Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/H

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H.


HACQUAIS (Le), ancien avocat général à la cour des aides, frère aîné du chevalier de Montgivrault ; sa réputation de savoir et de probité, VI, 253 ; son genre d’esprit, son caractère ; son amitié constante avec le chancelier Pontchartrain ; considération dont il jouit chez lui ; sa piété dans ses dernières années, 254 ; il meurt à 84 ans ; sa capacité profonde, sa facilité surprenante à parler et à écrire ; sa conversation, XIX, 434 ; ses vers galants ; sa sobriété, 434.

HALLUYN (la duchesse d’), sa querelle avec la duchesse de Rohan aux fiançailles et au mariage de Gaston frère de Louis XIII ; explication à ce sujet, II, 147 et suiv.

HAMILTON (les deux frères), accompagnent le roi Jacques III dans son entreprise sur l’Ecosse ; leurs qualités, VI, 191.

HAMILTON (le duc d’), est nommé ambassadeur en France, X 255 ; sa famille ; il est tué en duel, 256.

HAMILTON (Richard), son esprit ; ses grâces ; son extérieur ; il meurt pauvre chez sa nièce, abbesse de Poussé, XV, 132.

HAMMER (le chevalier), mari de la veuve du duc de Grafton, vient à Versailles où il est reçu avec des distinctions surprenantes ; particularités sur ce personnage, X, 264, 265.

HANOVRE (le duc de), devient jaloux du comte de Koenigsmarck, le fait arrêter et jeter dans un four chaud ; il renvoie sa femme et fait rompre son mariage, I, 242 ; prend le commandement de l’armée impériale, VI, 82 ; essaye d’embarrasser Villars dans son retour et de lui faire rendre gorge, 82 ; mécontent du prince Eugène, il veut quitter l’armée et retourner chez lui ; pourquoi, 287. Voy. Georges.

HANOVRE (la duchesse de), rompt avec Mme la princesse de Condé, sa sœur, à cause du mariage du duc du Maine ; son faste à Paris ; sa querelle avec la maison de Bouillon, I, 37 ; ses plaintes inutiles ; elle se retire en Allemagne avec ses deux filles, 38 ; marie sa seconde fille avec le roi des Romains, et l’aînée avec le duc de Modène, auparavant cardinal, II, 274 ; revient en France longtemps après ; est logée au Luxembourg ; reçoit la visite du roi ; la lui rend ; se donne de grands airs, mais voit peu de monde distingué, XVIII, 69 et suiv.

HARCOURT (le comte d’), est fait grand écuyer au préjudice du duc Claude de Saint-Simon ; est appelé en duel par lui, I, 69 ; veut profiter de l’embarras de la cour et du désordre de l’État pour se rendre maître de l’Alsace et de Brisach ; obtient le gouvernement d’Anjou, 74.

HARCOURT (le prince d’), obtient après dix-sept ans d’absence la permission d’être présenté an roi ; sa vie d’aventurier ; ses escroqueries, ses débauches, IV, 52 ; il ne peut obtenir d’aller à Marly et se retire en Lorraine, 53 ; meurt à Montjeu chez sa belle-fille, XVII, 132.

HARCOURT (la princesse d’), prétend le pas sur la duchesse de Rohan et le prend de force ; détails à ce sujet, II, 238 ; est obligée par le roi à lui faire des excuses ; comment elle s’en acquitte, 245 ; essaye inutilement d’obtenir pour son mari la grâce d’aller à Marly ; son portrait ; ses vices, IV, 53 ; incommodité à laquelle elle est sujette en sortant de table ; son avidité ; sa mauvaise foi au jeu ; sa dévotion, 54 ; tour que lui joue la maréchale de Villeroy, 55 ; espiègleries que lui font Mgr le duc et Mme la duchesse de Bourgogne, 56 ; est malmenée par M. le Grand, boude, demande pardon d’avoir boudé, 57 ; est laissée sur le pont Neuf par ses gens qu’elle ne paye point ; est battue par une femme de chambre, 57 ; est crainte et ménagée, à cause de la faveur dont elle jouit au près de Mme de Maintenon, 58 ; elle marie son fils à une demoiselle de Montjeu ; portrait de cette demoiselle ; ce qu’était son père, V, 2 et suiv. ; brouillerie du duc de Lorraine avec la princesse d’Harcourt à l’occasion de ce mariage ; lettre de la belle-fille qui transporte de fureur la belle-mère et la rend la risée de la cour, 3 ; le fils et la belle fille secouent le joug de la belle-mère, 4 ; la princesse meurt presque subitement à Clermont, XII, 51.

