La Preuve égoïste/13

La bibliothèque libre.
(E. Figuière) (I. Dire du mieux. III. La Preuve égoïstep. 54-60).
◄  XII
XIV  ►

xiii


et du don dément d’elle en lJamais Toute !
et du don dément d’elle en les stupres, et du
doute irrité dans lui qu’elle est à d’autres, doute
Jusqu’à haine nûment ardant dans l’éperdu
spasme de désastre éventré de sanglots ! haine
Jaillie illuminant de sang la nuit de l’aine :

maudite, Celle-là détruisit
maudite, Celle-là détruisitcomme vent
Flammal, la volonté suprême et sinistrée
de l’Homme, qui de haine lente et délivrée
Totale ! envers Tout en la nuit au sourd air lourd
Brûle :
Brûle : et l’Homme est Multitude devant la Tour…


et ils viennent longtemps, que plus rien ne déroute
comme immigration sûre par la grand’route.

Ce soir, des nuits où meuvent les Instigateurs
(car, métallurgique elle est vainquante !) l’émute
rue à la Ville à qui l’âpre délire impute
les navrements longtemps mordus, et houle en heurts
crieurs
crieurs(brandissements ouvrant d’un heurt ultime
un soleil de révolte et d’horreur, et de
un soleil de révolte et d’horreur, et decrime)
que c’est la guerre au loin des soirs, et vaste issant
Flammale et huant nûment en ondulatoires
cris au loin, de haine meurtrie et meurtrissant


ils vont parmi les plis de drapeaux qui n’ont nulle
couleur de patries, et dont l’espoir ulule
dans les grands errements de lumière en passant
celle sinistre du sang ou du deuil…


celle sinistre du sang ou du deuil…Cohorte —
autant qu’elle, la Ville ! montera, qui porte
les haines de longtemps, la Haine ! ah, alentour
(Tandis qu’aux arêtes et vitres de la Ville
massant et quadratures lourdes de pierre et
coupoles enserrant les Têtes, le vêpre est
Flammal et huant silentement) — Haine, ah ! glaive
alentour,
alentour,de Feux gladiolant vainqueurs et
Justes ! itérativement aux Territoires
appelant les peines et pleurs, et vaste issant !

et ils vont, et leurs poings puissants maîtrisent d’armes
la nuit venante aux plis de leurs drapeaux d’alarmes,


[Chaud, oh !
[Chaud, oh !chaud est le Fer, l’on doit ! le marteler
chaud : haut, lourd ! plat — martelons métal et métaux
comme les heures d’un vol d’un heurt, doit ! aller
le vent dans les peuples ventant grand des Marteaux…
Comme les heures qui ouvrent la Fête, allons
comme les heures, Tous…]





cœurs et esprits que nIls vont sous l’anathème
cœurs et esprits que n’émut la voix disant : Aime
et instruis-Toi, et dis que de votre vertu
va la Loi naître…
cœurs et esprits que nIls vont, et l’aller impromptu
dans l’ululation allume l’ultième
Brandon, ah ! glaive gladiolant palpitant
alentour, et radiant.






cœurs et esprits que net la Ville est en
Feux !
et des Tours et Tours, et lourd ! et grand ! longtemps
Tonitrue ululant — et lourd et grand ! le Temps
d’épouvante qui presse : car la Ville est en
Feux !…






Ils vont, et leurs poings puissants maîtrisent d’armes
la nuit venante aux plis de leurs drapeaux d’alarmes.


et des Tours et des Tours ! et lourd ! et grand ! longtemps
Tonitrue ululant — et lourd ! et grand ! le Temps
d’épouvante qui presse :
d’épouvante qui presse :Aux nuits dérogatoires
consultants ! ce, pendant qu’en douteurs et divers
consistoires de peur dont les lumières ventent
au vent de la Voix du peuple, ainsi que déserts
croisent des mots, des mots ! et interrogatoires
et répons des hauts Pouvoirs : qu’ils soient légiste, ou
gouvernemental, ou le spirituel — où
le salut, où est-il !
le salut, où est-il !(et, qui les épouvantent
au vent de la Voix grande les lumières ventent.)



Comprendre en nœud unique pour rêve vital
authentiquant amours altruistes et vôtres
ce qu’ils enseignent, eux les orgueilleux Apôtres
clos à quelque droit vœu d’investigation
vers l’Avenir dehors souhaitant, ils n’en ont
cure :
cure :la peine seule dans leurs lois est dite
quand préventives elles devraient en limite
d’altruisme arrêter les Devoirs : et leurs lois
ce n’est que l’intérêt égoïste en les droits
de quelques vains porteurs de vains mandats sophistes
que souvent extorqués ! à d’autres égoïstes
et d’autres ignorants :

et d’autres ignorants :c’est le dogme et le droit —
(d’où viennent-ils ! et qui peut dire que leur doit
l’esprit levant à l’illogique un geste hostile !)
et,
etc’est au nom du Droit que les hauts Pouvoirs (Droit
contre Droit dès lors, ô même sang qui rutile…
et Brutalité
et Brutalité contre Brutalité !) qu’ils
donnent ordre d’aller à l’Armée, aux périls
patriotiques seulement vouée.





patriotiques seulement vouée. En armes
elle rue en les plis des hauts drapeaux d’alarmes…







Armée ! sainte quand, altière et ne stagnant
aux veules oisivetés de paix menteuse, elle
emplit du rêve de devoir d’amples loisirs
ouverts au mal vainquant en lenteur des désirs
bas :

Bas!sainte, en le présent grand deuil d’éventuelle
male heure qui viendrait étrangère, étreignant
la patrie où l’on naît et l’on meurt en la gloire
bonne et seule d’être utile et pensant — sainte et
intelligente ! quand portant les dignes armes
cependant elle rêve en un rêve plus haut
que soient mortes et haine et limites d’alarmes
au loin des nations qui sauraient qu’on ne vaut
que par le plus d’orgueil à aller par l’Histoire
à la
à la conquête altruiste du Mieux !…






hélas ! vers les grands plis des hauts— Allait
hélas ! vers les grands plis des hauts drapeaux d’alarmes
l’Armée aux ordres des mauvais Pouvoirs, en armes
contre des Frères dans la nuit, et d’autres nuits !