La Question romaine (Edmond About)/6

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Michel Lévy Frères (coll. Hetzel) (p. 47-60).
VI
LA CLASSE MOYENNE

La classe moyenne est, sous tous les climats et dans tous les siècles, le fond solide des États. Elle représente non-seulement la richesse et l’indépendance, mais la capacité et la moralité d’un peuple. Entre l’aristocratie qui met son orgueil à ne rien faire, et la plèbe qui travaille pour ne pas mourir de faim, la bourgeoisie s’achemine librement vers un avenir de fortune et de considération. Quelquefois la classe élevée est hostile au progrès parce qu’elle en a peur ; trop souvent la classe inférieure y est indifférente, faute de comprendre ce qu’elle y pourrait gagner ; jamais la classe moyenne n’a cessé d’y tendre de toutes ses forces, par un instinct irrésistible, et même au péril de ses intérêts les plus chers. M. Guizot nous a montré l’empire romain périssant faute de classe moyenne au Ve siècle de notre ère. Et ne voyons-nous pas nous-mêmes avec quelle impétuosité de progrès la France a grandi de jour en jour depuis la révolution bourgeoise de 1789 ?

Non-seulement la classe moyenne a le privilège de faire les révolutions utiles ; c’est elle aussi qui revendique l’honneur de réprimer les émeutes et de s’opposer comme une barrière au débordement des passions basses.

Il est donc à souhaiter que cette classe honorable soit aussi nombreuse et aussi forte que possible dans le pays que nous étudions ; car elle est, d’un côté, l’héritière légitime du pouvoir temporel des papes, et de l’autre, l’adversaire naturelle des insurrections démagogiques.

Mais la caste ecclésiastique, qui préfère ce fatal principe du pouvoir temporel aux intérêts les plus augustes de la société, ne voit rien de plus sage ni de plus utile que de ravaler et de ruiner la classe moyenne. Elle lui fait porter les plus lourdes charges du budget sans l’admettre au partage des bénéfices. Elle arrache au petit propriétaire non-seulement tout son revenu, mais une partie du capital, tandis que la plèbe et la noblesse romaine jouissent de toutes sortes d’immunités. Elle vend les emplois les plus modestes au prix des concessions les plus pénibles. Elle ne néglige rien pour enlever aux professions libérales tout le prestige dont elles sont entourées ailleurs ; elle pousse la science et les arts sur la pente de la décadence, et toutes les fois que quelque chose s’abaisse autour d’elle, elle se persuade qu’elle a grandi.

Ce système a réussi passablement à Rome et dans les provinces de la Méditerranée, fort mal à Bologne et dans les provinces de l’Apennin. Dans la première capitale du pays, la bourgeoisie est réduite, gênée et soumise ; dans la seconde, elle est beaucoup plus nombreuse, plus riche et plus roide au pouvoir. Mais les mauvaises passions, bien plus funestes à la société que la résistance logique des partis, ont progressé en sens inverse. Elles ont peu d’empire à Bologne, où la bourgeoisie est assez forte pour les contenir ; elles triomphent à Rome, où l’on a tué la bourgeoisie. Il suit de là que Bologne est une ville d’opposition et Rome une ville de haine ; que la prochaine révolution sera modérée à Bologne et sanglante à Rome. Voilà ce que le parti clérical a gagné.

Rien n’égale le dédain avec lequel les prélats, les princes, les étrangers de condition, et même les laquais de Rome jugent la classe moyenne ou mezzo-ceto.

Le prélat a ses raisons. S’il est ministre, il voit dans ses bureaux une centaine d’employés appartenant tous à la classe moyenne. Il sait que ces hommes actifs et intelligents, mais mal rétribués, sont réduits, pour la plupart, à exercer en secret quelque métier modeste : l’un tient les écritures d’un fermier, l’autre va mettre au net le grand-livre d’un juif : à qui la faute ? Il sait que ni les devoirs accomplis, ni les longs et fidèles services, ne sont portés à l’avoir du fonctionnaire civil, et qu’après avoir mérité son avancement il doit encore le solliciter à genoux ou le faire demander par sa femme. Mais est-ce bien ce pauvre homme qu’il convient de mépriser ? Ne serait-ce pas plutôt les seigneurs en bas violets qui lui imposent des corvées de cette nature ?

