La Comédie de la Mort (1838)/La dernière Feuille

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La Comédie de la MortDesessart éditeur (p. 169-170).


LA DERNIÈRE FEUILLE.


 
Dans la forêt chauve et rouillée,
Il ne reste plus au rameau
Qu’une pauvre feuille oubliée,
Rien qu’une feuille et qu’un oiseau.


Il ne reste plus dans mon âme
Qu’un seul amour pour y chanter,
Mais le vent d’automne qui brame,
Ne permet pas de l’écouter.

L’oiseau s’en va, la feuille tombe,
L’amour s’éteint, car c’est l’hiver ;
Petit oiseau, viens sur ma tombe,
Chanter, quand l’arbre sera vert !