L’Encyclopédie/1re édition/JASMIN

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 464-466).
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JASMIN, s. m. jasminum, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur monopétale faite en forme d’entonnoir, & découpée ; il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie inférieure de la fleur ; il devient dans la suite un fruit mou, ou une baie qui renferme une ou deux semences. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Jasmin, jasminum, arbrisseau dont il y a plusieurs especes qui ont entre elles tant de différences, qu’il n’est guere possible de faire en général une description satisfaisante sur leurs qualités, leur culture, leur agrément : quelques-uns de ces arbrisseaux sont des plantes sarmenteuses & grimpantes, qui veulent un appui, tandis que les autres se soutiennent sur leurs tiges. Il y a des jasmins à fleurs blanches, à fleurs jaunes & à fleurs rouges : les uns sont toujours verds, d’autres quittent leurs feuilles : dans plusieurs especes les fleurs ont une excellente odeur, & dans d’autres elles n’en ont que peu, ou point du tout : ceux qui peuvent passer l’hiver en pleine terre, sont en petit nombre ; la plûpart exigent l’orangerie, & il faut même la serre chaude à quelques-uns. Toutes ces dissemblances exigent un détail particulier pour chaque espece.

Le jasmin blanc commun pousse de longues tiges, sarmenteuses, auxquelles il faut un soutien ; sa feuille d’un verd foncé est composée de plusieurs folioles attachées à un filet commun. Ses fleurs paroissent à la fin de Juin, & se renouvellent jusqu’aux gelées ; elles sont blanches, viennent en bouquet, & rendent une odeur agréable qui se répand au loin. Cet arbrisseau ne porte point de graines dans ce climat, mais il se multiplie aisément de boutures ou de branche couchée, qu’il faut faire au printems. De l’une ou de l’autre façon, les plants feront des racines suffisantes pour être transplantés au bout d’un an ; mais les branches couchées font toujours des plants plus forts & mieux conditionnés ; c’est la méthode la plus simple & la plus suivie. Ce jasmin réussit dans tous les terreins ; mais il lui faut l’exposition la plus chaude afin qu’il soit moins endommagé par le givre & les gelées, qui quelquefois le font perir jusque contre terre, dans les hivers trop rigoureux : cet arbrisseau pousse si vigoureusement pendant tout l’été, qu’il faut le tailler souvent pour le retenir dans la forme qu’on veut lui faire garder ; avec l’attention néanmoins de conserver & palisser les petites branches ; ce sont celles qui produisent le plus de fleurs. Si la taille d’été n’a pas été suivie, il faudra y suppléer en hiver, & ne la faire qu’après les gelées au mois de Mars ou d’Avril : si on la faisoit plutôt, les frimats venant à dessécher le bout des branches, en ôteroient l’agrément & la production. Ce jasmin sert à garnir les murailles, à couvrir des berceaux, à former des haies : c’est sur-tout à ce dernier usage qu’on peut l’employer le plus avantageusement, lorsqu’il est entremélé de rosiers & de chevrefeuilles. La verdure égale & constante de ses feuilles, la beauté, la durée & l’excellente odeur de ses fleurs, & la qualité assez rare de n’être sujet aux attaques ni à la fréquentation d’aucun insecte, doivent engager à placer ce jasmin dans les jardins d’ornement. Cette espece de jasmin a deux variétés ; l’une a les feuilles tachées de jaune, & l’autre de blanc : elles sont plus délicates que l’espece commune, la blanche sur-tout ; il faut les tenir en pot, & les serrer pendant l’hiver. On les multiplie par la greffe en écusson, & cette greffe réussit rarement : néanmoins ce qu’il y a de singulier, c’est que le sujet greffé contracte les mêmes bigarures que celles de l’arbrisseau dont l’œil écussonné a été tiré, malgré qu’il n’ait pas poussé, & qu’il se soit desséché. Ce qui désigne dans le jasmin une finesse de seve très-active & très-communicative.

