La Cithare (Gille)/Jeux guerriers

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La Cithare, Texte établi par Georges Barral Voir et modifier les données sur WikidataLibrairie Fischbacher (Collection des poètes français de l’étranger) (p. 99-100).

JEUX GUERRIERS


À la haste fixée en terre un bouclier
Est suspendu, servant de but. Le cavalier
Qui, les cheveux au vent, et rapide, s’élance,
D’un geste ferme et sûr doit y planter sa lance.
Déjà l’un a manqué la cible, et c’est en vain
Qu’il tente, en se penchant, de calmer de la main
Son cheval qui se cabre et veut prendre la fuite.
Deux autres cavaliers s’en viennent à sa suite.
Sur un socle appuyé dans un noble maintien,
Un éphèbe regarde, accompagné d’un chien ;

Un athlète, tout près, montre son corps agile,
Tenant le court manteau, le ceste et le strigile,
Et, devant un autel ombragé d’un palmier,
Où, pareil à la fleur du lis, dort un ramier,
Une femme au front blanc, dont la taille se cambre,
Dépose une corbeille avec un collier d’ambre.