Les Contemporains/Cinquième série/Édouard Rod

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Les Contemporains : études et portraits littérairesSociété française d’imprimerie et de librairieCinquième série (p. 49-61).

ÉDOUARD ROD


« Pourquoi avez-vous été créé et mis au monde ? demande le catéchisme romain. — J’ai été créé et mis au monde pour aimer Dieu, le servir et, par là, mériter la vie éternelle. »

M. Édouard Rod se pose la même question sous cette forme : « Quel est le sens de la vie[1] ? » Et, si j’ai bien compris, il finit par se faire à lui-même cette réponse ou à peu près : « Si la vie a un sens, elle a celui que lui donnent les honnêtes gens et les braves gens, quels que soient, d’ailleurs, l’espèce et le degré de leur culture. »

Seulement il a l’air de songer tout le temps : « Peut-être bien que la vie n’a pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son livre est triste, aussi triste, en vérité, que la Course à la mort.

D’autre part, ce livre lugubre ne nous raconte que des événements heureux, et c’est par là qu’il est rare et original.

Car il ne s’est pas vu, je pense, de tristesse plus purement intellectuelle. On est tenté, à première vue, de ne pas plaindre du tout M. Édouard Rod. Un commerçant, un ouvrier, un paysan ne le plaindraient point, ne le comprendraient même pas. Un artiste non plus. Un métaphysicien pas davantage, du moins je le crois. Il y a là, en effet, je ne sais quoi de contradictoire : la souffrance de M. Rod implique une distinction d’esprit dont il a sûrement conscience et qui lui est donc, par elle-même, une consolation. D’ailleurs, l’ignorance où nous sommes de nos origines et de nos fins ne saurait être une souffrance positive, puisque cette ignorance est la condition même de l’activité de l’esprit, laquelle est nécessairement un plaisir. Je ne fais point là de sophismes, je vous assure. Jamais désolation ne fut moins motivée, extérieurement, que celle de M. Rod. Jugez plutôt.

Le « sens de la vie », il le cherche de la meilleure manière qui soit : en vivant. Et, d’abord, il se marie. Cela, c’est affirmer tout au moins que l’homme est fait pour le mariage et pour l’amour. Et ainsi, tandis que notre penseur se pose la question, il l’a déjà en partie résolue. Il doit donc être déjà un peu soulagé.

Mais, au reste, il a toutes les chances : il connaît depuis longtemps sa femme, qui est une petite amie d’enfance ; il l’aime et il est aimé d’elle. Sans doute il se demande si la vie en commun ne leur ménage pas des surprises, s’ils ne vont point faire l’un chez l’autre des découvertes fâcheuses. Mais cette inquiétude est vite dissipée. Non seulement ils s’adorent, mais ils se comprennent, ils ne s’ennuient pas un moment ensemble. Ils vont en Italie, puis vivent quelques mois dans une maisonnette au bord de la Méditerranée. Leur lune de miel est exquise : il en fait lui-même l’aveu… — Et je me dis, presque avec colère : « Est-ce qu’il croit qu’un pareil bonheur est chose commune ? Est-ce qu’il croit que tout le monde l’a eu ? Est-ce que cela ne le met pas, du coup, au rang des plus rares privilégiés de la vie ? De quoi se plaint-il ? Et comment, après cette divine aubaine, a-t-il eu le front d’écrire son livre ? »

Il est inquiet en songeant que ce bonheur ne sera pas éternel ; que, peut-être, quand il sera de retour à Paris, il regrettera sa vie de garçon et que la grande ville le disputera à sa femme.

Ils y reviennent, à Paris, et l’épreuve tourne au mieux. Ils habitent une jolie maison, à Auteuil. Il vit comme un coq en pâte. Il sent autour de lui une affection fidèle et réchauffante… Un jour, il rencontre un de ses compagnons d’autrefois ; il s’applique à revivre, tout un soir, sa vie de bohème et de noctambule : mais cela ne lui dit plus rien, et il rentre avec joie dans son élégant foyer… Notez que nulle part il n’est question d’embarras ni de soucis d’argent, et que sa femme et lui ont l’air de se porter comme des charmes.

