La Czarine noire et autres contes sur la flagellation/Un trait d’esprit de la Pompadour (1750)

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UN TRAIT D’ESPRIT DE LA POMPADOUR

(1750)

C’était au temps où Louis XV régnait sur le trône de France, où la belle et spirituelle Marquise enroulait gaîment ses rubans autour du sceptre royal, au temps de la poudre et des mouches, de la bastille et de la sorcellerie.

Au fond d’une étroite ruelle du vieux Paris, dans un minuscule palais dont la porte d’entrée s’ornait d’un vieil écusson ébréché, et dont le parc en miniature était rempli d’arbustes grotesquement taillés, une délicieuse enfant de vingt ans, plus piquante que jolie et plus gracieuse que belle, se trouvait dans son mignon boudoir, assise au clavecin, et esquissait un air de Lulli, tandis qu’auprès d’elle sur un tabouret, presqu’à ses pieds, un jeune homme alignait sur une feuille blanche, des mots qui le faisaient rire aux éclats.

Ce poète, car c’en était un, n’était ni beau ni élégant ; mais son fin visage portait le sceau de l’esprit et du talent, qualités qui, à cette époque, étaient aussi appréciées que le rang et la fortune. Le jeune écrivain, sur le désir exprimé par son amie, avait accepté une tâche qui, pour le moins, pouvait conduire le docile adorateur à la bastille. Il composait une satire contre la toute-puissante favorite aux pieds de laquelle la France entière se prosternait et dont la petite main glissait ses doigts jusque dans les rouages des affaires d’État.

— J’ai fini, Adrienne, cria soudain le jeune homme, en se mettant à danser de joie, à travers la chambre. Puis, prenant une attitude copiée sur les meilleurs artistes des Français, il déclama son poème.

Adrienne, interrompant son jeu, écoutait avec un intérêt croissant les vers sonores et méchants.

— Très bien ! charmant ! approuvait-elle de temps en temps.

À la fin, bondissant de son siège, elle applaudit des deux mains.

— Vous êtes satisfaite ? demanda Desforges, au comble du bonheur.

— Je vous nomme aujourd’hui mon chevalier et mon poète, dit la jeune fille sur un ton de rieuse emphase.

— Accepté.

— Et ces vers m’appartiennent ?

— Oui, permettez-moi seulement d’en prendre copie.

Et, tandis qu’en hâte, le jeune écrivain copiait son manuscrit, Adrienne lui disait sa haine contre l’infâme courtisane, la honte et le malheur de la France, et elle se montrait ravie lorsque son aveugle amoureux lui promettait de répandre le venimeux poème dans tous les bureaux d’esprit de Paris.

Un dernier baise-main, et il courut tenir promesse, tandis que la jeune fille se remettait à son clavecin comme si rien ne s’était passé.

Elle venait de terminer la cadence finale, quand Mme de Marneville, une dame encore jeune et coquette, entra.

— Mon enfant, dit-elle, je t’apporte une brillante surprise.

— Ah ! tu m’as acheté la parure d’émeraude ! s’écria Advienne rayonnante.

— J’ai mieux que cela. Le marquis de Maurepas demande ta main.

— Maurepas, un bel homme, fit Advienne en rougissant.

— Un cavalier de la meilleure noblesse et très riche, compléta la mère.

— Et dois-je vraiment l’épouser ? demanda naïvement la jeune fille.

— Évidemment. Nous ne sommes pas fortunées. Ce serait folie de ta part de ne pas saisir des deux mains ton bonheur.

— Et Desforges ?

— Ton camarade d’enfance ? le poète ?

— Il m’aime, objecta timidement Adrienne.

— C’est très naturel.

— Et moi, aussi, je l’aime, soupira la jeune fille.

— C’est incompréhensible. Mademoiselle, il est grand temps de vous marier.

