Le Cercle rouge (Leblanc)/Chapitre XIX

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XIX

L’écrin volé


La gouvernante Mary resta longtemps dans le vestibule où elle s’était retirée après avoir vu Florence quitter Max Lamar et partir au bras d’un danseur. L’humble et fidèle amie de la jeune fille ne craignait plus pour celle-ci la perspicacité redoutable du médecin-légiste, et elle préférait fuir le mouvement, le bruit et la lumière du bal, dont la gaieté était en désaccord avec les secrets tourments qui l’assiégeaient.

Pourtant, au bout d’un temps assez long, elle s’inquiéta de nouveau de ne pas voir réapparaître Florence. Elle était étonnée que la jeune fille n’eût pas songé à venir lui dire un mot d’affection, et, quittant sa retraite, Mary se dirigea vers le salon où Mme Travis se tenait.

La vieille dame était toujours confortablement installée dans le fauteuil où Lamar, au début du bal, l’avait fait asseoir et elle causait avec un monsieur correct qui était, Mary le comprit, le directeur de l’hôtel. Il quitta Mme Travis lorsque Mary s’approcha de celle-ci et la gouvernante demanda à sa maîtresse si elle savait où se trouvait Florence.

— Pas du tout, répondit la vieille dame. Je suppose qu’elle ne manque pas une danse. Vous la trouverez certainement dans les salons, ma bonne Mary. Du reste, ne la dérangez pas pour moi, laissez-la s’amuser. Moi, je vais rentrer, il se fait tard. Dites-le à Florence. Vous la ramènerez quand le bal sera fini. Je vous renverrai la voiture.

La gouvernante aida Mme Travis à mettre son manteau et à monter en auto. Puis Mary parcourut le bal de salle en salle, sans apercevoir celle qu’elle cherchait. Elle ne songea pas à se rendre au fumoir, pièce écartée et dont elle ignorait l’existence. Enfin, lasse de chercher, elle fit halte dans le grand salon de repos, toujours désert, et s’assit, pour se reposer un instant, dans un immense fauteuil en tapisserie. Mary était très fatiguée, le fauteuil était moelleux, la lumière était atténuée, le bruit du bal et la musique de l’orchestre se fondaient en une harmonie berceuse : la gouvernante peu à peu s’assoupit au fond du large siège qui la dissimulait.

Soudain, un bruit léger réveilla Mary. Elle tourna la tête et vit une femme debout au fond de la pièce, près d’une statue de bronze portant un flambeau. Mary tressaillit, retint son souffle et, se pelotonnant dans le fauteuil, s’y cacha de son mieux tout en continuant à observer l’inconnue. Ce que faisait celle-ci lui semblait suspect.

L’inconnue, une jeune femme au corsage de velours noir très décolleté, se tenait droite et immobile au pied de la statue. Elle jeta autour d’elle un rapide coup d’œil pour s’assurer que personne ne l’observait. Elle ne vit pas Mary dans sa cachette, et, tranquille, retira d’une poche de sa robe un collier terminé par un pendentif, que Mary crut reconnaître. L’inconnue mit le bijou dans une bourse qu’elle sortit de son corsage et qu’elle y replaça ensuite.

Après quoi, élevant sa main droite devant ses yeux, elle la regarda un moment. Mary eut un sursaut de stupeur : sur cette main, il y avait, semblable à celui qui parfois marquait la main de Florence, un Cercle Rouge.

La femme au corsage de velours noir sourit d’un sourire ambigu, dur et sarcastique. Elle eut un petit haussement d’épaules satisfait et étendant la main, prit derrière l’un des pieds de bronze de la statue porte-flambeau divers objets qui s’y trouvaient cachés. C’étaient une petite boîte qu’elle mit dans sa poche, une éponge et une fiole. Elle imbiba l’éponge du liquide contenu dans la fiole et, avec soin, effaça de sa main le Cercle Rouge qui y était marqué. Mary, haletante, la regardait faire.

