L’Encyclopédie/1re édition/MIS

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MIS, s. m. (Hist. du bas Empire.) c’est, comme on le dit dans le Dictionnaire de Trévoux, le nom que l’on donnoit autrefois aux commissaires que les rois déléguoient dans les généralités, & qui répond en partie aux intendans de nos jours. On voit dans les vieux capitulaires, que Charles-le-Chauve nomma douze mis dans les douze missies de son royaume, on les appelloit missi dominici ; sur quoi le P. d’Argone, sous le nom de Vigneul Marville, dit qu’un bibliothécaire ignorant rangea au nombre des missels un traité de missis dominicis, croyant que c’étoit un recueil des messes du dimanche. Ces commissaires informoient de la conduite des comtes, & jugeoient les causes d’appel dévolues au roi, ce qui n’a eu lieu cependant que sous la deuxieme race. Sous la troisieme ce pouvoir a été transféré aux baillifs & sénéchaux, qui depuis ont eu droit de juger en dernier ressort, jusqu’au tems que le parlement a été rendu sédentaire par Philippe-le-Bel. (D. J.)

Mis, (Jurisprud.) acte de mis, c’est une espece de procès-verbal qui est fait pour constater qu’une piece ou production a été mise au greffe, ou que le dossier ou sac contenant les pieces d’une cause a été mis sur le bureau ; on donne aussi ce nom à l’acte par lequel on signifie à la partie adverse que cette remise a été faite. (A)

Mis, (Maréchal.) cheval bien ou mal mis, terme de manége, qui signifie bien ou mal dressé.