… Et la description de toutes ces joies sonne comme un glas !

Sa compagne devient grosse… Je connais des gens qui, s’ils avaient une femme et si cela lui arrivait, auraient la candeur de s’en réjouir. Mais il est, lui, profondément désolé, parce que cela va le déranger dans ses habitudes et parce qu’il n’aura plus sa femme à lui tout seul…

L’enfant vient au monde. Les couches ont été un peu laborieuses, mais en somme tout a bien marché. Or, quand la vieille bonne lui présente sa petite fille en lui disant : « Embrassez-la, Monsieur ! » il se détourne avec horreur ; et quand la brave femme fait la même tentative auprès de l’accouchée, celle-ci « répond par un geste de suprême lassitude et se détourne ». Le père souffre parce que cette petite fille, qui n’avait pas demandé à vivre, est sans doute vouée, comme lui, à la douleur. Il souffre d’avoir à déclarer l’enfant à la mairie ; il trouve aux employés des airs d’inquisiteurs( !). « Jamais je n’ai senti plus vivement l’odieux et le ridicule de l’ordre civil, etc. » Enfin, quoi ! il souffre parce qu’il veut souffrir. Mais, s’il veut souffrir, c’est donc que cela l’amuse ; et, si cela l’amuse, à qui en a-t-il ?

L’enfant tombe malade. Pendant dix jours le père et la mère sont en proie à d’horribles angoisses. Voilà donc enfin une vraie souffrance, la première ! Mais l’enfant guérit. (Je vous dis que ces gens-là ont toutes les veines !) Aux inquiétudes qu’il a senties le père reconnaît qu’il aime son enfant. (Ce n’est pas trop tôt !) Cependant il continue à se plaindre…

De quoi ? De n’être pas un saint. Il a lu les romans de Tolstoï et de Dostoiewski, et cela lui a donné un coup, — comme si ces Russes avaient découvert la charité et comme s’il n’en eût jamais entendu parler avant. Il se dit : « Vivre pour les autres, oui, c’est là le but de la vie. » Il nous raconte alors l’histoire d’une vieille demoiselle qu’il a connue dans son enfance, qui a passé ses jours à se dévouer, et qui, seule, paralytique, presque pauvre, sans une joie extérieure, a vécu sereine à force de résignation, de douceur et de charité. (Et tout ce récit, je dois le reconnaître, est un pur chef-d’œuvre.) Il veut donc, lui aussi, essayer de l’« altruisme ». Il va dans quelques réunions anarchistes et en revient totalement découragé par la brutalité et la stupidité des misérables. Il fait un autre effort : il prend dans sa maison, comme petite bonne, une orpheline assez mal élevée, qu’il est bientôt obligé de mettre à la porte. Il découvre très vite qu’il est incapable de pratiquer pour de bon, et dans la rigueur réelle de ses obligations, la « religion de la souffrance humaine », et qu’il n’est, comme tant d’autres, qu’un brave homme assez pitoyable et pas méchant, mais non pas héroïque… Et il souffre de cette constatation.

Il souffre enfin de n’avoir point de foi positive. La rencontre d’un ami, qui de sceptique est devenu croyant, augmente son angoisse et son désir. Il voudrait croire pour être tranquille, et n’y arrive pas. Tout ce qu’il peut faire, c’est d’esquisser un système de philosophie, l’Illusionisme, qui voudrait être nouveau et qui ne l’est pas : car, sauf erreur, il se ramène aux conceptions de Lachelier ou de Secrétan et, par delà, au kantisme. Un matin, il entre dans l’église de Saint-Sulpice, pendant la messe. Il est ému par les cérémonies et par les chants. Il fait une vague prière idéaliste en prose poétique, et se décide enfin à réciter le Pater, — pour voir. Et il est tout à fait désolé parce qu’il ne peut le réciter que des lèvres…

Le pauvre homme !