Le jasmin jaune d’Italie, c’est un petit arbrisseau qui ne s’éleve qu’à quatre ou cinq piés. Sa tige se soutient, sa feuille est large, brillante & d’un beau verd ; sa fleur est jaune, petite & sans odeur. Il est encore plus délicat que l’espece précédente. Il faut le mettre dans un terrein léger, contre un mur de bonne exposition, & le couvrir de paillassons dans les grandes gelées. On le multiplie de boutures & de branches couchées : on peut aussi le greffer en écusson ou en approche sur le jasmin jaune commun, qui est le suivant : ce sera même un moyen de le rendre plus robuste.

Le jasmin jaune commun s’éleve à cinq ou six piés : il pousse du pié quantité de tiges minces qui se soutiennent fort droites, & dont l’écorce est verte & cannelée ; sa feuille est petite, faite en treffle, & d’un verd brun ; ses fleurs d’un jaune assez vif, viennent en petite quantité le long des nouvelles branches ; elles paroissent au mois de Mai, & elles sont sans odeur. Les baies noires qui leur succedent, peuvent servir à le multiplier ; mais il est plus court & plus aisé de le faire par les rejettons que cet arbrisseau produit dans la plus grande quantité. Il réussit dans tous les terreins ; il est très-robuste ; il fait naturellement un très-joli buisson : & comme il garde ses feuilles pendant tout l’hiver, il doit trouver place dans un bosquet d’arbres toujours verds.

Le jasmin d’Espagne est un bel arbrisseau, qui de la façon dont on le cultive, ne s’éleve dans ce climat qu’à deux ou trois piés. Il pousse des tiges minces & foibles, dont l’écorce est verte ; ses feuilles ressemblent assez à celles du jasmin commun ; mais elles les surpassent par le brillant & l’agrément de la verdure. Ses fleurs blanches en-dessus & veinées de rouge en-dessous, sont plus grandes & d’une odeur plus délicieuse ; ce jasmin est délicat, il faut le tenir en pot & lui faire passer l’hiver dans l’orangerie, où il fleurira pendant toute cette saison. Mais pour l’avoir dans toute sa beauté, il faut le mettre en pleine terre, où avec quelques précautions, il résistera aux hivers ordinaires : on pourra le planter en tournant le pot dans une terre limonneuse & fraiche contre un mur, à l’exposition la plus favorable & la plus chaude ; ce qui se doit faire au mois de Mai, afin que l’arbrisseau puisse faire de bonnes racines avant l’hiver. Il faudra palisser les rejettons à la muraille, & retrancher à deux piés ceux qui seront trop vigoureux, afin de faire de la garniture. Les fleurs commenceront à paroître au mois de Juillet, & dureront jusqu’aux gelées ; alors il faudra supprimer toutes les fleurs & couper les bouts des branches, qui étant trop tendres, occasionneroient de la moisissure en se flétrissant, & infecteroient l’arbre ; ensuite couvrir l’arbrisseau par un tems sec avec des paillassons qu’on levera dans les tems doux, & qu’on n’ôtera entierement que vers le milieu d’Avril ; alors il faudra le tailler, & réduire à deux piés les rejettons les plus vigoureux ; ce qui fera produire quantité de fleurs qui seront plus grandes & beaucoup plus belles que celles des plants que l’on tient en pot. La culture de ceux-ci consiste à couper tous les ans au mois de Mars, toutes leurs branches à un œil au-dessus de la greffe. Il leur faut cette opération pour les soutenir en vigueur ; car si on les laissoit monter à leur gré, ils s’épuiseroient & dépériroient bientôt. On multiplie cet arbre par la greffe sur le jasmin blanc ordinaire. Il y a une variété de cet arbrisseau qui est à fleur double ; cette fleur est composée d’un premier rang de cinq ou six feuilles, du milieu desquelles il s’en éleve trois ou quatre, qui quand elles ne s’épanouissent pas, restent serrées dans le milieu de la fleur, où elles forment un globule : cette fleur a l’odeur plus forte que celle du jasmin d’Espagne simple, & elle se soutient plus longtems sur l’arbrisseau, où elle se desseche sans tomber ; & il arrive quelquefois que le même bouton qui a fleuri se r’ouvre, & donne une seconde fleur. On multiplie & on cultive ce jasmin comme celui à fleur simple ; l’un & l’autre sont toujours verds.