Lorsque ce fut fini et que sa main ne présenta plus aucune trace anormale, l’inconnue enfouit dans sa poche la fiole et l’éponge et, sans hâte, se dirigea vers la porte qui s’ouvrait dans la direction du vestibule de sortie.

Lorsqu’elle se fut éloignée, Mary, toute tremblante de ce qu’elle avait vu, quitta son fauteuil et s’approcha de la statue pour vérifier si l’inconnue n’avait abandonné aucun objet sur le socle.

Pour arriver à ce coin du salon, elle passa devant l’une des fenêtres, qui donnait sur une large galerie extérieure. Soudain, la fenêtre fut poussée silencieusement. Rapide comme la pensée, un homme, qui sans doute était tout exprès posté en vigie au dehors, sauta dans la pièce. Mary eut à peine le temps de distinguer qu’il était jeune et qu’il avait l’apparence d’un garçon d’hôtel avec son tablier bleu et ses manches de chemise retroussées sur ses bras nus. Sans un mot, sauvagement, il la frappa au menton d’un coup de poing terrible. La pauvre femme tournoya sur elle-même et roula par terre évanouie.

L’homme, pour la dissimuler, poussa devant son corps allongé, inerte, sur le tapis, deux des fauteuils du salon, puis, comme il était venu, disparut par la fenêtre, qu’il referma du dehors aussi silencieusement qu’il l’avait ouverte.

Lorsque Florence et Max Lamar rejoignirent John Redmon, ils le mirent au courant du nouveau vol commis par l’inconnue mystérieuse, et le directeur de l’hôtel Surfton prévint la jeune fille que Mme Travis était partie et que sa gouvernante la ramènerait chez elle. Alors, Florence et les deux hommes se postèrent dans le vestibule et, sans affectation, surveillèrent la sortie de tous les invités. Ils ne remarquèrent rien d’anormal et, devant eux, Clara Skimer passa très tranquillement.

La complice de Sam Smiling savait pourquoi Lamar et le directeur de l’hôtel se trouvaient là, mais elle savait aussi ce qu’ils cherchaient : le Cercle Rouge sur la main de la voleuse, et elle eut soin, d’un geste plein de naturel, de lever vers son col, comme pour agrafer son manteau ses deux mains dégantées, parfaitement blanches maintenant et que nulle trace insolite ne marquait plus.

Quand tout le monde fut sorti, John Redmon lança à Lamar un regard de désappointement.

— Eh bien ! docteur, voilà qui est fini, nous ne retrouverons plus la voleuse. Je ne pouvais pourtant pas faire fouiller toutes les personnes présentes… Pensez au scandale !

— Je ne reverrai jamais mon pendentif, murmura Florence, désolée.

Lamar, à l’observation du directeur, avait eu un haussement d’épaules.

— Vous ne pensiez pas, monsieur Redmon, que la voleuse serait sortie en nous montrant ostensiblement la marque dénonciatrice ? Non, un hasard eût seul pu nous la révéler. Ce hasard ne s’est pas produit, mais il ne fallait pas en négliger la possibilité. Nous devons maintenant envisager le cas où la voleuse ou bien le voleur — car il y a peut-être un complice — serait un des habitants de l’hôtel. Dans cette occurrence, puisque les autres issues sont fermées maintenant, il est très probablement dans la maison. Vous n’avez vu passer aucun de vos locataires, n’est-ce pas ?

M. John Redmon avait bondi :

— Impossible, docteur Lamar, je suis sûr de mon personnel. Et, quant à mes voyageurs !… Mon Dieu ! qu’allez-vous penser là ?… Dans une maison de premier ordre !… Mes voyageurs !…

Un cri l’interrompit, venant de l’étage supérieur de l’hôtel. Un cri affreux, prolongé, plaintif et désespéré, non pas un cri de peur ou de douleur physique, mais la clameur de détresse et d’angoisse d’un homme frappé par un malheur soudain.