J’ai analysé le livre de M. Édouard Rod en affectant un esprit grossier et superficiel. Mais je vous préviens maintenant que ce n’était qu’un artifice pour vous faire plus vivement sentir l’originalité de cette autobiographie morale.

Car, d’abord, comme je l’ai dit, ce livre, où se déroule une vie humaine si douce, si unie, si exempte de catastrophes et même d’ennuis matériels, est plus triste que s’il y ruisselait des larmes et du sang. Mais le pire, c’est que cette mélancolie sans cause n’a pourtant rien d’affecté. Elle n’est point préméditée. Elle coule de source. Et l’ironie ou l’irritation que j’ai pu laisser voir tout à l’heure tournent à la louange de l’écrivain. Ce qui m’irrite, voulez-vous le savoir ? C’est qu’il est trop vrai, ce livre d’un heureux qui ne peut pas se consoler. C’est que cette tristesse vaine, et pourtant sincère, je l’ai souvent sentie en moi, et que j’en rougis ; c’est que j’ai peur d’y découvrir un mélange affreux de vanité, d’égoïsme, de « gendelettrerie », de complaisance pour la beauté et la distinction de ma propre intelligence ; et que, de souffrir uniquement par la pensée (oh ! là là !) et de le dire, et de s’en lamenter en phrases bien faites et que l’on sent bien faites, cela me paraît lâcheté pure et prétentieuse impertinence, alors que tant de malheureux souffrent réellement de la faim, du froid, de la maladie, des infirmités, de la perte de leurs enfants, des abandons, des trahisons, etc. Au reste, M. Édouard Rod est bien de mon avis : et, la seule fois où il ait connu une vraie douleur, il n’a pas craint de confesser la vanité des autres. Que dis-je ? Il s’est aperçu ce jour-là qu’il aimait la vie, même douloureuse :

«… Et, pour la première fois, il me semble qu’il y a un peu de « phrases » dans ce que j’ai toujours dit et pensé sur la vie, dans les colères, les dégoûts, peut-être jusque dans les tristesses qu’elle m’a inspirés. On a beau la haïr et la mépriser, on l’aime pourtant ; elle a, jusque dans ses pires cruautés, des saveurs qui la font désirable, et, quand on a senti la mort passer tout près, quand on a failli voir disparaître une de ces existences qui sont la vôtre même, on comprend alors que la vie, affreuse, inique, féroce, vaut encore mieux que le néant. »

À la bonne heure ! mais cette page condamne-t-elle et efface-t-elle le reste du livre ? Non pas. Le mal défini par M. Rod n’en existe pas moins, et il valait la peine de le décrire, ne fût-ce que pour que nous en sentissions la honte et que nous eussions le désir de le secouer d’un coup d’épaules, en rentrant des livres dans la vie.

Ce mal, M. Rod le nomme de son vrai nom :

« Ah ! trois fois malheur à celui qu’a touché le funeste dilettantisme !… Sans réflexion, sans calcul, poussé par sa nature et par l’esprit du temps, il s’est livré à ses séductions, dont il n’a pas vu le danger : c’est si facile, si doux, si distingué, de jouer avec les idées, de s’en caresser l’intelligence, d’en extraire l’essence, et, comme un riche répand sur ses mouchoirs un parfum dont le prix nourrirait des familles, d’en saupoudrer élégamment sa vie… Cependant, ces plaisirs s’émoussent comme toutes les ivresses : le Pharisien se fatigue à la fin des arcs-en-ciel qu’allument sur toutes choses les prismes de son esprit. Un chagrin le frappe, la vieillesse vient, il se sent homme, et voici s’éveiller en lui un immense besoin d’aller aussi prier obscurément dans les recoins des églises et d’y déposer sa souffrance, et de savoir qu’il est écouté… Mais c’est Dieu maintenant qui le traite ironiquement en égal, qui discute et raisonne et lui renvoie les questions qu’il lui posait, et le promène en raillant par la chaîne des cercles vicieux qu’il avait forgée. Alors son orgueil s’écroule enfin, il sent peser sur lui comme un poids matériel le vide dont il s’est entouré et qui l’absorbe ; il se révolte contre la tyrannie de son intelligence dont il a fait une inexpugnable forteresse… En vain… et pour s’être complu en lui-même, il est éternellement isolé en lui seul. »