HARCOURT (le marquis d’), est nommé chef de l’expédition tentée en Angleterre pour le rétablissement du roi Jacques II ; comment cette entreprise échoue, I, 316 ; conduite du marquis dans son ambassade en Espagne, II, 404 ; il s’éloigne de Madrid ; reçoit la permission de revenir, 405 ; sur un ordre du roi, il part pour Bayonne avec le projet de prendre les places de la frontière ; son ambition de devenir duc guide toute sa conduite, III, 18 ; il annonce le premier au ministre Barbezieux les dispositions du testament de Charles II, 21 ; sa surprise, 31 ; comment il sait profiter du temps et de la protection de Mme de Maintenon, 31 ; est déclaré duc héréditaire et nommé ambassadeur en Espagne, 38 ; retourne à Madrid où il est reçu avec joie ; prend place à la junte à la gauche de la reine, 51 ; vient au-devant du roi à Bayonne, 71 ; l’accompagne à Madrid, 72 ; se lie intimement avec le cardinal Portocarrero, 87 ; tombe malade, 128 ; approuve la conduite de Louville dans l’affaire du duc de Monteléon, et dépêche un courrier en France qui rapporte le service important rendu par Louville, 133 ; revient en France et entretient longtemps le roi et Mme de Maintenon, 337 ; sa position à Versailles ; efforts de Mme de Maintenon pour le pousser au ministère, 348 et suiv. ; sa position à Madrid, 349 ; embarras où il se trouve au sujet du voyage du roi d’Espagne en Italie, 349 ; son caractère ; ses manières ; son esprit, 350 ; son égoïsme, sa probité équivoque ; quoique peu instruit des affaires d’Espagne, il persuade au roi tout ce qu’il veut, 351 ; est admis dans un conseil où l’on doit délibérer sur le voyage du roi d’Espagne en Italie, 352 ; y soutient l’avis contraire, 355 ; dissuade le roi de faire des maréchaux de France, pourquoi ; réponse que lui fait M. d’Huxelles à qui il se vante d’en avoir détourné le roi, 355 ; événement fortuit qui empêche cette nomination, 356 ; ses efforts pour entrer au conseil, 357 ; il s’en ferme lui-même la porte par sa maladresse, 358 ; lui et Mme de Maintenon essayent inutilement de faire naitre de nouveaux prétextes d’entretien avec le roi, 358 ; refuse le commandement de l’armée d’Italie, 379 ; et l’ordre de la Toison qu’il fait passer à son frère, 402 ; est fait maréchal de France, IV, 79 ; son adresse à se concilier l’estime et les vœux publics par des dehors de simplicité, 100 ; sa hauteur, son avarice, 100 ; dans la crainte de dégoûter le roi, il quitte le tabac, 101 ; est nommé capitaine des gardes, 107 ; il se lie étroitement, quoique de Paris à Madrid, avec la princesse des Ursins ; dans quel but, 173 ; perd Louville dans l’esprit de Mme de Maintenon, 177 ; excite autant qu’il peut cette dame à soutenir Orry dans une occasion où il va de tout pour lui et pour la princesse des Ursins, 264 ; moyen qu’il imagine avec Mme de Maintenon pour que Mme des Ursins reste en France et qu’elle n’aille pas en Italie, 274 ; est nommé chevalier de l’ordre, 391 ; comment de concert avec Mme de Maintenon il travaille à disposer l’esprit du roi pour permettre à la princesse des Ursins de venir à Paris se justifier, 406 ; il cherche à s’unir avec les Pontchartrain père et fils ; essaye inutilement d’employer M. de Saint-Simon