Lettres à la princesse/Lettre223

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 309-310).

CCXXIII

Ce 16 octobre (deuxième lettre).
Princesse,

Vous êtes l’indulgence même : je me rassure donc. Ces pauvres dames C… sortent de chez moi, la petite toute émue. Elle venait de passer son examen, et, à ce qu’elle dit (les cantatrices sont comme les poètes), elle avait mal passé, gênée et, contrariée par B…, qui avait ralenti exprès accompagnatrice aux moments les plus vifs et avait tout fait pour la faire manquer. Elle craint qu’Auber ne soit impressionné défavorablement. — Je l’ai rassurée et j’ai dit que, pour cette admission à la Chapelle, tout était au mieux, étant remis entre vos mains.

Ces soixante francs par mois de la Chapelle sont pour ces dames une ressource bien nécessaire afin de suffire à un maître de chant, Hustache, répétiteur l’Opéra et maître excellent qui remplacera utilement pour la jeune personne le Conservatoire.

Je remets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre attachement.