Cela est fort bien dit, et c’est cette misère qui a inspiré à M. Rod ses meilleures pages : par exemple celles où, par un ciel gris de novembre, serré en vain contre sa compagne, il sent « le je ne sais quoi d’étranger qui subsiste quand même en eux malgré la fusion de leurs vies (p. 48-49) », et celles encore où il exprime le navrement de tout souvenir, quel qu’il soit, et aussi ce sentiment singulier qu’on est plusieurs êtres successifs qui semblent indépendants les uns des autres, et que le « moi » coule comme l’eau d’un fleuve ou le sable d’une clepsydre… (P. 54-55.)

Et pourtant tout bien réfléchi et au risque de me contredire encore une fois, il m’est extrêmement difficile de m’apitoyer sur le cas de M. Rod, ni de me persuader que le dilettantisme soit par lui-même malfaisant, et j’ai presque envie de prendre sa défense. Ce mot de « dilettantisme », si vague et si commode, je pense que c’est Paul Bourget qui en a donné la meilleure définition : « C’est, dit-il, une disposition d’esprit très intelligente à la fois et très voluptueuse, qui nous incline tour à tour vers les formes diverses de la vie et nous conduit à nous prêter à toutes ces formes sans nous donner à aucune. » Eh bien, pourquoi cette disposition d’esprit serait-elle nécessairement funeste ? Elle a souvent pour résultat l’ennui et l’impossibilité d’échapper à son propre isolement ? Mais l’ennui, on y arrive tout aussi bien par d’autres routes. Bossuet nous parle de l’ennui qui est naturel à toute âme bien née. « Quelle solitude que ces corps humains ! » dit Musset. « Nous mourons tous inconnus », dit Balzac dans un sentiment assez semblable. Et ni Bossuet, ni Balzac, ni Musset ne furent des dilettantes…

Il y a dans le dilettantisme un désir de tout comprendre, et un don de souple sympathie — avec une arrière-pensée de reprise, dans la crainte d’être dupe. Il est donc fait en même temps d’imagination sympathique — et de défiance intellectuelle… et ainsi, il peut être la pire chose ou la meilleure : tout dépend du dosage des deux éléments qui le composent, et ce dosage dépend lui-même du tempérament de celui qui le pratique… Je suis persuadé, pour moi, qu’un dilettante sec est un homme qui aurait été plus sec encore s’il n’avait pas été dilettante.

Le dilettantisme commence par être un plaisir et, quand il devient ensuite une cause de souffrance, il porte en lui-même son remède. Pour revenir au cas de M. Rod, le dilettantisme ne l’a pas empêché de se marier par amour, et il lui a sans doute servi à jouir plus délicatement de cette bonne fortune. Et, si le dilettantisme a d’abord retardé en lui l’éclosion de l’amour paternel, ce n’a été que pour le faire ensuite plus réfléchi, plus fort et plus tendre. Car le dilettantisme (Dieu ! que ce mot m’agace !) est comme l’éprouvette de nos sentiments : il n’y a que les plus profonds et les moins artificiels qui y résistent. C’est le dilettantisme qui a permis à M. Rod de s’intéresser à toutes les conceptions de la vie, même les plus contraires à ce qu’on entend justement par dilettantisme, et d’y entrer tour à tour. C’est grâce à lui que notre écrivain a pu s’éprendre à ce point des romans russes, ou, si vous voulez, c’est l’ennui mortel issu de son dilettantisme qui a finalement déterminé ce prétendu dilettante à ne plus l’être. Oh ! sans doute il traînera toujours derrière soi des lambeaux du vieil homme ; il ne sera jamais un Vincent de Paul ; ses expériences d’« altruisme » ont échoué, et ses tentatives pour « croire » n’ont point mieux réussi. Mais n’ayez crainte, il en demeure quelque chose, et l’on peut dire, en un sens, que c’est le dilettantisme qui a conduit M. Rod à plus de charité et d’humilité d’esprit, et à une résignation déjà chrétienne.