Tous tressaillirent.

— Qu’est-ce encore ? s’exclama M. Redmon.

Déjà, dans l’escalier, s’entendaient des pas précipités, et un gros homme en habit, les yeux hors de la tête, la cravate dénouée, la face livide et offrant la parfaite image de l’affolement, de l’horreur et du désespoir, dégringola quatre à quatre les marches et se rua vers le directeur.

M. Redmon ! l’écrin ! on m’a volé l’écrin ! Je suis perdu, cria-t-il d’une voix entrecoupée, si pleine de détresse que ses trois interlocuteurs en furent émus.

— On vous a volé, M. Strong ? Quoi ? qui ? commença le directeur, bouleversé par ce nouveau malheur.

— L’écrin de diamants… Dans ma chambre !… Je ne sais pas !… gémit le gros homme, répondant pèle-mêle aux questions.

— Voyons, monsieur, intervint Lamar avec autorité. Du calme. Racontez-nous en détail ce qui est arrivé.

— On m’a volé, monsieur, ! Voilà ce qui est arrivé. On m’a volé ici, à l’hôtel Surfton ! un écrin de diamants !… Il y en avait pour 50 000 dollars. Des parures de noce que je venais présenter !… pour un choix !… Et ce n’est pas à moi, monsieur, je suis représentant d’une société ! Je suis perdu ! Je suis ruiné ! On croira que, moi-même, je suis le voleur ! Je suis perdu. En tout cas, je ne trouverai plus jamais de situation ! Et j’ai femme et enfant, monsieur ! Je les fais vivre de mon travail ! Qu’allons-nous devenir, mon Dieu ?

L’infortuné Strong s’effondra sur un siège, et sanglota. Florence le regardait avec une indicible pitié.

— Où était l’écrin ? Quand vous vous êtes aperçu du vol ? demanda Lamar.

— L’écrin était dans ma chambre, caché dans ma malle fermée à clé. J’ai retrouvé la malle ouverte et l’écrin avait disparu :

— Vous reveniez du bal quand vous avez fait cette découverte ?

— Oui… c’est-à-dire… Je suis un misérable, monsieur, cria Strong, fou de désespoir et de repentir. Je ne sais jamais résister aux occasions de m’amuser ! J’avais bu une coupe de champagne de trop… et… j’ai rencontré une jeune femme… Nous avons causé… Elle était charmante… Je lui ai demandé de faire un tour dans les jardins avec moi… Oh ! sans aucune mauvaise intention, je vous le jure !… Je suis un homme marié, père de famille ; mais ici… je me trouve seul, et flirter un quart d’heure avec une jolie femme n’a rien de répréhensible… Bref, j’ai été l’attendre dans les jardins… Elle n’est pas venue… De guerre lasse, je suis rentré, pensant que son frère l’avait retenue…

— Son frère ? Qui ça ? demanda Lamar.

— Un jeune homme charmant, M…

Strong fut interrompu par une détonation qui provenait du jardin de l’hôtel. Tous sursautèrent.

Lamar se précipita au dehors, suivi par le courtier en diamants et par le directeur de l’hôtel, qui fut bientôt rejoint par tout son personnel.

— Les voleurs sont là ! cria Lamar ; sans doute ils se sont disputé la possession de l’écrin. Faisons une battue dans les jardins. Nous trouverons leurs traces.

— Il faut courir vers les potagers, dit Redmon ; le mur est, là, éboulé en partie. Peut-être le savent-ils et tenteront-ils de le franchir.

Ils s’éloignèrent tous en courant. Florence, elle aussi, était sortie de la maison.