pour opérer cette réunion ; y réussit par la voie du grand écuyer, 408 et suiv. ; en faisant cette union il exige et obtient que la princesse des Ursins y soit comprise, 409 ; fait visite à cette dame, lors de son arrivée à Versailles, 413 ; prend auprès du roi la défense de du Charmel, V, 123 ; son refroidissenment avec Mme de Maintenon ; il vient à Fontainebleau et tâche de laisser croire qu’il y a été mandé ; ne peut voir le roi en particulier, VI, 357 ; à l’aide de Mme d’Heudicourt et de Mme de Dangeau il commence à se rapprocher de Mme de Maintenon, 358 ; ne pouvant vendre sa charge de lieutenant général de Normandie, il obtient 200 000 livres de retenue sur cette charge, VII, 39 ; projet de Mme de Maintenon de le faire entrer au conseil, 103 ; comment ce projet devait s’exécuter, 104 ; pourquoi il manque, 106 et suiv. ; M. d’Harcourt est nommé pour aller commander sur le Rhin, sous les ordres de Mgr le duc de Bourgogne, 111 ; obtient 80 000 livres comptant pour ses équipages, 112 ; sa conduite modeste en cette occasion ; il travaille avec Mgr le duc de Bourgogne ; par quel moyen il cherche à plaire à la duchesse, 213 ; déclame contre Chamillart chez Mme de Maintenon ; lui propose le médecin Fagon pour le remplacer au ministère, 215 ; il part pour l’armée du Rhin, après avoir entretenu longtemps Monseigneur et s’être assuré des subsistances et de l’argent pour ses troupes, 220 ; passe le Rhin à Altenheim, 365 ; le repasse à Strasbourg, à l’arrivée du duc d’Hanovre, 365 ; averti par un courrier de Franche-Comté qu’il existe une conspiration tendant à livrer cette province aux Impériaux et, voyant les dispositions menaçantes des ennemis, il envoie dans la haute Alsace huit escadrons et huit bataillons au comte du Bourg avec ordre de combattre, fort ou faible, sitôt qu’il pourra joindre les ennemis, 387 ; lui détache encore deux régiments de dragons avec le même ordre, 368 ; comment il est fait pair de France, 387 : projette de se faire recevoir avant Villars, VIII, 109 ; en reçoit la défense du roi, 99 ; est reçu duc et pair au parlement ; va commander l’armée de Flandre, 361 ; il obtient du roi une déclaration qui donne une préférence à tous ses issus mâles exclusive de tous issus par femelle, à la succession de son duché-pairie, IX, 196 ; sa déclaration franche et sage sur les bâtards, 197 ; il se rend aux raisons de M. de Saint-Simon sur un projet de déclaration que celui-ci lui présente concernant les transmissions de la dignité de duc et pair, 199 ; il se console plus aisément que personne de la mort de Monseigneur ; pourquoi, 278 ; réunit chez lui plusieurs ducs pour les consulter sur les propositions que lui a faites M. du Maine concernant l’affaire du bonnet, XI, 384 (voy. Parlement) ; étonnement et embarras des ducs, 385 ; leur réponse à M. du Maine, 386 ; M. d’Harcourt est nommé du conseil de régence, XIII, 165 ; après avoir voulu vendre sa charge de capitaine des gardes au comte de Roucy, puis au duc de Lorges, il obtient du régent qu’elle soit donnée à son fils, 279 ; une attaque d’apoplexie lui ôte l’usage de la parole pour toujours, 438 ; il meurt à 55 ans ; triste état où il était réduit, XVII, 51 ; son caractère, 51, 52.

