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Livre:Ribot - La logique des sentiments, Félix Alcan, 1905.djvu

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TitreLa logique des sentiments
AuteurThéodule Ribot Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionFelix Alcan
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1905
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
BnF - Gallica
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TABLE DES MATIÈRES


Confusion fréquente dans la psychologie contemporaine entre l’association et le jugement. — L’association se produit-elle entre des états purement affectifs ? — Cas apparents à éliminer : le transfert. — L’association par ressemblance : forme complète, forme incomplète, forme affective pure. Est-ce une association vraie ? — L’association par contiguïté, Le contraste. Désaccord sur ce sujet. — Deux catégories : Contraste intellectuel : sa nature ; il suppose deux moments dont l’un seul est associatif. — Contraste affectif : il est d’une autre nature, Son origine est dans les variations physiologiques de l’organisme. Il n’est pas une association. — Conclusion : rôle du jugement dans les prétendues associations. 
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Une logique extra-rationnelle peut-elle exister ? — La faculté d’inférer s’est produite d’abord sous une forme composite et hétérogène. Étude de l’époque primitive où les deux logiques (rationnelle et affective) étaient confondues. — Le raisonnement pratique ; ses moyens termes, sa conclusion. — Comment la séparation s’est faite peu à peu entre les deux logiques. — Constitution définitive de la logique rationnelle. Survivance de l’autre. — Organisme et mécanisme de la logique affective. 1o Les termes. Ils sont des jugements ou concepts de valeur. — Historique de la question. —Nature et définitions diverses des valeurs. Elles renferment deux éléments : l’un représentatif, l’autre affectif. — La valeur est-elle objective eu subjective ? — Domaine des valeurs et de la logique des sentiments : morale, esthétique, sociologie, politique, religion. — 2o Les rapports. Le raisonnement affectif a-t-il sen point de départ dans quelque proposition générale ? Les deux formes principales ; les formes frustes. — Le principe qui règit la logique des sentiments tout entière, et lui donne l’unité, est le principe de finalité. — Deux procédés principaux pour ordonner les moyens termes l’accumulation, la gradation. — Valeur-fin et valeurs-moyens. — Dans le raisonnement rationnel, la série conditionne la conclusion ; dans le raisonnement affectif, la conclusion conditionne la série. La logique des sentiments peut se passer des mots : exemples tirés de l’histoire des religions. — Principe de contradiction. Il est totalement étranger à la logique des sentiments exemples. — Pourquoi ? La vie affective est faite de besoins et de désirs qui, tous, tendent à se satisfaire. — Contraire et contradictoire sont des notions intellectuelles qu’on applique indûment à la logique affective. 
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Difficulté d’une classification ; réduction à cinq formes principales. 
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Distinction entre l’émotion et la passion. — Le raisonnement de la passion, étudié dans trois formes : 1o dépressive : la timidité ; 2o expansive : l’amour ; le raisonnement apparaît dans les formes moyennes et plus encore dans les formes intellectualisées (l’amour chevaleresque) ; 3o mixte : la jalousie. 
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Peut-on admettre des raisonnements inconscients ? Difficultés de cette hypothèse. — Examen de deux types : 1o Les conversions. Elles sont l’œuvre, non de la réflexion, mais de la transformation des sentiments. — Toute conversion est une altération partielle de la personnalité dans ses éléments affectifs. Interversion des valeurs. — Conversions morales, esthétiques, etc. Exemple de Nietzsche. — 2o Les transformations affectives. Détermination de leur nature par des observations. Elles s’opèrent par substitution. — Rôle du raisonnement par analogie. 
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Il est la forme du raisonnement de découverte. — En quoi il diffère de l’imagination créatrice. — Son rôle dans l’histoire individuelle et collective de l’humanité : Étude de quelques cas, — 1o Les conclusions relatives à la vie future. Conceptions diverses de l’immortalité. Raisons données pour d’établir, — 2o L’art de la divination, l’œuvre la plus considérable du raisonnement imaginatif, — Son universalité. — Son mécanisme logique : éléments imaginatifs, affectifs, rationnels. — La logique de la magie est plutôt intellectuelle qu’affective, — À quels besoins répond la logique imaginative, Les erreurs nécessaires. 
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Il appartient au type affectif pur. — Il est une manifestation partielle de l’instinct de conservation ; exemples tirés de la vie ordinaire, des thèses soutenues par les historiens, les théologiens, les philosophes, où ce qui paraît démonstration n’est que justification. — Le raisonnement de consolation : effet, pour restituer artificiellement la quantité de vie et d’énergie perdues. 
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La logique des sentiments cherche tantôt à découvrir, tantôt à démontrer : ce dernier cas est celui du raisonnement mixte. — Il est un plaidoyer. — On le rencontre partout : ses deux modes d’emploi selon qu’on est convaincu ou non convaincu de la légitimité de sa thèse. — Le type du raisonnement mixte est l’éloquence : elle est une preuve de fait de la nécessité d’une logique émotionnelle, — Les traités de rhétorique ont été un essai d’une logique des sentiments. — Preuves de fait : les mœurs oratoires, te style figuré. — Le raisonnement mixte a un caractère social. — Le plaidoyer est une forme du combat, — Effet social des grandes convictions. — Réduction des formes du raisonnement affectif à deux types : elle contribue à la conservation ou à l’expansion de l’individu. 
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La logique des sentiments au service de la création esthétique. Elle perd souvent son caractère pratique. — Deux cas : 1o la logique se rapproche de la forme composite ; 2o ou elle se rapproche de la pure association. — Son but n’est pas de conjecturer ou de démontrer, mais d’organiser. — Transformation : élimination des concepts valeurs ; emploi des abstraits émotionnels. — Cas extrême où les sentiments ne sont plus traduits que par des sons. — Examen de trois cas de création affective.
I. L’invention musicale. — Deux opinions sur sa nature. Discussion de ce sujet. Les conditions fondamentales de ce mode de création. — Le problème de l’imagination affective consiste à donner à ce qui est vague et fuyant par nature une précision et une stabilité relatives. Comment, dans la musique, cela crée et développe des caractères. — La danse, forme éteinte, a été une création de l’imagination affective. 
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II. Les formes incomplètes. — La littérature symboliste : sa théorie et ses procédés. — Le mysticisme religieux. Pourquoi il se prête peu à la création affective et dépasse rarement le stade de la simple reproduction. Le roman d’amour mystique : exemples. 
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La logique des sentiments est-elle un chapitre de la logique des sophismes ? — Deux sources différentes d’erreurs : Intellectuelles, morales. — La logique des sentiments jugée par la logique rationnelle ; jugée en elle-même. — Les deux logique ont chacune un terrain qui leur est propre. Rapports de la logique des sentiments avec la croyance. — Elle n’est au service ni de la seule croyance nl de toute croyance : Énumération des exceptions. — La logique des sentiments est un effort pour rationaliser les instincts. Exemple, d’un cas de ce genre. — Unité originelle des deux logiques : elle est dans leur utilité. — La logique rationnelle perd quelquefois son caractère pratique. La logique émotionnelle le conserve toujours. — Invraisemblance de sa disparition. 
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