Lettres à M. Félix Coudroy/Lettre 36

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13 février 1848.

Mon cher Félix, je n’ai aucune de tes nouvelles, je ne sais où tu en es de ton procès ; je présume que l’arrêt n’est pas rendu, car tu me l’aurais fait savoir. Dieu veuille que la cour soit bien inspirée ! Plus je pense à cette affaire, plus il me semble que les juges ne peuvent conjecturer contre le droit commun ; dans le doute, l’éternelle loi de la justice (et même le Code) doit prévaloir.

La politique étouffe un peu notre affaire ; d’ailleurs il y a une conspiration du silence bien flagrante, elle a commencé avec notre journal. Si j’avais pu prévoir cela, je ne l’aurais pas fondé. Des raisons de santé m’ont forcé d’abandonner la direction de cette feuille. Je ne m’en occupais pas