La Voix de la sagesse/Troisième cycle/Troisième partie

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Bibliothèque idéaliste lyonnaise (p. 105-106).


Troisième Partie




I

Pourquoi attendez-vous que le firmament s’ouvre au fracas de la foudre ? Il faut être attentif aux minutes heureuses où il s’ouvre en silence, et il s’ouvre sans cesse.

II

La parole de Dieu se manifeste par la lumière qu’il accorde à l’homme. Dieu ne parle pas autrement.

III

La Vérité, qui est dans le plus intérieur des Mystères, est semblable au soleil ; il n’est permis qu’à l’œil d’un aigle de la regarder. La vue de tout autre mortel est éblouie et l’obscurité l’environne dans la lumière même.

IV

Un Dieu que l’homme comprendrait ne serait qu’un Dieu que l’homme pourrait inventer.

V

Dire que Dieu n’est pas, ou définir ce qu’il est, c’est également blasphémer. Toute définition de Dieu risquée par l’intelligence humaine est une recette d’empirisme religieux, au moyen de laquelle la superstition, plus tard, pourra alambiquer un diable.

VI

L’Idéal seul est la Réalité véritable ; le reste n’a de l’Être que l’apparence.

VII

Dieu n’est pas plus dans le Ciel que sur la Terre, mais il est dans tout ce qui est, et il est Tout ce qui Est. Il est tout entier partout et il n’est contenu nulle part.

VIII

La voie qui est une voie n’est pas la Voie. Le nom qui a un nom n’est pas le Nom.

IX

Ce qui n’est pas ne peut être, et Celui qui Est ne peut cesser d’être.

X

La Vérité c’est l’Être, l’Erreur c’est le Néant.

XI

L’Absolu contient toutes les formes de la vie relative et revêt toutes les manières d’être des créatures.

XII

Dieu est Amour. Celui qui reste dans l’Amour reste en Dieu.