La Verdure dorée/Regarde. La glycine a jauni sur la porte

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La Verdure doréeÉditions Émile-Paul frères (p. 85).

LV


Regarde. La glycine a jauni sur la porte,
Et voici que l’automne aux tempes couronnées
De lierre caduc et de roses fanées
S’avance et d’un pied lourd foule les feuilles mortes.
Il marche et son manteau de pourpre au crépuscule
Se dénoue et se mêle aux nuances champêtres.

Mon cœur, voici l’octobre ; et les joueurs de flûte
Commencent à siffler sous la voûte des hêtres.
Veux-tu, nous quitterons pour la ville prochaine
Les parterres flétris et l’ombrage des chênes,
Et la maison rustique au milieu du feuillage
Qui sut nous accueillir au retour du voyage,
Et la source. Mon cœur, partons ; voici l’automne
Et la dernière abeille aux troènes bourdonne.