— Je puis vraiment ?…

— Devenir marquise de Maurepas, certainement. Tu te promèneras en équipage à quatre chevaux, tu brilleras à la cour, et seras servie par des nègres, comme une impératrice d’Orient.

— Tout cela est fort beau, mais…

— Ainsi, je fais part au Marquis que tu consens ?

— Il a des nègres, le Marquis, je les ai vus, pensa tout haut la jeune fille dont l’humeur était aussi capricieuse que celle de la femme qui jouait avec le sceptre de France.

— Donc, tu es d’accord, conclut la mère.

— Oui, maman, mais que dira Desforges ? le pauvre Desforges !

La mère prit sa fille par la main et la conduisit au salon, où le Marquis et plusieurs dames attendaient.

Lorsque Desforges, tout rayonnant du succès éclatant de sa satire, revint auprès de son amie, Mme de Marneville le reçut avec un salut glacial, Adrienne, les yeux baissés, et le joli cavalier qui tenait tendrement la main de la jeune fille, avec un regard provocant.

— Nous avons à vous annoncer une grande nouvelle, commença la maîtresse de maison. Adrienne vient de se fiancer avec le marquis de Maurepas que voici.

— Toutes mes félicitations, balbutia Desforges.

Ses yeux s’obscurcirent, il s’inclina et sortit en chancelant.

— Quelle singulière conduite ! remarqua le marquis.

— Mon Dieu, c’est celle d’un poète, fit la mère en souriant.

Lorsque Mlle de Marneville, accompagnée de sa vieille nourrice, sortit de l’église Notre-Dame, Desforges était là qui l’attendait.

— Quel crime ai-je commis, mademoiselle, s’écria-t-il d’un ton exalté, pour qu’en une heure vous fassiez de moi le plus heureux et le plus malheureux des hommes ? Vous êtes à peine moins cruelle et sans cœur que la Marquise que vous détestez.

— Je n’ai pas de comptes à vous rendre, répondit Adrienne avec dignité.

— Vous m’assuriez, cependant, que vous m’aimiez, plaida le poète.

— Oui, je me l’étais imaginé, fit la jeune fille en haussant les épaules. Vous étiez le seul homme que je connaissais. Êtes-vous satisfait ?

— Et maintenant ? balbutia le jeune homme.

— Maintenant, j’aime le Marquis, mon fiancé. C’est là un tout autre adorateur, mon pauvre Desforges ! Adieu.

Desforges erra à travers les rues, s’agitant comme un forcené, pleurant et criant, et finit par entrer chez un armurier, où il acheta une épée.

Il comptait provoquer son rival, le soir même, et l’attendit sous les arcades qui entouraient une maison en face de l’hôtel Marneville.

Quand le Marquis parut, enveloppé de son manteau et s’arrêtant pour jeter un dernier regard sur les fenêtres éclairées, Desforges l’apostropha.

— Monsieur, fit-il d’une voix tremblante d’indignation, vous voulez me ravir Mlle de Marneville ? Sans doute vous ne savez pas que je l’aime et que c’est en passant sur mon cadavre que vous la conduirez à l’autel. Tirez votre épée et défendez-vous !

— Êtes-vous fou ? railla le Marquis.

— Il vous faut vous battre avec moi, insista le poète.

— Me battre ! et pourquoi ?

— Misérable lâche ! s’écria Desforges exaspéré. Tu ne mérites pas l’honneur d’un combat régulier. Voilà pour toi.

Et, en un accès de folle rage, l’amoureux éconduit se précipita sur son rival, l’entortilla dans son manteau pour l’empêcher de se servir de ses mains, et se mit à le frapper à tour de bras, du plat de son épée, jusqu’à ce qu’un attroupement se formât et que Mlle de Marneville parût à sa fenêtre. Reconnaissant son fiancé qu’on maltraitait, loin de prendre le parti du vaillant agresseur, comme cela eût semblé naturel, elle appela au secours et jura de se venger.

