Livre:Lambert - Le Mandarin.pdf
Titre | Le Mandarin |
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Auteur | Juliette Lamber (Mme Adam) |
Maison d’édition | Michel Lévy frères, libraires éditeurs |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1868 |
Publication originale | 1860 |
Bibliothèque | |
Fac-similés | |
Avancement | À valider |
Pages
TABLE
LE
MANDARIN
(Pan-Hoëi-Pan.)
MICHEL LÊVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS
RUE VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS,
À LA LIBRAIRIE NOUVELLE
—
1868
Droits de reproduction et de traduction réservés
Chère amie,
C’est en lisant votre Pan-Hoëi-Pan que l’idée me vint d’étudier la morale de Confucius ; c’est après avoir étudié Confucius que j’eus la prétention de découvrir un de ses descendants ; c’est lorsque je rencontrai Pé-Kang que je conçus le désir de montrer que, même au sein d’une nation convaincue d’immobilité, un homme avide de perfectionnement pouvait surgir.
Il me semble qu’avant de jeter l’anathème sur le peuple chinois tout entier, — l’un de ceux que nous connaissons le moins et que nous abaissons le plus, — il serait généreux et humain de s’enquérir si la minorité intelligente qui naît sous tous les cieux n’existe pas en Chine.
Dans chaque pays, comme dans le Céleste Empire, l’ensemble des institutions et des individus attriste le cœur du patriote et fournit à l’étranger une ample matière aux appréciations malveillantes.
Un petit nombre d’hommes éclairent et dirigent la marche de l’humanité : ceux-là ont pour mission de se chercher, et, s’ils se rencontrent, de s’unir dans un but commun, qui est le perfectionnement universel.
Pé-Kang s’applique à devenir un homme supérieur ; les hommes supérieurs de France lui tiendront-ils compte de son bon vouloir, ou le renverront-ils découragé ?…
Je ne puis vous dire, chère Georgine, combien je désire qu’on témoigne à mon Chinois un peu de sympathie.
C’est à vous que je le présente d’abord, et j’espère que vous l’accueillerez avec bonté.