devient pluvieux. On leur donne à manger & à boire au moins quatre fois par jour. On les nourrit dans le commencement de blancs-d’œufs durs hachés menu : on y ajoûte quelquefois de la mie de pain-blanc. Au bout de la huitaine on substitue à la mie de pain, la feuille d’ortie qu’on hache avec les œufs-durs : au bout de huit autres jours on supprime les œufs, & on leur donne la feuille d’ortie hachée, avec du son, du lait caillé, de la farine d’orge, du blé noir moulu gros, &c. leur jettant de tems en tems un peu de millet & d’orge bouillis. Quand ils sont malades on leur donne un peu de vin. Lorsqu’ils sont forts, on les abandonne au dindonier.