L’Encyclopédie/1re édition/HAILBRON, ou HEILBRON

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 24-25).
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HAILBRON, ou HEILBRON, (Géog.) selon Zeiler, Alisum, ville libre, impériale, fortifiée, & frontiere d’Allemagne dans la Soüabe ; son nom qui signifie sources salutaires, lui vient des eaux médicinales qu’elle possede dans son territoire. Il est vraissemblable que l’an 1240, sous Fréderic II, elle acquit le nom de ville, fut entourée de murailles, & déclarée ville impériale ; elle suit la confession d’Augsbourg. Les Suédois la prirent en 1631, les Impériaux en 1634, & les François en 1688. Elle est dans une situation avantageuse sur le Necker, à 10 lieues N. E. de Stutgard, 12 S. E. d’Heidelberg, 12, E. de Philisbourg, 28 N. E. de Strasbourg. Long. 26. 58. lat. 49. 10.

Faber, (Jean) théologien de l’ordre de S. Dominique, naquit à Hailbron sur la fin du seizieme siecle ; il prêcha & écrivit quantité d’ouvrages contre les Luthériens & les Calvinistes. On en a fait une édition en trois gros volumes qu’on ne lit plus aujourd’hui ; un de ses livres est intitulé le marteau des Hérétiques, malleus Hæreticorum. Dans un autre de ses ouvrages, il s’attache à prouver que la foi peut être sans la charité ; mais c’est ce dont personne ne doute. Il mourut en 1541. (D. J.)