Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume II/Vendidad/Fargard 15

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Traduction de James Darmesteter

Édition : Musée Guimet. Publication : Ernest Leroux, Paris, 1892.
Annales du Musée Guimet, Tome 22.


VENDIDAD
Fargard 15
15.
I (1-8). De cinq péchés qui rendent Peshôtanu.

II a (9-12). De l’union hors mariage et de l’avortement : l’amant dont la maitresse se fait avorter est considéré comme complice de l’infanticide.
II b (13-19). Obligations du père naturel envers la mère et envers l’enfant.
III (19-45). Des soins dus à une chienne enceinte.
IV (46-51). De l’élève des chiens.


FARGARD 15

I. (1-8) De cinq péchés qui rendent Peshôtanu II a (9-12). De l’union hors mariage et de l’avorlement : l’amant dont la maîtresse se fait avorter est considéré comme complice de l’infanticide. II b (13-19). Obligations du père naturel envers la femme et envers l’enfanl.

III (19-45). Des soins dus à une chienne grosse. IV (46-5 1 j. De l’élève des chiens. I

1. Parmi les actions que l’on commet ici-bas, combien y en a l-il qui, commises sans pénitence et sans expiation’, rendent Peshôtanu celui qui es a commises’ ?

2 CO. .hura Mazda répondit :

11 y en a cinq, ô saint Zarathushlra. 1. Littéralement : « commises et non repenties et expiées ». 2. Et parsuite sontpunies de deux cents coups d’Aspaliè-ashtra ou d’une amende do trois cents islirs. ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 15 221

La première de ces actions est celle de l’homme qui fait passer un fidèle à une autre foi, à une autre loi h une doctrine inférieure*, et qui le fait dévier en pleine conscience ef pleine intelligence : celui qui a fait la chose en devient Peshôtanu.

3 (9). La seconde de ces actions est celle de l’homme qui donne à un chien gardien de troupeau ou à un chien gardien de maison des os trop durs^ ou des aliments trop chauds.

4 (11). Si ces os se prennent dans sa mâchoire ou lui restent dans la gorge ; ou si ces aliments trop chauds lui brûlent la bouche ou la langue, mal peut lui en advenir ; et, si mal lui en advient, celui qui a fait la chose en devient Peshôtanu".

5 (16). La troisième de ces actions est celle d’un homme qui frappe une chienne grosse, court après elle", crie après elle, bal des mains après elle.

6 (18). Si la chienne tombe dans un trou, dans un puits, dans un précipice, dans un ruisseau’ ou dans un canal, mal peut lui en advenir ; si mal lui en advient, celui qui a fait la chose en devient Peshôtanu. 7 (22), La quatrième de ces actions est celle d’un homme qui a com- 3. anyô-varenài anyù-tkaêshài : glose : « à une foi qui n’est pas ta nôtre, à une loi qui n’est pas la notre ». varena est litt. « ce que l’on désire, ce que l’on préfère », kâmak (de var, « désirer, choisir ») ; de k le sens de « foi religieuse » ; parsi var-ôishnih « croyance ».

4. Glose :« c’est-à-dire que toute leur parole est inférieure» ; leur parole religieuse, leur enseignement. — Il s’agit de celui qui convertit un croyant à une secte étrangère, .

alyse du Dinkarl : <> Du péché de livrer un Iranien (c’est-à-dire un Zoroastrien) à Non-Iran » (c’est-à-dire à des principes étrangers, madam vinds-i Er ol Anêrân yahhûnl).

5. ahmarshtanàm, litt. « non broyés ? », de a et bmareil ou hmare/,, p. màl-’tddn. 6. « Si un homme donne des aliments trop chauds à un chien, de sorte que sa bouche en est brûlée, il est margarzdn. — Si un homme donne un morceau d’os à un chien de sorte qu’il se coupe la bouche, il est margarzdn » (Grand Rivâyat, 639). 7. vayêitj, glosé : aîyliash mhi akhari ola ô davU. 8. pazdayèiti, pazdinél ; glosé : aîghash min aklinr shk’ifêl, « bat des mains après elle » .