HARCOURT (la marquise d’), fille du duc de Villeroy, nouvellement mariée, meurt à Paris sans enfants, XIII, 438 ; son mari se remarie à une fille de M. de Barbezieux, XIV, 414.

HARLAY, archevêque de Paris ; pourquoi il déplaît à Mme de Maintenon, I, 289 ; son savoir, son éloquence, sa conduite habile comme évêque ; sa capacité dans les affaires ; ses mœurs galantes ; ses manières de courtisan ; dégoûts qu’il éprouve de la part du clergé ; son intimité avec la duchesse de Lesdiguières ; son délicieux jardin de Conflans, sa mort, 290.

HARLAY, premier président, sa gravité cynique ; sa fausse modestie, sa fausse probité ; son savoir ; son autorité sur sa compagnie, I, 141 ; son portrait moral et physique ; par quel endroit il tient au roi et à Mme de Maintenon, 143 ;. pourquoi il se montre favorable au maréchal de Luxembourg dans son procès de préséance, 143 ; il nomme de petits commissaires pour examiner l’affaire chez lui et s’en rendre le maître ; veut étrangler le procès et passe sur toutes sortes de formes, 153 ; fait entendre à M. du Maine qu’il n’aura jamais un état solide s’il n’obtient une déclaration du roi enregistrée au parlement, qui le place entre les princes du sang et les ducs et pairs ; ses motifs en donnant ce conseil, 172 ; récompense qu’il en reçoit à la sollicitation de M. du Maine, 173 ; pressé par M. le duc de Chaulnes, il donne sa parole qu’il assemblera toutes les chambres pour juger les pairs opposants, 178 ; pressé ensuite par M. de Luxembourg, il retire sa promesse ; seconde visite de M. de Chaulnes qui lui reproche son manque de foi, 180 ; bruit que font les pairs opposants contre lui, 181 ; il s’abaisse à des soumissions envers M. le duc de Rohan, et obtient de lui qu’il se désistera du procès que ce duc allait intenter à son fils l’avocat général, 181 ; fournit lui-même aux pairs opposants un moyen de se faire récuser en mettant en cause le duc de Gesvres, son parent, 183 ; après la mort de M. de Luxembourg, il cherche à se rapprocher des pairs opposants, 234 ; ses artifices pour parer la honte d’une récusation ; il me peut cacher la rage qu’il conçoit de ce que le duc de Gesvres mis en cause ne lui a pas donné le moindre signe de vie, 325 ; il révèle au roi qu’il a entre les mains un dépôt de M. Ruvigny, protestant retiré en Angleterre, et le roi le lui donne comme bien confisqué ; Harlay se l’approprie sans s’inquiéter du bruit que cause ce trait de perfidie, 414 ; son dépit extrême de n’être pas nommé chancelier ; il s’en plaint au roi, II, 298 ; est forcé pour sa santé de quitter sa place 298 ; son discours au parlement sur la nécessité d’enregistrer les édits bursaux sans examen fait grand bruit ; il en écrit aux ministres et tâche de s’en justifier auprès du roi, V, 378 ; il va à Versailles offrir sa démission menant avec lui son fils, dans l’espoir d’obtenir sa place pour lui, 379 ; sort du cabinet du roi plus mécontent de lui-même que de sa démission ; son portrait physique et moral, 379 ; quelques-uns de ses dits qui le caractérisent, 382 et suiv. ; sa manière de vivre avec son fils, 384 ; avec sa sœur ; caractère de son fils, 385 ; mort du président ; anecdote curieuse, concernant les Jacobins du faubourg Saint-Germain, X, 209 et suiv.

HARLAY, fils du précédent, conseiller d’État et gendre du chancelier, est envoyé à Maëstricht ; comment il y est reçu par les Hollandais et assez brutalemeut congédié, I, 238 ; est nommé plénipotentiaire en Hollande ; son jugement ; son ambition, 392 ; son extérieur ; il devient amoureux de la maîtresse de M. de Pontchartrain, 394 ; comment il trahit M. de Chaulnes son ami pour plaire à cette dame ; étrange distraction de sa part ; ses inquiétudes, 395 ; vengeance généreuse de M. de Chaulnes, 396 ; il se brouille à Lille avec M. de Crécy son co-plénipotentiaire ; se hâte ensuite de se raccommoder avec lui, II, 5 ; tous deux reçoivent à Courtrai le caractère d’ambassadeurs ; pourquoi ; ils arrivent au château de Ryswick, 5 ; sa mort, IV, 253 ; XV, 27 ; détails curieux sur son caractère et sur ses rapports domestiques avec son père, 27 ; à qui il distribue sa bibliothèque, 28.

HARLAY, intendant à Pau, et fils de l’ambassadeur plénipotentiaire à la paix de Ryswick, obtient 2000 écus de pension ; intendant de Metz, puis d’Alsace, est nommé conseiller d’État par le crédit du maréchal de Villeroy ; son caractère ; XVIII, 133.

HARLEVILLE, gouverneur de Pignerol, meurt fort vieux ; sa parenté ; ses services, sa probité, XI, 21.

HARLEY, orateur de la chambre basse en Angleterre, devient secrétaire d’État. IV, 298.

HAROUIS (D’), ancien trésorier des états de Bretagne, meurt à la Bastille ; pourquoi il y était enfermé ; tout le monde s’afflige de son malheur ; sa piété ; son fils et sa belle-fille, II, 336.

HARRACH (le comte d’), ambassadeur de l’empereur à Madrid, est trompé d’une manière piquante par le duc d’Abrantès, à l’occasion de l’ouverture du testament de Charles II, III, 20 ; sa surprise et sa rage, 31.

HAUTEFEUILLE (le bailli d’), ambassadeur de Malte, fort aimé du roi, meurt très-âgé ; ses dispositions dernières pour que son ordre ne soit pas frustré de ses richesses, IV, 117.

HAUTEFEUILLE DE MONTPEROUX (M. de), est fait prisonnier à la bataille d’Hochstedt, IV, 310 ; sa lettre à sa femme, 313.

HAUTEFORT, est fort approuvé même des ennemis de sa retraite, lors du passage de l’Escaut par le duc de Marlborough, VII, 7 ; reprend Saint-Guillain avec six cents prisonniers de guerre, 9 ; achète la charge de premier écuyer de M. le duc de Berry, IX, 32.

HAUTEFORT (le chevalier d’), frère du précédent et écuyer du comte de Toulouse et lieutenant général de mer, détourne ce prince de suivre la fortune de M. et Mme du Maine ; son caractère rustre, XVII, 22 ; il déclare au comte qu’il n’ira point s’enfouir avec lui à Rambouillet, 22, 23.