Desforges finit par se lasser du jeu inoffensif avec le plat de l’épée, et s’esquiva, laissant son heureux rival rentrer dans l’hôtel de sa bien-aimée, pour refaire sa toilette. Le malheur voulut que, pendant que le Marquis cherchait dans le sourire de la jeune fille une consolation à sa défaite, Mme de Marneville parlât d’obtenir de la favorite une lettre de cachet contre Desforges.

— Cela ne serait pas si mal, remarqua le Marquis. La Pompadour est justement montée au plus haut point contre les poètes, à cause d’une satire qui lui fait jouer un assez vilain rôle.

— Comment cela ? s’écrièrent les deux dames.

— Oui, confirma le Marquis, des vers circulent depuis deux jours, qui livrent la Marquise à la risée du public.

— Depuis deux jours ? précisa Adrienne.

— Richelieu, le galant duc, toujours en guerre avec la belle Marquise, les lui a montrés… La vieille femme est hors d’elle et a mis la police et toute la justice en mouvement, pour en découvrir l’auteur.

— Alors on ne le connaît pas ? questionna Adrienne troublée.

— Non.

— Et lui infligerait-on un châtiment sévère ?

— Il recevrait sans doute, à la Bastille, une hospitalité gratuite et forcée.

Adrienne se leva et demanda son manteau.

— Où vas-tu, mon enfant ? questionna Mme de Marneville.

— Chez la marquise de Pompadour.

— Chez la Marquise ! à cette heure ?

— Je veux obtenir satisfaction, dès aujourd’hui.

Par suite de la colère où l’avait mise la spirituelle satire du pauvre Desforges, la marquise de Pompadour était malade et s’était retirée plus tôt que de coutume.

Lorsqu’on introduisit Mlle de Marneville, la favorite, dépouillée de ses parures, pâle et fatiguée, mais non moins séduisante dans ses moëlleux coussins, fixa sur la jeune fille ses grands yeux perçants qui avaient décontenancé plus d’un diplomate important.

— Une affaire grave peut seule vous excuser de venir me troubler dans mon repos, car vous me voyez souffrante.

— Mes nouvelles feront miracle, répondit Adrienne avec assurance. Votre mal va guérir, madame, j’apporte le remède.

— Et ce serait ?

— La satire que…

— Pas un mot de cela.

— Cependant, madame, vous donneriez beaucoup pour en connaître l’auteur.

— Tout au monde, s’écria la Marquise, en se dressant sur son séant.

— Je ne demande qu’une chose, c’est que vous ne me trahissiez pas…

— Accordé.

— … et que vous punissiez le coupable, acheva la jeune fille, les joues empourprées.

— Rapportez-vous-en à moi. Il sera puni de manière à faire passer à jamais aux poètes l’envie de composer des satires, dit la favorite, les yeux pétillants du désir de la vengeance.

— J’ai votre parole, madame ?

— Vous l’avez.

— Voici le manuscrit.

La favorite le parcourut.

— Et le nom de l’auteur ?

— Desforges.

— Il est de sa main ?

— Tout entier.

— Comment vous remercier ? s’écria la Marquise, au comble de l’exaltation.

— En punissant Desforges. C’est à la grandeur du châtiment, que je mesurerai le service.

— Vous serez récompensée sans mesure, plaisanta la favorite en congédiant la visiteuse d’un geste majestueux.

La nuit même, Desforges était arrêté et conduit à la bastille.

Les jours suivants, la Marquise ne s’occupa que d’une seule chose : trouver le châtiment le plus original et le plus cruel à infliger à son insulteur Enfin, ayant trouvé la solution du problème, elle prit ses mesures pour en assurer la prompte exécution.

En attendant, Desforges, dans sa cellule, se trouvait dans la plus triste situation. Il pressentait que l’impitoyable déesse de la vengeance le poursuivait en la personne de deux femmes aussi belles que méchantes. Il fallut toute l’insistance de son geôlier, pour lui faire prendre quelque nourriture. Il se coucha tout habillé sur son lit, pleurant nuit et jour, ou déclamant des vers tragiques pouvant s’appliquer à son cas.

