Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/G

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G.


GABARET, chef d’escadre, a une cuisse emportée au combat de Malaga et meurt peu de jours après, IV, 330. GACÉ, prend Huy qui est repris par les ennemis, V, 36 ; obtient pour son troisième fils le régiment de cavalerie qu’avait son second fils tué à Lille, 337 ; est nommé lieutenant général pour commander l’expédition d’Écosse ; reçoit des lettres patentes d’ambassadeur extraordinaire auprès du roi d’Angleterre Jacques III, VI, 193 ; est déclaré maréchal de France à Dunkerque ; prend le nom de Matignon, 198. Voy. Matignon (le maréchal).

GACÉ, fils du maréchal Matignon, se marie à la fille du maréchal de Châteaurenaud ; sur la démission de son père il obtient le gouvernement de la Rochelle et pays d’Aunis, VIII, 113 ; se bat en duel avec le duc de Richelieu, XIII, 344 ; ils sont décrétés d’ajournement personnel par le parlement et envoyés à la Bastille par le régent ; suite de cette affaire, 344, 345.

GACÉ (Mme), passe sa vie fort renfermée chez elle ; sa vertu ; sa laideur ; ses deux fils ; sa mort, V, 195.

GAETANO, lieutenant général, enlève à Falcete 1200 hommes de pied, 400 chevaux et 1000 miquelets, VI, 303.

GAILLARD (le P.), jésuite, fait à Notre-Dame l’oraison funèbre de Harlay, archevêque de Paris, I, 291 ; prêche contre la doctrine des quiétistes ; est soupçonné dans sa société de n’en porter que l’habit, 431.

GALLAS, ambassadeur de l’empereur à Rome, se plaint au pape des préparatifs du roi d’Espagne contre l’Italie ; ses menaces, XV, 86 ; il demande que le pape se justifie par des déclarations publiques, 102 ; nouvelles menaces au pape concernant une correspondance de Cellamare avec Ragotzi et la Porte, XVI, 120.

GALLOWAY (milord), voy. Ruvigny (Ruvigny.)

GALLOWAY (le comte de), fils de M. de Ruvigny, s’attache au service du prince d’Orange ; se montre ingrat en vers le roi de France ; ses biens sont confisqués, I, 412 ; commande les Anglais qui sont dans l’armée portugaise ; rejette sur le comte de Saint-Jean, général de cette armée, la perte qu’elle éprouve de la part de l’armée espagnole, VII, 211.

GAMACHES, est nommé par le roi pour être auprès de Mgr le duc de Bourgogne ; son ignorance, II, 330 ; est nommé pour accompagner à l’armée Mgr le duc de Bourgogne, III, 412 ; après la campagne de Flandre, il se retire chez lui pour éviter les questions importunes ; reproche souvent aux ducs de Bourgogne et de Berry leurs enfantillages, VII, 17 ; traits de saillies qu’il leur adresse ; ils ne sont pas mal reçus, mais ne servent à rien, 18.

GAMACHES (Mme de) meurt à plus de 80 ans ; son esprit ; son amabilité ; son intimité avec Mme de Longueville et la princesse de Conti-Martinozzi, IV, 382.

GAMACHES (l’abbé de), est nommé auditeur de rote ; son savoir ; son ambition, II, 136 ; il vise au cardinalat ; traverse les agents secrets de l’abbé Dubois ; est rappelé ; refuse d’obéir et soutient qu’il ne peut être révoqué, XVII, 453 ; refuse l’archevêché d’Embrun et déclare qu’il ne veut quitter Rome ni la rote, 455 ; ce que c’est que la rote, 455 ; l’abbé de Gamaches se brouille avec le cardinal de Polignac, chargé des affaires du roi à Rome, 456 ; sa mort met fin à tous ses grands projets, 457.

GANDIE Llançol dit Borgia (duc de), grand d’Espagne ; historique sur sa maison ; son caractère, XVIII, 377 et suiv.

GANGE (Mme de) est aimée du cardinal Bonzi, archevêque de Narbonne ; cet amour est utile à son mari ; elle est accusée de s’enrichir des déprédations du cardinal, IV, 136 ; est exilée par une lettre de cachet, 137.

GARDE du roi d’Espagne en 1722 ; sa composition ; noms des capitaines, XIX, 5.

GARNACHE (Mlle de La), voy. Rohan (Mlle de).

GARSAULT, intendant des haras du roi à Saint-Léger, meurt d’une mort tragique, II, 279.

GARUS, auteur d’un élixir, est mandé chez la duchesse de Berry mourante ; fait prendre de son élixir à la malade qui se trouve un peu soulagée ; sa colère contre le médecin Chirac, qui, par un purgatif, a détruit l’effet du remède et mis la princesse à l’extrémité, XVII, 228.

GASSION, petit-neveu du maréchal de Gassion, épouse une fille d’Armenonville, VI, 202 ; défait, auprès de Douai, 12 bataillons et 10 escadrons des ennemis, IX, 314 ; il meurt gouverneur de Mézières à 73 ans ; ses services ; son caractère ardent et ambitieux ; son neveu, XI, 22 ; sa généalogie, 22.

GAUTHIER (l’abbé), un des négociateurs de la paix d’Utrecht, meurt dans le château neuf de Saint-Germain avec des pensions et une bonne abbaye, XVII, 473 ; sa modestie ; sa simplicité, 473.

GAVAUDAN, aide de camp du comte de La Mothe, apporte au roi la nouvelle de la capitulation de Gand ; le roi ne veut pas le voir, VII, 31.

GENLIS, maréchal de camp, est nommé directeur général des troupes en Catalogne, I, 225 ; est envoyé par M. de Noailles directement au roi, pour lui faire sentir la nécessité de faire le siége de Barcelone ; gagné par le ministre Barbezieux, il trahit M. de Noailles en disant au roi le contraire de ce qu’il est chargé de lui expliquer, 227.

GENTILHOMME de la chambre (premier), les princes n’en avaient point ; tous en ont un maintenant ; depuis quand cette nouveauté, XVII, 259.