9. urùidlii, rûlak-ddti.

merce avec une femme qui a les fleurs blanches ou qui a ses règles ’" et voit le sang ; celui qui a fait la chose en devient Peshôlanu. 8 (25). La cinquième de ces actions est celle de l’homme qui a commerce avec une femme enceinte, soit qu’elle ait déjà du lait" ou qu’elle n’ait point encore de lait’- ; mal peut lui en advenir ; si mal lui en advient, celui qui a fait la chose en devient Peshôtanu.

lia.

9 (30). Si un homme approche d’une jeune fille en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée’^, et qu’il la rende enceinte, que cette jeune fille n’aille point, par honte du monde, ramener les règles contre nature, au moyen de l’eau et des plantes’*. 40. Voir Farg. XYI, i et 13.

11. pipyùshim, pîmhiUak, man shir dar pêstâ».

12. apipjùshini, [Id] pîminitak, man luit shtr. — anusakhtàm, sâkht, « faite», semble signifier c< devenue au cours du temps». — L’analyse du Dhikart (§ 58) joint ce paragraplie au développement suivant et semble y distinguer deux cas : celui de la femme enceinte et celui de la mère qui nourrit : « Du péché de l’homme qui a commerce soit avec une femme enceinte, soit avec une femme qui a un enfant au sein, soit avec une fille » {madam vinds-i ol zak 3 gûshan-i 7idrlk-i dpitstau, zak vajak piin pésldn iiéshd, bartdi ahhdn saritûnt).

13. stàtô-ratùm astùtù-ratùni, glosé : « soit qu’elle ait un mari (s/mi) dans la maison de ses parents ou qu’elle n’en ait pas » ; — paradhàtàm aparadkâtàm, glosé : « qu’elle ait été livrée à mari hors de la maison de ses parents ou n’ait pas été livrée ». Autrement dit « mariée ou non mariée» ; dans le premier cas «mariée à la maison ou hors de la maison » : sous le régime patriarcal, le mariage laisse souvent la fille sous le même toit qu’elle est née. — stàtù-ratùm, etc. signifie littéralement «qui a son chef sur place » ( ?).

14. tarô (laUhsLtem parayât tarô apemca urvaràmca. Une paraphrase de ce passage {Bridsk Muséum, Addit. 26 323’ porte : « Si un homme a commerce avec une femme, que celte femme ait mari et maître {shû/ii’ ûsdldi-) ou non, que son père et sa mère l’aient fiancée [bajàiji ndmzad karda) ou non, et que de ce commerce ladite femme devienne enceinte, il ne faut pas que cette femme, par honte devant les hommes et par peur (larsida, d’après le pehlvi tarist z= larô, lu à tort (a7-sîl), ramène les règles et prenne de l’eau et des plantes, c’est-à-dire prenne une potion qui ramène les règles {dashldn dvarad utarsida [sic ; v. s.] âb u urvar khorad y a né dbî uddrùi khurad kl azdn haid/i jdri).

ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD i5 223

10 (34). Et si cette jeune fille, par honte du monde, ramène les règles contre nature, au moyen de l’eau et des plantes, c’est un péché qui vaut sa [première] faute.

11 (36). Si un homme approche d’une jeune fille, en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceinte, qu’elle n’aille pas, par honte du monde, détruire son germe.

12(38). Et si la jeune fille, par honte du monde, détruit son germe, père et mère sont tous deux coupables ; père et mère partagent le meurtre ; père et mère seront punis pour le meurtre de la peine du Baodhôvarshta ’°.

II h.

13 (40). Si un homme a commerce avec une jeune fille en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceiii te et qu’elle dise : Je suis enceinte de cet homme ’® ; et l’homme dit : Demande à la vieille ’" une de ces drogues abortives . 14 (43). Et la jeune fille demande à la vieille une de ces drogues abortives, et la vieille lui apporte du Banha’^, ou du Shaêta, une drogue qui 15. Voir Farg. VII, a. 47 ; XII, n. 17. — « Il arrive aussi, quand uue femme devient enceinte, que, par crainte du déshonneur, elle fait périr son enfant. L’homme, dont est cet enfant, est alors aussi coupable que s’il avait tué l’enfant de ses mains, et il est margarzdn » {Saddar, LXIl, 4-5’.

