La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 246

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CCXLVI

Li quens Rabels est chevalers hardiz, C’est un vaillant chevalier que le comte Rabel.
Le cheval brochet des esperuns d’or fin, Des éperons d’or fin il pique son cheval,
Si vait ferir Torleu le rei persis ; Et va frapper Torleu, le roi de Perse ;
3355 N’escuz ne brunie ne pout sun colp tenir,
Pas d’écu, pas de cuirasse qui puisse résister à un tel coup.
L’espiet ad or li ad enz el’ cors mis, Le fer doré est entré dans le corps du roi païen,
Que mort l’abat sur un buissun petit. Et Rabel l’abat roide mort sur des broussailles.
Dient Franceis : « Damnes Deus nus aït ! « Dieu nous aide ! crient les Français ;
« Carles ad dreit, ne li devum faillir. » Aoi.
« Nous ne devons pas faire défaut à Charles : le droit est pour lui. »


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Vers 3352. — Lire chevaliers.

Vers 3355. — Lire bronie. O. ═ Escut. Il faut escuz à cause du cas sujet.

Vers 3357.Boissun. O. En conformité à notre phonétique générale, buissun.

Vers 3358.Fanceis. O.

Vers 3359.Devom. O.

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