GEORGES, électeur de Hanovre, appelé à la couronne d’Angleterre, fait son entrée à Londres ; change tout le ministère de la reine Anne ; en prend un tout opposé, XI, 225 ; il propose aux Hollandais de fortifier et de rendre plus nombreuse la garantie de la succession au trône de la Grande-Bretagne dans la ligne protestante, et de s’expliquer sur l’alliance défensive à faire entre l’empereur, l’Angleterre et les États généraux ; réponse de ceux-ci, XIII, 402 ; ses États d’Allemagne l’occupent bien autrement que l’Angleterre ; c’est pourquoi il veut plaire à l’empereur, 405 ; il envoie 20 vaisseaux presser la reddition de Wismar, 405 ; déclare qu’il est disposé à former de nouvelles alliances avec le roi d’Espagne, et à renouveler toutes les alliances précédentes, 406 ; il projette de rendre le parlement septennal, 407 et de faire un voyage à Hanovre, 445 ; fait passer au parlement le bill qui le rend septennal, 449 ; entretient les alarmes de sa nation contre la France, 449 ; son aversion pour le prince de Galles, son fils, 461 ; son inquiétude sur les desseins du roi de Prusse ; son départ est retardé par la disgrâce du duc d’Argyle que le prince de Galles soutient, 461 et suiv. ; il consent à rendre Gibraltar à l’Espagne ; moyen qu’il propose pour faire savoir au roi d’Espagne, à l’insu de la reine et de son ministre, ses intentions à cet égard, XIV, 55 et suiv. ; son voyage en Allemagne, 73, 74 ; ses précautions contre le prétendant, 145 ; il refuse de donner une de ses filles au prince de Piémont, par ménagement pour l’empereur, 146 ; il revient à Londres sans s’arrêter en Hollande ; raisons qui le déterminent à faire son traité avec la France, 219 ; comment ce traité est jugé en Angleterre ; divisions qui règnent dans ce pays, 220 ; premiers soins du roi en arrivant à Londres, 238 ; son inquiétude sur le voyage du czar à Paris ; il déclare au parlement qu’il réforme 10000 hommes, XV, 4 ; ses embarras au dedans et au dehors, 16 ; il veut engager l’empereur dans l’alliance ; ses raisons pour le ménager en opposition avec les sentiments des Anglais, 70 ; ses ministres travaillent à faire entrer l’empereur dans l’alliance et désirent y voir entrer aussi le roi d’Espagne, 71 ; discussion au sujet des subsides que l’Angleterre reste devoir pour la dernière guerre, 73 ; dissensions à la cour, 204 ; inquiétude du roi sur l’entreprise de la flotte d’Espagne, 83 ; il se met en état d’employer ses vaisseaux suivant les mouvements de ceux de l’Espagne ; peu d’affection des Anglais pour lui, 97 ; sa conduite envers l’empereur et le régent ; sur quoi elle est motivée, 105 ; il travaille à préparer de loin la cour d’Espagne à concourir au traité qu’il se propose de faire entre l’empereur et cette couronne ; presse le régent de s’unir étroitement avec l’empereur, 108 ; pourquoi lui et ses ministres allemands haïssent le roi de Prusse et ses ministres Ilglaen et Kniphausen, 109 ; pourquoi il se croit intéressé à pacifier l’empereur et l’Espagne, en procurant des avantages au premier, 123 ; sa haine pour son fils, 157 ; ses ministres lui font sentir la nécessité de s’attacher les principales puissances de l’Europe, pour s’assurer contre de nouvelles entreprises du prétendant, 173 ; il promet d’appuyer fortement à Vienne les de mandes raisonnables du régent, 203 ; ses ministres hanovriens trouvent mauvais que le régent se montre si opiniâtre à vouloir la renonciation absolue de l’empereur à la monarchie d’Espagne, 229 ; inquiétudes du roi sur les négociations du czar avec la Suède, et sur ses préparatifs par terre et par mer, 353 ; comment il est enfin rassuré par ce prince, 354 ; mesure qu’il emploie pour soumettre le prince de Galles ; il fait décider par le parlement qu’on payera à l’empereur 130 000 livres sterling, pour des subsides de la dernière guerre, 367 ; il appuie ainsi que ses ministres les réponses de l’empereur aux demandes du roi d’Espagne, 389 ; s’oppose au mariage d’une archiduchesse avec le prince de Piémont, 458 ; sa joie du consentement que donne l’empereur au traité de Londres, XVI, 2 ; il fait presser plus que jamais le roi d’Espagne d’y souscrire, 3 ; refuse de laisser à ce prince la possession de la Sardaigne, 37 ; essaye d’entre tenir un reste de bonne intelligence avec lui, 85 ; tandis que ses ministres se plaignent d’Albéroni et font avertir les marchands anglais à Cadix et dans les autres ports d’Espagne de se tenir sur leurs gardes, 85 ; sa partialité et celle de ses ministres pour l’empereur ; il envoie des ordres précis au colonel Stanhope d’assurer Albéroni qu’il a soutenu les intérêts de l’Espagne comme les siens propres, 96 ; motif qu’allèguent ses ministres pour justifier l’armement de l’escadre prête à mettre à la voile, 97 ; pourquoi le roi Georges témoigne un désir ardent d’éviter toute rupture avec l’Espagne, 168 ; il lui déclare la guerre, XVII, 121 ; fait la paix avec la Suède, 248 ; comment et pourquoi il se raccommode avec son fils, le prince de Galles, 476 ; fait prier le régent de ne lui envoyer aucun ambassadeur pour le complimenter à ce sujet, 478.

GEORGES (le prince), de Danemark, mari de la reine Anne d’Angleterre, meurt sans laisser d’enfants ; peu de figure qu’il fit toute sa vie, même en Angleterre où il la passa presque tout entière, VII, 36.

GERVAISE (D. François), carme, est choisi par M. de la Trappe, sur la recommandation de M. de Meaux, pour abbé régulier de sa maison ; ses talents ; son éloquence, II, 200 ; il devient jaloux de M. de la Trappe, le met dans sa dépendance, le traite avec hauteur et change autant qu’il peut l’ordre qu’il a établi dans sa maison, 220 ; il est surpris dans une mauvaise action, amené devant M. de la Trappe et forcé de donner sa démission ; lettre de reproches que lui écrit le P. La Chaise de la part du roi, 203 ; il se rend à Fontainebleau, voit le P. La Chaise, plaide lui-même contre sa démission et change entièrement les dispositions du P. La Chaise, 205 ; découverte d’une lettre de lui à une religieuse qui dévoile toute sa turpitude, 208 ; détails à ce sujet, 209 ; il quitte la Trappe ; il lui est défendu par une lettre de cachet d’en approcher plus près de trente lieues et de Paris plus de vingt, 210.

GESVRES (le marquis de), faisant le connaisseur en tableaux, commet une lourde bêtise qui le couvre de honte, II, 224 ; il épouse Mlle Mascrani prodigieusement riche, fille d’un maître des requêtes, VII, 198.

GESVRES (la marquise de), demande que son mariage soit cassé pour impuissance de son mari ; détails plaisants sur ce procès ; les deux époux sont visités, X, 199 ; elle demande un désistement et entre en accommodement, XI, 250 et suiv. ; sa mort, XV, 27.