Elle les regarda s’enfoncer dans l’ombre des massifs. Elle était stupéfaite encore de ce qui s’était passé pendant cette soirée. Elle avait vaguement compris l’apparition de la main marquée de rouge. L’idée qu’une voleuse de profession s’était servie, afin de détourner les soupçons, du stigmate fatal qui pesait sur sa vie, lui inspirait une horreur pleine de honte. Il lui semblait que, pour la première fois, par cette sorte de complicité involontaire et avilissante, toute l’étendue de son infortune lui était révélée. Elle regarda en face sa destinée et se dit que la mort, peut-être, lui serait meilleure que la catastrophe vers laquelle l’entraînait l’affreuse maladie mentale (car quel autre mot pouvait désigner son cas ?) qui s’était abattue sur elle…

Mais, soudain, elle tressaillit. Elle était debout contre le socle d’une statue, cachée dans l’ombre épaisse d’un bosquet, et elle entendait le chuchotement de deux voix qui venaient de l’intérieur même de ce bosquet.

— Ça y est, disait l’une-dés deux voix, ils s’y sont laissés prendre, ils vont tous du côté du potager, tu vas maintenant pouvoir filer avec l’écrin, puisque les alentours de la maison sont débarrassés… Attention, à présent. Je vais partir de mon côté en courant. Je ferai du bruit. S’ils me prennent, tant pis. Après tout, je ne risque rien. Je n’ai aucun objet compromettant sur moi… Toi, pendant qu’ils seront après moi, file sans bruit par la porte du fond du jardin, elle est facile à escalader.

— Et si elle est gardée du dehors ?… Sait-on seulement si la police n’est pas là et moi, je porte l’écrin… alors mon affaire est claire, répondit une autre voix dont le tremblement indiquait l’inquiétude.

— Mais non, poltron, dit le premier. La porte n’est pas gardée, c’est sûr. Fais ce que je te dis, ce sont les ordres du patron, et tout ira bien. Maintenant, attention, je me sauve, et tout à l’heure on m’entendra. Toi, dans deux minutes, file à ton tour, mais sans vacarme, hein ?…

Florence entendit un bruit de pas étouffés qui s’éloignaient.

Elle eut une seconde d’hésitation ; elle songea au malheureux Strong, spolié, ruiné, désespéré, réduit avec sa famille à la mendicité. Et elle se dit qu’elle n’avait pas le droit de ne pas tenter de le secourir et que le stigmate odieux qui marquait sa main cette fois-ci pourrait peut-être l’aider au lieu de la torturer.

Elle regarda sa main. Sa main était blanche.

Florence, un instant, resta immobile, exaspérée de ne pas pouvoir réaliser son plan et concentrant sa volonté sans même s’en rendre nettement compte. Et soudain, sur sa main, l’ombre, rose d’abord, puis rouge vif, se marqua.

Florence se glissa à travers les buissons. Au centre, du massif, dans une petite éclaircie, elle vit un homme aux cheveux roux, vêtu d’un cache-poussière, et qui, aux écoutes, attendait, indécis.

Au bruit d’une branche froissée par la jeune fille, il tressaillit et tourna la tête. Il était pâle et tremblant. Au lointain du jardin, on entendait des appels et le bruit de courses précipitées.

— Chut, souffla Florence sans se montrer. Ne dites rien… Tout est découvert. La police est partout…

— Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est ?… dit l’homme, dont les dents s’entrechoquaient. Qui êtes-vous ?

— Je suis des vôtres… Voyez, j’ai le signe rouge, dit Florence en tendant à travers les buissons sa main marquée du cercle écarlate. Votre chef m’avait envoyée pour vous aider si cela allait mal… Tout est découvert. On sait que c’est vous le complice. Donnez-moi l’écrin et sauvez-vous par les jardins devant la maison…

L’homme roux n’hésita pas. Une terreur affreuse convulsait son visage. Visiblement, il n’avait qu’une hâte, fuir sans rien garder sur lui de compromettant et sans plus s’inquiéter de l’objet volé. La peur de la police le serrait à la gorge et il accepta l’explication qui lui était donnée, si confuse fût-elle ; il aurait accepté n’importe quel prétexte, il aurait jeté l’écrin plutôt que de se laisser prendre en le portant sur lui.