La vie n’a de sens que pour ceux qui croient et qui aiment : telle est sa conclusion. Son livre se rattache donc à ce mouvement d’esprit qu’on pourrait presque appeler évangélique, et qui est si sensible dans les écrits de Paul Bourget, de Maurice Bouchor, de Paul Desjardins, et de toute l’élite de la jeune génération. Et je me figure que l’origine de ce mouvement, c’est, quoi qu’on en dise, cette curiosité même qui est la marque éminente de notre temps : car on arrive assez vite à reconnaître que la curiosité intellectuelle et sentimentale ne suffit pas pour vivre pleinement, et c’est là une constatation qui a des conséquences.

Ce n’est point que ce credo des âges nouveaux soit facile à rédiger. Essayerons-nous ? En voici un que je vous donne pour ce qu’il vaut et qui, d’ailleurs, n’est pas original (mais un credo ne doit pas être original).

— Je crois que l’humanité marche — quoique très lentement, avec des arrêts et des retours — vers un état meilleur où la justice sera moins incomplètement réalisée, la souffrance moindre, la vérité mieux connue, et, si vous le voulez, vers un idéal. Cet idéal, dont l’accomplissement est la raison d’être de l’univers, je ne sais s’il réside dans l’intelligence d’un Dieu, ou s’il se forme peu à peu dans le cerveau des êtres supérieurs. Je crois que tous les hommes sont réellement solidaires ; je crois aussi (ceci est de Pascal) que nous aimons les autres (ou d’autres que nous) aussi « naturellement » que nous nous aimons nous-même ; et que, de cette vérité sentie et de cet instinct développé peut découler toute une morale. Je crois que notre intérêt et notre plaisir, c’est d’aimer autre chose que nous, de travailler pour ceux que nous aimons et, par delà, en vue de la communauté tout entière.

Je crois que la morale est tantôt l’amour et tantôt l’acceptation des liens parfois délicieux et parfois gênants qui nous enchaînent, soit par le cœur, soit par un intérêt supérieur où le nôtre se confond, à d’autres que nous et aux groupes de plus en plus larges dont nous faisons partie. Je crois que cette morale, dans le détail de ses prescriptions, doit coïncider, sur les points essentiels, avec la partie durable des morales religieuses et de celle qui est fondée sur une philosophie spiritualiste.

Je crois aussi qu’on est bon et juste (quand on l’est) naturellement, par un sentiment qui commande et rend le plus souvent facile le sacrifice à autre chose que soi et, comme on l’a dit, par une « duperie » profitable à l’ordre universel et qui dès lors n’est plus duperie : mais pour croire que ce n’en est pas une, il faut faire effort, et sans doute la morale doit commencer par un acte de foi, formulé ou non. Le don ou le pouvoir de vivre sur cet acte de foi implicite, je crois qu’il peut être développé ou diminué par l’éducation ou par l’expérience, mais que rien ne peut le communiquer aux créatures manquées qui ne l’apportent pas en naissant ou qui n’en ont pas, du moins, un petit germe, et qu’ainsi il y aura longtemps encore, dans le grand œuvre, un énorme déchet de forces inemployées ou nuisibles, mais que tout de même le grand œuvre se fera… Amen.


  1. Le Sens de la vie, par Édouard Rod. — Perrin et Cie, éditeurs.