16. Litt. « cet homme a fait l’enfant ».

17. Sa nourrice, ou la faiseuse d’anges du lieu. 18. Traduction par à peu près : le texte aètaèshàm jijishanuhaperesanuha présente deux impératifs dont le second seul est clair ; le premier, combiné avec aètaèshàm, est traduit an hhor’tshn ziyàn {sic § 14, 43) zivUàrdn, « ces drogues qui font périr les vivants », par étymologie fantaisiste de jijish : nous en retenons seulement que aètaèshàm se rapporte aux drogues et que jijish est un réduplicatif d’un verbe ji signifiant : « faire périr ». Le sens littéral semble être : « demande à la vieille de ces drogues, fais périr ».

19. Banha, mamj ; le bang ou mawj, surtout connu comme liqueur enivrante et extatique, le hashish de r.sie centrale. — shaèta, skèl : « soit celui de Vishtàsp, soit celui de Zoroastre » : peut-être faut-il entendre : <• le Bang [de VishtAspj ou le Shêt [de Zoroastre] » : Arda Viràf obtient ses extases en buvant le « Bang de Vîsh

lue dans le sein ou une drogue qui expulse" ou une autre quelconque des plantes aLortives [et lui dit] : Fais périr l’enfant-’. Si la jeune fille alors fait périr l’enfant, l’homme, la fille et la vieille sont également coupables pour l’acte.

15 (49). Si un homme a commerce avec une jeune fille, en puissance de parents ou non en puissance de parents, [livrée à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceinte, il doit l’entretenir jusqu’à ce que l’enfant naisse. 16(51). S’il ne l’entretient point et que, faute d’entretien convenable, mal advienne à l’enfant, il sera puni pour le mal de l’enfant de la peine du Baodhô-varshta -.

17 (54) - Créateur du monde des corps, saint ! Si elle est près d’accoucher, quel est l’adorateur de Mazda dont elle recevra son entretien ?

18 (56). Ahura Mazda répondit :

Si un homme a commerce avec une jeune fille, en puissance de parents ou non en puissance de parents, livrée [à un mari] ou non livrée, et qu’il la rende enceinte, ill’entretiendra jusqu’à ce que l’enfant soit né. 19 (•’iS). S’il ne l’entretient pas...

III

Ce devoir incombe" à l’égard de toutes les femelles, bipèdes ou quadrulâsp » (II, 29) : dans l’Inde, le bliangà est dit trailokyavijaya », ce qui fait conquérir les trois mondes ». Le Shêt de Zoroastre serait la liqueur dans laquelle .uhrmazd lui fait boire la science universelle pour lui révéler l’avenir [apash l ;liarli harvisp âkdsih pun mià harp madnm ijadd-i Zarlûsht kart apash (jufl aUjh fn’ij vashtami’iii : Bahnuui Vasht, 11, î>).

20. {ylinàncm, mahhUûnil, « ce qui tue », c’est-à-dire « ce qui tue dans le ventre ».

— fraspàleio, ram’iiùnit, « ce qui expulse », c’est-à-dire que « l’oufant sort, puis meurt ».

21. mimarelilislianiilia, lill. « meurs de cet enfant ». 22. Dinkart, § 5i : «  ([ui incombeatprincipaleiaeallos soins et l’enlrelien à donner à un enfant qui n’a pas de tuteur légitime » {madam apûnnii/îli-î addUhd snrdnr kliaditîini-i :l ... .larddrlh u-parvarishn man frévdnîl ; kartan). 23. Les deux §§ 17-18 et la première ligne du 19 sont répétés à faux au § 20. 24. aètadha.... fràshnaoiti, Uùn fràj ozalùnisknlh, « ainsi en arrivc-t-il » ; glose : ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGAHD 15 225 pèdes ; la femelle bipède qui est la femme ; la femelle quadrupède qui est la chienne.

20 (61). Créateur du monde des corps, saint ! Si une chienne est près de mettre bas-% quel est l’adorateur de .Mazda qui aura à l’entretenir

21 (63). Ahura Mazda répondit :

L’homme qui a élevé sa maison le plus près de là, c’est à lui de l’entretenir : il l’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. 22 (65). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta.

23 (68). Créateur du monde des corps, saint ! Si la chienne est près de meltre bas dans une étable à chameaux--, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ? 24 ("0) Ahura .Mazda répondit :

Celui qui a élevé cette étable à chameaux ou qui l’occupe, c’est à lui de l’entretenir ; il l’entretiendra, jusqu’à ce que les petits soient nés. 23 ("6). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal delà peine du Baodhôvarshla.