Il mit l’objet dans la main qui, des buissons, se tendait vers lui, et sans un mot, en se dissimulant au milieu des ténèbres, fila dans le jardin.

Florence ouvrit l’écrin et, d’un coup d’œil, vérifia qu’il contenait bien d’admirables diamants. Elle sourit au succès de sa ruse et revint lentement vers la maison.

Sur le sable, à un endroit éclairé par la lumière d’une fenêtre, elle laissa tomber la boîte de cuir, puis se dirigea sans trop s’éloigner vers les jardins d’où revenaient Lamar, Redmon, Strong et les garçons de l’hôtel.

— Eh bien ? demanda-t-elle.

— Rien, dit Lamar ; le misérable nous a échappé. Nous l’avons entendu courir dans les allées, mais il a atteint le mur avant nous et s’est enfui. C’est un acrobate, il a franchi le mur en un instant.

— Je suis perdu, je suis perdu ! gémissait Strong, absorbé dans son désespoir.

— Qu’est-ce que c’est que cela ? s’écria soudain le directeur de l’hôtel, qui avait aperçu, le premier, l’écrin sur le sable.

Strong s’élança comme un fou vers la boîte de cuir. Il l’ouvrit, vit les diamants, et une telle joie le suffoqua, qu’il faillit s’évanouir et qu’on dut le soutenir.

— Quelle leçon ! Quelle leçon ! murmura-t-il avec l’accent d’une résolution farouche. Ah ! on ne m’y reprendra plus à faire le jeune homme…

— Le voleur a dû jeter cela en se croyant sûr d’être pris, dit Lamar, pensif. Cela indique bien peu de courage de sa part. Sa complice, qui opérait au bal, était infiniment plus déterminée.

Un cri de Florence l’interrompit.

— Mary ! Mary ! qu’avez-vous ? s’exclamait la jeune fille, en se précipitant.

La gouvernante, pâle comme une morte, et le visage meurtri par le coup qu’elle avait reçu, se tenait debout sur le seuil de l’hôtel, et le petit jour qui venait la faisait plus livide encore.

Florence la saisit dans ses bras. Mary, se raidissant contre sa faiblesse, prit la jeune fille à part et, en quelques mots, la mit au courant de ce qui lui était arrivé.

— Nous allons rentrer. Il faut vous soigner, lui dit Florence, bouleversée d’émotion. Docteur Lamar, voulez-vous être assez bon pour nous accompagner jusqu’à la villa ? Ma pauvre Mary a besoin de nos soins.

Quelques instants après, la voiture, qui les attendait toujours, les emportait.

Mary, sur la demande de Florence, raconta au médecin légiste les étranges événements auxquels elle avait assisté, cachée dans le fauteuil du salon de repos. Elle finissait son récit comme la voiture s’arrêtait devant la villa de Mme Travis.

Il faisait grand jour au moment où Florence, Mary et le docteur Max Lamar mirent pied à terre et entrèrent dans le jardin.

— Et cette femme, qui s’était tracé sur la main le Cercle Rouge, la reconnaîtriez-vous ? demandait Lamar.

— Oui, oui, dit Mary…

Et, tout à coup, ses yeux s’agrandirent, devinrent fixes. À travers les buissons bordant la grille du jardin, elle regardait passer une personne qui, d’un pas rapide, s’en allait sur la route menant vers la gare.

— La voici ! s’écria Mary. C’est elle ! C’est la voleuse au Cercle Rouge !

— En êtes-vous certaine ? dit Lamar rapidement.

— Oui, oui, certaine ! affirma Mary. C’est elle ! C’est bien elle !

Sans rien dire de plus, Max Lamar sortit du jardin et s’engagea, sur les traces de Clara Skinner, qui se hâtait pour prendre le premier train, où le médecin légiste monta derrière elle sans être remarqué.


fin du sixième épisode