HAUTERIVE (M. d’), cornette des chevau-légers de la reine mère, marié à la sœur du maréchal de Villeroy, meurt subitement après avoir mis des gants qu’on dit avoir été empoisonnés, II, 375.

HAVRÉ (maison d’), généalogie de cette maison, X, 441.

HAVRÉ (le duc d’), par le crédit de Mme des Ursins obtient le régiment des gardes wallones, IV, 63 ; est tué à la bataille de Saragosse ; son frère succède à son titre et à sa charge ; épouse la duchesse de Lanti ; après la disgrâce de Mme des Ursins, il revient en France et se retire dans ses terres où il meurt ; sa veuve ; ses deux fils, VIII, 424 ; XIII, 394.

HAVRÉ (le duc d’), fils aîné du précédent ; grand d’Espagne, au service de France ; historique sur sa maison, XVIII, 379.

HAVRÉ (la duchesse d’), est nommée dame du palais de la reine d’Espagne, XI, 256 ; sa place lui est ôtée par Albéroni, XIII, 394.

HAVREC, HAVRECH, voy. Havré.

HAYE (La), voy. La Haye.

HÉBERT, évêque d’Agen, écrit une lettre forte et savante aux évêques de Luçon et de la Rochelle, IX, 95. Voy. Unigenitus.

HEINSIUS, pensionnaire de Hollande, hérite de toute la haine du prince d’Orange et forme avec Marlborough et le prince Eugène un triumvirat qui mène la grande alliance, VI, 200 ; sa réponse froide aux propositions que lui fait l’ambassadeur d’Espagne concernant un traité, XIV, 137 ; il persuade aux États généraux de faire arrêter le baron de Goertz, ministre du roi de Suède et le frère de Gyllembourg, ambassadeur de la même puissance à Londres, 241 ; fait à l’ambassadeur d’Espagne des ouvertures de paix entre l’empereur et l’Espagne, 255 ; il meurt de chagrin ; son autorité sur la république de Hollande ; ses grandes qualités ; pourquoi son crédit tombe ; les États généraux séparent après sa mort les deux charges qu’il occupait, XVIII, 5 1 et suiv.

HELVÉTIUS, médecin, est en aversion aux autres médecins et surtout à Fagon ; ses cures ; en quoi il excellait ; son caractère ; il se rend auprès de M. de Beauvilliers, malade à Saint-Aignan, III, 82 ; le guérit en sept ou huit jours, 83 ; ses ambassades secrètes en Hollande sont le sujet de mille plaisanteries amères qui se répandent partout, VII, 115 ; il est envoyé par le roi auprès de la reine d’Espagne, qui est à l’extrémité, XI, 44 ; déclare en arrivant qu’il n’y a qu’un miracle qui peut la sauver, 45 ; sauve les jours de Louis XV par une saignée, XVIII, 181.

HENNIN LIÉTARD, évêque d’Alais, est nommé archevêque d’Embrun, XVII, 292.

HENNIN-LIÉTARD, archevêque de Malines, prétend arriver à la pourpre en écrivant ou faisant écrire pour la constitution ; l’empereur lui fait défendre d’écrire et de parler sur ce sujet ; son caractère, XVII, 144.

HENRIOT, décrié par ses mœurs et ses friponneries et choisi par les jésuites pour tuteur de l’abbé de Lyonne ; est chargé de plusieurs commissions extraordinaires dans des couvents de filles ; est fait évêque de Boulogne et sacré par le cardinal Fleury, XI, 451.

HERBAULT, capitaine de vaisseau, est tué aux pieds du comte de Toulouse, au combat de Malaga, IV, 330.

HÉRON (Du), colonel de dragons, est nommé ambassadeur à Wolfenbüttel, II, 49 ; son talent pour les négociations, 50 ; est tué au combat de Calcinato, V, 163.

HÉRON (Du), envoyé du roi en Pologne, en est chassé brusquement, IV, 61 ; est tué avec cinquante officiers au combat de Minderkingen, 144.

HÉROUVILLE (D’), colonel, est blessé à mort à la bataille de Castiglione, V, 250.

HERSENT, est nommé premier valet de garde-robe du duc d’Anjou, déclaré roi d’Espagne, III, 43 ; obtient en Espagne l’emploi de guardaropa, IV, 180 ; résiste à Albéroni qui veut retrancher sur les dépenses de la garde-robe ; obtient du roi qu’elles soient augmentées, XIII, 442 ; son caractère et celui de son fils, XIX, 20.

