Le Véritable Métropolitain/Raccordement des lignes d’omnibus avec le Métropolitain

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Raccordement des lignes d’Omnibus avec le Métropolitain


Pour que la dissémination, dont nous venons de parler se produise, et que par conséquent le problème de la circulation dans Paris soit véritablement résolu, il faut absolument, que le raccordement des lignes d’Omnibus soit en harmonie parfaite, dans tout le réseau, avec les stations métropolitaines.

Avec les lignes aériennes ou souterraines proposées, le raccordement général ne pourra pas se faire, par la raison simple que les stations, pour être vraiment utiles, devront déboucher dans les rues les plus populeuses, en des points irréguliers de la capitale. Il n’y aura pas possibilité d’établir là des têtes d’omnibus en quantité suffisante pour rayonner dans tout Paris.

Le véritable Métropolitain, au contraire, trouvera, de chaque côté de son parcours, les quais qui fournissent les facilités que voici :

D’une part, ils isolent complètement la ligne créée ;

D’une autre, ils offrent des espaces libres considérables ;

Enfin, ils partagent Paris en deux, suivant son grand axe, mais ayant de chaque côté des moyens de dégagement également favorables.

Il y a donc là toutes commodités pour établir à chaque pont, comme nous le proposons, deux lignes d’omnibus marchant en sens contraire vers la périphérie opposée.

Ces lignes seront-elles formées par des Omnibus proprement dits ou des Tramways ?

Ceci dépendra de la largeur des voies parcourues.

Ce qu’il est intéressant de dire maintenant, c’est que ce ne sera pas par de lourdes voitures, que le trafic sera fait ; mais bien par des véhicules légers, portant moins de voyageurs que les Tramways actuels. On évitera ainsi les arrêts trop nombreux, qui ralentissent la circulation ; on la facilitera, au contraire, par des départs très rapprochés.

Il importe peu, en effet, aux voyageurs d’être transportés en grand nombre à la fois ; ce qu’il leur faut, c’est de ne pas attendre et d’aller vite.

Le service du public sera en ces conditions mieux fait, celui des conducteurs moins pénible. On se demande effectivement comment, avec les moyens actuels, les employés, sur certaines lignes, peuvent résister aux fatigues de la perception.

Je dois rappeler, pour bien faire comprendre toute l’étendue des services qui seront ainsi rendus à la population, que les quarante-quatre lignes partant de chaque pont vers la périphérie de Paris, prolongées dans la banlieue par des services spéciaux, seront coupées dans leur parcours :

1o Par les lignes créées ou à créer des boulevards intérieurs et extérieurs ;

2o Par le chemin de fer de ceinture ;

3o Par les tramways à établir extra muros, afin de réunir entre elles les communes suburbaines.

Il n’y a encore rien de fait en ce sens, surtout pour la zone de l’Ouest vers laquelle se porte naturellement la population. C’est là une lacune, qu’il importe de combler.

Le véritable Métropolitain y aidera puissamment, en considérant comme nécessaires ces légitimes développements.

En ces conditions, tous les intérêts recevront satisfaction, en même temps que sera formé le plus vaste réseau circulatoire, qui puisse être réalisé pour Paris et sa banlieue.