Enfin, le jour vint où il devait apprendre le sort qui lui était réservé.

On le conduisit dans une petite salle où se tenaient assis, derrière une table couverte d’un tapis vert, trois juges en longues robes et un petit scribe borgne.

Derrière les sièges des juges, se trouvait un grand paravent ; l’accusé était entouré par une vingtaine de geôliers.

L’instruction se distingua par sa brièveté. On présenta à Desforges une copie de sa satire, puis on lui demanda s’il la connaissait.

Sur sa réponse affirmative, ou lui demanda encore s’il s’en reconnaissait l’auteur.

Et, comme il niait, on produisit le manuscrit autographe.

Il se vit perdu. Il avoua et implora sa grâce.

La cour se concerta quelques instants à voix basse, puis le président se leva et prononça la sentence.

Le pilori et la détention perpétuelle. Épouvanté, le malheureux poète tomba à genoux, en levant les mains au ciel.

— Grâce, gémit-il, grâce !

À ce moment, une dame de taille élancée, vêtue de soie claire, s’avança de derrière le paravent et fixa Desforges à travers son face-à-main :

— N’attendez point de grâce, dit-elle avec une froide nonchalance. Le tribunal vous a condamné, et le roi m’a accordé un pouvoir illimité, pour faire exécuter votre peine selon mon bon plaisir. Comprenez bien, spirituel satiriste, nouveau Juvénal ! selon mon bon plaisir.

— Mon Dieu ! vous seriez ?…

— La marquise de Pompadour… Oui, celle que vous avez offensée avec tout votre esprit et qui, par conséquent, doit employer tout son esprit, pour vous punir avec le même bon goût.

Desforges couvrit son visage de ses deux mains et resta muet. De cette femme au cœur de pierre, il n’avait pas à espérer de pitié ; il ne le savait que trop.

Une angoisse mortelle s’était emparée de lui et le faisait trembler comme une feuille.

Sur un signe de la Marquise, on replia le paravent, découvrant une cage basse, formée par de solides barres de fer.

— Je veux conserver ce rare exemplaire de chanteur dans cette cage, dit la Pompadour d’un ton de persiflage. Sa fertile imagination l’aidera à la transformer en une seconde bastille… car elle est étroite, très étroite, et construite de telle sorte qu’un homme ne peut s’y tenir ni couché, ni debout, ni assis. Mais un poète n’est pas un homme comme les autres, et ce cachot, si peu ordinaire, le surprendra agréablement.

Les geôliers avaient saisi Desforges et l’avaient introduit dans la cage, qu’ils cadenassèrent en remettant la clé à la Marquise.

— Voilà, mon jeune Juvénal, dit-elle en le considérant à nouveau à travers son face-à-main. Paris pourra vous admirer depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, et le peuple viendra s’entretenir avec vous, comme il ne l’a pu faire jusqu’ici, qu’avec les singes de la ménagerie de Versailles.

Sur ces mots, le séduisant bourreau abandonna sa victime, lequel, en proie à un impuissant désespoir, se frappait la tête contre les barreaux.

Ce ne fut point un hasard que le jour même où Desforges, dans sa cage, était exposé au pilori, et où la lie du peuple s’amusait à le piquer avec des bâtons, à lui jeter des pommes pourries et des ordures, eut lieu, à l’église Notre-Dame, le mariage du marquis de Maurepas avec Mlle de Marneville. Le Marquis, offensé, l’avait ainsi voulu.

Du lieu de son supplice, le poète put voir sa bien-aimée, radieuse de beauté et de bonheur, revenir de la cérémonie en carrosse vitré, aux côtés de son époux. Adrienne, naturellement, ne le vit point. Elle était bien trop heureuse et n’avait d’yeux que pour le noble et distingué gentilhomme qui lui donnait son nom.