GESVRES (le duc de), est assigné et mis en cause, afin que le premier président Harlay son parent soit récusé dans le procès du droit de préséance intenté par M. de Luxembourg contre seize ducs et pairs, l, 325 ; il exclut tous les présidents à mortier hors un seul et deux avocats généraux, 326 ; sa conduite déloyale et perfide envers M. le duc de Saint-Simon à l’occasion de la cérémonie de l’hommage-lige de M. de Lorraine, Il, 347 et suiv. ; sa dureté pour sa femme et ses enfants, 352 ; son faste ; ses prodigalités, 353 ; il apostrophe en pleine compagnie M. le maréchal de Villeroy et lui rappelle que son grand-père était un vendeur de marée et le sien un porte-balle ; bruit que fait cette sortie, 354 ; se remarie à 80 ans à Mlle de La Chenelaye pour faire pièce à son fils ; aventure qui lui arrive la première nuit de ses noces, IV, 77 ; sa femme parvient à le raccommoder avec son fils et ses autres enfants, 77 ; sa mort, 383.

GESVRES (la duchesse de), meurt séparée de son mari ; sa famille ; son portrait ; son caractère ; à une collation à Trianon elle fait taire les princesses et leurs favorites qui se moquaient d’elle, et les force à lui demander excuse, IV, 50.

GESVRES (l’abbé de), devient tout à coup archevêque de Bourges ; comment ; il aspire au cardinalat, se lie avec M. de Torcy, VI, 76 ; ses liaisons avec la cour de Rome ; ses tentatives inutiles pour avoir le chapeau par le moyen du roi d’Angleterre ; il l’obtient par celui de Stanislas roi de Pologne ; détails à ce sujet, 76 ; mais il ne jouit de cet honneur que bien longtemps après, 78 ; il obtient encore le chapeau par le moyen de l’électeur de Saxe remonté sur le trône de Pologne, XI, 452 ; XVII, 315 et suiv. ; comment il jouit de cet honneur, 317 ; il se défait de son archevêché en faveur de l’abbé de Roye ; pourquoi il le préfère à tout autre, 317 ; il va se plaindre à M. le duc d’Orléans de la manière dont le cardinal Dubois l’a éconduit ; réponse qu’il en reçoit, XX, 15.

GILBERT DE VOISINS, maître des requêtes du conseil des finances, achète de Chauvelin la charge d’avocat général, XVII, 58 ; s’acquiert une grande réputation, 58.

GIOVENAZZO (le duc de), père de Cellamare, ambassadeur à Paris, meurt fort vieux ; quel était son grand-père, XV, 333 et suiv.

GIOVENAZZO del Giudice, grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 378 ; cause de sa mort, 379. Voy. Cellamare.

GIRARDIN, capitaine au régiment des gardes, se bat en duel avec Ferrant capitaine au régiment du roi ; est blessé ; perd son emploi, XIII, 304.

GIRARDIN, brigadier de cavalerie, et qui avait commandé en Irlande, est blessé dans un engagement près de Landau, I, 201.

GIRAUDAN, lieutenant général, est nommé pour commander en Savoie, V, 255.

GIRON (don Gaspard), majordome du roi ; il est chargé de recevoir et de faire servir le duc de Saint-Simon ; sa famille, XIII ; son extérieur ; son savoir en fait d’étiquette, de cérémonie, etc., 11, 12 ; sa familiarité avec le roi et la reine ; son caractère, 12.

GIUDICE (le cardinal del), est dépêché en toute hâte à Versailles par la princesse des Ursins, afin d’y prévenir l’arrivée et les rapports du marquis de Brancas, XI, 69 ; il n’arrive cependant que quatre jours après lui, 70 ; est présenté au roi ; à quoi se borne sa mission, 70 ; son caractère ; son assiduité auprès du roi ; ses vues, 70 ; le roi qui le distingue lui accorde un logement à Marly, 82 ; il expédie en qualité de grand inquisiteur et date de Marly un décret furieux de l’inquisition d’Espagne contre Macañas et son ouvrage, 221 ; donne part au roi du mariage du roi d’Espagne avec la princesse de Parme ; est aussitôt rappelé en Espagne, 222 ; s’en retourne à Paris ; son chagrin ; il reçoit de la part du roi un diamant de 10 000 écus ; arrivé à Bayonne, il lui est enjoint d’attendre de nouveaux ordres, 222 ; retourne à Madrid après la disgrâce de la princesse des Ursins, XII, 11 ; est mis à la tête des affaires politiques, de justice et de religion ; est fait gouverneur du prince des Asturies, 37 ; est abreuvé de dégoûts, XIII, 388 ; ne parle que de retraite, 442 ; reçoit ordre de se retirer d’auprès du prince des Asturies ; demande et obtient la permission d’écrire au pape pour se démettre de la charge de grand inquisiteur ; reçoit ordre de s’abstenir de se trouver au conseil, XIV, 61 ; publie des horreurs sur la conduite d’Albéroni, 84 et suiv. ; écrit à Rome contre lui et contre Aldovrandi, 91 ; part d’Espagne sans pouvoir prendre congé du roi et de la reine, s’embarque à Marseille et se rend à Rome par la Toscane, 231 ; 1l remplit Rome de ses plaintes contre Aldovrandi, Daubenton et Albéroni, 246 ; il arrive dans cette ville, comment il y est vu et traité, XV, 23 et suiv. ; il réclame les bons offices du régent contre les persécutions de l’Espagne, 103 ; se lie avec le cardinal de La Trémoille, 103 ; son attachement pour la princesse Carbognano ; il est accusé d’avoir découvert au pape les désordres de ses neveux, 407 et suiv. ; ses accusations contre Acquaviva et Albéroni, 412 et suiv. ; vaines espérances qu’il conçoit sur la protection du régent ; ses reproches à son neveu Cellamare, XVI, 48 ; mépris qu’il affecte pour la personne et la toute-puissance d’Albéroni, 49 ; il blâme son neveu de la réponse imprudente qu’il a faite à un libelle publié par les Allemands, 51 ; veut tourner en ridicule la rupture de la cour de Madrid avec celle de Rome, et l’obéissance des Espagnols envers le roi leur maître, 119 ; sur les instances du pape, il ôte les armes d’Espagne de dessus la porte de son palais ; ménage les Allemands, 120 ; est dépouillé de son titre de protecteur des affaires de l’empereur à Rome ; donne chez lui une fête magnifique au cardinal d’Althan qui lui succède, XVIII, 68.

GLOCESTER (le duc de), héritier présomptif dn roi Guillaume, meurt à l’âge de 11 ans, II, 432.

GOBELINS et la Savonnerie. Mémoire des dépenses faites par Louis XIV dans ces deux manufactures jusqu’en 1690, XII, 528.

