La Doctrine du fascisme/34

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Traduction par Charles Belin.
Vallecchi (p. 64-66).

8. Antisocialisme et corporatisme

(15) « Nous avons créé l’État unitaire italien. Pensez que, depuis l’empire romain, l’Italie n’avait plus été un État unitaire. Ici, nous affirmons à nouveau et solennellement notre doctrine de l’État. Ici, j’affirme à nouveau et non moins énergiquement la formule de mon discours à la Scala de Milan : « Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État ». (À la Chambre des Députés, 26 mai 1927 ; id., p. 37).

(16) « Nous sommes donc dans un État qui contrôle toutes les forces agissant au sein de la Nation. Nous contrôlons les forces morales, nous contrôlons les forces économiques, nous sommes par conséquent en plein État corporatif fasciste…

« Nous représentons un principe nouveau dans le monde, nous représentons l’antithèse nette, catégorique, définitive de la démocratie, de la ploutocratie, de la maçonnerie, en un mot, de tout le monde des immortels principes de 1789 ». (Pour l’installation du nouveau Directoire national du Parti, 7 avril 1926 ; dans Scritti e Discorsi, vol. V, Milan, Hoepli, 1934, p. 307).

« Le Ministère des Corporations n’est pas un organe bureaucratique, il n’entend pas non plus se substituer aux organisations syndicales dans leur action nécessairement autonome, visant à encadrer, à sélectionner et à rendre meilleurs leurs adhérents. Le Ministère des Corporations est l’organe grâce auquel, tant au centre qu’à la périphérie, se réalise la corporation intégrale et s’établit l’équilibre entre les intérêts et les forces du monde économique. Cette réalisation est possible sur le terrain de l’État car, seul, l’État s’élève au-dessus des intérêts opposés des individus et des groupes pour les coordonner vers une fin supérieure, et elle est facilitée du fait que toutes les organisations économiques reconnues, garanties et protégées dans l’État corporatif, vivent dans l’orbite commune du fascisme : c’est-à-dire acceptent la conception doctrinale et pratique du fascisme ». (À l’inauguration du Ministère des Corporations, 31 juillet 1926 ; id., p. 371).

« Nous avons constitué l’État corporatif et fasciste, l’État de la société nationale, l’État qui concentre, contrôle, harmonise et modère en même temps les intérêts de toutes les classes sociales, qui se voient également protégées. Et, tandis qu’auparavant, durant les années du régime démo-libéral, les masses ouvrières qui regardaient l’État avec méfiance étaient en dehors de l’État, étaient contre l’État, considéraient l’État comme un ennemi de chaque jour et de chaque heure, aujourd’hui, il n’y a pas un Italien qui travaille, qui ne cherche sa place dans les corporations, dans les fédérations, qui ne veuille être une molécule vivante de ce grand et immense organisme vivant qu’est l’État national corporatif fasciste ». (Pour le VIe anniversaire de la Marche, du balcon du Palais Chigi, 28 octobre 1926 ; même vol., p. 447).