Le jasmin jaune des Indes, ou le jasmin jonquille : c’est un bel arbrisseau, qui par l’éducation qu’on est forcé de lui donner, faute d’une température suffisante dans ce climat, ne s’éleve qu’à quatre ou cinq piés. Il prend une tige forte & ligneuse, qui a du soutien : ses feuilles en forme de treffle, sont grandes & de la plus brillante verdure ; ses fleurs qui viennent aux extrémités des branches, sont jaunes, petites, rassemblées en bouquets d’une excellente odeur de jonquille, & de longue durée ; l’arbrisseau en fournit pendant tout l’été & une partie de l’automne. On le tient en pot, & on le met pendant l’hiver dans l’orangerie comme le jasmin d’Espagne, quoiqu’il soit moins délicat. On peut le multiplier de graines ou de branches couchées ; mais cette derniere méthode a prévalu par la longueur & la difficulté de l’autre : si on marcotte ses branches au mois de Mars, elles auront au printems suivant de bonnes racines pour la transplantation. Il faut tailler ce jasmin au printems, supprimer les branches languissantes, & n’accourcir que celles qui s’élancent trop, attendu que les fleurs ne viennent qu’à leur extrémité, & que cet arbrisseau étant plus ligneux que les autres jasmins, les nouveaux rejettons qu’il pousseroit ne seroient pas assez forts pour fleurir la même année. Il est toujours verd.

Le jasmin des Açores est un très-bel arbrisseau, dont la délicatesse exige dans ce climat l’abri de l’orangerie pendant l’hiver ; aussi ne s’éleve-t-il qu’à trois ou quatre piés, parce qu’on est obligé de le tenir en pot. Ce jasmin se garnit de beaucoup de branches, ce qui permet de lui donner une forme réguliere. Sa feuille est grande, d’un verd foncé, très-brillant. Ses fleurs sont petites, blanches, d’une odeur douce, très-agréable ; elles viennent en grappes & en si grande quantité que l’arbrisseau en est couvert : elles durent pendant tout l’automne. Les graines qu’elles produisent dans ce climat ne levent point. On peut le multiplier de marcotte ; mais l’usage est de le greffer comme le jasmin d’Espagne sur le jasmin blanc commun. Il lui faut la même culture qu’au jasmin jonquille, si ce n’est pour la taille, qu’il faut faire au printems, & qui doit être relative à la forme que l’on veut faire prendre à l’arbrisseau. Nul ménagement à garder pour conserver les branches à fleurs, attendu qu’elles ne viennent que sur les nouveaux rejettons. Il est toujours verd.

Le jasmin d’Arabie, c’est le plus petit & le plus délicat de tous les jasmins ; on ne peut guere le laisser en plein air que pendant trois ou quatre mois d’été ; il lui faut une serre chaude pour lui faire passer l’hiver. Ses feuilles sont entieres, arrondies, de médiocre grandeur, & placées par paires sur les branches ; ses fleurs sont purpurines en-dessous, & d’un blanc terne en-dessus, qui devient jaunâtre dans le milieu ; elles exhalent une odeur délicieuse, qui approche beaucoup de celle de la fleur d’orange. Ce jasmin fleurit au printems & pendant tout l’automne. Dans sa jeunesse la taille lui est nécessaire pour lui faire prendre de la consistence ; on doit au printems couper à moitié les jeunes rejettons jusqu’à ce que la tête de l’arbrisseau en soit suffisamment garnie, après quoi on se contente de retrancher les branches foibles, seches ou superflues. On le multiplie par la greffe sur le jasmin blanc ordinaire. Il y a une variété de ce jasmin qui est à fleur double, & c’est ce qui en fait toute la différence. L’un & l’autre sont toujours verds.

