La Chasse (Gaston Phœbus)/Chapitre XLVI

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, Joseph Lavallée
La Chasse (1854)
Texte établi par Léon Bertrand, Maison Lefaucheux (p. 195).

Chapitre quarante-sixième.
Ci devise comment le bon veneur doit chassier et prendre le rangier.


Et quant le veneur voudra chassier le rangier, il le doit querir en traillant de ses chiens, et non pas quester ne laissier courre du limier comme j’ay dit du cerf par les fours et pour pays où il li semblera que bestes rousses doyvent demourer, et tendre des rois[1] et hayes là où il li semblera, selon les acours de la forest, et mener levriers en mi le bois ; quar il est pesante beste pour la grant teste qu’il porte et pour la grant gresse quil acquiert. Tantost, sans fuyr guères longuement, il se fera abayer. Et pour ce qu’on ne le chasse à force, il n’a guères mestrise de veneurs ne de chasse, je m’enteray, quar de sa nature ay-je assez parlé sà devant.

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  1. Rois. Rets.