GOBERT, brigadier de dragons, rechasse brusquement dans le bois de Schweitzingen un corps de troupes commandé par le général Schwartz, I, 268.

GODET DES MARAIS, évêque de Chartres, directeur unique de Mme de Maintenon, gagne toute son estime et sa confiance par sa piété, par ses mœurs et sa doctrine ; son extérieur simple, I, 309 ; son savoir profond ; son esprit ; sa douceur, 310 ; comment il se fait instruire de la doctrine de Mme Guyon qui commence à se répandre à Saint-Cyr ; il éclate à temps contre cette doctrine ; ouvre les yeux à Mme de Maintenon, 310 ; fait chasser Mme Guyon et se raffermit dans la confiance et dans l’esprit de Mme de Maintenon, 311 ; intente un procès à son chapitre contre des droits qui le tenaient sous la dépendance des chanoines ; fait évoquer la cause pour être jugée par le roi, II, 420 ; le roi prononce en sa faveur, 421 ; l’évêque par sa douceur et sa modération regagne l’amitié de son chapitre ; partage avec le P. La Chaise la distribution des bénéfices ; mais ses choix ne sont pas toujours bons, 422 ; sa mort ; sa naissance ; ses alliances ; son savoir ; ses talents ; VII, 401 ; comment il devint le directeur de Saint-Cyr et de Mme de Maintenon ; son grand crédit, 402 ; son caractère, ses manières simples ; ses vertus ; son assiduité à ses fonctions pastorales ; ses ouvrages, 403 ; il demande au roi une abbaye pour pouvoir faire face à ses dépenses et à ses charités, et obtient 20 000 livres de pension ; mauvais choix qu’il fit pour les évêchés et autres dignités ecclésiastiques ; sa haine contre le jansénisme, 403 ; il se fait nommer un coadjuteur qu’il confirme en mourant, 404.

GODOLPHIN, grand trésorier d’Angleterre, chef du parti whig, meurt chez le duc de Marlborough, dont la fille était sa bru, X, 262.

GŒLLO (Mlle de), sœur de la mère de M. de Soubise, meurt à 80 ans ; son caractère ; son origine, V, 336.

GŒRTZ, ministre d’État de Suède à la Haye, vient à Paris ; il convient avec le baron Spaar qu’il faut profiter de la disposition générale de l’Écosse en faveur du prétendant, XIV, 139 ; projet qu’il ourdit avec lui en faveur de ce prince, 140 ; il hésite cependant ensuite à s’embarquer avec les jacobites, 144 ; sert mal le baron Spaar, 146 ; est arrêté à Arnheim par ordre des États généraux, et le frère de Gyllembourg l’est à la Haye, 241 ; Goertz déclare dans un interrogatoire qu’il a dressé un projet approuvé par le roi son maître pour faire au roi d’Angleterre une bonne guerre sans trahison, 243 ; est remis en liberté par les États de Gueldre, XV, 96 ; traite avec le roi de Prusse ; à quelles conditions, 107 ; entame une négociation à Paris pour le payement des subsides dus à la Suède, 107 ; son infidélité envers le roi de Prusse, 171 ; accusé de malversations, il est arrêté, jugé et décapité, XVII, 123.

GŒSBRIANT, gendre de Desmarest commandant à Aire, fait de grosses sorties sur les ennemis, VIII, 362 ; est forcé de capituler ; il rend aussi le fort Saint-François ; est fait chevalier de l’ordre, 363 ; obtient une pension de 20000 livres, IX, 33 ; une autre de 12 000 livres, X, 164 ; il marie son fils à une des filles du marquis de Châtillon, XI, 269.

GONDRIN, fils aîné de d’Antin, épouse la sixième fille des Noailles ; son père lui donne Bellegarde pour 10 000 livres de rente ; Mme de Montespan 100 000 francs en pierreries ; les Noailles 100 000 écus et 10 ans de nourriture, V, 333 ; Mme de Gondrin prend la place de la duchesse de Noailles, sa belle-sœur, 333 ; mort de Gondrin ; sa veuve tombe malade de douleur, X, 75 ; mot plaisant de La Vallière à la maréchale de Noailles qui s’effraye de sa maladie, 75 ; elle se remarie avec M. le comte de Toulouse, XX, 352, 478.

GOUFFIER, est tué à la bataille de Ramillies, V, 175.

GOURVILLE, meurt à 85 ans, dans l’hôtel de Condé où il avait été maître toute sa vie ; sa condition première, IV, 129 ; comment il devient un personnage ; son esprit ; son grand sens ; le roi le traite avec distinction ; il épouse secrètement une des sœurs de M. de La Rochefoucauld ; son extérieur, 130 ; sa conduite envers ses domestiques, 131.

GOUST (Le), archevêque de Narbonne, meurt dans son diocèse ; son portrait physique ; ses belles qualités, XVII, 214.

GOYON (Mme de), est nommée pour accompagner Mlle de Valois à Modène, XVII, 409 ; son mérite, 411 et suiv.

GOZZADINI (cardinal), légat a latere, marie la princesse de Parme avec le roi d’Espagne et la complimente au nom du pape, XI, 223.

GRAMMONT (le duc de), portraits tracés par lui du roi Philippe V, de la reine Louise de Savoie et des principaux seigneurs du conseil de Philippe V, III, 439 ; est nommé, au grand étonnement de tout le monde, ambassadeur en Espagne, à la place de l’abbé d’Estrées, IV, 270 ; quelques détails sur le maréchal de Grammont son père ; portrait physique du fils ; comment il acquiert la familiarité du roi ; ses mœurs ; sa bassesse, 270 ; il veut écrire l’histoire du roi ; brigue les ambassades ; se déshonore par un mariage honteux, 271 ; prétend faire sa cour au roi et à Mme de Maintenon par Ce mariage et s’attire au contraire leur indignation, 272 ; son engouement pour la vieille femme qu’il a épousée ; il a défense expresse de voir la princesse des Ursins qu’il doit rencontrer sur sa route, 273 ; sommes qui lui sont accordées, 276 ; il reçoit la permission de voir la princesse des Ursins, mais ne sait pas profiter de cette visite où il n’apporte que de la sécheresse ; arrive en Espagne, 289 ; y est accablé de dégoûts ; demande une audience à la reine pour diverses choses importantes, 425 ; comment il en est écouté, demande son rappel, l’obtient, est fait chevalier de la Toison, 425 ; avertit le roi et les ministres que Maulévrier va être déclaré grand d’Espagne, V, 12 ; les prévient qu’il est de retour de Gibraltar à Madrid, 13 ; revient à Paris ; est médiocrement reçu à la cour, 22 ; meurt à près de 80 ans ; détails généalogiques sur sa famille, XVIII ; 265.

