Le Coran (Traduction de Savary)/98

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Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE XCVIII.
L’Évidence[1].

donné à Médine, composé de 8 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


Les chrétiens, les juifs incrédules et les idolâtres, ne se sont éloignés de toi que lorsqu’ils ont vu l’évidence[2].

2L’envoyé de Dieu ne lit que les livres épurés qui renferment la vraie doctrine.

3Ceux qui ont reçu les écritures ne se sont divisés que lorsque la vérité a brillé à leurs yeux.

4Cependant on ne leur demandait que de servir le Seigneur, de lui montrer une foi sincère, d’adorer son unité, d’observer la prière, et de payer le tribut sacré : c’est la vraie religion.

5Certainement les chrétiens, les juifs incrédules et les idolâtres seront jetés dans les brasiers de l’enfer. Ils y demeureront éternellement. Ils seront les plus pervers des hommes ;

6Mais les croyans qui pratiquent la vertu sont ce que le ciel a créé de plus parfait.

7Leur récompense est dans les mains de Dieu. Il leur donnera les jardins d’Éden où coulent des fleuves, séjour d’un bonheur éternel.

8Il mit en eux ses complaisances. Ils placèrent en lui leur amour. La félicité sera le partage de ceux qui le craignent.


  1. Les mahométans vertueux qui liront le chapitre de l’évidence seront placés au jour de la résurrection parmi les créatures les plus excellentes qui soient sorties des mains de l’Éternel ; c’est le sentiment des docteurs musulmans.
  2. Par l’évidence, on doit entendre la doctrine du Coran que prêcha Mahomet. Gelaleddin.