La Preuve égoïste/2

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(E. Figuière) (I. Dire du mieux. III. La Preuve égoïstep. 17-19).
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ii


Les Temps sont durs :
Les Temps sont durs : et le vent des volants, hostile
chasse l’Homme-ouvrier dont vaquent les mains, et
est égoïste la Multitude en les voies
droites d’où l’on voit loin la métallique Tour
de Fer :
de Fer : et, loin d’air de végétaux pulsatile –
de Fer : et, loin d’air de végétaux inquiet
en renouveaux et morts et renouveaux, la Ville
est de pierre au passant de la Vie où l’on est
pour l’œuvre méritoire en nous qui palpitait…

[cœur à l’heure de l’heur éveille Toi :
[cœur à l’heure de l’heur éveille Toi : cœur !…
[cœur à l’heure de l’heur éveille Toi : cœur !…c’est l’aurore]


Pour la désuétude des Travaux, ou du
courage à aller deux dans l’horizon ardu :
c’est, quand la mort râle aux haleines en sanglots
Brise d’amour venant d’antérieurs îlots
d’âge au matin, nué de mains voilant la Terre
aux Yeux dont en serait heurté l’instant de pleurs –
Filiales et nuptiales et de mère…

À l’épaule d’Amie, ô rendre lourd
A l’épaule d’Amie, ô rendre lourd (couleurs
qui vont lent s’éteignant) le dormir des douleurs
de la Tête qui meut en éparres ouverte :



par les vitres en haut la Ville, aux Yeux – à perte !
monte haut des quadratures de pierre, et des
coupoles lourd et ainsi qu’enserrant le rêve
arrêté vers le Mieux elliptique, de leurs
Fatalités ! et est plus haute, dans les voies
coulant une lumière impavide, la Tour !…

C’est doux parmi le monde hostile qu’elle lève :
à l’épaule d’Amie, ô rendre lourd
à l’épaule d’Amie, ô rendre lourd (couleurs
qui vont lent s’éteignant) le dormir des douleurs
de la Tête qui meut en éparres ouverte…




et égoïste, pèserait l’horizon dur
si, mûs pour des utilités lors péremptoires
par la Vapeur servant l’altruiste devoir :
comme un lien, mouvant et long aux Territoires –
de Fraternité, n’allaient des Trains doux à voir
épandre dans une suite luisante, à perte !
Fumée et saluts longs et aigus, vers l’azur.