GRAMMONT (la duchesse de), revient de Bayonne par ordre du roi ; son désespoir d’être exclue du rang et des honneurs de son mari, VII, 222 ; dans l’espérance d’obtenir ce qu’elle désire, elle propose à son mari d’aller offrir au roi sa vaisselle d’argent, 222 ; cache sa belle vaisselle, porte sa vieille à la Monnaie et se la fait bien payer, 227.

GRAMMONT (le comte de), meurt à 86 ans ; son mariage avec Mlle Hamilton ; son genre d’esprit ; son caractère ; ses plaisanteries ; ses coups de langue, V, 333 ; sa poltronnerie ; sa friponnerie ; sa bassesse ; traits de hardiesse de sa part ; 334 ; son entretien avec sa femme sur la religion, 335.

GRAMMONT (la comtesse de), jouit auprès du roi d’une grande considération dont Mme de Maintenon est jalouse ; comment elle se conduit avec cette dame, II, 284 ; le roi la gronde d’avoir été à Port-Royal des Champs, 284 ; reçoit du roi la petite maison que Félix, premier chirurgien du roi, avait dans le parc de Versailles, IV, 123 ; naissance de cette dame, sa beauté, son esprit, sa hauteur, ses grâces ; elle est crainte de Mme de Maintenon et amuse le roi ; sa reconnaissance pour Port-Royal où elle a été élevée ; Mme de Maintenon essaye inutilement de la faire éloigner à cause de cet attachement, 124 ; la comtesse est renvoyée à Paris pour avoir passé toute une octave dans ce couvent ; est ensuite rappelée à Versailles et se raccommode avec le roi, sans aller chez Mme de Maintenon, 125 ; la petite maison du parc de Versailles devient à la mode ; les princesses y vont ; les courtisans choisis s’y rendent en dépit de Mme de Maintenon, 125 ; sa mort ; généalogie de sa maison Hamilton d’Écosse, VI, 255 ; elle fut élevée à Port-Royal des Champs ; son extérieur ; son caractère, 256 ; ses dernières années ; ses deux filles, 257.

GRAMMONT (le comte de), commandant en Franche-Comté, meurt à Besançon, XV, 339.

GRAMMONT, de Franche-Comté, mestre de camp, est tué à la bataille de Castiglione, V, 250.

GRAMMONT (le comte de), second fils du duc de Guiche, est marié à la seconde fille du duc de Biron : le régent donne 8000 livres de pension à la nouvelle épouse, XVII, 451.

GRANCEY, lieutenant général, fils et père de deux maréchaux de France, meurt vieux dans l’obscurité et dans la débauche, IV, 282.

GRANCEY, frère du lieutenant général Médavy, est fait maréchal de camp après la bataille de Castiglione, V, 251.

GRANCEY (Mme de), fille du maréchal de Grancey, meurt âgée ; sa beauté, sa coquetterie ; elle gouverna longtems le Palais-Royal ; sous quel titre, X, 17.

GRANCEY (l’abbé de), premier aumônier de M. le duc d’Orléans, est tué à deux pas de lui à la bataille de Turin, V, 248.

GRAND (M. le), nom sous lequel on désignait le grand écuyer dans l’ancienne monarchie, voy. Armagnac (le duc d’).

GRAND CHAMBELLAN, ou sommelier du corps en Espagne ; quelles sont ses fonctions, III, 108 ; le sommelier et les gentilshommes de la chambre portent tous une grande clef ; description de cette clef, 116.

GRAND-DUC DE TOSCANE (le fils du), prince de grande espérance, meurt à 50 ans ; son épouse ; sa mère est moins sensible à cette perte que toute la Toscane, XI, 21.

GRAND ÉCUYER en Espagne, ses fonctions, III, 109 ; ses priviléges, 110.

GRANDPRÉ (l’abbé de), frère du feu comte de Grandpré, lieutenant général, meurt fort vieux ; son esprit borné ; les dames l’avaient appelé l’abbé Quatorze, VIII, 119.

GRANDPRÉ (l’abbé de), cousin germain de Vervins, le fait assassiner sur le quai de la Tournelle ; s’enfuit en pays étranger, est condamné à être roué vif, IV, 349.