HERSENT (le cadet des fils d’), guardaropa du roi d’Espagne, est arrêté et jeté dans un cachot à Mérida ; pourquoi, XIII, 393.

HERVAL (Mme), veuve d’Herval, intendant des finances, ses qualités, sa mort, X, 224.

HERVAULT (Isoré d’), archevêque de Tours, meurt à Paris ; son savoir ; ses vertus épiscopales ; son caractère ; sa liaison avec le cardinal de Noailles ; sa famille, XIV, 9.

HESSE (le prince de), vient au secours de Landau, IV, 2o0 ; est défait par le maréchal Tallard, 201 ; sa valeur dans ce combat, 202 ; deux princes de Hesse, ses frères, y sont tués, 202 ; à la mort de Charles XII, roi de Suède, il conclut subitement une trêve avec les Danois et se rend à Stockholm où il rétablit l’élec tion du roi ; sa femme, Ulrique, sœur du feu roi, est élue ; bientôt après il lui est associé à la couronne, XVII, 122.

HEUDICOURT (Mme d’), nièce du maréchal d’Albret, plaît extrêmement à son oncle, I, 367 ; elle est mariée par lui à M. d’Heudicourt, qui est fait grand louvetier ; est aimée et protégée par Mme de Maintenon, 368 ; sa mort ; son esprit ; son caractère méchant ; son crédit auprès du roi et de Mme de Maintenon, caractère de son mari, VII, 56 ; peur qu’avait cette dame des esprits, 57 ; Heudicourt, pour se recrépir, épouse une fille de Surville, XII, 52 ; sa mort ; son caractère, XVII, 103.

HEUDICOURT, fils, fait une chanson si plaisante sur le grand prévôt, qu’elle fait pâmer de rire le maréchal de Boufflers pendant la messe du roi et le roi lui-même lorsqu’on la lui dit, V, 116, 120 ; sa peur des esprits ; sa laideur ; sa méchanceté ; son ivrognerie, VII, 57 ; il mande à la cour un propos leste qu’a tenu le maréchal de Villars à l’armée, VIII, 358 ; comment il en est puni par le maréchal qui lui reproche ses bienfaits et sa scélératesse, 360 ; est arrêté et conduit au château de Calais, 360 ; il en sort bientôt et reste à la cour l’homme à la mode, 361 ; obtient la survivance de la charge de grand louvetier de son père, XIV, 194.

HIJAR Silva (le duc), grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 380

HILLIÈRE (La), voy. La Hillière.

HIRE (La), voy. La Hire.

HISTOIRE, l’étude en a été recommandée dans tous les siècles ; il est permis aux chrétiens d’en écrire et d’en lire, I, XLIII ; l’histoire est d’un genre différent de toutes les autres connaissanceS, XLV ; Comment il faut l’écrire pour être utile, XLVI ; l’histoire particulière du temps et du pays où on vit doit être plus étendue en détails et en circonstances, XLVII ; réponse à quelques objections, XLVIII ; la charité permet de se défendre et de faire connaître les méchants, LIII ; avantages de l’histoire à l’égard de la charité, LIX.

HIVER de 1709. Sa rigueur ; tous les arbres fruitiers sont gelés, VII, 38 ; cherté et disette de blé, 121 et suiv. ; triste état de la France pendant et après cet hiver ; impôts haussés, multipliés et exigés avec rigueur ; misère dans les campagnes ; hôpitaux regorgeant de malheureux ; charités immenses, 126 ; taxes pour les pauvres et pour les grands chemins tournant au profit du fisc, 127 ; le commerce tari ; le roi ne paye plus ses troupes, 128.

HOCHSTEDT (bataille d’), livrée en 1704 et gagnée par le duc de Marlborough et le prince Eugène ; fautes commises par les généraux français, IV, 304 et suiv., 320 ; consternation générale en France, 322.

HOCQUINCOURT (l’abbé d’), petit-fils du maréchal de ce nom, meurt le der nier de l’ancienne maison de Mouchy ; Mme de Feuquières, sa sœur, en reste héritière, V, 20.

HOGUERS, banquier suédois, envoyé près du régent par Charles XII pour lui communiquer ses projets, XIV, 475.

HOGUETTE (M. La), lieutenant général, est tué à la bataille de Marsaille, I, 106.

HOGUETTE (Mme La), veuve du précédent, riche, avare et pharisaïque, meurt en 1720 ; son caractère prude et glorieux, XVII, 44 t ; sa fille unique mariée à Nangis ; sa patience et sa vertu, 441.

