L’Illusion comique (édition Didot, 1855)

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L’Illusion comique (édition Didot, 1855)
Œuvres complètes tome 1Didot.

L’ILLUSION

COMÉDIE[1]. — 1636.
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  1. Ce qu’on n’a point assez remarqué, c’est que Corneille, quoique naturellement porté au grand et au sublime, ait pu méconnaître si longtemps la carrière où l’appelait son génie. Un goût de préférence parut d’abord l’entraîner vers la comédie ; et même après Médée, qui fut son premier essai dans le genre tragique, et dans laquelle on découvre déjà des beautés d’un ordre supérieur, il y fut encore ramené par la force de l’habitude. Il donna l’Illusion, pièce plus bizarre qu’agréable, et qui, loin d’annoncer des progrès, devait, après un ouvrage tel que Médée, être plutôt regardée comme une chute. Cette comédie parut d’abord sous le titre de l’Illusion comique.