Des années avaient passé et Desforges était depuis longtemps oublié de celles-là mêmes qui l’avaient enfermé dans une cage et poussé aux confins de la folie, quand le hasard voulut qu’une clé rouillée tombât sous les yeux de la despote de France. Aucune de ses dames d’atour ne put lui dire ce que la clé signifiait.

On l’essaya à toutes les serrures, mais le mystérieux instrument ne voulait s’adapter à aucune. Soudain, un éclair traversa la mémoire de la Marquise. Serait-ce la clé de la cage du misérable satiriste ?

— Comment s’appelait-il donc ? demanda-t-elle.

— Desforges.

— Oui, Desforges, répéta la Marquise. Vivrait-il encore ? Eh bien, je me sens aujourd’hui d’humeur bénévole. J’aime la rencontre de cette clé, formulant une muette requête en faveur du poète oublié… Je lui fais grâce. Qu’on aille à la bastille et qu’on lui octroie la liberté, avec ordre de sortir de France dans les huit jours.

Un Suisse fut dépêché au Château du roi. Quand le gouverneur vint annoncer la nouvelle à Desforges, celui-ci demeura stupéfait. Puis, il se mit à pleurer et à rire comme un enfant. Enfin il balbutia :

— Je ne puis sortir, Monseigneur, mes membres sont ankylosés.

On le tira à grand’peine de la cage et il fallut deux jours avant qu’il ne pût suffisamment retrouver l’usage de ses jambes, pour quitter la bastille appuyé sur des béquilles.

Il était midi, Paris brillait au soleil du printemps, lorsqu’une forme enveloppée de haillons, se traîna sur la place Louis XV, s’arrêtant à examiner les maisons, les boutiques, les passants, avec une curiosité enfantine. Tout à coup, un courrier passa en coup de vent, criant :

— Place ! place ! pour le marquis de Maurepas.

— Maurepas ? murmura l’homme aux haillons. D’où vient que je connais ce nom ? qui est ce Maurepas ? se décida-t-il à questionner un passant.

— Le ministre de la Marine.

— Ah ! fit l’homme aux haillons.

Un carrosse passa. Aux côtés d’un jeune homme de grande beauté et distinction, était assise une ravissante personne, vêtue avec tout le raffinement de ce temps, et causant familièrement avec un charmant officier qui caracolait à cheval près de la portière.

— Adrienne ! cria l’homme aux haillons, à qui revinrent la conscience et la mémoire de son malheur.

Il fit un mouvement vers le carrosse. La jeune femme, en entendant son nom, se retourna avec indifférence vers celui qu’elle prenait pour un mendiant, puis sourit à nouveau à l’officier.

— Adrienne ! répéta le poète.

La voiture avait disparu, Desforges, assis sur une pierre, pleurait. Il demeura ainsi jusqu’à la nuit. Puis il se leva brusquement et lança sur la ville endormie une terrible malédiction.

— Que maudite soit l’engeance qui estime un écusson plus que la dignité humaine. Maudites, les femmes qui remplacent les vertus et les mœurs par la cruauté et la ruse ! Maudits, les tyrans qui nous foulent aux pieds et nous arrachent le cœur, en se riant de le voir palpiter entre leurs mains Malédictions sur elle, sur elles toutes !

Sur ces mots, il partit pour se rendre à la frontière.

La malédiction du poète ne devait que trop rapidement s’accomplir. La Pompadour mourut, détestée et privée de funérailles, et, après la mort de son royal amant, ce fut le déluge qu’il avait prévu, c’est-à-dire la Révolution française.

Quarante ans après avoir été exposé dans une cage de fer à la risée de la populace, Desforges vit, sur cette même place, tomber les têtes du marquis et de la marquise de Maurepas sous le couperet de la guillotine.