HOHENDORFF (le baron d’), chargé d’affaires de l’empereur à Paris, excite le lord Stairs contre le traité qui se négocie à la Haye entre la France et l’Angleterre, XIV, 94 ; ses conférences avec le nonce Bentivoglio concernant le prétendant, 304 ; propositions qu’il lui fait à ce sujet, 146 ; il presse ce nonce d’insinuer au prétendant de ne point sortir d’Avignon, dans l’opinion que cela dérangera ce qui a été concerté et causera une rupture, 162.

HOLLANDE (la), accède eu traité fait entre la France et l’Angleterre qu’on nomme la triple alliance défensive, XIV, 216 ; les Hollandais n’osent accorder à l’ambassadeur d’Espagne la permission d’acheter des vaisseaux de guerre, XV, 433 ; pressés par la France et l’Angleterre de souscrire au traité de Londres, ils désirent ardemment la conservation de la paix, XVI, 4 ; situation de la Hollande, 34 ; son inaction, 186 ; elle entre dans le traité de la quadruple alliance, 226 ; sa politique tend à ne pas déplaire au roi d’Espagne, 231.

HOLSTEIN (la duchesse d’), sœur du roi de Suède ; meurt à Stochkolm de la petite vérole, VII, 35 ; prétentions de son petit-fils au trône de Suède, 35.

HOLSTEIN-GOTTORP (le duc de), est tué à côté du roi de Suède, son beau frère, dans une bataille sanglante, IV, 2.

HOLSTEIN-GOTTORP (le duc de), demande inutilement au régent le traitement d’Altesse royale, XV, 288.

HOMMAGE LIGE et HOMMAGE SIMPLE. En quoi ils consistaient, II, 449.

HOMME LIGE. Ce que c’était, II, 138.

HONGRIE (les mécontents de), inquiètent l’empereur jusque dans Vienne, s’emparent d’Agria et d’autres villes, IV, 247 ; refusent les propositions du comte de Palfi ; soumettent Graw ; prennent la forteresse de Mongatz, Hermannstadt, capitale de la Transylvanie, etc., 247 ; Neutra, Eparies, Kaszony, 372 ; Neuhausel, et obligent le général Heister à se retirer, 873 ; manquent prendre l’empereur à la chasse, V, 264 ; s’emparent de Gratz ; battent le général Heusler et lui tuent quatre mille hommes, 264.

HONNEURS. Ce qu’on appelait ainsi dans certaines cérémonies, V, 311, note.

HONNEURS DU LOUVRE. Opposition de la noblesse aux honneurs accordés à quelques familles, V, 438.

HOORNBECK, pensionnaire de Rotterdam, est nommé pensionnaire de Hollande après la mort d’Heinsius, XVIII, 53.

HORN (le comte d’), est fait prisonnier à l’attaque des lignes entre Lawe et Heylesem, V, 35.

HORN (le comte de), âgé de 22 ans, mène à Paris une vie obscure de jeu et de débauche ; détails généalogiques sur l’ancienne maison de Horn, XVII, 443 ; le comte de Horn tue un agioteur dans la rue Quincampoix, est arrêté avec Mille son complice, 445 ; est rompu vif avec lui sur la place de Grève, 448.

HOUGH, gentilhomme anglais, fait divers personnages ; s’attache au roi Jacques ; conçoit sur l’Écosse un projet qui doit faire une diversion puissante sur le continent, VI, 186 ; le fait goûter au duc de Chevreuse, 186.

HOUSSAYE(Pelletier de La), conseiller d’État et intendant d’Alsace, refuse d’aller à Bade en qualité de troisième plénipotentiaire ; pourquoi, XI, 56 ; est nommé chancelier et surintendant des finances de M. le duc d’Orléans, XVII, 308 ; est nommé contrôleur général, XVIII, 72 ; son extérieur ; son secrétaire écrit pour lui des lettres et des mémoires qui trompent tout le monde sur sa capacité ; sa nullité se découvre ; son caractère ; sa morgue, 73 ; détails sur son administration, 86 ; son rapport au conseil de régence tenu sur les finances après la fuite de Law ; conclusions, 89 et suiv. ; il meurt à 61 ans, XX, 22.

HOUSSE, draperie dont certaines personnes avaient le droit d’orner leurs carrosses, XX, 85.

HUET, évêque d’Avranches, meurt à 88 ans retiré à Paris dans la maison professe des jésuites ; sa vaste érudition, XVIII, 129.

HUMBERT, célèbre chimiste, sur l’ordre de M. le duc d’Orléans, se présente à la Bastille pour s’y constituer prisonnier, après la mort du Dauphin ; est refusé par ordre du roi, X, 159.

