Livre:Lambert - Le Mandarin.pdf

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TitreLe Mandarin
AuteurJuliette Lamber (Mme Adam) Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionMichel Lévy frères, libraires éditeurs
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1868
Publication originale1860
BibliothèqueGoogle
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AvancementÀ valider

Pages

TABLE

Pages.
II
Kong-Fou-Tseu. — Biographie de Confucius. — Généalogie de Pé-Kang 
 5
III
Les vingt et un préceptes de la feuille de bambou. — L’homme supérieur. — Comment il s’achemine vers la perfection 
 11
IV
Arrivée de Pé-Kang à Paris. — Il attend toute une semaine que le bruit cesse. — Il se croit francisé. — Le jeune Chinois retrouve un compatriote. — Lettre du mandarin à ses amis de Chine 
 23
V
Les petits Chinois. — Pé-Kang découvre qu’il y a des infanticides en France. — Les Français agissent comme le mandarin Tchang qui tenait compte de ses revenus et jamais de ses dépenses 
 29
VI
Pé-Kang dîne avec des diplomates. — Une insolence de lord Elgin. — Les Chinois et les Anglais ne sont-ils point faits pour s’entendre ? — Le roi de Thsi et les empereurs Yao et Chun 
 39
VII
Un Livre. — Le livre de l’Amour. — Enthousiasme de Pé-Kang. — L’idéal de M. Michelet ressemble à l’idéal chinois 
 49
VIII
Didier. — Un philosophe excentrique. — Qu’est ce que le matérialisme ? — Durand est ennuyé 
 67
IX
Le spiritisme. — Pé-Kang demande ce qu’il doit faire pour devenir le Messie de la Chine. — Les morts sont morts 
 79
X
Prosper et Jean-Paul. — Maladie de Didier. — Le mandarin se fait garde-malade. — M. Michelet. — Deux philosophes célèbres 
 99
XI
À qui la faute ? — Quelle opinion Pé-Kang prend de nos mœurs. — Son avis sur les romans en vogue. — Les effets de tambour. — La femme dans la société française 
 117
XII
Causeries. — Didier est de l’avis de Durand sur la question des femmes. — Portraits. — Les chercheurs de diamants 
 129
XIII
Au Cercle. — Les fumeurs de tabac. — Didier présente le mandarin à Lefranc et à Davenel. — Le jugement des morts 
 143
XIV
Ceci et cela. — Mauvaise plaisanterie de Durand. — Le mandarin conçoit le projet d’envoyer des étudiants chinois en France. — Il refuse de s’occuper de politique 
 159
XV
La gymnastique et les six liu. — Le général C… conduit Pé-Kang à Vincennes. — Les six liu qui rectifient les cinq sons 
 171
XVI
En barque. — Promenade en canot. — Désappointement de Pé-Kang lorsqu’il voit la Seine. — L’île de Neuilly. — Improvisation du mandarin 
 185
XVII
Un atelier. — L’économiste chez Martial. — Des coq-à-l’âne. — Les économistes ont tué l’art. — Espérances du poëte 
 197
XVIII
Le Solitaire. — Est-il Anglais, Russe, Arabe, Indien ou Chinois ? — La théorie des volcans. — La science de l’homme et la nécromancie. — Un souvenir 
 213
XIX
Lettre de Chine. — Conseils de Kouëi-Liang. — Pourquoi les Chinois détestent les Anglais. — Rappel du petit-fils de Koung-Tseu 
 229
XX
Premiers adieux. — Tristesse de Pé-Kang. — Menaces des diplomates. — Le mandarin a confiance dans la politique française 
 237
XXI
Reviendrai-je ? — Repas d’adieu. — Surprise. — Le sculpteur David et la photographie. — Séparation 
 245

LE
MANDARIN

PAR
JULIETTE LAMBER


Il ne doit y avoir ni vide ni repos dans la vie de l’homme qui tend à la perfection.
Mme  Adam-Salomon.
          (Pan-Hoëi-Pan.)


NOUVELLE ÉDITION




PARIS
MICHEL LÊVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS
RUE VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS,
À LA LIBRAIRIE NOUVELLE

1868
Droits de reproduction et de traduction réservés


À MADAME ADAM-SALOMON

 Chère amie,

C’est en lisant votre Pan-Hoëi-Pan que l’idée me vint d’étudier la morale de Confucius ; c’est après avoir étudié Confucius que j’eus la prétention de découvrir un de ses descendants ; c’est lorsque je rencontrai Pé-Kang que je conçus le désir de montrer que, même au sein d’une nation convaincue d’immobilité, un homme avide de perfectionnement pouvait surgir.

Il me semble qu’avant de jeter l’anathème sur le peuple chinois tout entier, — l’un de ceux que nous connaissons le moins et que nous abaissons le plus, — il serait généreux et humain de s’enquérir si la minorité intelligente qui naît sous tous les cieux n’existe pas en Chine.

Dans chaque pays, comme dans le Céleste Empire, l’ensemble des institutions et des individus attriste le cœur du patriote et fournit à l’étranger une ample matière aux appréciations malveillantes.

Un petit nombre d’hommes éclairent et dirigent la marche de l’humanité : ceux-là ont pour mission de se chercher, et, s’ils se rencontrent, de s’unir dans un but commun, qui est le perfectionnement universel.

Pé-Kang s’applique à devenir un homme supérieur ; les hommes supérieurs de France lui tiendront-ils compte de son bon vouloir, ou le renverront-ils découragé ?…

Je ne puis vous dire, chère Georgine, combien je désire qu’on témoigne à mon Chinois un peu de sympathie.

C’est à vous que je le présente d’abord, et j’espère que vous l’accueillerez avec bonté.


Bien à vous,


Juliette Lamber.