GRANDS D’ESPAGNE, origine de leur dignité, III, 225 ; leur droit de bannière et de chaudière, 226 ; le nom de grand anciennement inconnu dans les Espagnes ; celui de rico-hombre passait pour la seule grande distinction ; multiplication des ricos-hombres ; ils jouissaient tous du privilége de parler couverts au roi, 227 ; ils n’en veulent point user à la rigueur devant Philippe Ier ou le Beau, et ce prince en profite pour diminuer le nombre de ceux qui y prétendaient ; comment il y parvient, 229 ; le nom de ricos-hombres disparaît sous Charles-Quint et celui de grand y est substitué par ce prince qui le donne à qui il veut, 231 ; il fait de nouveaux grands en Espagne et dans les autres pays de sa domination, rang, honneurs et distinctions qu’il attache à cette dignité, 232 ; comment Philippe II crée une seconde classe de grands, 233 ; Philippe III donne le premier des patentes aux grands qu’il fait, 234 ; pourquoi les grands d’Espagne ne veulent observer entre eux aucun rang d’ancienneté, 234 ; troisième classe, son origine présumée, 235 ; exemples de grands de première classe à vie seulement, 236 ; et de seigneurs couverts en une seule occasion sans être grands ; certificat de couverture favorable à l’autorité du roi et funeste à la dignité de grand, 236 ; le roi peut refuser au fils d’un grand le droit de couverture et par conséquent la dignité de grand ; exemple du fils du duc de Medina-Sidonia, grand écuyer, 237 ; comment la grandesse peut être amovible par la volonté du roi, 239 ; comment elle est devenue révocable par l’exemple du célèbre Vasconcellos, 240 ; tribut imposé à la grandesse ; annate et médiannate, 241 ; le défaut de payer ce droit suspend le rang ; autre droit à chaque mutation de grand ; le nom et la dignité de grand inconnus avant Charles-Quint, 242 ; indifférence pour les grands des titres de duc, marquis et comte ; quelle en est la cause, 245 ; le titre de prince encore plus indifférent, 246 ; succession à la grandesse ; majorasques, 247 ; confusion de noms et d’armes en Espagne ; quelle en est la cause, 248 ; les bâtards deviennent grands et héritent comme les enfants légitimes, 250 ; ils sont admis dans l’ordre de Malte, 251 ; résumé sur la grandesse, 252 et suiv. ; les Maures et les Juifs convertis et tenus au baptême par des grands reçoivent leur nom et leurs armes, et avec le temps peuvent leur être substitués lorsque leur maison vient à s’éteindre, 255 ; les grands n’ont aucune marque de dignité sur leurs carrosses ni à leurs armes, 256 ; leur dais, 256 ; ils n’ont point ce qu’on appelle en France les honneurs du Louvre ; ils en ont cependant une image, 257 ; distinctions pour quelques personnes au-dessus des grands, 258 ; les grands ne se démettent point de leur dignité comme les ducs en France ; quelques grands étrangers reconnus successeurs de la grandesse ; exemples, 259 ; cérémonie de la couverture des grands, principe du rang et des honneurs dont ils jouissent ; description de cette cérémonie, 261 ; plan de la couverture d’un grand d’Espagne chez le roi, 268 ; la même cérémonie chez la reine, 269 et suiv. ; plan de la couverture d’un grand d’Espagne chez la reine, 272 ; autres distinctions des grands ; traits et attelages ; les femmes des grands assises chez la reine sur un carreau de velours ; leurs belles-filles aînées sur un de damas ou de satin, 276 ; séance à la comédie et au bal, 277 ; les grands, leurs fils aînés et leurs femmes toujours invi tés aux fêtes publiques où le roi assiste, 279 ; assiette et séance des grands lors que le roi tient chapelle, 280 ; procession de la Chandeleur, 284 ; cérémonie du jour des Cendres, 285 ; Banquillo du capitaine des gardes, qui doit toujours être un grand, 286 ; leurs places distinguées aux fêtes qui se donnent à la place Mayor, 287 ; cérémonies où ils sont seuls invités ; processions où ils ont l’ombrello, 288 ; ils précèdent les députés aux séances des cortès ; le roi traite un grand de cousin et son fils aîné de parent ; distinctions pour les grands dans toutes les villes et lieux où le roi n’est pas, 289 ; ils jouissent partout des honneurs civils et militaires ; le rang de prince étranger inconnu parmi eux, 290 ; les princes étrangers ne jouissent en Espagne d’aucune distinction au-dessus d’eux ; du moins il y en a très-peu d’exemples et ces exemples sont assez médiocres, 291 ; ils sont traités d’égaux chez les électeurs et les princes régents d’Allemagne, même chez les ducs de Savoie, 292 ; nullité des grands dans toutes les affaires civiles et politiques, 295, leur dignité consiste donc uniquement en priviléges purement honorifiques ; ils n’ont jamais eu d’habit particulier en aucune cérémonie, pas plus que le roi d’Espagne, 296 ; les divers ordres de chevalerie prévalent sur leur dignité, même sur celle des infants ; exception en faveur du prince des Asturies, fils de Philippe V, et mort roi d’Espagne, 297 ; les grands, malgré leur dignité, n’en recherchent pas moins les emplois et même d’assez médiocres, 297 ; la grandesse s’achète quelquefois, 298 ; résumé sur les usages de cette dignité, 298 et suiv. ; un grand peut réunir plusieurs grandesses sans acquérir plus de dignité, 303. ; différence entière entre les pairs et les ducs de France et les grands d’Espagne, quant à leurs droits civils et politiques, 305 et suiv. ; quant à l’inhérence et à la stabilité de la dignité, 307 ; quant aux tributs imposés, 308 ; quant à la vénalité, 308 ; pourquoi la dignité de grand d’Espagne brille plus au dehors que celle des ducs de France, 309 ; pour quoi elle s’est mieux maintenue au dedans, 310 et suiv. ; deux autres avantages que les grands d’Espagne ont conservés et que les ducs de France ont perdus, 311 ; autres avantages des grands, 312 ; distinctions de leurs femmes ou filles aînées s’ils n’ont point de fils ; cet avantage, le seul effectif des grands au-dessus des ducs, ne change rien au fond de leur dignité ; il est un reste de l’ancienne multiplication des ricos-hombres, 313 ; désavantages effectifs et réels des grands que n’ont point les ducs ; en quoi ils consistent, 314 et suiv. ; désavantage jusque dans le droit de se couvrir devant le roi ; d’où vient celui qu’ont en France certaines personnes de se couvrir devant le roi, 318 et suiv. ; abus de la grandesse accordée à des Français, 322 et suiv. ; portraits des principaux seigneurs du conseil de Philippe V, tracés par le duc de Grammont, III, 439 ; liste des grands d’Espagne au moment de l’ambassade de M. de Saint-Simon, XVIII, 365 et suiv. et 466 ; charges ou état qui donnent la grandesse, 468 ; grandesse sous Henri II, 472 ; sous Henri III, Jean II et Henri IV, 473 et suiv. ; sous les rois catholiques, 476 et suiv. ; sous Charles-Quint, 478 ; sous Philippe II et Philippe III, 479 ; sous Philippe IV, 481 et suiv. ; sous Charles II, 483 et suiv. ; sous Philippe V, 485 et suiv. ; liste des grands suivant leur ancienneté, 490 ; les grands ne prennent jamais dans leurs titres la qualité de grands d’Espagne ; pourquoi ; XX, 7.

GRANGE (La), voy. La Grange.

GRAVELLE, officier aux gardes, se bat en duel avec Breteuil, autre officier aux gardes, et le tue, XVIII, 162.

GRAVINA (le duc de), grand d’Espagne ; quelle était sa maison, XVIII, 379. Voy. Saint-Michel.

GREDER, lieutenant général forestier, meurt aux eaux de Bourbonne, XIV, 8.

GREFFIN (milord), protestant, mais fidèle au parti du roi Jacques, donne une preuve remarquable de sa fidélité ; il s’embarque à Dunkerque pour être de l’expédition d’Écosse, VI, 194 ; est fait prisonnier et conduit à Londres ; est condamné à mort ; son exécution est suspendue, il meurt en Angleterre de sa mort naturelle, 197, IX, 34. GRIGNAN (le chevalier de), tourmenté par M. le comte de Grignan et sa femme, épouse Mlle d’Oraison ; son caractère, IV, 424.

GRIGNAN (le comte de), obtient un brevet de retenue de 200 000 livres sur sa lieutenance générale de Provence, IV, 424 ; meurt à 83 ans ; son extérieur ; son caractère ; ses deux filles, XI, 435.

GRIGNAN (la comtesse de), fille de Mme de Sévigné, vieille et précieuse, meurt à Marseille, peu regrettée de son mari, de sa famille et des Provençaux, V, 21.

GRIGNAN, fils unique du comte de Grignan, est marié à la fille d’un fermier général fort riche ; mot impertinent de Mme de Grignan sa mère, à l’occasion de ce mariage, lV, 361 ; Grignan se distingue à la bataille d’Hochstedt et meurt à Thionville de la petite vérole ; sa veuve passe le reste de sa vie dans sa maison, sans voir personne, 362. GRIGNAN, évêque de Carcassonne, et frère du feu comte de Grignan, gendre de Mme de Sévigné, meurt à 78 ans, XIX, 308.