26 (77). Créateur du monde des corps, saint ! Si la chienne est près de mettre bas dans une étable à chevaux -’, ?quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ? aigkask and-c kâr gliàl kunishn, « c’est-à-dire qu’il doit faire cette œuvre ». 25. antaresairè, dar shakabùnêl, répond assez au français ac-couckement ; varezànè, vavziskn, « l’agir ». Lilt. « si elle vient à l’acte d’accouchement ». On peut hésiter sur le sens précis de frajasat qui peut se rapporter soit au lieu où elle cherche abri, soit à l’acte dont elle approche ; ce dernier semble plus vraisemblable, frajasat s opposerait à us-jasàn, qui se dit des petits qui sortent (§ 21). Il est inutile de faire remarquer que dans tout ce qui suit il s’agit du chien errant, du Vohunazga, non du chien de berger ou du chien de garde qui ont un home. 26. ushtrô-slàna.

27. aspù-Stàna.

T. II 29

27 ("8). Ahura Mazda répondit :

Celui qui a élevé cette étable à chevaux ou qui l’occupe, c’est à lui de l’entretenir ; il l’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés, 28 (81). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodliôvarshia.

29 (84). Créateur du mondo des corps, saint ! Si la chienne est près de mettre bas dans une étable à bœufs ^*, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ? 30 (86). Ahura Mazda répondit :

Celui qui a élevé l’étable à bœufs ou qui l’occupe, c’est à lui de l’entretenir : il l’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. 31 (Sf*). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta.

32 (92). Créateurdu monde des corps, saint ! Si la chienne est près de mettre bas dans un parc à moutons -’, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entreteteuir ? 33 («’0. Ahura Mazda répondit :

Celui qui a fait ce parc à moutons ou qui l’occupe, c’est à lui de l’entretenir : il l’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. 34 (97). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta.

35 (lOO). Créateur du monde des corps, saint ! Si la chienne est près d’accoucher sur le mur d’enclos’-, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ? 36 (102). Ahura Mazda répondit :

28. {favô-slùna.

29. pasusb-ljasta, piihn.il.

30. uzdaêzcm, lâlà dalùM ; le mur répondant au fossé. ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 15 227

Celui qui a élevé ce mur ou qui le délient, c’est à lui de l’entretenir : il Tenlretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. 37 (105). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta.

38 (108). Créateur du monde des corps, saint ! Si la chienne est près de mettre bas dans le fossé^’, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ?

39 (110). Ahura Mazda répondit :

Celui qui a creusé le fossé ou qui le possède, c’est càlui de l’entretenir : il l’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. 40 (112). S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta.

41 (113). Créateur du monde des corps, saint ! Si la chienne est près de mettre bas en plein champ *-, quel est l’adorateur de Mazda qui aura à l’entretenir ?

42 (115). Ahura Mazda répondit :

Celui qui cultive le champ ou qui le possède, c’est à lui de l’entretenir, [m’entretiendra jusqu’à ce que les petits soient nés. S’il ne l’entretient pas et que, faute de l’entretien nécessaire, mal advienne aux petits, il sera puni pour leur mal de la peine du Baodhôvarshta".] 43 (11’7). H lui fera une litière de ncmôvnnla^’ ou de n’impoite quelle 31. ava kanla, frôl kanishn ; le fossé répoudaiil au mur. .32. madhemè va vàslrè va, le pehlvi ue traduit pas va, qui semble dû à une erreur de copiste, amené par le va de vàslrè.

34. Manque dans le Vendidad Sade ; se trouve dans le Vendidad pehlvi. 35. neinù->àula, ou mieux neuiùvaùta, désigne sans doute une plante " (lexilile » : cf. nam-ra. Le pehlvia riuintelligible : milrô, vanaza. Framji entend « avec aide et bonté n, ijàri ane mi/iirOdni kari ; ce qui suppose dans le terme zend un composé de vanla, « assistance » (vol. 1, p. 381, n. 15} et de nemô, « prière ». Le sens serait : « il lui fera une litière, avec compassion, de n’importe ijuelle herl)e faisant litière. .. » Le pelilvi-pazend serait-il milir n-iniz ?

herbe faisant litière^ et l’entretiendra jusqu’cà ce que les petits soient capables de se défendre et de se nourrir eux-mêmes. 44 (122). Créateur du monde des corps, saint ! Quand ces petits seront-ils capables de se défendre et de se nourrir eux-mêmes ?