Le jasmin de Virginie, cet arbrisseau selon les méthodes de Botanique, ne devroit pas avoir place parmi les jasmins, attendu qu’il est d’un genre tout différent que l’on nomme bignone. Mais comme il est plus généralement connu sous le nom de jasmin, il est plus convenable d’en traiter à cet article. Ce jasmin pousse des tiges longues & sarmenteuses qui s’attachent d’elles-mêmes aux murailles, à la faveur des griffes dont les rejettons sont garnis à chaque nœud. Ces griffes ressemblent à celles du lierre, & sont aussi tenaces ; l’écorce des jeunes branches est jaunâtre ; sa feuille est aussi d’un verd jaunâtre ; elle est grande, composée de plusieurs folioles qui sont profondement dentelées & attachées à un filet commun ; elle a quelque ressemblance avec celle du frêne. Ses fleurs paroissent au mois de Juillet, & elles durent jusqu’en Septembre ; elles sont rassemblées en grouppes assez gros au bout des jeunes rejettons : un grouppe contient quelquefois jusqu’à vingt-cinq fleurs, qui sont chacune de la grosseur & de la longueur du petit doigt, & d’un rouge couleur de tuile : elles fleurissent par partie ; les unes se détachent & tombent, tandis que les autres s’épanouissent ; elles n’ont point d’odeur. Ce jasmin ne donne point de graines dans ce climat. On le multiplie de branches couchées que l’on fait au printems, & qui font assez de racines pour être transplantées au bout d’un an. On peut aussi le faire venir de boutures, qui à voir les griffes qui sont attachées à chaque nœud, font présumer une grande disposition à faire des racines ; cependant ces griffes n’y contribuent en rien, & les boutures ne réussissent qu’en petit nombre : on les fait au mois de Mars ; celles qui prosperent ne sont en état d’être transplantées qu’après deux ans. La taille de cet arbrisseau demande des attentions pour lui faire produire des fleurs : il faut retrancher au printems toutes les branches foibles ou seches ; tailler celles qu’on veut conserver à trois ou quatre yeux, à peu près comme la vigne, & les palisser fort loin les unes des autres. Cet arbrisseau pousse si vigoureusement pendant tout l’été, qu’il est force d’y revenir souvent ; mais il faut se garder de le tondre au ciseau, & d’accourcir indifféremment tous les rejettons. Comme les fleurs ne viennent qu’au bout des branches, & qu’elles ne paroissent qu’au commencement de Juillet, il faut attendre ce tems pour arranger ce jasmin ; on retranche alors toutes les branches gourmandes qui ne donnent aucune apparence de fleurs, & on attache à la palissade toutes celles qui en promettent. Ce jasmin est très-robuste, il croît très-promptement, & il s’éleve à une grande hauteur. Il réussit à toutes expositions & dans tous les terreins, si ce n’est pourtant que dans les terres seches & légeres son feuillage devient trop jaune, mais il y donne plus de fleurs. Il y a deux variétés de cet arbrisseau ; l’une a les feuilles plus vertes, l’autre les a plus petites ; toutes deux sont d’un moindre accroissement : elles ne s’élevent qu’à quatorze ou quinze piés. On doit les multiplier, les cultiver, & les conduire comme la grande espece. M. Miller, auteur anglois, fait encore mention dans la sixieme édition de son dictionnaire des Jardiniers, d’un jasmin de Caroline à fleur jaune ; mais cet arbrisséau est très-rare. C’est un grimpant toujours verd, ses feuilles sont étroites & brillantes, & il donne en été des fleurs jaunes en bouquets qui sont d’une odeur délicieuse. Il peut passer en pleine terre dans les hivers ordinaires : on le multiplie de branches couchées.