Si monseigneur est magistrat d’un tribunal supérieur, par exemple de la sacrée Rote, il n’a pas besoin d’apprendre la justice : un homme de la classe moyenne a pris la peine de l’étudier pour lui. Ce secrétaire, cet aide de cabinet est un jurisconsulte de grand talent. Il faut en avoir beaucoup pour marcher sans se perdre à travers les dédales obscurs de la législation romaine. Mais, monseigneur qui l’exploite a son profit se croit en droit de le mépriser, parce qu’il gagne peu, vit modestement et n’a point d’avenir à prétendre. À qui la faute ?

Le même prélat, qui sort du séminaire et juge les causes en dernier ressort, professe un profond mépris pour les avocats : J’avoue qu’ils sont à plaindre, ces malheureux princes du barreau, qui écrivent pour des aveugles ou parlent à des sourds, et usent leurs souliers dans les sentiers interminables de la procédure rotale. Mais ils ne sont pas à mépriser. Ils ont toujours de la science et quelquefois de l’éloquence. M. Marchetti, M. de Rossi, M. Lunati pourraient faire de beaux sermons, s’ils n’aimaient mieux faire autre chose. Je crois, entre nous, que les prélats affectent de les mépriser pour n’être pas obligés de les craindre. On en a condamné quelques-uns à l’exil, quelques autres au silence et à la misère. Le cardinal Antonelli disait à M. de Gramont : « Les avocats étaient une de nos plaies ; nous commençons à nous en guérir. Si l’on pouvait maintenant se débarrasser des hommes de bureau, tout irait bien. » Espérons qu’on inventera bientôt une machine bureaucratique capable de remplacer le travail de l’homme !

Les princes romains méprisent la classe moyenne. L’avocat, qui plaide leurs affaires et qui les gagne généralement, appartient à la classe moyenne. Le médecin, qui les soigne et les guérit, appartient à la classe moyenne. Mais comme ils touchent des appointements fixes, et que les appointements ressemblent à des gages, le mépris se donne par-dessus le marché ; mépris d’ailleurs assez magnanime, mépris du patron pour son client. Lorsqu’à Paris un avocat plaide la cause d’un prince, c’est le prince qui est le client. À Rome, c’est l’avocat.

Mais ce que les princes accablent du plus violent mépris, c’est le fermier ou le marchand de campagne. Ah ! pour le coup, je leur donne raison.

Le marchand de campagne est un homme de rien, très-honnête, très-intelligent, très-actif et très-riche. Il prend à ferme quelques milliers d’hectares en friche, que le prince ne cultiverait jamais lui-même, parce qu’il n’a pas appris et qu’il n’a pas d’argent. Sur ces nobles terrains, le fermier lâche sans respect des troupeaux de bœufs, de vaches, de chevaux, de moutons. Quelquefois même, si son bail le permet, il laboure une lieue carrée et l’ensemence de froment. L’été venu, mille ou douze cents hommes, descendus de la montagne, envahissent la terre du prince pour le service du fermier. On fauche la moisson, on la bat sur place, on la met en tas, on l’emporte. Le prince la voit passer du haut de son balcon. Il apprend que sur sa terre un homme du mezzo-ceto, un homme qui passe sa vie à cheval, a récolté tant de sacs de blé, qui font tant de sacs d’argent. Le marchand de campagne lui-même vient confirmer la nouvelle en versant, rubis sur l’ongle, le fermage convenu. Quelquefois même il paye plusieurs années d’avance, et sans escompte. Qui pourrait pardonner une telle impertinence ? Elle est d’autant plus grave que le fermier est poli, bien élevé, et beaucoup plus instruit que le prince ; qu’il donne une plus grosse dot à ses filles, et qu’il achèterait toute la principauté pour son fils, si par hasard on était forcé de la vendre. La culture aux mains de ces gens-là devient un attentat à la propriété ; c’est au moins l’opinion du prince. Leur manie de travailler toujours est une perturbation de la belle tranquillité romaine. La fortune qu’ils acquièrent eux-mêmes, à force de talent et d’activité, offense grièvement la richesse stagnante qui est la base de l’État et l’admiration du gouvernement. Ce n’est pas tout : le marchand de campagne, qui n’est pas né, qui n’est pas prêtre, qui a femme et enfants, voudrait mettre la main aux affaires du pays, sous prétexte qu’il arrange admirablement les siennes ! Il signale les abus ; il réclame des réformes : quelle audace ! On le jetterait dehors, comme un simple avocat, si son industrie n’était pas la plus nécessaire de toutes, et si l’on ne craignait d’affamer un pays en mettant un homme à la porte.