45 (123). Ahura Mazda répondit :

Quand ils seront capables de faire le tour de deux fois sept maison ?. Alors on pourra les lâcher, que ce soit hiver ou que ce soit été. Il faut entretenir les petits chiens jusqu’à six mois", les enfants jusqu’à sept ans’^

Le feu, filsd’Ahura Mazda, (veille sur la chienne) comme surla femme". IV

46 (127). Créateur du monde des corps, saint ! Si les adorateurs de Mazda veulent un produit vigoureux que feront-ils ?


47 (129). Ahura Mazda répondit :

Ces adorateurs de Mazda creuseront une fosse au milieu du parc à 36. « Des plantes fortes et grasses » {wvar suftak parpak). 37. Calulos sfx mensibus primis dum corrobovenlur emitll non oportel... (CoLU-MELLE, De re agraria, VII, 12).

38. L’âge de l’investiture du Kosli et du Sadéré (vol. I, li-ui). Cf. Dinl ;m’l, éd. Peshôtan, cli. clxx.

39. Quand une femme devient enceinte, dit le Saddar (cti. xvi), il faut entretenir un feu continuel, et quand l’enfant naît, on allume durant trois jours et trois nuits une lampe ou mieux un feu, afin que les Divs et les Druj ne puissent lui faire de mai. Car il est dit dans les Saintes Écritures que quand Zoroastre sortit du sein de sa mère, trois nuits de suite un démon vint avec cent cinquante autres démons pour le faire périr, et quand ils virent le feu, ils s’enfuirent sans pouvoir lui faire de mal. Cf. Zarlushl Nnma, et le Sakdtûm dans West, Dînkart, VIII, 38, 6. 39. jvù-(lakh<4lit( ;ni iiiaètbiii :incm, z’tvand kallià dakhshak mis’mîtan, u une union produisant ! nature forte de cliien » : je traduis maèlLmancm d’après l’analogie de niilliminn, iiiilb^vara, « couple », sscr. mailLuiija, « union sexuelle ». (iiosc : gafr karlnn, c produire un petit ». ZEND-AVESTA : VE.NDIDAD. - FARGARD 15 229

moulons, à la profondeur d’un demi-pied si la terre est dure, d’une demihauteur d’homme, si la terre est molle.

48 (131). On commencera par attacher [la chienne] loin de l’enfant*" et du feu, tils d’Ahura Mazda", et Ton surveillera jusqu’il ce qu’un chien vienne là de quelque part ; puis un autre, puis un autre encore, chacun à part du précédent, de peur qu’ils ne se blessent l’un l’autre*-. 49 (I3i)". La chienne pleine qui porte d’une triple conception, devenue grosse et le lait venu, porte [ainsi] un petit qui est conçu de plusieurs chiens.

30 (135). Si un homme tue une chienne pleine qui porte d’une triple conception, devenue grosse et le lait venu, portant un petit qui est conçu de plusieurs chiens, quelle est sa peine ?

51 (137). Ahura Mazda répondit :

Sept cents coups d’Aspahê-ashtra, sept cents coups de Sraoshô-carana ".

40. « Pour qu’elle ne les morde pas [les enfants] ». 41. « Pour qu’il (pour que le feu) ne la blesse pas ». 42. Comparer Thistoire de Torigine des Parthéniens (quibus Spartam remissis promiscuos omnium feminarum concubitus permisere : maturiorem futuram conceptionem rali si eam singulae per plures viros experirentur : Justin, III, 4). 43. Ce paragraphe et le suivant sont corrompus dans l’original et dans la version pehlvie : la traduction que nous donnons est très conjecturale. 11 semble que le § 49 soit à supprimer ; il ne diffère du § 50 que par la chute du verbe jaiûli ; or le début de la phrase. }ù, avec l’accusatif jjadhwàm, suppose pourtant un verbe. 44. Le meurtre d’une chienne grosse dans le cas ordinaire n’est puni que d’un lanàfûhr (§§ 5-C), tandis qu’ici il est puni de 3 tanàfuhrs et demi.