HUMIÈRES (le maréchal d’), ses qualités ; il doit sa fortune à M. de Louvois ; sa magnificence ; ses manières, sa maison de Mouchy où le roi va le voir ; son ambassade en Angleterre ; ses enfants ; sa mort ; il est assisté par trois antagonistes, I, 205 et suiv. ; pensions faites à sa veuve, 206.

HUMIÉRES (la maréchale d’), fille de M. de La Châtre ; meurt à 88 ans, au couvent des Carmélites de la rue Saint-Jacques, XX, 85 et suiv.

HUMIÉRES (M. d’), fils aîné du maréchal, est fait duc à brevet lui et sa postérité de mâle en mâle, I, 308 ; il marie sa fille unique au fils aîné du duc de Guiche lequel se démet de son duché en considération de ce riche mariage, VIII, 113 ; obtient par le crédit de M. de Saint-Simon le gouvernement de Boulogne et Boulonais, XX, 29.

HUXELLES, lieutenant général, est nommé directeur général de l’infanterie, I, 222 ; comment il trompe le prince de Bade, tandis que le maréchal de Choiseul passe le Rhin, II, 10 ; comment il fait avorter un autre projet du maréchal, 16 ; vient à la cour remontrer le danger de laisser accommoder le Spirebach aux ennemis et de ne pas mieux garnir Landau, IV, 2 ; est fait maréchal de France, 79 ; sa naissance ; ses ancêtres ; ses alliances, 90 ; son père tué devant Gravelines, 91 ; caractère de sa mère ; considération dont elle jouit ; le vieux Beringhen entretient et aime le marquis d’Huxelles ; Louvois l’avance dans les grades ; il est commandant d’Alsace et sert toutes les campagnes sur le Rhin, 91 ; son portrait ; son caractère ; ses mœurs grecques, 92 ; il brûle d’envie d’être duc ; fait sa cour aux princes légitimés ; trouve accès auprès de Mme de Maintenon, 94 ; fait sa cour à Mlle Choin, puis l’abandonne après la mort de Monseigneur, 94 ; il aspire à l’ambassade de Rome ; jaloux de la préférence donnée à M. de Saint-Simon, il travaille à lui nuire auprès du roi et de Monseigneur, V, 112 ; il demande et obtient la permission de rester à Paris en conservant le commandement de l’Alsace ; état qu’il y tient ; comment il fait sa cour à Mlle Choin et autres grands personnages, VIII, 101 ; il tombe dans une humeur noire ; quelle en est la cause, 102 ; il est nommé avec l’abbé de Polignac pour aller à Gertruydemberg, 105 ; reçoit défense de mettre les armes à rien pendant le temps de sa négociation ; pourquoi, 106 ; son désespoir à la mort de Monseigneur ; il cherche à se lier avec M. du Maine, IX, 278 ; part pour aller négocier la paix à Utrecht, X, 15 ; revient saluer le roi après la paix ; son humeur et sa hauteur envers son collègue Polignac, 26 ; il obtient du roi le gouvernement d’Alsace et celui de Brisach, XI, 17 ; il indigne la cour et la ville en venant remercier le roi, de ce qu’il vient de faire pour ses bâtards M. du Maine et M. le comte de Toulouse ; il veut entrer au conseil et être fait duc, 153 ; obtient le gouvernement de Strasbourg, XII, 436 ; est déclaré chef du conseil des affaires étrangères, XIII, 149 ; son dépit contre Louville ; à quel sujet ; comment il le reçoit, XIV, 58 et suiv. ; il refuse de signer le traité de paix conclu entre la France et l’Angleterre, 186 ; sur la menace que lui fait faire le régent, il le signe, 186 ; il raffermit ce prince contre les manèges de la cabale vendue à la cour de Rome, XV, 334 ; refuse de signer la convention entre la France, l’empereur et l’Angleterre, XVI, 160 ; reçoit ordre du régent de la signer ou de se démettre ; la signe, 173.

HUXELLES (la marquise d’), mère du maréchal, meurt à 86 ans ; sa famille ; son premier mariage, X, 187 ; son esprit, sa beauté ; sa galanterie ; son caractère ; elle tenait un bureau d’esprit fort décisif, 187.

HYGHENS, premier médecin du roi d’Espagne, Irlandais d’origine ; sa capacité ; comment il parvint à cette charge ; XIX, 391 ; son caractère ; ses belles qualités ; ses grandes connaissances, 392 ; son attachement pour le roi Jacques, 393.