Mais c’est qu’ils sont très-grands par-dessus le marché, ces entrepreneurs de culture ! L’un d’eux, en 48, sous le règne des triumvirs, quand les travaux publics étaient suspendus faute d’argent, fit terminer à ses frais le pont de Lariccia, un des plus beaux ouvrages de notre époque. Certes, il ne savait pas si le pape reviendrait jamais à Rome pour lui rembourser sa dépense. Il se conduisit comme un prince, et usurpa sans pudeur un rôle qui n’était pas fait pour sa caste.

Moi, qui n’ai pas l’honneur d’être prince, je n’ai point de raisons pour mépriser les marchands de campagne. J’en ai même d’assez valables pour les estimer beaucoup. Je les ai trouvés pleins d’intelligence, de bonhomie et de cordialité ; vrais bourgeois, dans la meilleure acception du mot. Mon seul regret, c’est qu’ils ne soient ni assez nombreux ni assez libres.

S’ils étaient seulement deux mille et que le gouvernement leur permît de faire à leur tête, la campagne de Rome prendrait bientôt un autre aspect, et la fièvre un autre chemin.

Les étrangers qui ont habité Rome pendant un certain temps parlent de la bourgeoisie aussi dédaigneusement que les princes. J’ai donné moi-même dans leur travers ; je suis donc en mesure de m’expliquer.

Ils ont logé en garni, et la propriétaire de leur appartement ne leur a pas été cruelle. C’est une chose qui arrive assez souvent, je l’avoue. Mais la classe moyenne n’est pas responsable de la conduite de quelques femmes pauvres et sans éducation. Ces aventures de maison garnie ne sont pas sans exemple à Paris, et les étrangers n’en tirent point de conséquences défavorables à la bourgeoisie française.

Ils ont eu affaire au commerce de Rome ; ils l’ont trouvé mal assorti. C’est que les capitaux sont rares et les institutions de crédit insuffisantes. On est choqué de voir au carnaval les boutiquiers en carrosse et en premières loges ; mais ce faste imprudent, qui fait grand tort à la bourgeoisie romaine, lui est enseigné par tout le monde. Les mauvais exemples viennent d’en haut.

Ils ont fait chercher un médecin à la pharmacie et ils sont tombés sur un ignorant. C’est un malheur, sans doute, mais qui peut arriver partout. Le corps médical ne se recrute pas exclusivement parmi les aigles. Pour un Baroni qui a honoré à la fois Rome, l’Italie et l’Europe, on compte nécessairement quelques ânes. S’ils sont plus nombreux à Rome qu’à Paris où à Bologne, c’est que l’enseignement de la médecine y est un peu contrarié par les prêtres. Je me rappellerai longtemps le fou rire qui m’a saisi, lorsqu’en entrant à l’amphithéâtre de Santo-Spirito, je vis que l’écorché exposé à l’étude des jeunes médecins était affublé d’une feuille de vigne.