Dans le système botanique de Linnæus, le jasmin est un arbrisseau qui fait un genre de plante particulier, qu’il caractérise ainsi ; le calice de la fleur est oblong, tubulaire, d’une seule piece, découpé à l’extrémité en cinq segmens. La fleur est composée semblablement d’un seul pétale, formant un long tube cylindroïde, partagé en cinq quartiers dans son extrémité supérieure. Les étamines sont deux courts filamens ; les antheres sont petites, & cachées dans le tuyau de la fleur. Le pistil est composé d’un germe arrondi. Le stile est un filet de la même longueur que les étamines. Le fruit est une baie lisse, rondelette, avec une loge qui contient deux graines ovoïdes, allongées, couvertes d’un pedicule, convexes d’un côté, & applaties de l’autre.

M. de Tournefort compte quatorze especes de jasmin, auxquelles il faut nécessairement ajoûter le caffier, ou l’arbre du caffé, nommé par Commelin jasminum arabicum, castaneæ folio, flore albo, odoratissimo, cujus fructus cossy in officinis dicuntur nobis, & dont la culture intéresse tant de peuples. Mais nous ne ferons ici que la description du jasmin ordinaire de nos jardins, jasminum vulgatius, flore albo.

C’est un arbrisseau qui pousse un grand nombre de tiges longues, vertes, grêles, foibles & pliantes, lesquelles s’étendent beaucoup, & ont besoin d’être soûtenues. Elles sont couvertes de feuilles oblongues, pointues, lisses, crenelées, d’un verd obscur, rangées comme par paires le long d’une côte, qui est terminée par une seule feuille beaucoup plus grande que les autres. Les fleurs blanches, petites, agréables, d’une odeur douce, naissent d’entre les feuilles par bouquets, & en maniere d’ombelles ; elles forment un tuyau évasé par le haut, & découpé en étoile, en cinq parties, & elles sont portées sur un calice fort court, ce qui fait qu’elles sont sujettes à tomber après leur épanouissement. Chaque fleur est remplacée par une baie molle, ronde, verdâtre, contenant deux semences ovoïdes & plates. Cet arbrisseau fleurit aux mois de Juin & de Juillet ; & ses charmantes fleurs, que l’air ne ternit jamais, exhalent un parfum délicieux. (D. J.)

Jasmin, (Chimie.) les fleurs de jasmin sont du nombre de celles qui contiennent une partie aromatique qu’on n’en peut retirer d’aucune maniere par la distillation, mais qu’on peut fixer par le moyen des huiles auxquelles elle est réellement miscible.

On choisit pour cette espece d’extraction une huile par expression absolument inodore, & qui ne soit point sujette à rancir, telle que l’excellente huile d’olive, ou l’huile de ben. On ne sauroit se servir pour cet usage des huiles essentielles, & encore moins des empyreumatiques, parce qu’elles ont toutes de l’odeur. On y procede par l’opération décrite à l’article Ben, Hist. natur. & Botan. Voyez cet article.

L’essence de jasmin de nos Parfumeurs n’est autre chose que l’une ou l’autre de ces huiles chargées de l’aromate du jasmin.

Si l’on veut faire passer le parfum de cette essence dans l’esprit-de-vin, il n’y a qu’à les battre ensemble dans une bouteille pendant un certain tems : l’esprit de vin ne touchera point à l’huile, & s’aromatisera d’une maniere très-agréable. (b)

Jasmin, en terme de Boutonnier, c’est une chûte de différens ornemens en franges, en paquets, en sabots & en pompons, qui tombent d’une corniche, &c. Pour plus grand enjolivement, on varie les jasmins en diverses manieres, ensorte qu’une partie est en franges, une autre en assemblage de différens ouvrages brillans pour faire contraste. Voyez Paquets, Pompons & Sabots. On donne encore aux jasmins le nom de chûte, sans doute parce qu’ils pendent de quelque endroit que ce soit.