GRILLO, noble Génois, est envoyé de la part de la reine d’Espagne pour re mercier le roi de France du présent que le duc de Saint-Aignan lui a rapporté, XI, 255, 434.

GRIMALDO, principal secrétaire d’Albéroni pour les affaires ; comment il arrive à cette place, XIV, 231 ; après la chute d’Albéroni, il devient secrétaire du roi, XVII, 402 ; sa naissance ; son extérieur ; son esprit ; sa douceur, 402, 403 ; attachement du roi pour lui, 404 ; il se fait aimer et considérer ; sa faiblesse de vouloir être homme de qualité, 404 ; comment il reçoit M. de Saint-Simon, ambassadeur extraordinaire, XVIII, 268 ; son portrait, 272 ; autres détails sur sa fortune, XIX, 36 et suiv. ; comment il se trouve chargé des autres départements des secrétaires d’État, 38 ; ses manières douces et polies, 39 ; il est d’abord chancelier de l’ordre de la Toison d’or ; en devient ensuite chevalier, 40 ; caractère de sa femme et de son frère l’abbé Grimaldo, 41 ; après la chute de Riperda il reprend ses fonctions auprès du roi, 42 ; pressé par sa femme il vise à la grandesse, 42 ; il prend le parti de supprimer les lettres du duc d’Orléans et du cardinal Dubois qui demandent la grandesse pour M. de Saint-Simon, et de lui procurer cette dignité sans ces lettres, 103.

GRIMANI (le cardinal), chargé des affaires de l’empereur à Rome, s’y montre le plus furieux partisan de l’Autriche ; son audace, sa scélératesse, III, 403 ; il veut en vain s’opposer à la nomination d’un légat a latere à Naples, 404 ; sa mort, IX, 2.

GRISENOIRE, maître des requêtes, fait devant le roi un rapport très-nerveux contre une demande faite par les jésuites, XII, 75 ; il devient avocat général, 85.

GUALTERIO, vice-légat d’Avignon, est choisi par le roi pour nonce du pape auprès de lui ; raison de ce choix, II, 368 ; sa liaison avec M. de Mailly, archevêque d’Arles, V, 47 ; son caractère ; son esprit ; sa probité ; il recherche l’amitié du duc de Saint-Simon, 47 ; se lie intimement avec lui, 49 ; est promu cardinal, 113 ; est nommé abbé de Saint-Remi de Reims ; arbore les armes de France, sur la porte de son palais à Rome, VIII, 414 ; fait un voyage en France, X, 397 ; accueil distingué que lui fait le roi ; va voir le roi Jacques en Lorraine ; retourne en Italie, 398 ; nouveaux détails sur sa liaison avec M. de Mailly, XVII, 326 ; écrit au duc de Saint-Simon, pendant le congrès de Cambrai, pour régler les entrées et la suite des ambassadeurs dont le luxe croissant était ruineux pour eux et pour leurs maîtres, XVIII, 82.

GUASTALLA (le duc de), qui aurait dû succéder au duc de Mantoue, si l’empereur ne s’était emparé de ses Etats, meurt en 1714, XI, 95.

GUÉMÉNÉ (branche de), quand la seigneurie de Guéméné fut érigée en principauté, mais sans distinction pour la terre, II, 148.

GUÉMÉNÉ (Louis, prince de), est le confident des galanteries de sa femme, de Mme de Chevreuse et de leur belle mère, II, 150 ; il meurt duc de Montbazon en 1667, 166.

GUÉMÉNÉ (Mme de), plaît infiniment à la reine mère ; comment et par qui elle en obtient le tabouret partout, II, 153, 154 ; ce tabouret et celui de Mme de Senecey, dame d’honneur, sont supprimés, à la demande des princes, 154, sont rendus longtemps après, 155 ; Mme de Guéméné meurt duchesse de Montbazon à l’âge de 81 ans, 167.

GUÉMÉNÉ (le fils aîné du prince de), épouse la troisième fille du prince de Rohan, avec de grandes substitutions ; les fiançailles et le mariage se font à l’abbaye de Jouarre ; pourquoi, XV, 340.

GUÉMÉNÉ (le prince de), fils du duc de Montbazon, mort fou, se fait recevoir au parlement comme duc de Montbazon, sans en prendre le nom, II, 292 ; l’oisiveté, l’ennui le font passer à Londres où il vit dans l’avarice et l’obscurité, V, 277 ; pourquoi il forme le projet de faire quitter le nom et les armes de Rohan aux enfants du duc de Rohan ; comment il s’y prend, 278 ; il est soutenu par Mme de Soubise, 282 ; l’affaire est évoquée au conseil du roi ; éclat que font dans le public les mémoires des parties, 283 ; il perd son procès, 289.

GUÉMÉNÉ (l’abbé de), est nommé à l’archevêché de Reims par le crédit réuni de M. de Fréjus et du cardinal Dubois, XVIII, 204 ; il prétend à être commandeur du Saint-Esprit, quoique n’en ayant pas l’âge, XIX, 313 ; il n’en veut plus quand il a passé l’âge ; pourquoi, 314.

GUERCHOIS (Le), rapporteur dans le procès de M. de Saint-Simon avec le duc de Brissac est fait conseiller d’État par le crédit du premier, V, 93 ; étant intendant de Besançon il découvre par un perruquier une conspiration tendante à livrer la Franche-Comté aux Impériaux ; VII, 366 ; comment il la fait échouer, 366 ; il commence des procédures juridiques ; plusieurs coupables sont condamnés, 370.

GUERCHOIS (Le), frère du précédent, capitaine aux gardes, obtient le régiment de la Vieille-Marine, est fait maréchal de camp, puis lieutenant général ; par sa hardiesse et la justesse de son coup d’œil il fait gagner la bataille de Parme, V, 93 ; y reçoit une blessure dont il meurt quelque temps après, 93 ; repousse trois fois les ennemis à la bataille de Turin, V, 237 ; y est fait prisonnier par la lâcheté d’un brigadier, 241 ; envoie au fils de Chamillart disgracié sa charge du régiment de la Vieille-Marine, sans aucune stipulation, VII, 261 ; il obtient le gouvernement du Roussillon, XVII, 285.

GUERRA (don Domingo), confesseur de la reine d’Espagne ; son peu de mérite, il devient abbé de Saint-Ildephonse et évêque in partibus, XIX, 28.

GUERRA (don Michel), conseiller d’État d’Espagne ; sa capacité ; son mérite ; son emploi à Milan ; son caractère ; XIX, 35 ; son extérieur ; singulière in commodité à laquelle il est sujet, 36 ; ce qu’il pense du gouvernement d’Espagne et de la politique du cardinal Dubois, 36.