Sur cette terre de chasteté où la vigne pudibonde s’entrelace à tous les rameaux de la science, un docteur en chirurgie, employé dans un hôpital, m’a confessé qu’il n’avait jamais vu le sein d’une femme. « Nous avons, me dit-il, deux doctorats à passer ; un théorique et un pratique. Entre le premier et le second, nous nous exerçons dans les hôpitaux, comme vous voyez. Mais les prélats qui ont la haute main sur nos études ne permettent pas qu’un docteur assiste à un accouchement avant de passer son second examen et d’obtenir la pratique. Ils ont peur de nous scandaliser. Nous accouchons des poupées, et c’est ainsi que nous nous faisons la main. Dans six mois, j’aurai tous mes grades, j’exercerai la chirurgie et je ferai des accouchements tant que je voudrai, sans en avoir jamais vu. »

Les artistes romains fourniraient à la bourgeoisie un bel appoint de gloire et d’indépendance, s’ils étaient élevés autrement. La race italienne n’a pas dégénéré, quoi que puissent dire ses ennemis et ses maîtres : elle est aussi apte que jamais à réussir dans tous les arts. Les bambins à qui l’on met une brosse entre les doigts, apprennent en un rien de temps la pratique de la peinture. Un apprentissage de trois ou quatre ans les met en mesure de gagner leur vie ; le malheur est qu’ils ne vont guère plus loin. Ils ne sont pas plus pauvrement doués que les élèves de Raphaël ; je le crois, j’en suis presque sûr ; et ils arrivent au même but que les élèves de M. Galimard. Est-ce leur faute ? Non. Je n’accuse que le milieu où leur naissance les a jetés. Peut-être produiraient-ils des chefs-d’œuvre s’ils étaient à Paris. Donnez-leur des rôles, des concours, des expositions, l’appui d’un gouvernement, les encouragements d’un public, les conseils d’une critique intelligente. Toutes ces bonnes choses, qui abondent chez nous, leur manquent absolument ; ils ne les connaissent que par ouï-dire. Leur seul encouragement, leur unique ressort, c’est la faim qui les talonne et l’étranger qui passe. Ils vont au plus pressé, ils abattent une copie en huit jours, et lorsqu’elle est vendue, ils en recommencent une autre. Si quelque ambitieux entreprend une œuvre originale, à qui demandera-t-il si elle est bien ou mal ? La classe régnante ne s’y connaît pas, et les princes ne s’y connaissent guère. Le possesseur de la plus belle galerie de Rome disait l’an passé dans le salon d’une ambassade : « Moi, je n’admire que le chic. » Le prince Piombino a commandé un plafond à M. Gagliardi : il voulait absolument payer l’artiste à la journée. Le gouvernement a bien d’autres soucis que l’encouragement des arts ; les quatre petits journaux qui circulent s’amusent quelquefois à citer le nom de leurs amis ; c’est pour les flagorner niaisement. Les étrangers qui vont et viennent sont souvent des hommes de goût, mais ils ne composent pas un public. À Paris, à Munich, à Dusseldorf, à Londres, le public est un véritable individu, un homme à mille têtes. Lorsqu’un jeune talent a frappé son attention, il le suit des yeux, l’encourage, le blâme, le pousse en avant, le ramène en arrière ; il se prend de belle amitié pour celui-ci, et se fâche tout rouge contre celui-là. Il se trompe quelquefois ; il a des engouements ridicules et des retours injustes, mais il vit et vivifie ; on peut travailler pour ses beaux yeux.

Si je m’étonne de quelque chose, c’est de rencontrer à Rome un certain nombre d’artistes de talent comme M. Tenerani dans la statuaire, M. Podesti dans la peinture, M. Castellani dans l’orfèvrerie, MM. Calamatta et Mercuri dans la gravure. Ils ne sont pas les seuls ; je ne cite que les plus célèbres. Mais la triste majorité des artistes romains languit, faute d’encouragement, dans une industrie monotone et un commerce avilissant ; occupée la moitié du jour à recopier des copies, et le reste du temps faire l’article aux étrangers.

