La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 44

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Planche 44, t. I, p. 317.


1. Le mollusque qui contient la Spirula Peronii[1]. (Blainville.)
2. Coupe d’une spirule, de grandeur naturelle, pour en faire voir les cloisons transversales, et le fourreau du siphon. (D’après nature.)

3. Lituite du calcaire de transition de l’île d’Œfand. (D’après nature.)
a. Le siphon.
4. Coupe d’une orthocératite de calcaire de transition de l’île d’Œland. De la collection de M. Stokes. (D’après nature.)
a. Le siphon.
5. Baculite de la craie du Cotentin, se terminant à son extrémité la plus grosse par la chambre a. (D’après nature.)
5. b. Une cloison transversale de baculite vue de face. On voit la disposition des bords en lobes et en selles, et la position dorsale du siphon, en c. (D’après nature.)
6. Coupe transversale d’une nummulite. (Parkinson, t. III, pl. x, fig. 16.)
7. Coupe longitudinale d’une autre nummulite[2]. (Parkinson.)

8. Hamites Bucklandi (Phillips). Du gault ou marne bleue de la craie (Speeton clay). De la collection de M. T. Philipps, d’York. (D’après nature.)
8a. Cloison transversale de la coquille représentée fig. 8. On y reconnaît les lobes et les selles, et en a le passage du siphon.
9. Hamites armatus, du grès vert (green sand) supérieur des environs de Benson. (Sowerby.)
10. Coupe transversale du même. Le siphon est situé contre le dos, entre les épines.
11. Hamites de l’argile de Folkstone, avec les côtes en spirale de sa coquille extérieure. On voit en aie siphon, — ainsi que les lobes et les selles de la cloison transversale.
12. Fragment du moule intérieur d’un autre hamite de l’argile de Folkstone. On voit le siphon en a. La coquille extérieure ayant été enlevée, on aperçoit les bords sinueux des cloisons transversales s’insérant au dessous des côtes. (D’après nature.)
13. Fragment du hamites articulatus (Sowerby) du grès vert d’Earl Stoke. On aperçoit le siphon a, que recouvre encore une petite portion de la coquille. Les bords sinueux des cloisons transversales s’aperçoivent au dessous des côtes, avec les lobes secondaires arrondis en dehors (b), terminés en pointe aiguë en dedans (c), ainsi que cela a lieu pour les lobes secondaires des ammonites. (D’après nature.)
14. Fragment du turrilites Bergeri, de la collection de M. G. B. Grenough, provenant de la formation du grès vert. On voit en a, a, le siphon, près du bord supérieur ou dorsal de deux des tours de spire. Les sinuosités du bord des cloisons transversales sont apparentes dans le tour du milieu, et l’on aperçoit la sur face tout entière d’une cloison transversale à l’extrémité la plus petite du troisième tour ; cette cloison offre des lobes et des selles analogues aux mêmes parties des ammonites. (D’après nature.)
15. Scaphites œqualis, de la craie des environs de Rouen. De la collection de M. Sowerby. À la surface extérieure de la coquille se voient des côtes et des tubercules qui lui servent en même temps de renfort et d’ornement ; les bords des lames transversales offrent des foliations sinueuses comme dans les ammonites. La bouche ou bord extérieur (b) revient en arrière, presque jusqu’à se trouver en contact avec les chambres aériennes que l’on voit en c. Le peu d’espace qui se trouve en ce point pour l’épanouissement des bras et de la tête donne de la probabilité à l’opinion que le mollusque de la sçaphite aurait été entièrement logé dans l’intérieur du corps. (D’après nature.)
16. Coupe transversale de la portion chambrée de la figure 15, destinée à faire voir la similitude qui existe entre la disposition des lobes et des selles chez cette espèce, et celle qui s’observe chez les ammonites. On voit que le siphon est également placé contre le bord dorsal de la coquille, en a. (D’après nature.)
17. Coupe longitudinale de l’étui calcaire et de l’alvéole d’une bélemnite.
a. Alvéole, ou coquille interne, partagé par des cloisons transversales en chambres aériennes.
b. Siphon traversant le bord des chambres aériennes.
c. Sommet de l’étui fibrocalcaire, ou cône solide de la bélemnite.


  1. M. Robert a recueilli récemment, entre les Canaries et le cap Blanc, les corps incomplets de quelques petites espèces de mollusques dont chacun contenait une spirule.

    Dans tous, la coquille n’était pas placée à l’extrémité postérieure du corps, comme on le voit dans la figure de l’individu trouvé par Péron ; mais elle était située dans le dos, et parallèle à l’axe du corps, comme l’est la sépiostaire ou la coquille interne de la seiche commune. Cette position est exactement celle qu’aurait la coquille dans l’animal figuré par M. de Blainville, si l’on supposait que la portion caudale de ce dernier eût été détruite.

    De chaque côté du corps se voient deux expansions qui remplissent les fonctions de nageoires comme dans les sépioles. Sous le cou se trouve l’ouverture de l’entonnoir ; un des échantillons avait encore ses yeux, et ces organes sont très grands par rapport au corps. Ces mollusques sont la proie des physales qui les enlacent dans leurs tentacules.

    L’Écho du monde savant, 1er mai 1836.

  2. Parmi les coquilles fossiles microscopiques réunies avec les nummulites, par M- d’Orbigny, dans l’ordre des foraminifères, le comte Munster énumère quarante espèces provenant de la pierre de taille crétacée de Maestricht. M. Lonsdale a découvert seize espèces de foraminifères microscopiques dans la craie de l’Angleterre. Ces coquilles microscopiques se rencontrent par milliers dans toute l’étendue des terrains tertiaires.

    Le sable des bords de l’Adriatique, ainsi que de plusieurs îles de l’Archipel, est rempli de coquilles microscopiques récentes de la même nature.

    Nous avons dit (t. 1, p. 335, note) que l’opinion qui attribue à des céphalopodes l’origine de ces petites coquilles mulliloculaires a été un objet de doutes relativement à plusieurs de leurs espèces. Quelques observations récentes de M. Dujardin conduisent à penser que les êtres qui ont construit les millioles et quelques autres coquilles foraminifères microscopiques font partie d’une nouvelle classe d’animaux inférieurs aux rayonnés, et se mouvant à l’aide de filamens tentaculaires déliés. Ce savant a proposé de les désigner sous le nom de Rhizopodes. Annales des Sciences naturelles, mai 1835, p. 312.