GUESCLIN (Mme du), chanoinesse, sur le point d’être assassinée par un laquais, a le courage de lui arracher son épée et la charité de lui dire de se sauver, XV, 153.

GUET (l’abbé du) ou DUGUET, s’éprend pour Mlle Rose, célèbre béate, III, 78 ; la conduit à la Trappe, 78 ; ses connaissances ; son éloquente simplicité ; sa complaisance, sa vénération pour Mlle Rose, 79 ; son Institution d’un prince, éloge de cet ouvrage, 81.

GUETEM, violon de l’électeur de Bavière, devenu colonel dans les troupes de Hollande, fait le pari d’enlever quelqu’un de marque entre Paris et Versailles ; comment il s’y prend pour exécuter son projet ; il enlève Beringhen premier écuyer du roi, V, 373 et suiv. ; devient ensuite son prisonnier, 375 ; est amené à Paris ; est présenté au roi ; comment il est traité par Beringhen et renvoyé à Reims, 385.

GUICHE (le duc de), beau-frère du vice-amiral d’Estrées ; obtient une confiscation de 20 000 livres de rentes sur les biens des Hollandais en Poitou, IV, 61 ; par le crédit de sa femme et celui de Mme de Maintenon, il obtient du roi charge de colonel du régiment des gardes qui est ôtée au maréchal de Boufflers, IV, 369 ; à la tête du régiment des gardes il se défend durant quatre heures à la bataille de Ramillies, V, 174 ; obtient la survivance des gouvernements de la basse Normandie, Béarn, Bigorre, Bayonne et Saint-Jean Pied-de-Port, X, 164 ; est nommé président du conseil de guerre ; son ignorance ; son caractère souple, XIII, 150 ; comment il est admis au conseil de régence, sans l’avoir demandé ; détails plaisants à ce sujet, XVII, 342 et suiv.

GUICHE (la duchesse de), travaille au près de Mme de Maintenon et réussit à faire obtenir à son mari la charge de colonel du régiment des gardes qui est ôtée au maréchal de Boufflers ; esprit et caractère de cette dame ; par quoi elle plaît à Mme de Maintenon ; sa dévotion s’accommode avec la plus haute ambition, IV, 368 et suiv.

GUILLAUME, roi d’Angleterre entre prend de pourvoir à la vaste succession de la monarchie espagnole ; ses vues politiques, II, 402 ; son plan ; il le fait accepter par le roi de France, 403 ; ordonne à l’ambassadeur d’Espagne de sortir d’Angleterre ; pourquoi, 404 ; engage les Hollandais à reconnaître le roi d’Espagne ; le reconnaît aussi lui-même, III, 154 ; apprend en Hollande la nouvelle de la mort du roi Jacques II, et la reconnaissance faite par Louis XIV du prince de Galles pour roi d’Angleterre ; envoie aussitôt l’ordre de faire partir sur-le-champ l’envoyé français Poussin ; signe bientôt après le traité de la grande alliance contre la France et l’Espagne, 331, 332 ; son état d’épuisement ; il consulte Fagon, sous le nom d’un curé ; ses derniers moments ; sa tranquillité ; sa présence d’esprit, 395 ; sa mort, 397 ; il est très-regretté de l’Angleterre et des Provinces-Unies ; le traité de la grande alliance n’en subsiste pas moins ; le prince de Conti, M. d’Isenghien et plusieurs seigneurs français se présentent comme créanciers ou héritiers de sa succession, 398.

GUILLAUME-JOSEPH, électeur palatin, meurt à Dusseldorf, sans enfants ; sa famille, son frère Charles-Philippe, gouverneur du Tyrol, lui succède, XIII, 439.

GUISCARD, maréchal de camp, est nommé gouverneur de Namur et de son comté, I, 15 ; comment il gagne le cœur et la confiance de tout son gouvernement, 15 ; signe avec le maréchal de Boufflers la capitulation de Namur, 278 ; puis celle du château ; comment il en sort, 279 ; est dépêché au roi ; est déclaré chevalier de l’ordre, 281 ; après la bataille de Ramillies, il partage la disgrâce du maréchal de Villeroy ; se retire dans sa terre en Picardie, V, 221 ; ses espérances après la mort du roi ne se réalisent point ; il meurt de mélancolie à l’âge de 71 ans, XVIII, 73 et suiv.

GUISE (la duchesse de), voy. Alençon (Mlle d’).

GULDENSTEIN (le comte de) est tué au combat de Cassano, V, 42.

GUYET, maître des requêtes, est nommé par Chamillart intendant des finances ; son ignorance ; sa présomption, IV, 299.

GUYON (Mme), voit l’abbé de Fénelon et se lie avec lui, I, 285 ; elle est produite par l’abbé chez les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse et enfin chez Mme de Maintenon à laquelle elle plaît extrêmement, 286 ; se forme un petit troupeau de brebis distinguées qu’elle dirige avec beaucoup de mystère ; noms des personnes qui le composent ; leur douleur profonde en apprenant la nomination de l’abbé de Fénelon à l’archevêché de Cambrai, 287 ; Mme Guyon entre à Saint-Cyr par le crédit de Fénelon ; s’y fait des disciples, 3o9 ; comment et pourquoi elle est chassée tout à coup ; se cache dans Paris où elle cherche à dogmatiser, 311 ; est découverte et conduite à Vincennes, 312 ; est mise auparavant dans les mains de l’évêque de Meaux pour qu’il s’instruise à fond de sa doctrine, 423 ; il ne peut la persuader de changer de sentiment ; lasse enfin d’être prisonnière, elle signe une rétractation et se procure ainsi la liberté ; reprend ses assemblées secrètes ; est enfermée, 424 ; de Vincennes est transférée à la Bastille, II, 129 ; est interrogée et se défend avec beaucoup d’esprit et de ré serve, 130 ; est remise en liberté par le crédit du cardinal de Noailles et obtient la permission de se retirer en Touraine, IV, 110 ; meurt à Blois fort retirée, XV, 70.

GYLLEMBOURG, ambassadeur de Suède en Angleterre, propose d’exciter des troubles dans ce pays, afin d’empêcher le traité de ligue entre la France et l’Angleterre ; il mande au baron de Goertz, ministre d’Etat de Suède à la Haye, que les jacobites demandent 10 000 hommes, et qu’il croit que l’argent ne leur manquera pas, XIV, 139 ; il presse Goertz et Spaar de tourner le roi de Suède à l’entreprise ; motifs qu’il leur fait valoir, 144 ; il suit avec chaleur les projets qu’il a formés ; négocie en même temps deux affaires, 221 et suiv. ; il est arrêté à Londres ; ses papiers sont enlevés, 238.