En résumé, j’avais emporté de Rome une assez pauvre idée de la classe moyenne. Quelques artistes distingués, quelques avocats de talent et de courage, quelques médecins savants, quelques fermiers riches et capables, ne suffisaient pas, à mon sens, pour constituer une bourgeoisie ; ils ne formaient qu’une exception. Or il n’y a pas de nation sans bourgeoisie et je tremblais de reconnaître à la fin qu’il n’y a pas de nation italienne.

Dans les provinces de la Méditerranée, la bourgeoisie ne me parut pas plus florissante qu’à Rome. Les gens de la classe moyenne, demi-bourgeois, demi-manants, sont plongés dans une ignorance épaisse. Ils ont à peu près de quoi vivre sans se brûler au soleil ; ils restent donc chez eux, dans une maison mal meublée, où l’ennui suinte des murailles. Les bruits de l’Europe, qui pourraient les éveiller, s’arrêtent à la frontière. Les idées nouvelles, qui pourraient féconder leur esprit, sont interceptées par la douane. S’ils lisent quelque chose, c’est l’Almanach, ou peut-être le Journal de Rome qui raconte en style pompeux les promenades du pape. La vie de ces citadins se réduit à manger, boire, dormir et peupler, en attendant la mort.

Mais au delà des Apennins, ce n’est pas le bourgeois qui se laisse tomber au niveau du paysan, c’est le paysan qui s’élève partout à la bourgeoisie. Un travail opiniâtre améliore incessamment la terre et l’homme. La contrebande des idées, de jour en jour plus active, se moque de toutes les douanes. La présence des Autrichiens irrite le patriotisme. La pesanteur des impôts exaspère le sens commun. Toutes les fractions de la classe moyenne, avocats, médecins, négociants, cultivateurs, artistes, échangent hardiment leurs mécontentements et leurs haines, leurs idées et leurs espérances. Cette barrière des Apennins, qui les éloigne du pape, les rapproche de l’Europe et de la liberté. Je n’ai jamais causé avec un bourgeois des légations sans dire en me frottant les mains : Il y a une nation italienne.

Entre Bologne et Florence, je voyageai seul dans la malle-poste avec un homme jeune, que la correction parfaite de son costume me fit prendre d’abord pour un Anglais. Mais la conversation s’engagea si naturellement entre nous, et mon compagnon s’exprimait si bien dans ma langue que je le pris bientôt pour un compatriote. Cependant il m’apprit tant de choses sur l’Italie, il me donna des détails si précis sur la culture, l’industrie, le commerce, la justice, l’administration et la politique de son pays que je fus bien forcé de le reconnaître Italien et Bolonais. Ce que j’admirai le plus en lui, ce n’était encore ni l’étendue et la variété de ses connaissances, ni la netteté et la justesse de son esprit ; c’était l’élévation de son caractère et la modération de son langage. On devinait sous chacune de ses paroles un sentiment profond de la dignité de sa patrie, un amer regret de la voir méconnue et abandonnée ; un ferme espoir dans la justice de l’Europe en général et de la France en particulier ; quelque chose de fier, de triste et de doux qui me ravit. Il n’avait point de haine contre le pape, ni contre personne ; il trouvait la conduite des prêtres parfaitement logique en elle-même, quoique intolérable au pays. Il ne rêvait pas vengeance, mais délivrance.

J’ai su trois mois plus tard que ce précieux compagnon de voyage[1] était un homme du mezzo-ceto, et que Bologne en comptait plus d’un comme lui.

Mais j’avais déjà écrit sur mes tablettes ces simples mots datés de la cour des Postes, place du Grand-Duc, à Florence :

« Il y a une nation italienne. Il y a une nation italienne. Il y a une nation italienne. »


  1. M. Minghetti, aujourd’hui ministre du roi d’Italie. (Note de la 2e édition.)